Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

Des logements de la ZAC Dolet Brossolette déjà en vente

La ZAC Dolet Brossolette est le grand projet urbain de la mandature 2008-2014.

 

Pour mémoire, il s’agit de 340 logements, dont 125 en location sociale (37%), 30 en accession sociale (9%) et 185 en accession libre (54%).

 

Il y a aussi des bureaux de prévu.

 

La ZAC Dolet se répartie sur trois sites : le site Dolet, le site Brossolette et le site Dumont.

 

Seulement, au fil des débats, certains points sont apparus.

 

Le premier est le développement durable.

L’ancien président de la CDD a regardé avec la plus grande attention le dossier et il a remarqué que le développement durable n’était pas assez pris en compte.

Faut dire que le développement durable dans les projets urbains, c’est son travail.

 

La CDD a été reçu une première fois par Serge Cormier (premier adjoint à l’urbanisme) et Madame Martine Jossart (responsable du service urbanisme), et d’après ce que j’ai compris, elle n’avait pas été très bien reçue.

 

Du coup, comme il y avait en plus le futur PLU et qu’en plus, certaines personnes pensent que la nouvelle place du 11 Novembre est trop minérale, la CDD a décidé de créer une sous-commission urbanisme.

 

Dans cette sous-commission, à laquelle je participe, on a regardé le projet plus en détail.

Par la suite, on a été reçu deux fois. Pour la deuxième fois, on a même eu le droit au dossier (où l’aménageur était passé au feutre noir).

Les deux réunions se sont très bien déroulée (en comparaison de la première) et la municipalité a promis de consulté plus souvent la CDD.

 

Depuis, c’est la SEM 92 qui a été officiellement désigné aménageur de la ZAC.

 

Seulement, hier, la présidente de la sous commission urbanisme nous écrit un mail pour nous informer que des logements de la ZAC sont déjà en vente.

 

Notre présidente est inquiète car, je cite, « a mise en vente de logements de la zac sur le terrain de cogedim dont le pc a été accordé avant la nouvelle rt 2012 sans aucune référence au développement durable ».

 

Pour ma part, je trouve qu’il y a un manque de transparence.

C’est encore totalement par hasard que j’ai appris l’information.

 

Certes, la CDD est un organisme qui fait du lobbying pour que la ville prenne mieux en compte le développement durable.

Elle a fait des propositions (Jardins partagées, zone de rencontre, pédibus, plan vélo…).

N’étant pas élue, c’est vrai qu’elle n’a pas, contrairement aux élus, de légitimité.

 

Les élus font, au final, ce qu’ils veulent. Ils n’ont de compte à rendre qu’aux électeurs de Malakoff (donc les membres de la CDD font partie).

 

Néanmoins, je trouve qu’il commence, malgré les nombreuses concertations, à avoir un état d’esprit contraire à une forme de transparence.

 

Dernier exemple en date, c’est totalement par hasard (chez Jean Emmanuel Paillon en préparant un conseil municipal) que l’on a appris que la mairie déléguait à l’EPF92 le droit de préemption et d’expropriation.

C’est totalement par hasard que l’on a appris que le la rue Nicomédès Pascual était concernée, rue où il y a un projet d’habitat coopératif.
D’ailleurs, désespérés, les habitants de la rue Nicomédès Pascual étaient venus en masse au conseil municipal, emmenant les femmes et les enfants.

 

C’est aussi totalement par hasard que j’ai appris que le 6 rue Jean Jaurès était préempté par l’EPF92, information confirmé depuis.

 

Apprendre les nouvelles « par hasard » n’est pas synonyme de transparence.

Les craintes de l’élu divers centre Jean Emmanuel Paillon se concrétisent…

8 septembre 2013 Posted by | Malakoff, Politique, politique locale | , , , , , , , | Laisser un commentaire

Un bilan du sarkozysme … par Bernard Poignant (Maire PS de Quimper)

C’est par le JDD que j’ai appris que Bernard Poignant, maire (PS) de Quimper, député européen et conseiller officieux de François Hollande dressait un bilan du sarkozysme.

 

J’ai été voir (c’est ici) et franchement, si l’UMPde Copé/Peltier/Buisson  le faisait aussi bien, elle pourrait avancer vers une alternative durable.

 

Je ne peux qu’en conseiller la lecture.

 

Dans la première partie de son texte, Bernard Poignant explique que Nicolas n’a en réalité jamais rien pris à la Gauche.

Il n’a jamais rien pris à la Gauche et pourtant on le dit combattant. En réalité c’est un héritier aux combats moins difficiles qu’il ne le prétend. En 1983, il devient maire de Neuilly-sur-Seine en profitant d’un séjour de Charles Pasqua à l’hôpital pour un mal de dos. En matière de conquête, il y a plus glorieux et plus élégant ! D’autant que dans cette commune, l’opposition socialiste a du mal à atteindre les 10% ! En 2004, il devint Président de l’UMP, profitant d’une décision de justice défavorable à Alain Juppé prévu pour le poste. Il n’y a pas grand mérite à obtenir une fonction par défaut, sorte de victoire sur tapis vert. En 2007, il devient Président de la République en battant Ségolène Royal mais elle n’est pas sortante. Il remplace Jacques Chirac qu’il a traité de « roi fainéant ». C’est pour le moins peu délicat et cette année-là il n’a toujours rien gagné sur la Gauche.

 

Et de faire, par la suite, une comparaison, purement politicienne, avec Jacques Chirac et François Hollande :

Voilà au moins une double différence avec J. Chirac et F. Hollande. Le premier est envoyé en mission par G. Pompidou en Corrèze en 1967 pour prendre les positions tenues par la Gauche. Il y parviendra jusqu’à présider le Conseil Général. Le second part pour la même mission en 1981 après l’élection de F. Mitterrand pour reprendre les mêmes positions cette fois tenues par la Droite. Il y parviendra jusqu’à présider le Conseil Général en 2008. Comment s’étonner que les deux hommes se comprennent, voire s’entendent ? Ce sont deux conquérants, devant un héritier aux mandats faciles. J’ajoute que François Hollande a mené deux combats électoraux contre Nicolas Sarkozy. Il les a gagné tous les deux : aux élections européennes de 1999 en lui mettant dix points dans la vue et bien sûr aux élections présidentielles de 2012.

 

Et de dresser un bilan électoral de Sarkozy :

Nicolas Sarkozy a tout perdu pour la droite depuis 2007 et on le dit quand même bon candidat pour elle. C’est une mutation extraordinaire : le looser qui devient winner. Il suffit d’égréner la liste des défaites électorales pour s’en convaincre : élections municipales perdues en 2008, puis régionales en 2010, suivies des cantonales en 2011, en attendant le basculement à Gauche du Sénat en septembre de cette même année, le tout couronné par la défaite présidentielle en mai 2012, puis législative en juin. Seules les européennes de juin 2009 ont un goût de semi-victoire, mais c’est bien maigre ! Et après cela, certains à droite, veulent en faire leur futur champion. L’amour rend aveugle ! Sans compter que c’est la première fois qu’un Président sortant et candidat n’arrive pas en tête au premier tour de l’élection présidentielle !

Evidemment, le rôle d’un politique étant de gérer l’argent public.

Là aussi, Bernard Poignant remet les pendules à l’heure :

Il a mis à mal les finances de son pays et de son parti et on le prétend bon gérant des comptes. On oublie vite sa part dans l’accroissement de la dette de la France entre 2007 et 2012 : 600 milliards d’euros. La Cour des comptes les a repartis en deux parties : 200 dus à la crise et il faut donc l’en exonérer, 400 dus à sa politique et il ne faut rien lui pardonner. C’est maintenant à François Hollande de réparer la casse ! Pire pour ses amis, il n’a pas su gérer ses comptes de campagne et le Conseil Constitutionnel a dû les invalider. Bilan : 11 millions d’euros à trouver pour l’UMP. Militants et sympathisants se sont montrés généreux et ont réparé les bêtises de leur champion, comme des parents qui réparent celles de leurs enfants. Il faut reconnaitre la prouesse : le pyromane des comptes est devenu le pompier de crédits. Chapeau l’artiste !

 

Et de conclure :

Rendez-vous en 2017 : si j’étais eux je ne le prendrais pas. Si j’étais lui je ne m’y risquerais plus.

 

Il est dommage de François Hollande n’écoute pas un conseiller capable de faire des analyses politiques aussi brillantes, à moins que ce conseiller soit moins inspiré lorsqu’il s’agit de conseiller François Hollande.

 

En tout cas, j’espère qu’il sera capable de faire un bilan aussi lucide du hollandisme lorsque François Hollande partira de l’Elysée en 2017.

8 septembre 2013 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , | Laisser un commentaire