Malakoff, le budget 2014 et les ratios
Hier m’a été posé la question de la dette par habitant.
J’ai répondu à la question, mais avant, j’ai expliqué que ce ratio est un faux ami.
Comme l’explique le blog de l’association des consultants en finance locale, ce qui important, c’est la capacité de remboursement la dette.
Pour faire simple, si deux villes, la première étant Neuilly-sur-Seine, et la seconde Bagneux, ont une dette de 1000€ par habitant, Neuilly sur Seine (ville la plus riche de France par ses habitants) remboursera plus vite sa dette que Bagneux.
Si l’étudiant et Bill Gates ont une dette totale disons de 10 000€, il est évident que pour Bill Gates, la question est réglé. Mais pour l’étudiant, là, on est dans du surendettement.
Il est évident que l’évaluation de la santé financière d’une ville passe par sa capacité à rembourser la dette, et surtout à la rembourser vite.
Cette indication est mesurée grâce au compte administratif. Pour cela, il faut calculer l’autofinancement brut et calculer la capacité de désendettement.
Néanmoins, j’ai regardé quand même plus en détail les ratios et d’autres ne sont pas inintéressant.
Surtout quand on les compare à la strate.
On a :
Intitulé | Malakoff | Moyenne nationale de la strate en 2013 |
Dépenses réelles de fonctionnement/habitant | 1294€/hab | 1253€/hab |
Produits des impositions directes/hab | 481€/hab | 585€/hab |
Recettes réelles de fonctionnement/hab | 1479€/hab | 1491€/hab |
Dépenses d’équipement brut/hab | 371€/hab | 334€/hab |
Encours de la dette/hab | 1239€/hab | 1063€/hab |
DGF/hab | 197€/hab | 284€/hab |
Dépenses de personnel/recettes réelles de fonctionnement | 65,88% | 56,90% |
Par exemple, à la lecture des ratios, on voit que Malakoff a du mal à rationalisé ses dépenses de fonctionnement.
Malakoff est au-dessus des moyennes de la strate pour les dépenses réelles de fonctionnement/habitant et pour les dépenses de personnel/recettes réelles de fonctionnement.
On retrouve le paradoxe Paillon.
On voit que Malakoff est aussi une ville qui lève moins de ressources.
On est en dessous des moyennes de la strate en produits des impositions directes /habitant et en recettes réelles de fonctionnement/habitants.
Point étonnant néanmoins, on est en dessous de la strate pour la DGF/habitants.
Pour conclure, le résumé est qu’une ville de Malakoff n’est pas un bon élève pour la rationalisation des dépenses de fonctionnement (le coût du service par habitant est plus élevé que la moyenne de la strate) et on lève moins de ressources (toujours par rapport aux moyennes de la strate).
L’EPF 92 frappe encore rue Danton
Le feuilleton de l’EPF92 continue sur Malakoff, et c’est encore totalement par hasard que j’apprends de nouvelles préemptions.
De quoi d’agit-il ?
Je vais rappeler les épisodes précédents…
Lors du conseil municipal du 17/04/2013, la municipalité délègue son droit de préemption et d’expropriation à ‘EPF 92 (établissement foncier des Hauts de Seine).
Si la municipalité fait ça, c’est pour des raisons financières. La municipalité ne peut plus investir (selon l’aveu de son maire). D’ailleurs, selon le budget 2014, l’état de la dette est préoccupant.
Le débat n’avait pas tourné sur cet aspect. Il avait tourné sur des aspects de transparence.
Effectivement, c’est en lisant entre les lignes que l’on avait remarqué que le 13 rue Nicomédès Pascuale, sur lequel l’association des amis de Nicomédès avait le projet de faire un logement collaboratif (point évoqué durant les ateliers du PLU d’ailleurs) était concernée.
Furax, l’association était venue en masse assister au conseil municipal, amenant femmes et enfants.
Depuis, Emmanuel Jannès (membre important de cette association) a décidé de régler ses comptes avec la mairie et de monter une liste municipale, mais ça, c’est une autre histoire.
Episode suivant : C’est totalement par hasard que j’apprends que le 6 Rue Jean Jaurès a été préempté par l’EPF 92.
Il est à noter que les élus référents ainsi que les membres du collectif du conseil de quartier centre ne sont au courant de rien. Bien la transparence.
Et bien aujourd’hui, on me confirme de nouvelles préemptions de l’EPF 92.
Selon le site de l’EPF 92, Îlot Danton/Varlin/Quinet serait concernée.
L’EPF 92 préempte dans ce domaine toutes ventes de logement.
Une association s’est créée (A la porte de Malakoff). Selon ses informations, deux logements ont été préemptés.
L’association a été reçue par Serge Cormiers, adjoint à l’urbanisme, mais il a expliqué qu’aucun projet n’était dans les cartons.
L’association doit avoir du mal à y croire.
Encore une fois, il se passe des choses mais on ne sait pas quoi.
Cet aspect n’est pas présent qu’avec l’EPF 92. C’est par hasard que la CDD apprenait la vente de logement dans la ZAC Dolet Brossolette, et le débat est revenu avec la vente des bijoux de familles.
En plus : Le communiqué de l’association « A la porte de Malakoff ».
Budget 2014 de Malakoff (7/8) : La dette de Malakoff
Autre point polémique, après les dépenses de personnels et les dotations, la dette de Malakoff.
Cet article m’a été plus difficile à écrire. Il me manquait des informations que j’ai dû aller chercher.
Ça m’a pris la semaine dernière d’interroger les services municipaux de la ville.
En fait, j’ai fait un vrai travail de journaliste (sans doute selon certains) ou un vrai travail d’élu de l’opposition (sans doute selon d’autres personnes) ou alors, les deux (selon moi-même).
Je tiens d’ailleurs à remercier Madame le maire, Catherine Margaté, et les services municipaux, d’avoir répondu à mes interrogations.
Disons que depuis 2012, la dette de la ville reste stable.
Pour en revenir au problème de la dette (réel, lui), j’ai eu beaucoup d’interrogation.
La dette de Malakoff dans le budget de la ville est de 37 623 014,89€ au 01/01/2014.
Mais en regardant les différents calculs de ratios, on a une dette de 39 131 530,24€.
En réalité, le budget est divisé en deux parties :
- Le budget des parkings
- Le budget général
Au moins, la prochaine fois, je demanderai tout (budget général + budget parking). C’est l’expérience qui rentre.
Dans le budget du parking, on a une dette au 01/01/2014 de 1 508 488,35€.
Dans le budget de la ville, on a une dette au 01/01/2014 de 37 623 014,89€.
On a donc une dette totale au 01/01/2014 de 39 131 530,24€.
Si on se réfère au compte administratif 2012, on a une dette qui est pratiquement resté constante entre 2012 et 2014.
En relisant le budget 2013 (que j’ai fini par récupérer), la dette de la ville était de 39 881 858,29€ (Principal + parking).
J’ai aussi des précisions sur ce que la mairie envisage de rembourser en 2014.
La mairie envisage de rembourser 3 036 842€.
Mais d’un autre côté, la mairie envisage un emprunt de 2 000 000€.
Au final, en 2014, la mairie remboursera 3 036 842€ – 2 000 000€ soit 1 036 842€.
Au 31/21/2014, on arrivera à une dette de 38 094 688,24€.
On peut aussi calculer, à l’aide d’une hypothèse simplificatrice/brutale l’évolution de la dette en fonction du temps.
Soit D(t) la dette au 1er janvier de l’année t.
Soit r la somme que la ville rembourse sur 1 ans.
Le paramètre r est exprimée en €/an.
Pour ceux qui aiment les mathématiques, r est une fonction de t et plus exactement, r est la dérivée de D.
Afin de faire un calcul, on va prendre l’hypothèse suivante :
On considère que chaque année, la ville rembourse une quantité de dette constante.
Dans ce cas, on a D(t) = m (t – t0) + D0.
La courbe représentative est une droite.
Le coefficient directeur m exprimé en €/an est négatif (on rembourse de la dette), t0 est l’année de référence et D0 est la dette au 1er janvier de l’année de référence.
Pour ceux qui aiment les mathématiques, on a, si on suit la logique de rechercher une primitive (avec r constant et indépendant de t), D(t) = r.t + d0 (d0 est la constante d’intégration qui dépend de ce que l’on appelle les conditions initiales, r <0 car on rembourse de la dette).
Les deux expressions sont équivalentes.
On a r = m et d0 = D0 – m.to.
Reste donc à déterminer la pente de la droite.
Dans le cas de Malakoff, je vais étudier 2 cas, en prenant comme année de référence 2015 (car la dette au 31/12/2014 = dette 01/01/2015).
Cas 1 : La ville n’emprunte pas en 2015 et après jusqu’à remboursement total de la dette.
Elle rembourse autant de dette que ce qu’elle a remboursé en 2014. On a dans ce cas une pente de -3 036 842€/an
Cas 2 : La ville fait chaque année comme en 2014. Elle rembourse 3 036 842€ mais elle emprunte également 2 000 000€. On a une pente de -1 036 842€/an.
Avec Excel, on arrive au tableau suivant :
Année | D(t) cas 1 | D(t) cas 2 |
2014 | 39 131 530,24 | 39 131 530,24 |
2015 | 38 094 688,24 | 38 094 688,24 |
2016 | 35 057 846,24 | 37 057 846,24 |
2017 | 32 021 004,24 | 36 021 004,24 |
2018 | 28 984 162,24 | 34 984 162,24 |
2019 | 25 947 320,24 | 33 947 320,24 |
2020 | 22 910 478,24 | 32 910 478,24 |
2021 | 19 873 636,24 | 31 873 636,24 |
2022 | 16 836 794,24 | 30 836 794,24 |
2023 | 13 799 952,24 | 29 799 952,24 |
2024 | 10 763 110,24 | 28 763 110,24 |
2025 | 7 726 268,24 | 27 726 268,24 |
2026 | 4 689 426,24 | 26 689 426,24 |
2027 | 1 652 584,24 | 25 652 584,24 |
2028 | -1 384 257,76 | 24 615 742,24 |
2029 | -4 421 099,76 | 23 578 900,24 |
2030 | -7 457 941,76 | 22 542 058,24 |
2031 | -10 494 783,76 | 21 505 216,24 |
2032 | -13 531 625,76 | 20 468 374,24 |
2033 | -16 568 467,76 | 19 431 532,24 |
2034 | -19 605 309,76 | 18 394 690,24 |
2035 | -22 642 151,76 | 17 357 848,24 |
2036 | -25 678 993,76 | 16 321 006,24 |
2037 | -28 715 835,76 | 15 284 164,24 |
2038 | -31 752 677,76 | 14 247 322,24 |
2039 | -34 789 519,76 | 13 210 480,24 |
2040 | -37 826 361,76 | 12 173 638,24 |
2041 | -40 863 203,76 | 11 136 796,24 |
2042 | -43 900 045,76 | 10 099 954,24 |
2043 | -46 936 887,76 | 9 063 112,24 |
2044 | -49 973 729,76 | 8 026 270,24 |
2045 | -53 010 571,76 | 6 989 428,24 |
2046 | -56 047 413,76 | 5 952 586,24 |
2047 | -59 084 255,76 | 4 915 744,24 |
2048 | -62 121 097,76 | 3 878 902,24 |
2049 | -65 157 939,76 | 2 842 060,24 |
2050 | -68 194 781,76 | 1 805 218,24 |
2051 | -71 231 623,76 | 768 376,24 |
2052 | -74 268 465,76 | -268 465,76 |
Évidemment, une dette négative n’a pas de sens.
Cela veut dire que selon le cas 1, la dette de Malakoff est totalement remboursée en 2028.
Mais selon le cas 2, la dette est totalement remboursée en 2052…
Les marges de manœuvre durant la prochaine mandature seront faibles.
Ma semaine politique du 24/02/2014
Ma semaine politique sera principalement la réunion publique du 27 février 2014 à 19H.
Ce sera un café débat ayant pour thème la gestion communale.
Ça sera le au restaurant « Le Florestane », 72 rue Guy Moquet (à Malakoff).
Comme la dernière fois j’ai eu une attaque d’un gauchiste, je vais aussi me permettre de répondre à l’attaque précédente.
Contrairement à certains, j’ai ce que l’on appelle « un vrai boulot ».
Je le commence à 9H-9H30 et en général, je le finis à 18H.
Je travaille à Créteil et je mets, environ, 1H à 1H30 pour faire le trajet de Malakoff à Créteil.
En ce moment, il se trouve que l’on est dans un nouveau projet, et que les contraintes sont importantes.
J’ai même fini à 19H Mardi, Mercredi et Jeudi.
Inutile de préciser qu’après, j’étais claqué.
Mais bon, la municipalité a du mal avec ce concept (conseils municipaux à 19H, réunion publique à 19H pour le PLU, vœu du maire à 18H …).
C’est vrai que la municipalité a du mal avec le concept « des vrais gens qui travaillent dans le privé ».
De plus, la campagne électorale ne se limite pas qu’aux réunions publiques.
Il y a le porte à porte, le collage d’affiches, le tractage ou l’écriture de notes.
Autre point, j’ai aussi en cette critique :
Franchement, c’est un peu l’histoire de l’âne que l’on veut faire boire et qui n’a pas soif.
Je reconnais qu’il y a de bonne chose dans la gestion municipale.
Il m’est même arrivé de dire du bien de notre maire pour qui j’ai de l’estime (comme sur les emplois d’avenir sur lequel le PS a vraiment joué contre l’intérêt des Malakoffiots).
Mais il y a aussi des points contestables.
Je pense à la dette qui selon un calcul simpliste sera remboursée en 2026 (et encore, avec les nouveaux chiffres, la situation s’est dégradée).
Je pense aussi aux investissements, que j’assume, mais dont je n’assume pas la stratégie basée sur l’endettement et non l’épargne.
Je pense aussi à la vente des bijoux de famille qui se fait avec une forme d’opacité.
Enfin, côté transparence, il y a vraiment un effort à faire.
C’est par exemple totalement par hasard que j’ai appris la préemption du 6 rue Jean Jaurès par l’EPF 92.
Tout ça, pour le débat démocratique, je pense que c’est important que quelqu’un le dise, surtout en période électorale.
Enfin, je suis critiqué également (avec un « dent longue du PS ») sur mon choix de soutien.
Je pense que là aussi, je n’ai pas de leçons à recevoir, mais pour expliquer la globalité de ma réflexion, je devrais présenter la cuisine électorale de Malakoff plurielle.
Je n’en ai pas vraiment envie, d’autant que c’est si bien expliqué sur un blog concurrent.
Appel à contribution du mouvement démocrate (2/3) : Il faut revoir le système de désignation de nos députés
Cette fois ci, c’est pour les questions liées au fonctionnement de la démocratie que je contribue.
Même si je n’y accordais pas une grande importance dans le passé, je pense avoir évolué sur la question.
Aujourd’hui, je crois qu’une grande réforme institutionnelle est nécessaire, et la première réforme institutionnelle est de revoir à zéro le mode de désignation de nos députés.
Mais avant d’aller plus loin, je pense qu’il faut préciser que le centre, en général, a un intérêt particulier à une telle réforme.
Au contraire, les deux mammouths que sont l’UMP et le PS n’ont aucun intérêt à cette réforme.
L’UMP et le PS peuvent se partager la quasi-totalité des sièges en ne représentant que 55.81% des voix exprimés (si on se réfère à la présidentielle 2012). Et encore, dans ce résultat, il y a ce que l’on appelle le vote utile, escroquerie utilisé par l’UMP et le PS afin d’éviter de faire un bilan de leurs actions gouvernementales.
Le blog du centrisme peste, à juste titre, que le centre, divisé, ne parvient pas à peser sur la vie politique française.
Mais le blog du centrisme oublie que le système de désignation de nos députés est un facteur aggravant. Si on n’arrive pas, statistiquement, dans les deux premiers, il est impossible de se constituer un groupe par nous-même.
Du coup, soit on reste fidèle à nous même, et on devient le dernier des centriste comme François Bayrou qui a perdu son siège de député, soit on passe des accords électoraux avec un rapport de force défavorable et on vote, comme le nouveau centre des budgets en déficit.
Sur ce, rentrons maintenant dans le vif du sujet.
Le diagnostic d’abord.
Le système législatif n’est pas représentatif de la population française.
Depuis 2012, 292 sont socialistes (soit 50,6%) et 199 sont UMP (soit 34,5%).
On a dont deux partis qui représentent 55,81% des voix qui occupent 81.5% des sièges…
Rappelons que l’UDI (30 sièges) et EELV (17 sièges) ont eu des députés grâce à la bienveillance de l’UMP ou du PS.
Il est à rappeler que l’UDI ne s’était pas présenté à la présidentielle 2012 et qu’EELV avait fait 2,31% des voix.
On peut aussi faire une analyse plus fine.
En 2007, le centre indépendant avait fait 18,57% des voix : 3 députés.
En 2007, le Pen avait fait 10,44% : Pas de député.
En 2012, Le Pen avait fait 17.90% des voix : 2 députés.
De 2008 à 2012, le PC/Front de gauche sont passés de 1.93% à 11,10%.
A l’assemblée nationale, ils étaient 15 députés. Ils ont aujourd’hui encore 15 sièges.
Ils ont multiplié par 10 leur score, mais pas leur nombre de députés.
Deuxième constat : les députés dépendent du territoire.
Si on se réfère à « De la démocratie en Amérique » de Tocqueville, celui-ci-explique qu’aux Etats-Unis d’Amérique, il y a deux chambres.
La première, la chambre des représentants, représente la population. Chaque état envoie un nombre de député proportionnel à sa population.
La deuxième chambre est le sénat. Celui-ci représente les territoires. Chaque état est à égalité, et chaque état envoie deux sénateurs.
Si on reste dans la même logique, en France, l’assemblée nationale représente la population, et le sénat représente les territoires.
On a vu que l’assemblée nationale n’est pas représentative de la diversité française.
Mais pire, le député est lié au territoire.
Prenons la 11ème circonscription des Hauts de Seine de 2007 à 2012.
Le député était Marie Hélène Amiable, maire de Bagneux. Selon le site nos députés, elle a travaillé sérieusement (en dehors de toutes considérations idéologiques).
Mais une question se pose : Lorsqu’elle intervenait à l’assemblée nationale, intervenait-elle en tant que député, représentante de tous les français, ou en tant que maire de Bagneux, représentante des balnéolais ?
Le pire, c’est que pensant à sa réélection, le député va faire de la couille-mollie aigue.
Effectivement, sa réélection étant en jeu, le député va caresser ses électeurs dans le sens du poil.
Et du coup, il va éviter de prendre des mesures dans le sens de l’intérêt général.
Comme le signale François Bayrou, en Allemagne, les députés de Gerhard Schröder n’ont pas hésité à soutenir des réformes dans l’intérêt général.
Certes, il était évident qu’après ça, le SPD allait perdre. Mais les députés en tête de liste étaient assurés d’être réélus.
En France, un député soutien une réforme d’intérêt général impopulaire, le système fait qu’il a de grande chance d’être battu.
C’est aussi la raison qui fait que François Bayrou, malgré son positionnement courageux, a été lâché en 2007 par ses troupes.
Enfin, comme les présidentielles et les législatives sont rapprochés, on ne débat plus aux législatives.
Quatre tours d’élections, ça use les français. Le débat a (ou est supposé avoir) lieu aux présidentielles.
Deux tours d’élections devraient suffire.
Il faut aussi rappeler un point, un bon système de désignation doit satisfaire à deux contraintes contradictoire : il doit être représentatif de la diversité, mais une majorité doit aussi être dégagé.
Si une majorité n’est pas dégagée, c’est ingouvernable.
On arrive à la 4ème république, ou plus concrètement au système israélien.
Fort de ce diagnostic, je pense qu’il faut :
- Un scrutin de liste proportionnel à deux tours. Il faut calquer le mode de désignation de nos députés sur celui de nos conseils municipaux. Au premier tour, on est élu si on dépasse 50% des voix. Sinon, on peut se maintenir si on fait 10% ou plus des voix. On peut fusionner si on fait 5% ou plus des voix. Au second tour, la liste en tête est élue. La liste élue obtient la moitié des siège +1, le reste est distribué à la proportionnelle. Ce système permet une représentativité selon son score, tout en permettant de dégager une majorité. De plus, il est envisageable, selon cette base, de réduire le nombre de députés.
- Il faut en finir avec l’élection du président au suffrage direct. Laissons l’assemblée nationale élue désigner le président de la république dans ses rangs.
Ces deux réformes sont complémentaires. Supprimer l’élection du président de la république au suffrage direct n’a de sens que si l’assemblée nationale est représentative.
Budget 2014 de Malakoff (6/8) : Les dotations et compensations
Le second sujet polémique, après les dépenses de personnels.
Pour mémoire, les recettes liées aux dotations étaient de 11 601 685 euros dans le budget 2012 soit 26,73% des recettes de fonctionnement.
Dans le budget 2013 elles étaient de 11 509 971 euros soit 25% des recettes de fonctionnement.
On avait une diminution de -0.79%.
Dans le budget 2014, elles sont de 11 220 521 euros, soit une part de 23,47%.
On a une diminution de -2.51%.
En allant dans le détail, on arrive à :
valeur en 2013 | Valeur en 2014 | % en 2013 | % en 2014 | Variation(%) | |
DGF dotation forfaitaire | 6 744 000 | 6 211 000 | 58,5926759 | 55,3539359 | -7,90332147 |
DGF dotation solidarité | 270 000 | 271 000 | 2,34579218 | 2,41521762 | 0,37037037 |
Dotation spéciale instituteur | 26 000 | 26 000 | 0,2258911 | 0,2317183 | 0 |
Dotation générale de décentralisation | 271 000 | 271 000 | 2,3544803 | 2,41521762 | 0 |
Participation état | 19 300 | 0 | 0,1676807 | 0 | -100 |
Emploi d’avenir | 0 | 77 000 | 0 | 0,68624264 | |
Participation état autres | 44 986 | 53 550 | 0,39084373 | 0,47725057 | 19,0370337 |
Subventions participation région | 0 | 10 000 | 0 | 0,08912242 | |
Subventions participation département | 419 702 | 410 851 | 3,646421 | 3,66160359 | -2,10887725 |
Participations autres commune | 192 000 | 204 000 | 1,66811889 | 1,81809739 | 6,25 |
Participation GROUP COLLECT GFP RATCH | 785 514 | 785 515 | 6,82463926 | 7,00069988 | 0,00012731 |
Participations-autres organismes | 2 024 723 | 2 156 505 | 17,5910348 | 19,2192947 | 6,5086434 |
Attribution vers impôts sur spectacle | 3 000 | 3 000 | 0,02606436 | 0,02673673 | 0 |
Compensation taxe audit droit de mutation | 2 000 | 2 000 | 0,01737624 | 0,01782448 | 0 |
Attribution fonds départ TP | 142 036 | 172 000 | 1,2340257 | 1,53290565 | 21,0960602 |
Etat compensation au titre Contribution économique territoriale | 230 000 | 200 000 | 1,99826742 | 1,78244843 | -13,0434783 |
Etat compensation au titre des exo de TF | 15 000 | 15 000 | 0,13032179 | 0,13368363 | 0 |
Etat compensation au titre des exo de TH | 280 000 | 280 000 | 2,43267338 | 2,4954278 | 0 |
Dotation recensement | 12 300 | 12 300 | 0,10686387 | 0,10962058 | 0 |
Dotation pour les titres sécurisés | 10 060 | 10 000 | 0,08740248 | 0,08912242 | -0,59642147 |
Autres attributions sub et participations | 18 350 | 49 800 | 0,15942699 | 0,44382966 | 171,389646 |
Total | 11 509 971 | 11 220 521 | 100 | 100 | -2,5147761 |
Total dotation état | 7 078 286 | 6 535 550 | 61,4969925 | 58,2464041 | -7,66761897 |
Total compensation état | 672 036 | 672 000 | 5,83872887 | 5,98902671 | -0,00535686 |
Il convient aussi de différentier les dotations des compensations.
Les dotations, c’est quand quelqu’un autre paye les dépenses courantes.
Les compensations, c’est quand on vous empêche d’avoir des revenus qui vous sont dû, mais que l’on vous dédommage.
L’état étant un clochard notoire, à long terme, tout ce qui est dotation est voué à diminuer en vue du désendettement de l’état. C’est d’ailleurs préconisé dans le récent rapport de la cour des comptes.
Les dotations d’états (qui ont d’ailleurs diminué de 7,66% de 2013 à 2014), représentent 61,5% en 2013 et 58,25% en 2014 du total des dotations et participations.
Si on ramène à l’ensemble des dépenses de fonctionnement de la commune, on arrive à 15,37% en 2013 et 13,67% en 2014.
Budget 2014 de Malakoff (5/8) : Les dépenses de personnels
Etant donné qu’il s’agit du premier poste de dépense de la municipalité, une étude approfondie s’impose.
Effectivement, en 2012, les charges de personnels étaient de 25 299 731 euros.
Elles représentaient 58.29% des dépenses de fonctionnement.
En 2013, elles étaient de 26 319 179 euros, soit une part de 56,60% mais une augmentation de 4,02%.
Pour 2014, elles sont de 26 916 066 euros, soit une part de 56.30% mais une augmentation de 2.26%.
Si on va dans le détail, on arrive à :
Valeur(Euro) | % | |
Service généraux, administration publique locale | 8 856 600 | 32,9045114 |
Sécurité et salubrité public | 325 150 | 1,20801457 |
Enseignement et formation | 3 404 510 | 12,6486166 |
Culture | 289 810 | 1,07671753 |
Sport et jeunesse | 4 700 100 | 17,4620615 |
Intervention sociale et santé | 4 246 906 | 15,7783311 |
Famille | 3 263 590 | 12,1250632 |
Logement | 0 | 0 |
Aménagement et service urbain, aménagement | 1 829 400 | 6,79668418 |
Action économique | 0 | 0 |
Total | 26916066 | 100 |
Le premier poste chez nos amis fonctionnaire est principalement l’administratif (32.9%).
La part dans les charges de personnels est la plus importante et de loin.
Ça représente 18.62% des dépenses totales de fonctionnement de la ville.
Les autres postes important sont l’enseignement et la formation (12.64%), le sport et la jeunesse (17.46%), l’intervention sociale et la santé (15,77%) ainsi que la famille (12.12%).
On retrouve la vocation sociale de la municipalité traduite dans le budget.
Le développement économique (point très important aux yeux des centristes) est à 0. Mais il convient de nuancer. C’est une compétence de Sud de Seine. Dont ici, rien de foncièrement choquant. Il faudrait regarder le budget de l’agglomération en détail.
Une question quand même, à quelle catégorie appartient notre manager du commerce ?
On a aussi zéro en logement, mais la ville de Malakoff a son propre organisme HLM (OPH de Malakoff), avec son propre budget, subventionné par la ville.
On a aussi 1% dans la culture. C’est peu, mais là aussi, tout a été transféré à Sud de Seine (Médiathèque, cinéma, théâtre).
Une étude du budget de Sud de Seine s’imposerait.
Enfin, autre point noir : la sécurité et la salubrité représentent que 1,2%.
Certes, le ramassage des ordures est une compétence de Sud de Seine, mais pas la sécurité (la garde urbaine est payée par la ville), ni les nettoyages des rues.
Je comprends mieux les dégradations persistantes de la place du 11 Novembre, ainsi que les saletés que l’on arrive à voir par-ci par-là.
Budget 2014 de Malakoff (4/8) : Les marges de manœuvres
Cette partie a été plus ou moins abordée lors du dernier conseil municipal.
Malakoff pourra-t-elle mettre en application sa politique ?
Malakoff aura-t-elle les moyens de mettre en application sa politique ?
Malakoff pourra-t-elle dégager des marges de manœuvre ?
Il convient de rappeler que deux facteurs interviennent dans les marges de manœuvres.
La première est les potentiels impôts que la commune peut lever.
Il convient de néanmoins fortement nuancer.
On ne peut pas faire du contribuable une vache à lait, surtout lorsque François Hollande s’en est déjà occupé.
De plus, le contribuable attend une efficacité du service public. Il attend que la collectivité fasse d’abord des efforts de rationalisation avant de payer plus d’impôts.
Le deuxième facteur est les dépenses. Moins il y a de dépenses de fonctionnement, plus la commune peut financer (à tort ou à raison, ça c’est une autre histoire) des actions politiques.
En fait, j’ai en mémoire mon parrain, qui était conseiller municipal à Porcheville, qui m’expliquait que sa ville avait tout fait (piscine, terrain de tir à l’arc, HLM…).
Il faut dire qu’à Porcheville, il y a une centrale Thermique qui, à l’époque de mon parrain, payait une taxe professionnelle importante.
Et il concluait : « Quand on a les moyens, on fait tout. C’est quand les moyens sont limités que l’on fait des choix politiques ».
Dans le cas de Malakoff, il convient de rappeler plusieurs points :
- Déjà, qu’environ 25% des recettes sont liées aux dotations. Si on pousse le calcul, on pourrait montrer que sur l’ensemble du budget, 17% des recettes sont liées aux dotations d’état. Étant donné qu’il y a un devoir de réduire le déficit public, les dotations vont diminuer. C’est des recettes en moins pour la commune. On peut aussi parier qu’en période de vache maigre, d’autres collectivités (département, région) vont diminuer leurs dotations. Bref, des recettes en moins, des marges de manœuvres en moins. Je rappelle aussi les résultats d’un calcul : pour se passer des dotations, il faudrait augmenter les impôts de 45%… Sur ce point, on est en plein dans le discours de Thierry Guilmart(UMP).
- La mairie a des dépenses de personnels élevées (56,3% suivant le budget 2014). Elles ont même augmentées (+2.26% de 2013 à 2014). Or, tout a été transféré à Sud de Seine. Le but était, normalement, de faire des économies d’échelle. Or ce n’est pas le cas. On est dans le discours de Jean Emmanuel Paillon ( ?) mais aussi, sur l’intercommunalité, de Jean Didier Berger (UMP). A noter que ce point est mis en avant par René Dosière (député apparenté PS).
- Malakoff est très endetté et selon son maire, elle ne peut plus investir. Je reviendrai sur la dette de Malakoff.
- Il n’y a pas eu d’investissements productifs, c’est-à-dire des investissements en vues d’augmenter les recettes de la ville.
Du coup, que faire…
Côté PCF, Madame le maire s’est plaint des baisses de dotations que l’état impose aux communes.
En dehors du fait que se plaindre est contre-productif, on peut aussi fustiger le discours en lui-même.
On ne peut pas continuer à tout demander à l’état. Comme j’ai souvent tendance à l’écrire, tout demander à l’état, c’est demander à un SDF de financer le château de Versailles.
L’état est surendetté, en déficit de fonctionnement. Ça ne peut plus durer. Il faudra désendetter l’état, et les collectivités locales devront participer à l’effort de désendettement. Elles ne devront pas être les seules à le faire, mais il faut sortir du « les réformes, c’est bien, mais que pour les autres ».
Tout demander à l’état, qui je le rappelle est surendetté, c’est économiquement stupide (il n’y a plus d’argent), mais c’est également moralement contestable. Endetter l’état sur des dépenses de fonctionnement, c’est laisser une dette aux générations futures, dettes dont ils ne profiteront pas. C’est inciter l’état à s’endetter pour les factures de chauffages.
Catherine Margaté peut se plaindre, au final, elle ne pourra pas empêcher, tôt ou tard (le plus tôt sera le mieux) l’état de stopper son désendettement, à moins de pousser la France à devenir la Grèce, avec les désastres sociaux que ça implique.
Il y a un moment où elle devra compenser le manque de recettes.
Durant le conseil municipal, elle n’a donné aucune piste. Mais si on se réfère au mandat en cours, on peut supposer que son intention est d’augmenter en 2015 fortement les impôts.
C’est ce qu’elle avait fait en 2009 et 2010, les élections de 2008 étant passées.
Côté PS, ça a eu le mérite d’être clair. Dans un discours tentant le grand écart entre la défense du président Hollande et la fierté d’être dans la majorité, Catherine Picard a été explicite.
Elle a expliqué qu’il faillait augmenter sur la durée du prochain mandat les impôts locaux de manière progressive, et non brutalement comme la dernière fois.
En résumé, elle a expliqué qu’il fallait augmenter un petit peu les impôts chaque année plutôt que de les augmenter brutalement en 2015.
En ce qui me concerne, je considère qu’avant d’augmenter les impôts, il faudrait dépenser au mieux les deniers publics.
Je pense qu’il faut d’abord rationaliser les dépenses. Peut-on faire aussi bien, voire mieux, en dépensant moins ?
La vraie question est ici.
Il faut avoir une organisation optimale du service public pour pouvoir rationaliser le tout.
Sud de Seine aurait dû être un outil pour générer des économies d’échelle. Ce n’est pas le cas, c’est l’outil des doublons.
La cour des comptes fustige (encore) les dérives budgétaires
Comme l’année dernière, la cour des comptes pointe l’état inquiétant des finances de la France.
Dans un entretien au monde, son président, l’ancien député socialiste Didier Migaud explique que La France est dans une zone dangereuse.
On peut lire :
Le constat que dresse la Cour des comptes dans son rapport public annuel, publié mardi 11 février, sonne comme un signal d’alerte. Son premier président, Didier Migaud, estime que la France est « dans une zone dangereuse, en raison du poids croissant de la dette ». Malgré les efforts engagés par le gouvernement, il pointe « un risque significatif » que le déficit public excède la dernière prévision du gouvernement, 4,1% du produit intérieur brut en 2013. Pour l’année 2014, l’objectif de 3,6% de déficit apparaît « incertain » : « Il n’existe aucune marge de manœuvre en cas de dépenses imprévues », prévient M. Migaud.
Et d’ajouter :
Non seulement l’effort sur la dépense doit être poursuivi et amplifié sur les trois prochaines années, mais « il faut changer de méthode pour obtenir les économies programmées ». La Cour insiste pour que l’effort soit mieux partagé entre l’ensemble des acteurs publics, « particulièrement ceux qui ont le moins contribué jusqu’ici ». Sont visés le secteur de la protection sociale, « compte tenu de son poids dans les dépenses publiques », et les collectivités territoriales, « pour que leur participation au redressement des comptes publics devienne une réalité tangible ».
Au moins, notre maire Catherine Margaté est prévenue.
D’ailleurs, il est également écrit :
La Cour des comptes prévient : « Tout retard supplémentaire dans la consolidation des comptes se traduirait par une divergence sensible par rapport à nos voisins européens. » Elle presse le gouvernement d’engager des réformes de fond dans les différentes administrations publiques.
Dans le détail, d’autres perles sont ici.
Le PS rejoint la liste PC dès le premier tour
Ça y est, c’est enfin officiel. Contrairement à ce que croyaient certaines personnes, qui depuis ont fait une liste, le PS rejoint officiellement la liste PC.
Je l’avais d’ailleurs écrit dès juin. Mais je le savais bien avant.
Il faut dire que le théorème des 1200 euros a beaucoup contribué, également, dans la décision.
Le PS n’a pas été original cette fois-ci.
Comme en 2008, il a travaillé à un programme qui encore une fois, ne sera sans doute pas appliqué.
Bref, la routine habituelle.