Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

La droite du 92 (3/8) : Les Ceccaldi Raynaud, la saga Dallas corse

Une autre ville défraie la chronique du 92 : Puteaux.

Puteaux est la ville la plus riche de France. A la différence de Neuilly, c’est la ville qui est riche grâce aux impôts perçus sur le territoire de la Défense.

A Neuilly, c’est les habitants qui sont riches.

La circonscription Neuilly-Puteaux est considérée comme la circonscription la plus riche de France, circonscription regroupant la ville la plus riche de France et la ville dont les habitants sont les plus riches de France.

 

A Puteaux, bien que ce point soit spécial, on se passe le pouvoir de père en fils.

L’ancien maire est Charles Ceccaldi Raynaud (maire de 1969 à 2004), actuelle est sa fille Joëlle depuis 2004.

La fille a poussé son fils, Vincent Franchi, aux cantonales 2011.

 

D’ailleurs, il y a des constantes.

Le clientélisme d’abord.

Il est assumé par le père :

De ce côté-là, ma politique a été exemplaire ! C’est mal connoté ? A tort. Il faut une politique pour chaque classe. Et je pense n’avoir oublié aucun niveau social. J’en ai vu des gens qui avaient des opinions et qui en changeaient en obtenant une place en HLM. Mais je ne demandais pas qu’on vote pour moi, je demandais qu’on reconnaisse mon travail. Vous savez, ceux qui n’étaient pas d’accord, on ne pouvait pas leur supprimer leur supprimer leur logement. Mais ils obtenaient moins facilement une place dans nos villages de vacances.

 

D’ailleurs, cet aspect continue.

La moitié des élus UMP vivent en HLM.

Des affaires aussi, comme les chauffages urbains.

 

Et puis, que serait Puteaux sans le traitement que réserve la ville à ses opposants, dont le plus connu est Christophe Grébert (aujourd’hui élu Modem de l’opposition).

Au début, Christophe Grébert était juste un insignifiant ayant ouvert un blog pour parler de sa commune.

Aujourd’hui, c’est l’homme à abattre.

Sans succès, le père et la fille vont essayer de le faire taire, principalement à coup de procès.

Au contraire, ça va faire sa notoriété.

Faut dire que ça continue.

Et puis, fait nouveau, on essaye de censurer la presse, soit en achetant tous les numéros du canard enchainé, soit en stoppant les abonnements de quotidiens à la médiathèque.

 

Mais Puteaux serait rien sans sa saga.

 

Elle commence tôt, en 1950, en Algérie.

Charles Ceccaldi Raynaud est commissaire de police à Alger, puis conseiller particulier de Robert Lacoste.

A cette époque, Charles Ceccaldi Raynaud est l’homme fort de la SFIO (ancêtre du PS).

Après le putsch du 13 mai 1958, il fuit l’Algérie.

Il trouve du travail grâce à la SFIO en devenant directeur de l’office HLM de Puteaux.

A cette époque, la ville de Puteaux est populaire et son maire est Georges Dardel.

Il finira même par être conseiller municipal puis remplaçant au maire.

Rétabli, Georges Dardel demandera à reprendre son siège. « Pas question ».

Faut dire que Charles Ceccaldi Raynaud va avoir une intuition géniale : la Défense.

Il va voir que la sociologie de la ville va changer. Que la ville va changer. Et si passer de la SFIO à l’UDR permet de booster la carrière, pourquoi pas.

Charles Ceccaldi Raynaud deviendra gaulliste.

Il se présentera contre Georges Dardel en 1971, et suite à une campagne électorale violente (il y aura même une fusillade), il sera élu maire.

La suite : il changera la ville et, grâce à la Défense, fera de Puteaux la ville la plus riche de France.

 

Par la suite, il voudra passer la main à sa fille (malgré qu’il la juge incompétence).

Mais en 2004, Charles doit être opéré. Il passe la main à sa fille.

Puis, allant mieux, il redemande la place à sa fille. « Pas question ».

Ça a un air de déjà vu, non ?

La famille va se déchirer, s’affronter aux municipales 2008, municipales qui verra la fille gagner.

27 juin 2013 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

L’opposition et les municipales de 2014 à Malakoff (3/4) : L’élu de l’opposition doit se construire sur la durée

Après avoir écrit précédemment que la faiblesse de l’opposition sur Malakoff permet de maintenir les communistes, et après avoir rappelé le rôle de l’élu de l’opposition, il est temps de se poser la question de savoir comment l’élu de l’opposition pourra être élu de la majorité un jour.

 

Pour moi, le premier point est d’avoir en tête le mot durée.

L’élu de l’opposition ne doit pas seulement avoir comme objectif le siège. Dans l’hypothèse où il en a un, il doit faire durer son équipe, et occuper le terrain. Faire son travail de contrôle et porter le débat sur la durée de la mandature, de préférence intelligemment (les crottes de chien, ce n’est pas sérieux).

 

Le problème est qu’en général, l’élu de l’opposition est élu, puis il dort 5 ans et après, il se réveille un an avant.

Le problème, c’est qu’un an avant, le résultat est déjà écrit. Faire basculer la mairie, ça ne se travaille pas durant les élections, mais en dehors des élections.

Après tout, on parle de quelqu’un qui a pour objectif d’appliquer une politique.

 

Je vais prendre deux exemples d’élus de l’opposition qui ont une chance de prendre la mairie de leur commune.

 

Le premier est Christophe Grébert, élu Modem de Puteaux.

Il est connu pour son blog.

Il a été élu en 2008. Depuis, il est présent, notamment sur Internet, Facebook et Twitter.

Mais il ne se contente pas que d’être présent. Il alerte également la population, notamment par son site internet, des dérives et des points noirs de la municipalité.

On peut trouver les finances, les gaspillages, les travaux digne du château de Versailles, le clientélisme… et j’en passe.

D’ailleurs, cet activisme lui vaut d’être poursuivit régulièrement en justice.

 

Le second exemple est Jean Didier Berger, élu UMP de Clamart.

Là aussi, il est présent par son blog, Twitter et Facebook.

Il informe régulièrement les clamartois de ce qui se passe localement sur Clamart.

Là aussi, il joue son rôle d’opposant sur divers dossiers comme les travaux, l’urbanisme, le budget et également les affaires du maire de Clamart.

 

On voit bien que l’aspect communication et travail de terrain joue. Ce que je dis est évidement indépendant du fond, auquel on peut adhérer ou pas.

 

Le problème, c’est qu’à Malakoff, on a les contre-exemples.

Les élus de l’opposition sont totalement absents.

Le blog de Thierry Guilmart (UMP) est très peu alimenté et parle peu de Malakoff.

Quant à Jean Emmanuel Paillon, qui a des tribunes dans le Malakoff info intéressante, il a fermé son blog (les démocrates de Malakoff) en 2009 ou 2010.

 

Du coup, aucun média (excepté le mien) ne donne une vision différente de la politique municipale de Malakoff.

 

Pour conclure, prendre la mairie pour l’opposition est une question de chance. Mais si l’opposition occupe son espace, elle augmente les chances de devenir demain la majorité.

 

Certes, même si l’opposition occupe le terrain, ce n’est pas pour autant qu’elle prendra la mairie. Mais si elle n’occupe  pas le terrain, la probabilité d’être majoritaire est bien plus faible.

 

Je vous avais dit qu’élu de l’opposition c’est ingrat.

Mais c’est le prix de la démocratie.

19 avril 2013 Posted by | Malakoff, Municipales 2014, Politique, politique locale, Politique nationale | , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Exemple de mauvaise gestion: Puteaux

Il n’est pas toujours inutile d’aller voir ailleurs.

Et c’est pour ça que j’ai décidé d’aller voir à Puteaux.

Puteaux est une ville riche. Et quand je dis ça, je parle bien de la ville.

A la différence de Neuilly-sur-Seine où c’est les habitants qui sont riches, à Puteaux, c’est bien la ville qui est riche.

C’est dû au fait qu’une partie de la Défense est sur le territoire de Puteaux.

Du coup, la ville de Puteaux fait de l’autofinancement brut sans effort (là où à Malakoff, on a franchement du mal).

L’ancien Maire de Puteaux, Charles Ceccaldi-Raynaud, mettait la plus-value en bon du trésor.

Elle était de 240 millions d’euro en fin 2004, soit environ 4,2 fois le budget de Malakoff 2012.

Puteaux a une chance unique, c’est de pouvoir baisser les impôts sur les ménages.

C’est l’inverse qui a été fait.

Elle a augmenté les impôts sur les ménages, continué à exploser les dépenses de fonctionnement, et fait des palais digne du château de Versailles qui génèreront des dépenses de fonctionnement.

Mieux, selon le blog de Christophe Grébert, en 2013, la manne financière sera engloutie.

240 millions d’euro partie en fumée en 8 ans dans des fêtes de luxe (y compris Noël), des réceptions, du clientélisme

Bref, l’inverse d’une gestion optimale, responsable, dans l’intérêt général et dans une optique de développement durable.

Comme le dit Sylvie Cancelloni, «Si votre enfant vous demande 20 euros pour un livre qui n’en coûte que 10, en vous faisant remarquer en plus qu’il a été raisonnable, vous considérez à juste titre qu’il a commis une malhonnêteté»

12 décembre 2012 Posted by | Finances locales, Politique | , , , , , , , | Laisser un commentaire

Le comité de soitien de Christophe Grébert vient de se créer

Plus d’informations sur son blog.

20 mars 2012 Posted by | actualité | , , , | Laisser un commentaire