Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

Politique du logement (4/6) : Il faut durcir les conditions d’accès à l’emprunt

Une particularité des taux dans les prêts à l’immobilier est que les taux sont bas.

Et tout le monde s’en félicite. Tout le monde dit que ce qui est bien, c’est que les taux sont bas.

En ce qui me concerne, je pense exactement l’inverse. Le fait que les taux sont bas, c’est en réalité le problème.

Effectivement, le fait que les taux soient bas, c’est pour moi un problème sur lequel il faut travailler.

Rappelons aussi que dans l’immobilier, les taux sont bas, ce qui permet de « facilement » emprunter, mais quand pour une entreprise productive, entreprise qui va produire quelque chose, qui va tirer l’économie vers le haut, et donc nous enrichir collectivement, là, c’est plus difficile.

On a donc des taux bas, qui permettent de stimuler un secteur, en empruntant plus facilement, qui ne produit pas de richesses. D’autant que l’on achète, vu les prix délirants, dans l’ancien…

La vie est belle…

Pour moi, le fait que les taux soient bas, c’est un problème et ceci pour deux raisons.

La première, c’est que ça facilite l’emprunt, d’autant que l’on a multiplier la durée de l’emprunt.

Or, je rappelle qu’un emprunt, il faut le rembourser.

C’est pour ça que je pense qu’il est préférable, même pour un investissement, d’être sur la culture de l’autofinancement plutôt que sur la culture de l’emprunt.

Je préfère, si je le peux, acheter un bien sur l’autofinancement, donc l’épargne, que sur l’emprunt.

Bon, il se trouve que dans l’immobilier, c’est obligatoirement par l’emprunt.

Mais comme les prix sont délirants, on est sur des emprunts à 20 ans, ce qui n’est quand même pas rien.

Certes, sur le long terme, c’est plus intéressant de rembourser un emprunt plutôt que de payer à vide un logement, mais 20 ans, c’est long, très long…

Ce qui amène au second problème. Comme les taux sont bas, et qu’il est facile à emprunter, les gens qui vendent de l’immobilier ne se sentent plus pisser et comme c’est facile d’emprunter, ils en profitent pour vendre à des prix délirants, vu que c’est facile d’emprunter.

Or, un taux à 1,30 ou 1,35, la différence est sur 50 euros par mois, maximum.

Par contre, le problème, c’est le pognon initial qu’il faut mettre sur la table pour acheter.

Et devoir mettre 80 000€, ce n’est pas la même chose que de devoir mettre 160 000€.

Pourtant, entre 1995 et 2020, un 30m2 sur Malakoff est passé de 80k€ à 160k€ (voir plus…).

J’ai fait un calcul, et en gardant le salaire actuel (enfin, à l’époque où j’ai acheté), mais avec un taux de 5% (c’est le maximum que j’ai pu mettre dans le simulateur), et un emprunt sur 15 ans (contre 20 actuellement), j’achetais à Malakoff (prix 1995). Certes, que 30m2 (contre 46 aujourd’hui), mais je pense que l’anecdote est révélatrice.

 De fait, il faut absolument augmenter spectaculairement les taux pour faire chuter drastiquement les prix dans l’immobilier. Aux dernières nouvelles, je pense que pour un appartement, il faut diviser les prix par 2. Je pense que pour une maison, il faut carrément diviser les prix par 4 ou 5.

Donc il y a urgence à augmenter les taux.

Je ne sais pas si c’est possible. Comment c’est possible.

Mais un premier pas, pour durcir les conditions d’accès à l’emprunt, est de jouer sur la durée de l’emprunt.

Pas plus de 10 ans.

Et puis ce n’est pas sain d’emprunter trop longtemps.

11 mars 2022 Posted by | Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , | Laisser un commentaire