Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

Hollande et le test de ses collaborateurs (blague)

Suite à l’excellente blague de l’Hérétique (qu’est-ce que j’ai rigolé franchement, et ça fait du bien), je me permets de remettre au goût du jour une nouvelle blague.

C’est François Hollande, il est embêté car il n’a pas de bons collaborateurs.

Un jour, il est en visite aux USA où il rencontre Barack Obama.

Hollande lui dit :

–          Barack, j’ai un problème avec mes collaborateurs. Ils ne sont pas à la hauteur.

–          Moi, je n’ai pas de problème. Ils sont très bons.

–          Ah oui, comment tu fais ?

–          C’est simple, je leur fait passer un test d’intelligence. Par exemple, à Hillary Clinton, je lui ai demandé : Ta mère a un fils ou une fille qui n’est pas ton frère ou ta sœur. Qui-est-ce ?

–          Et elle a su répondre ?

–          Oui, elle a répondu c’est moi.

Tout content et de retour en France, François Hollande convoque Jean Marc Ayrault.

–          Jean Marc, j’ai un test d’intelligence pour toi. Ta mère a un fils ou une fille qui n’est pas ton frère ou ta sœur. Qui est-ce ?

Jean Marc Ayrault réfléchit, puis il dit :

–          C’est dur monsieur le président. Puis-je avoir un délai de réflexion.

–          Pas de problème.

Jean Marc Ayrault continue à réfléchir, puis ne trouvant pas, il téléphone à Angela Merkel.

–          Allo, Angela, j’ai un test et je ne trouve pas la réponse. Voilà, ta mère a un fils ou une fille qui n’est ni ton frère, ni ta sœur. Qui-est-ce ?

–          Mais c’est évident, c’est moi.

Tout content, Jean Marc Ayrault téléphone à François Hollande.

–          Monsieur le président, j’ai trouvé, c’est Angela Merkel.

–          Mais non, andouille, c’est Hillary Clinton.

🙂

30 avril 2013 Posted by | Humour, Politique, Politique nationale | , , | Un commentaire

CA 2012 de Malakoff (2/7) : La CAF brut

Point délicat qui va être abordé ici.

Lors d’un billet précédent, j’expliquais un calcul (qui vaut ce qu’il vaut) comme quoi je trouvais une capacité d’autofinancement brut (la CAF) de 2 167 103,51€ et de 1 930 473,31€ après correction, pour l’année 2012.

Or, sur le document municipal, il est écrit que la CAF brut est de 6 868 284,95€.

Pour une différence de quelques centaines de millier d’euros, je ne m’en serais pas inquiété.

Mais pour une différence de 4 701 181,44 on se pose des questions. Enfin normalement, car ça n’a pas été le cas des élus de l’opposition.

 

Plusieurs interrogations, d’autant que celle de l’année dernière était d’environ 3 000k€ (approximativement).

Ce qui veut dire qu’il y a concrètement un progrès.

Cette question est vitale car il s’agit d’une des critiques formulées par l’opposition envers la municipalité, de plus, l’autofinancement brut était négatif en 2008 (rapport de la chambre régionale des comptes).

 

Par ailleurs, avec des recettes de l’ordre de 44 millions d’euros et des dépenses de l’ordre de 42 millions d’euros, on arrive à une différence de l’ordre de 2 millions d’euros.

 

Il y a évidemment des retraitements comptables. Reste à savoir lesquels.

Il y a ici une différence d’appréciation, voire de définition.

 

Afin d’en savoir plus, j’ai donc dû beaucoup consulter.

 

J’ai d’abord consulté un élu de la majorité (que je ne dénoncerai pas, je dirai juste que c’est un adjoint).

Au bout de quelques jours, la réponse était « ne m’embêtez pas avec ça ».

 

Changement de plan, on interroge donc les élus de l’opposition.

Ça semblait bien se présenter pour le premier. J’ai eu le droit à :

« Comme vous venez au conseil municipal, je vous donnerai la réponse ».

Arrivé le mercredi sur place, on m’a expliqué qu’il y avait des retraitements comptables.

Bien, mais lesquels ?

J’interroge un autre élu de l’opposition, réponse :

« L’autofinancement, on lui fait dire ce que l’on veut ».

Pas sorti de l’auberge.

Enfin, le dernier élu de l’opposition interrogé m’a expliqué que de toute façon, ça ne sert à rien de poser la question, le fonctionnaire présent au conseil municipal répondra !

 

J’ai donc consulté des gens de la comptabilité du privé, en l’occurrence un de mes amis banquier qui a une double formation économie/comptabilité et les charmantes dames du service financier de mon entreprise.

Réponse : on enlève tout ce qui n’est pas récurent.

Reste à savoir ce qui n’est pas récurent.

 

Au final, j’ai donc finit par écrire à notre maire, Catherine Margaté, le mail suivant :

Madame le maire,

 

Je souhaiterais avoir des précisions sur le compte administratif 2012.

Effectivement, dans la section de fonctionnement, les dépenses sont de 42 009 982,8€.

Les recettes sont de 44 177 086,31€.

 

Si on fait la différence entre les recettes et les dépenses, on arrive  à 2 167 103,51€.

Or, vous annoncez un autofinancement brut (je parle de l’autofinancement brut et non de l’autofinancement net) compris entre 5 à 7 millions d’euros (de mémoire, je n’ai pas récupéré la valeur exacte).

Je pense qu’il s’agit d’une question d’appréciation, et que les retraitements comptables ont été appliqués.

 

Je souhaiterais donc :

  • ·         Connaître votre chiffre d’autofinancement brut.
  • ·         Savoir les retraitements comptables que vous effectuez en dépense et recette.

Veuillez agréez mes salutations distinguées.

 

Elle a transmis au service concerné et j’ai eu une réponse. Je tiens d’ailleurs à remercier le maire pour cette transparence et le service financier pour la réponse.

On ne peut pas en dire autant des élus de la majorité, et ceux de l’opposition sur le contrôle acharné qu’ils sont sensés livrer.

J’ai donc eu la réponse suivante :

Bonjour Monsieur

« Effectivement, dans la section de fonctionnement, les dépenses sont de 42 009 982,8€.

Les recettes sont de 44 177 086,31€.

Si on fait la différence entre les recettes et les dépenses, on arrive  à 2 167 103,51€. »

Madame le Maire m’a demandé de répondre à votre interrogation sur les résultats du compte administratif 2012.

 

Vous avez raison de constater que la différence entre les dépenses de fonctionnement et les recettes = 2 167 103,51 euros.

 

Permettez-moi de compléter les chiffres ci-dessus :

Les dépenses de fonctionnement du compte administratif 2012 sont de 42 707 625,16€ (=42 009 982,80 + 697 642,36);

 697 642,36 euros sont les rattachements des charges c’est-à-dire les achats commandés par les différents services municipaux dont les factures ne sont pas arrivées à la commune avant la date de clôture de l’exercice 2012 (31/12/2012).

 

Les recettes de fonctionnement sont de 44 469 298,79€ = (44 177 086,31 + 292 212,48); 292 212,48 euros sont les rattachements des recettes c’est-à-dire les recettes notifiées à la commune et qui n’ont pas  été versées avant à la clôture de l’exercice 2012 (31/12/2012).

 

La différence entre 44 469 298,79€ et 42 707 625,16€ = 1 761 673,63 euros. Ce résultat est appelé solde d’exécution de l’exercice 2012. A ne pas confondre avec la capacité d’autofinancement qui est la différence entre les recettes réelles et les dépenses réelles de fonctionnement. Les dépenses réelles ou recettes réelles (par opposition aux dépenses ou recettes d’ordre) sont des opérations qui impactent la trésorerie communale. Ce qui n’est pas le cas des opérations d’ordre.

 

A partir de ce premier traitement, les dépenses réelles  de fonctionnement du compte administratif 2012 = 37 039 562,17€ (=36 341 919,81 + 697 642,36)

Recettes réelles de fonctionnement = 44 109 771,97€ (=43 817 559,49 + 292 212,48)

Résultat = 7 070 209,80 euros.

 

Deuxième traitement : on déduit de ce résultat les cessions immobilières (201 924,85€ qui sont les recettes d’investissement) = 6 868 284,95 euros (=7 070 209,80 – 201 924,85). Les 6 868 284,95 euros dont vous faites allusion dans votre message ci-dessous sont la CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT dégagé au titre de l’exercice 2012.

 

En espérant avoir répondu à votre interrogation,

 

Je vous remercie

 

Comme ça, on sera comment la municipalité calcul son autofinancement brut.

A noter que c’est très probablement cette définition qui est utilisée dans le rapport de la chambre régionale des comptes.

29 avril 2013 Posted by | Conseil Municipal, Finances locales, Malakoff, Politique, politique locale | , , , , , , , , | Laisser un commentaire

CA 2012 de Malakoff (1/7) : Premières constatations

Le CA (compte administratif) 2012 a été voté le 17 Avril 2013. C’est au bout d’une semaine et 4 jours que j’en parle enfin.

Le CA est un document plus important que le budget. Effectivement, il permet d’estimer la santé financière de la ville.

Je ne suis pas comptable de base. J’ai juste suivi une formation pour les élus avec l’IFED lors d’une université d’été à Giens.

Néanmoins, cette formation m’a été utile, car elle me permet  de suivre au mieux les questions budgétaires de la ville, et de faire également la renommée de mon blog.

 

Néanmoins, le CA 2012 m’a amené à me poser beaucoup de questions, souvent très techniques (trop technique d’ailleurs). J’ai dû beaucoup consulter, comme les élus de la majorité, ceux de l’opposition, un ami qui est banquier et qui a une double formation en économie/comptabilité, le service financier de mon entreprise et j’ai également demandé des précisions à la mairie directement.

 

Effectivement, certains points sont sensibles.

 

Après réflexions, après avoir réfléchi à la meilleure façon de présenter les choses, je peux donc décortiquer le CA 2012.

 

Je vais insister sur le premier point : je pense que comparé au CA 2011, le CA 2012 représente une légère dégradation des finances de notre ville.

Bien entendu, nous ne sommes pas Levallois-Perret, Châtillon ou Bagneux, mais si on reste seulement sur Malakoff, je pense que l’année 2012 est moins bonne que l’année 2011.

 

Il y a une façon simple de le comprendre sans faire un calcul détaillé.

En 2011, les recettes de fonctionnement étaient de 43 328 744,24€. Elles sont de 44 177 086,31€ en 2012. On a une augmentation de 1,9%.

En 2011, les dépenses de fonctionnement étaient de 40 123 623,45€. En 2012, elles sont de 42 009 982,8€. On a une augmentation de 4,7%.

La commune se désendette, ça c’est un fait avéré. Mais les dépenses de fonctionnement augmentent plus vite que les recettes de fonctionnement.

Au final, comme elle ne se désendette pas assez vite, la possibilité de mettre du bénéfice net (même si il faut rappeler que le but d’une municipalité n’est pas de faire des bénéfices, ça va de soi) dans le remboursement de la dette (ça s’appelle un remboursement par anticipation, même si dans la pratique c’est difficile à mettre en œuvre) s’est réduit, car on fait moins de bénéfices nets.

 

Il y a des points positifs, comme le fait qu’il y ait 5 668 062,99€ de transfert de la section de fonctionnement à la session d’investissement.
Il est à noter que si la commune avait remboursé plus de dette, les choses seraient différentes.

 

Bon, passons au calcul.

Soit R, D les recettes de la section de fonctionnement et les dépenses de la section de fonctionnement.

Soit CAF ce que l’on appellera la capacité d’autofinancement brut. On rediscutera prochainement de la définition, mais elle est définie ici (au moins pour regarder l’évolution des finances) par CAF = RD.

Soit Dt l’encours de la dette.

Soit E le taux d’endettement (exprimé en année).

On a E = Dt / CAF.

E représente le nombre d’année qu’il faudrait à la ville pour rembourser la dette si elle y mettait tout son autofinancement brut (son bénéfice net).

 

En réalité, on fait une prospection. On essaye de dégager une tendance. On retraite donc  de tout ce qui est exceptionnel.

Soit Re, Rc, De, Dc les recettes exceptionnelles, les recettes corrigées, les dépenses exceptionnelles et les recettes corrigées.

On a les relations mathématiques suivantes : Dc = DDe et Rc = RRe.

De même, on définit CAFc, la capacité d’autofinancement brut, par CAFc = RcDc.

Enfin, on définit Ec, le taux d’endettement corrigé, par Ec = Dt / CAFc.

Avec les différents comptes administratif et Excel, on arrive à :

Année 2010 2011 2012
R 43 846 715 43 328 744,24 44 177 086,31
D 41 358 060,28 40 123 623,45 42 009 982,80
CAF 2488655,03 3205120,79 2167103,51
Re 1 269 351 917 954,20 369 591,19
De 99 074,30 192 016,32 132 960,99
Rc 42577364,01 42410790,04 43807495,12
Dc 41 258 985,98 39931607,13 41877021,81
CAFc 1318378,03 2479182,91 1930473,31
Dt 45 904 259,12 42 898 357,63 39 881 858,29
E 18,44540869 13,38431855 18,40330104
Ec 34,81873793 17,30342584 20,65910887

 

Entre 2010 et 2011, on remarque une réelle amélioration. Le taux d’endettement passe de 34,81 ans à 17,3 ans. Néanmoins, ce n’est pas  le cas entre 2011 et 2012.

Le taux d’endettement passe de 17,3 ans à 20.65 ans.

Ceci ce comprend car l’autofinancement brut (tel qu’il est définit ici) diminue. Et même si la dette diminue, la possibilité de remboursement rapide diminue aussi.

Dans le prochain article, je reviendrai sur la définition et les conventions utilisées pour l’autofinancement brut.

R_D_non_corrige

R_D_corrige

Notons que la différence ou la distance entre la courbe bleue et la courbe rouge représente l’autofinancement brut tel qu’il est définit ici.

Plus la distance entre la courbe bleue et rouge est élevée, mieux c’est.

taux_endettement_2012

28 avril 2013 Posted by | Finances locales, Malakoff, Politique, politique locale | , , , , , , | Laisser un commentaire

Le PS ne veut pas de nous (comme d’habitude)

Beaucoup de gens au Modem estime qu’il faut aller vers le PS.

Je ne suis, pour l’instant, pas d’accord.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je l’écris.

D’ailleurs, et c’est là le drame, une alliance avec l ‘UMP n’est pas pertinente aujourd’hui.

 

Au fond, ni la droite, ni la gauche, n’aiment le centre.

 

Mais pour en revenir au PS, je me permets de retranscrire simplement le mail que m’a envoyé un de mes collègues Modem :

« Bonjour,

Le PS confirme son refus d’alliance du MODEM :

Les responsables du MoDem de Marseille ont qualifié vendredi de « totalement irrationnelle » la décision des instances locales du Parti socialiste (PS) de refuser leur participation aux primaires citoyennes de l’opposition organisées pour les prochaines municipales à Aix-en-Provence et Marseille.

Pour justifier cette décision, le PS a expliqué que le MoDem « n’est pas classifié parmi les partis de gauche ». Or, à Marseille, le MoDem est représenté par son aile gauche et notamment par l’eurodéputé Jean-Luc Bennahmias et par le secrétaire général adjoint du mouvement, Christophe Madrolle, qui ont tous deux appelé à voter François Hollande et soutenu les candidats de la majorité présidentielle aux législatives. M. Bennahmias a même créé un réseau destiné à fédérer les militants et élus démocrates dans la majorité présidentielle. »

 

Pour en revenir sur le fond du dossier, je vais expliquer pourquoi je ne suis pas pour une alliance nationale (localement, ça dépend vraiment des situations et elles sont toutes différentes) avec le PS.

 

La première raison est simplement que le PS ne veut pas de nous. Il nous l’a fait comprendre à maintes reprises. Il a lui-même décidé de faire la peau à notre leader adoré, François Bayrou, alors que celui-ci a dit qu’il allait voter François Hollande à titre personnel.

J’ai en mémoire l’intervention de la présidente des jeunes démocrates du 92. Celle-ci expliquait qu’elle avait été faire campagne dans la circonscription de François Bayrou. Et pour le PS local, c’était clair. François Bayrou était l’homme à abattre.

Dans son intervention, un autre point était intéressant. Elle expliquait qu’en tant que présidente des jeunes démocrates, elle nouait des contacts avec tous les partis centristes du 92. Il y avait le parti radical de gauche (le PRG), le parti radical de droite ou valoisien (PR), l’alliance centriste et le nouveau centre.

 

Le contact se faisait avec tous les partis sauf un : le PRG.

 

Sur le fond, il est à rappeler que le PS, qui a eu comme première secrétaire Martine Aubry, a décidé d’aller sur sa gauche. En gros, c’est plus important d’être de gauche que de trouver des solutions efficaces aux problèmes de nos concitoyens.

En fait, il vaut  mieux être de gauche que de faire une politique efficace qui ne soit pas de gauche.

François Hollande n’est pas forcément dans la tendance, mais le problème, c’est qu’il ménage la chèvre et le chou.

Pour en revenir au noyau dur du PS qui finalement tient le PS (car selon la théorie Bayrou, c’est le noyau dur qui fait l’identité d’un mouvement), il faut aussi évoquer le fond, économiquement parlant.

Je tiens à rappeler que je suis pour le service public, il est important à mes yeux. Mais je pense que le service public ne peut pas fonctionner sans moyen. Je pense qu’il n’y a pas de services publics sans création de richesses, sans une économie qui tienne la route, sans une économie compétitive derrière, qui marche sur des bases solides.

 

Or, et la différence est ici, le PS décomplexé pense qu’il faut d’abord faire du social, même si il n’y a pas forcement les moyen de le faire. Moi, je pense qu’il ne faut pas opposer le social et l’économie. Je pense que le social et l’économie sont complémentaires.

 

C’est ce point de différence qui différencie le PS décomplexé (celui de Martine Aubry, Arnaud Montebourg..) au PS social-démocrate ou au centre gauche.

Cette différence peut se retrouver localement, notamment à Malakoff sur les emplois d’avenir.

 

Enfin, mais là, il faudrait un autre billet pour développer, je suis contre une alliance UMP-centre. La raison principale étant que l’UMP, qui a toujours Jean François Copé à sa tête, fait dériver la droite vers l’extrême droite en faisant une frontière poreuse.

C’est pour ça qu’aux dernières présidentielles, j’avais voté blanc.

Le problème, c’est qu’à chaque second tour, je vote blanc.

J’aimerais un jour pouvoir voter au second tour quelqu’un à qui je puisse laisser les clefs de la maison France, même si ce quelqu’un n’est pas mon choix de premier tour.

 

Enfin, je ne donnerais qu’un conseil au Modem et aux centristes en général : soyons nous-même.

A 5%, on nous chiera toujours dessus. Mais à 20% ou mieux, 30%, même si on reste troisième, on nous cirera les pompes.

Car on ne pourra peut-être pas gagner, mais qu’est-ce que l’on pourra faire perdre du monde. Et ce monde ne pourra pas gagner sans nous.

 

Donc, restons nous-même et persévérons. La réalité s’imposera d’elle-même à l’UMPS.

28 avril 2013 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Budget 2013 de Sud de Seine (7/8): La stratégie d’investissement de Sud de Seine

J’ai souvent écrit que Sud de Seine devait permettre des économies d’échelle pour les dépenses de fonctionnement.

Effectivement, en transférant une compétence d’une ville vers l’agglomération, on doit pouvoir, en réorganisant les services, rendre un service public de meilleur qualité à moindre coût pour le contribuable.

 

Au lieu de ça, on a des doublons et le paradoxe Paillon.

 

Sud de Seine devrait aussi répondre à une autre problématique : investir au mieux.

Lorsque l’on fait un investissement, par exemple une piscine, deux problématiques se posent.

 

Le première est que l’investissement, surtout si il n’est pas productif (c’est-à-dire destiné à augmenter grandement les recettes de la ville) coûte cher.

La solution serait donc de partager le coût financier de l’investissement.

 

Second problème : un investissement génère des coûts de fonctionnement, pas vraiment donné dans le cas d’une piscine d’ailleurs.

Dans le cas de celle-ci, il faut payer le personnel (maître-nageur), l’entretien…

 

Là aussi, l’idée est de partager les coûts.

L’exemple d’une collaboration réussie entre communes (dans le cas des piscines) est la piscine de Châtillon-Malakoff.

Là où la piscine de Montrouge a un grand bassin, un bassin ludique et une pataugeoire, celle de Malakoff-Châtillon a une pataugeoire, un bassin olympique, un bassin ludique, un toboggan, un bassin de 4-5m de profondeur pour le saut et la plongée ainsi qu’un bassin extérieure.

De plus, la piscine de Montrouge a pris l’eau.

 

Comment Malakoff et Châtillon, villes pauvres, arrivent à moquer le coffre-fort Montrouge sur la piscine ?

C’est très simple, la piscine a été construite en collaboration entre Châtillon et Malakoff.

 

Lorsque Sud de Seine investit, je pense qu’elle devrait avoir en tête cet état d’esprit.

Ce n’est pas le cas.

La piscine de Fontenay-aux-Roses a brûlé. Clamart reconstruit sa piscine.

Clamart et Fontenay-aux-Roses étant deux villes limitrophes, il y avait moyen de faire une superbe piscine intercommunale et de réduire sur le long terme les dépenses de fonctionnement.

 

Ça ne sera pas le cas. Fontenay-aux-Roses a réparé sa piscine, et Clamart va construire la sienne.

 

Et que l’on ne me dise pas que c’est mieux pour les collèges-lycées.

La piscine de Malakoff-Châtillon est utilisée par au moins 4 collèges, deux à Malakoff, deux à Châtillon.

25 avril 2013 Posted by | Finances locales, Malakoff, Politique, politique locale, Sud de Seine | , , , , , , , | Laisser un commentaire

Retour sur la seconde réunion publique sur le PLU

Hier avait lieu la seconde réunion publique sur le PLU.

Autant la première a permis (ou plus égoïstement m’a permis) d’exprimer un point de vue complexe et argumenté au mieux, autant ce ne fut pas le cas de la seconde réunion.

 

La réunion s’est déroulée en deux temps.

Le premier temps est la restitution.

On a présenté le bilan des ateliers, et on a présenté le diagnostic effectué par un cabinet indépendant.

Un document devrait être mis en ligne.

 

Ensuite, il y a eu un échange question-réponse.

Or, le problème était que les intervenants, sur les questions, ont été priés de parler peu.

Même en sabrant mon intervention, je n’ai pas pu poser une question pertinente et aborder un ensemble de point. On m’a vraiment prié d’accéléré.

J’ai pu parler de mon inquiétude sur l’EPF 92, sur la possibilité de mettre en œuvre le PLU, mais pas sur le commerce de proximité.

Mon intervention initiale a vraiment été réduite et j’ai dû faire du simplisme.

 

Or, de mon point de vue, le PLU est un sujet important qui mérite un vrai débat. C’est un sujet important qui est compliqué. Et enfin, c’est un sujet important  qui mérite de débattre au mieux de chaque option.

Pour pouvoir évaluer une option, il faut pouvoir mettre en avant les arguments et les contre-arguments. On ne vit pas dans un monde blanc ou noir, on vit dans un monde gris. Le monde n’est pas binaire, mais nuancé.

 

Chaque option doit pouvoir être présentée au mieux.

Or en 5 minutes, il est impossible de présenté une question ou un point de vue en mettant en avant les arguments et les contre-arguments.

 

D’autant qu’à cette réunion, d’autres élus ont pu longuement s’exprimer. D’autres élus autre que notre maire, Catherine Margaté et l’adjoint à l’urbanisme, Serge Cormier, qui eux  avait un rôle particulier : répondre aux questions.

25 avril 2013 Posted by | Malakoff, PLU, Politique, politique locale | , , , , | Laisser un commentaire

Réunion du 24/04/2013 sur le PLU de Malakoff

Ce soir aura lieu à 19H une réunion sur le PLU où l’on parlera du premier bilan sur les ateliers.

 

Dans un premier temps, je souhaiterais rappeler que les gens sont intégrés dans la société par leur travail, denrée de plus en plus rare d’ailleurs.

Le bon travail étant le travail que l’on trouve, en moyenne, les gens sont à environ une heure de trajet entre Malakoff et leur lieu de travail.

Les gens qui travaillent, qui font vivre la collectivité par leurs impôts ont le droit d’avoir un avis sur le PLU de leur ville.

Sachant qu’en général, on finit son travail vers 18H, faire une réunion à 19H, ça fait trop juste pour les gens qui travaillent pour arriver à temps.

Personnellement, je mets environ 1H15 pour arriver.

Je me permets de le rappeler, car ce n’est pas la première fois que je fais la remarque.

 

Sur le fond :

Les points positifs d’abord.

La nécessité d’une densification maîtrisée a été mise en avant. On a aussi insisté sur la nécessité d’une mixité.

Mixité sociale d’abord, où Malakoff, sur ce point, avec 40% d’HLM, est un exemple.

D’autres options ont été proposées comme le logement collaboratif.

La rue Nicomédès Pascuale monte d’ailleurs un projet de ce type.

 

Mixité fonctionnelle aussi, avec la construction de locaux commerciaux pour chaque immeubles.

 

Enfin, nécessité de la mixité territoriale et économique.

Je me réjouis que la cassure Nord-Sud ait été mise en avant avec des solutions potentielles.

 

La première est de faire du Fort de Vanves un cœur économique. J’encourage vivement la municipalité, aux prises avec le ministère de la défense, à continuer et à tenir bon.

 

Autre possibilité, une pépinière d’entreprise boulevard Stalingrad. D’autant que d’ici 20 ans, on devrait avoir une station gare de Clamart.

 

Points négatifs : j’aborderai l’atelier « travailler » qui a été très mal organisé.

Je reviendrai sur les aventures du maire de Montrouge, Jean-Loup Metton, qui a une société d’économie mixte qui achète les locaux commerciaux pour modérer les loyers.

La municipalité est contre cette option.

En ce qui concerne les arguments de la municipalité, à savoir que c’est contre la libre concurrence, je rappellerai que je n’ai pas aimé la façon dont ils ont été énoncés.

Je tiens à rappeler que Jean-Loup Metton a été élu démocratiquement, à tort ou à raison, ça, c’est une autre histoire.

Enfin, sur le fond, je rappellerai que la municipalité de Malakoff fait la même chose sur un autre sujet : les HLM. Effectivement, les HLM sont contre la libre concurrence.

Il est évidement à rappeler que si on laisse faire le marché, le commerce de proximité ne peut pas s’installer en première couronne (excepté les banques) et les habitants ne peuvent plus se loger en première couronne.

 

Enfin, je me permettrais  de revenir sur le commerce de proximité.

Sur la solution de Jean Loup Metton, je ne sais pas si je suis pour ou contre. Mais le contre argument serait, pour moi, le coût pour la collectivité.

Mais je souhaiterais mettre en avant un point : le manque de vision de la municipalité sur ce sujet. Par exemple, en centre-ville, on a environ 5 coiffeurs, un nombre de sandwicherie grec dont j’ai perdu le fil, un seul boucher et aucune poissonnerie.

Je mettrai en avant l’idée d’un plan commerce local.

 

Pour conclure, je ferais part de mes inquiétudes.

La première est que la ville a délégué son droit de préemption et d’expropriation à l’EPF 92.

Même si je comprends les raisons financières, j’ai une interrogation sur l’aspect démocratique. Le conseil municipal sera-t-il saisi, délibérera-t-il.

D’autant qu’à Fontenay-aux-Roses, les délégations à l’EPF 92 se font avec un cahier des charges précis.

 

Enfin, je rappellerai l’état dégradée de nos finances locales.

Entre 2002 et 2007, notre dette a été multipliée par 5.

Si on se base sur le budget 2013, on pourrait montrer que la dette serait remboursée vers 2027, soit un peu plus de 2 mandats à partir de 2014.

Enfin, le compte administratif 2012 montre une dégradation des finances de la ville. J’y reviendrai.

24 avril 2013 Posted by | Malakoff, PLU, Politique, politique locale | , , , , , , | Laisser un commentaire

Budget 2013 de Sud de Seine (6/8): La dotation intercommunalité

Précédemment, j’écrivais sur les dotations touchées par Sud de Seine.

Néanmoins, je considère qu’une dotation mérite une attention particulière car elle symbolise, de mon point de vue, le travers que sont les intercommunalités et Sud de Seine en particulier.

 

Il s’agit de la dotation d’intercommunalité ou plus exactement de la dotation de base des groupements de commune.

Dans le cas de Sud de Seine, elle représente 4 139 636€ en 2012 et 5 180 251€ en 2013, soit 16,9% en 2012 et 18,7% en 2013 par rapport au total des dotations.

 

Calculer cette dotation est compliqué (mais le lecteur peut regarder ici et ici). Néanmoins, il faut comprendre que cette dotation dépend de la population, du potentiel fiscal et du coefficient d’intégration.

En résumé, plus l’intercommunalité prend à sa charge des compétences, plus le coefficient d’intégration est élevé et plus cette dotation est élevée.

Notons qu’elle est quand même majorée. En particulier, ça a été le cas de Sud de Seine.

 

Cette dotation est la carotte sensée inciter les président d’agglomération à pousser l’intercommunalité à prendre plus de poids.

Or, le problème, c’est qu’il n’y a pas de bâton.

 

L’intérêt de passer des compétences de la commune à l’intercommunalité, c’est de faire des économies d’échelle.

Dans ce cas, on est sensé réfléchir à la meilleure organisation possible du service public à l’échelle intercommunal en vue de réduire le coût et d’optimiser le fonctionnement.

 

Or, dans la pratique, ce n’est pas le cas.

Les transferts se font sans cohérence, à effectif constant, ou avec un effectif augmenté, sans une réelle réorganisation et rationalisation des services public.

Pourquoi ?

Parce-que les transferts n’ont pas pour objectif de rationaliser les dépenses de fonctionnements (payer par les contribuables, il faut le rappeler) mais d’avoir le plus haut coefficient d’intégration pour avoir la plus haute dotation intercommunale.

On a tellement intégré en ce qui concerne Sud de Seine que l’on n’a pas eu autant que l’on voulait, cette dotation étant majorée.

 

Localement, je rappelle que ça se traduit par le paradoxe Paillon.

 

Enfin, je pense que cette façon de voir le transfert de compétence est contestable, voir criminel.

L’idée étant de transférer non pas pour faire des économies d’échelle mais de toucher la valeur la plus haute de dotation d’intercommunalité, cela revient à demander à l’état de financer une partie des dépenses de fonctionnement.

Or, je rappelle que l’état est surendetté et en voie de clochardisation.

Comme j’ai tendance à le dire, tout demander à l’état, c’est demander à un SDF de financer le château de Versailles.

23 avril 2013 Posted by | Conseil communautaire, Finances locales, Malakoff, Politique, politique locale, Sud de Seine | , , , , , , , | Laisser un commentaire

Avant-projet de loi Lebranchu(3/4): La cause du Grand Paris devrait avancer

Un point positif de l’avant-projet de loi Lebranchu est la création au 1er Janvier 2016 de la métropole du Grand Paris.

Elle devrait avoir comme compétence le logement.

Je pense que cette création est une bonne chose.

Certaines problématiques, comme le déplacement, le logement, l’emploi et la mixité économique, territoriale et sociale se joue au niveau de Paris et sa proche couronne.

En particulier, quand Paris décide de revoir les voies de berge, c’est les déplacements des communes limitrophes qui sont touchés.

Mais si le Grand Paris doit prendre plus de place, ce qui de mon point de vue est souhaitable, il faut qu’il soit plus identifiable et transparent.

En somme, le Grand Paris doit être démocratique.

Il doit y avoir une assemblée délibérante légitime et élu directement par les habitants de cette métropole.

Enfin, il ne faut pas que l’assemblée délibérante soit une course aux élus. Il faut la limiter à un nombre raisonnable d’élus.

Enfin, il faut que cette assemblée soit représentative de la diversité des habitants de cette future métropole.

Le rapport Dallier est une bonne base de réflexion.

21 avril 2013 Posted by | Malakoff, Politique, politique locale, Politique nationale | , , , , , , | Laisser un commentaire

Les profs au cinéma

L’éducation nationale, système horrible, que je déteste personnellement (j’ai en particulier connu le rectorat et l’IUFM de Créteil).

Pourtant, il est à signaler que les professeurs, de mon point de vue, ne sont pas responsables de ce système.

Je pense au contraire qu’ils sont eux aussi victimes de ce système fou, au même titre que les élèves.

Les professeurs sont associés à la mauvaise image de l’éducation nationale alors que le système éducation nationale est dû à la volonté d’un seul, ou plus exactement du groupement d’idéologues fou!

 

Heureusement, il existe une BD sur les professeurs, appelé les profs aux éditions Bamboo.

Cette bande dessinée, qui parle des professeurs, est très intelligente.

Elle permet de critiquer l’éducation nationale tout en rendant les profs sympathiques.

Ce n’est pas méchant, c’est juste intelligent.

Les profs présentés sont caricaturaux, mais c’est pour mieux en rires. D’ailleurs, dans le milieu enseignant, cette BD a une bonne réputation.

 

Dans les profs, on a Antoine Polochon, jeune prof d’histoire, fan de Napoléon, qui croit à son métier, et qui met des heures à corriger des interrogations faites en 10 minutes.

On a Maurice, le prof de philosophie (mon préféré), la cinquantaine, français moyen. Il a l’expérience et a survécu à tout ce qu’il se fait dans l’éducation nationale.

On a aussi Amida, la prof de français sexy, Eric, le prof d’EPS sur vitaminé…

 

D’ailleurs, je me permets de mettre quelques extraits.

Depuis peu, la série a été adaptée au cinéma.

Que dire, que dire?

Le scénario, déjà. Un lycée risque la fermeture car son taux de réussite au bac est le plus faible de France. Un inspecteur académique, malhonnête, décide de vendre l’idée suivante: aux élèves les plus nuls, les profs les plus nuls.

Or, ce film est pour moi une mauvaise adaptation de la BD.

Là où la BD prenait des caricatures de profs pour les tourner en dérision sans méchanceté pour les rendre sympathiques, ce qui faisait l’intelligence de la BD, le film compte une histoire.

Mais on est loin de l’esprit de la BD. On est loin de cette BD qui croque sans méchanceté les profs, tout en les rendant sympathique et qui permet de décrire au passage le système mammouth éducation nationale.

D’un autre côté, ça ne me surprend pas. Le réalisateur voulait une histoire cohérente et non pas un film a sketch. Or, peut-être qu’une histoire cohérente n’est pas adapté pour cette BD.

Un bon conseil: n’allez pas voir le film, découvrez ou redécouvrez la BD.

 

21 avril 2013 Posted by | Bande dessinée, Cinéma | , | Laisser un commentaire