Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

Classement des lycées 2013 dans le 92

La dernière fois, c’est par le blog de Christophe Grébert que je suis tombé sur le classement.

Cette fois-ci, c’est par le blog de Bernard Gauducheau, maire UDI de Vanves.

 

Que dire, que dire?

Rien de nouveau par rapport à la dernière fois.

On a toujours les points suivants:

  • Pour les villes non-mixées socialement, qui sont des ghettos de milieux favorisés, on est en tête du classement.
  • Le public se fait encore laminer (encore une fois, merci à Philippe Meirieu)
  • Les lycées/classe préparatoires s’en sortent mieux.

Effectivement, les 5 premiers lycées sont Madeleine-Damelou (Rueil-Malmaison),  Sainte-Marie (Neuilly-sur-Seine), Saint-Thomas de Villeneuve (Chaville), Notre-Dame (Meudon) et Notre-Dame (Boulogne-Billancourt).

Les cinq premiers lycées sont privés, 3 dans des villes clairement favorisées.

 

Pour le public, on a dans l’ordre Louis Pasteur (Neuilly-sur-Seine) en 13ème, Lakanal (Sceaux) en 14ème, Marie-Curie (Sceaux) 15ème, Richelieu (Rueil-Malmaison) en 20ème et enfin Michelet (Vanves) en  21ème.

Sur les cinq meilleurs lycées publics, les quatre-premiers sont dans des villes favorisés.

Notons qu’à ma connaissance, deux font classe préparatoire (Lakanal et Michelet).

 

J’en profite aussi pour rappeler qu’à Malakoff (car Malakoff dépend du lycée Michelet à Vanves), certains élèves demandant Michelet ne sont pas acceptés (pour diverses raisons plus ou moins variées).

En réalité, le Lycée Michelet effectue discrètement une petite sélection.

 

Enfin, les 20 derniers lycées sont publics (tout comme les 12 premiers sont privés).

Dans les derniers, on a Puteaux en 51ème, ayant des élèves de Nanterre, Nanterre en 51ème, Villeneuve-la-Garenne en 49, Châtenay-Malabry en 48, et Montrouge en 47.

Notons que Bagneux dépend de Montrouge.

30 mars 2013 Posted by | Malakoff, Politique, politique locale, Politique nationale, Statistiques | , , , , , , , | Laisser un commentaire

Le fonctionnement Kaltenbach est exporté à Malakoff et Sud de Seine

Il y a peu, j’avais donné mon sentiment sur le déroulement du conseil municipal de Clamart.

J’avais écrit que j’avais l’impression d’être dans un autre univers, avec un débat pas toujours serein, un conseil municipal souvent théâtrale et un nombre impressionnant d’adjoints limogés.

 

Et bien, les affaires clamartoises se  sont exportées au conseil communautaire de Sud de Seine.

Pour mémoire, Sud de Seine est l’intercommunalité regroupant Malakoff, Clamart, Fontenay-aux-Roses et Bagneux.

Sud de Seine prend souvent le pas sur les différents conseils municipaux. C’est dû aux nombreux transferts de compétences.

Le président actuel de Sud de Seine est Philippe Kaltenbach, le sénateur-maire de Clamart.

 

Et je reviens du conseil communautaire, franchement, c’était gras et indigeste. L’ambiance était franchement délétère.

 

Normalement, on aurait dû avoir le DOB (débat d’orientation budgétaire).

Mais  en réalité, on a eu un règlement de compte entre l’adjoint Europe-Écologie les verts et Philippe Kaltenbach.

Elle a reproché au maire de Clamart d’avoir mal traité son groupe, de ne pas tenir parole et de prendre en otage les maires des trois autres villes.

Si j’ai bien compris le fond du problème, Philippe Kaltenbach aurait empêché le nouveau représentant désigné par le groupe de participer au bureau communautaire (il y a eu changement de membre au conseil communautaire).

 

Il va de soi, comme l’a très bien signalé l’élue Modem Marie Darves Bornoz  que l’ambiance était part la suite délétère.

On a même eue une suspension de séance (demandée par Jean Didier Berger).

 

Continuer le conseil ensuite a été, de mon point de vue, contre-productif.
Dans un silence pesant, le président continuait à parler de la suite. Il n’y a plus eu de débat. Faut dire que l’on avait plus vraiment envie qu’il y en ait.

 

J’espère que ça sera la dernière fois que l’on verra un conseil communautaire comme celui-ci. Surtout s’il se produit à Malakoff.

 

Et franchement, plus de ça chez moi!

28 mars 2013 Posted by | Conseil communautaire, Malakoff, Politique, politique locale, Sud de Seine | , , , | Laisser un commentaire

Bernard Gauducheau, maire UDI de Vanves présente son budget

Vanves, c’est une des villes limitrophes de Malakoff.
Son maire est Bernard Gauducheau, UDI, grand copain d’Andrée Santini, maire d’Issy-les-Moulineaux.

 

Aujourd’hui, j’ai lu la présentation du budget de Vanves sur le blog du maire.

La présentation d’un budget est certes toujours particulière selon que l’on soit dans la majorité ou l’opposition.

Par ailleurs, difficile de juger sans les chiffres, de plus, c’est surtout le compte administratif qui permet de mesurer l’état des finances de la collectivité.

 

Néanmoins, certains arguments de Bernard Gauducheau méritent d’être mis en avant, notamment pour Malakoff.

Première citation:

Toutes les collectivités locales utilisent le recours à l’emprunt comme un moyen conséquent pour financer leur effort d’équipement mais trop d’emprunt  finit par peser négativement sur leurs marges de manœuvre, limite leurs moyens d’action sur le fonctionnement des services et finit souvent par  une hausse de la fiscalité.

Je ne peux être que d’accord avec ce constat. Comme je l’ai déjà écrit, il faudrait d’abord construire ses investissements sur l’épargne et l’autofinancement. Par ailleurs, il est à rappeler qu’une dette se rembourse. Si on a trop de dettes, réemprunter pour financer un nouvel investissement (à tort ou à raison) risque d’être problématique. Je rappelle que Malakoff, à cause de son taux d’endettement élevé, n’est plus en mesure d’investir.

 

D’ailleurs, Bernard Gauducheau met en avant cette spécificité:

Pour réussir cette équation, il a fallu aussi financer  les nouveaux équipements avec de l’épargne dégagée grâce à la maitrise des dépenses de gestion courante et avec les subventions extérieures obtenues grâce à  des partenariats avec d’autres collectivités.

 

Mais surtout, les financements sont extérieurs:

Grace à une politique tournée vers l’effort et la recherche de financements extérieurs, Vanves a su éviter ce piège sans renoncer à sa politique d’investissement et à la modernisation de ses équipements.

[…]

Le contrat de partenariat mis en place avec le Conseil Général que nous examinerons ce soir permettra de financer pour près d’un tiers un programme ambitieux qui débutera dès 2013.

 

Enfin, il est à rappeler que Vanves fait partie de l’intercommunalité GPSO.

Il semblerait que GPSO soit construit pour générer des économies de fonctionnement. En tout cas, c’est ce qu’il se dit. La majorité des maires de GPSO sont des membres centristes sauce Sarkozy étant à l’UDI.

Conclusion:

Ainsi la baisse des dotations aux collectivités qui devait être d’1,5 milliards entre 2014 et 2015 serait maintenant de 3 milliards. Ce qui attend le secteur local c’est donc plutôt des jours sombres. Il faudra néanmoins poursuivre nos missions de bâtisseurs et de développeurs indispensables à l’avenir de notre Commune et de notre Agglomération.

A cet égard, le pacte financier et fiscal qui est aussi à l’ordre du jour ce soir est un acte majeur dans notre partenariat avec GPSO.

Là, Malakoff est bâtisseur de Sud de Seine, agglomération qui génère le paradoxe Paillon.

28 mars 2013 Posted by | Finances locales, Politique | , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Les dangers d’un vote sanction

Disons le net, François Hollande est nul.

En ce qui me concerne, ce n’est pas une surprise. J’avais déjà évoqué la menace économique que faisait peser Hollande.

Cette menace économique se transforme de fait en une menace sociale.

Le problème est que la politique économique du gouvernement est illisible, et pire, inadapté au monde dans lequel nous vivons, inadapté à une économie ouverte comme la nôtre.

Pire, comme l’époque où il était premier secrétaire du PS, il continue à ménager la chèvre et le chou.

Et histoire d’avoir la goutte d’eau qui fait déborder le vase, il clive les français sur des sujets annexes, comme le mariage gay.

Se pose donc la question du vote sanction. Il est fort probable que les élections intermédiaires (Municipales et européennes en 2014, cantonales en 2015 (repoussées), régionales 2016) voient un vote sanction du PS.

Pire, ne voulant pas que le vote sanction soit trop visible, François Hollande refuse de réformer certains scrutins qui en auraient bien besoins. Je pense au scrutin européen.

Donc il est fort probable que le PS perde toutes les élections intermédiaires suite à un vote sanction, et perde dans la foulée l’élection présidentielle.

Or, je crois que le vote sanction pose trois problèmes.

Le premier est que le débat sur la collectivité risque d’être zappé au détriment du débat national.

Si on prend les municipales, beaucoup de maire ne seront pas élus sur un programme municipale, sur une vision municipale, à la suite d’un débat local, mais à la suite d’un débat national et sur une vague anti-Hollande.

Or, là aussi, ce n’est pas bon. Un mauvais UMP risque d’être préféré à un bon PS.

D’autant que statistiquement, l’ensemble des maires, qui sont PS, ont été élus à la suite d’un vote sanction contre l’UMP. Or, statistiquement, les gestions ne sont pas vertueuses.

Au contraire, le député René Dosière (apparenté PS) et l’ancien ministre Jérôme Cahuzac disent l’inverse.

Deuxième problème: la majorité risque de ne pas en prendre compte.

L’exemple est les deux derniers scrutins régionaux.

En 2004, le PS a gagné 20 régions sur 22. C’était un vote sanction contre le président Jacques Chirac et son premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

Et bien Jacques Chirac a gardé Jean-Pierre Raffarin.

En 2010, le PS a en plus gagné la Corse. Nicolas Sarkozy a continué à penser que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Mais le pire, et c’est la troisième raison, est du point de vue du parti principal d’opposition.

Celui-ci va avoir tendance à croire qu’il a gagné parce qu’il est bon. Or ce n’est pas vrai, d’une part, mais le plus grave, c’est que ça dispense le parti principal d’opposition d’avoir une réflexion sérieuse sur les causes de ses précédents échecs.

L’exemple est évident pour le PS. Celui-ci a été éjecté du pouvoir national de façon brutale en 2002: Le Pen est arrivé au second tour.

Mais ça, le PS ne l’a jamais compris.

Au contraire, comme l’UMP n’était pas à la hauteur entre 2002 et 2012, le PS a gagné les élections intermédiaires grâce au vote sanction.

Le PS a donc pensé qu’il était bon, or ça a été une erreur fatale. Le PS n’a pas gagné parce qu’il est bon, il a gagné parce-que l’UMP est nul.

Comme le disait à l’époque François Fillon pour les régionales 2004, on avait un 21 Avril à l’envers.

Or comme le PS s’est cru bon, il s’est dispensé de faire une autocritique sérieuse, et il n’a pas eu une véritable réflexion en vue de se préparer nationalement à diriger la France.

Aujourd’hui, on en voit le résultat.

Le problème, c’est que ça risque de se répéter pour l’UMP.

L’UMP va sans doute gagner toutes les élections intermédiaires. Or, je crains que l’UMP puissent penser qu’elle est brillante, oubliant que la politique menée par Nicolas Sarkozy nous a mené dans le mur, et ne faisant pas un inventaire sérieux des années Sarkozy.

Or, faire l’inventaire des années Sarkozy est une nécessité pour l’UMP afin qu’elle puisse se préparer à être un parti efficace si elle devient majoritaire en 2017.

On risque d’avoir une UMP vivant sur ses acquis, acquis qui comme le PS viennent de votes sanctions.

En plus, pour ne pas arranger le tout, le patron de l’UMP est Jean François Copé.

27 mars 2013 Posted by | Mes réflexions, Municipales 2014, Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , | 2 commentaires

Les municipales commencent: l’UMP du 92 commence les investitures

Les investitures de l’UMP dans le 92 ne sont pas données. Mais grâce à un article du parisien, on en sait un peu plus sur la stratégie de l’UMP.

 

Elle devrait jouer la carte des sortants. Un maire sortant UMP risque donc d’être probablement candidat avec l’investiture UMP.

A priori, pourquoi pas.

Mais en tant que centriste, on risque de retrouver des maires peu recommandables soit parce qu’ils sont trop à droite (Philippe Pemezec, maire du Plessis-Robinson), ou tout simplement parce-que leur façon de faire de la politique n’est vraiment pas recommandable (Patrick Balkany à Levallois-Perret,  Joëlle Ceccaldi Raynaud à Puteaux).

 

Dans le même style, on devrait avoir une continuité dans les villes divers-droite/UDI.

Jean-Loup Metton (Montrouge), Andrée Santini (Issy-les-Moulineaux) ou Hervé Marseille (Meudon) devraient se représenter avec l’aval de l’UMP.

 

Par contre, certains choix, non validés pour l’instant, sont pour moi anti-centriste.

Je pense à Manuel Aeschlimann, ancien maire d’Asnières ou bien à Fontenay-aux-Roses.

Deux solutions s’opposent à Fontenay-aux-Roses. La solution centro-compatible a le véto de Philippe Pemezec.

 

Enfin, les villes comme Malakoff sont encore oubliés, mais ça, ce n’est pas nouveau.

26 mars 2013 Posted by | Malakoff, Municipales 2014, Politique, Politique nationale | , , , , , | Laisser un commentaire

Quel avenir pour Sud de Seine ?

J’ai souvent parlé de Sud de Seine, l’agglomération qui regroupe Malakoff, Clamart, Fontenay-aux-Roses, Bagneux.

J’en parle souvent, car dans la vie de Malakoff, par ses nombreux transferts de compétences, dont j’en conteste certains, Sud de Seine prend une part de plus en plus important.

La façon dont s’est construite Sud de Seine n’est, de mon point de vue, pas bonne.

D’abord, il y a une incohérence du territoire (il y a un trou appelé Châtillon(UMP)/Montrouge(UDI)).

Ensuite, les compétences de valorisation du territoire (développement économique, transport, développement durable) ne sont pas poussées jusqu’au bout.

Je rappelle que Sud de Seine n’a toujours pas de PDL (Plan de déplacement local).

 

Ensuite, sur les compétences de gestion courante, ce n’est pas brillant non plus.

Sur le fonctionnement, il n’y a pas d’économies d’échelle. Je tiens à rappeler le paradoxe Paillon.

Ensuite, les investissements ne sont pas groupés. Là où l’on pourrait faire une structure pour deux villes (comme la piscine Châtillon/Malakoff), on fait une structure par ville.

 

Sur ces constats, il est donc légitime de se poser la question du devenir de Sud de Seine.

Pour ma part, je pense que Sud de Seine doit disparaître au détriment du Grand Paris.

On a un grand Lyon, un grand Marseille, un grand Bordeaux, un grand Lille,…

Je trouve hallucinant que l’on n’ait pas un Grand Paris, Paris étant une capitale en concurrence avec les autres capitales internationales.

 

Je pense que le rapport Dallier est une bonne base de construction. Je trouve d’ailleurs fort dommageable que Sarkozy l’ait enterré et ait fabriqué une structure antidémocratique: la société du Grand Paris.

 

Le premier point est que le Grand Paris permettrait de revenir sur l’explosion du département de la Seine.

L’explosion du département de la Seine a permis l’émergence d’une inégalité territoriale et économique entre l’ouest et l’est.

En résumé, on habite statistiquement dans l’est mais on travaille dans l’ouest.

Bien pour le déplacement.

 

Mais ce n’est pas tout.

Les problèmes de logement, de développement économique, de lutte contre la délinquance… se pose sur l’ensemble de Paris et la petite couronne.

Une politique efficace ne pourra être conçue que sur Paris et la petite couronne, soit le territoire délimité par le grand Paris.

 

Il en va de même avec le déplacement.

La région fait une bonne politique pour développer l’infrastructure en région Île de France.

Mais penser le déplacement dans son ensemble, c’est au niveau du grand Paris que ça se fait.

Élaborer un PLD (plan local de déplacement) ou un PDL (Plan de déplacement local), c’est au niveau du grand Paris.

Exemple concret: lorsque la ville de Paris ferme les voies de Seine (à tort ou à raison), ça pose des problèmes pour la circulation des villes limitrophes.

 

Mais pour être accepté, le grand Paris se doit d’être démocratique.

Dans son rapport, le sénateur Dallier proposait des conseillers du Grand Paris élu par circonscription.

C’est toujours mieux qu’un président de la société du Grand Paris (en l’occurrence André Santini) désigné par le président de la république.

Mais pour ma part, je préfère un scrutin de liste calqué sur les régionales ou les municipales.

26 mars 2013 Posted by | Malakoff, Politique, politique locale, Politique nationale, Sud de Seine | , , , , , | Laisser un commentaire

Avant-projet de loi Lebranchu(2/4): Les intercommunalités auront plus de compétences

Il y a un point qui est important dans l’avant-projet de loi Lebranchu: c’est l’accroissement du rôle des intercommunalités.

Les intercommunalités gagnent de nouvelles compétences obligatoires:

  • La promotion du tourisme par la création d’office du tourisme.
  • L’assainissement collectif et non collectif.
  • La gestion des milieux aquatiques.
  • La gestion des aires d’accueils pour les gens du voyage.

Le projet de loi propose aussi deux nouvelles compétences optionnelles:

  • La politique de la ville.
  • La création et la gestion des espaces mutualisés de service public.

Point le plus important: l’élaboration des PLU (Plan local d’urbanisme) sera une compétence de l’agglomération.

Je rappelle par ailleurs que Malakoff est en phase de diagnostic de son PLU (site officiel ici).

 

Je rappelle que Malakoff fait partie de l’intercommunalité Sud de Seine regroupant Malakoff, Bagneux, Fontenay-aux-Roses et Clamart.

 

Le premier point que je souhaiterais souligner est que ce projet de loi va dans le sens d’une réduction du nombre de communes.

A terme, d’ici 20 à 50 ans, l’objectif est de réduire le nombre de communes.

En particulier, la ville de Malakoff disparaîtrait au détriment de Sud de Seine.

 

Un autre point: d’un certain point de vue, le transfert des PLU à l’agglomération n’est pas forcément idiot.

Effectivement, dans la région parisienne, il y a une demande de logement plus importante que l’offre.

Si on se place dans une logique libérale, la conséquence est l’explosion du prix du loyer (je tiens à rappeler l’excellente caricature du Groland).

La conclusion est qu’il faut densifier.

 

Or, le maire est dans le système de démocratie décrit par Schumpeter.

Il est dans le système de compétition qu’impose la démocratie institutionnelle.

Comme ses électeurs ne veulent pas densifier, soucieux de sa réélection, le maire limitera la densification.

Ce que je dis est évidement une moyenne statistique.

 

La densification de fera sans doute plus facilement si c’est l’agglomération qui s’en occupe.

 

Mais sur le reste, je reste quand même dubitatif.

Certes, l’un des griefs que j’ai contre les intercommunalités, surtout en région parisienne, c’est le manque de démocratie dans le choix des membres du conseil communautaire.

Mais cet aspect va changer. Aux prochaines municipales, le conseil communautaire sera élu sur les différentes listes à la proportionnel.

 

Ce qui me laisse dubitatif, c’est que  les transferts de compétences, dans la pratique, ne se font pas dans l’intérêt de la population.

En théories, les transferts de compétences ont pour objectifs de réaliser une économie d’échelle.

Or, et notamment dans la pratique, ce n’est pas le cas.

Au contraire, ça génère des coûts.

Je tiens en particulier à rappeler le paradoxe Paillon.

De plus, il n’y a pas que Jean Emmanuel Paillon, élu divers centre de Malakoff qui le dit. L’ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac, tenait le même discours.

23 mars 2013 Posted by | Malakoff, PLU, Politique, politique locale, Sud de Seine | , , , , | Laisser un commentaire

Sarkozy mis en examen

C’est à l’instant que je viens d’apprendre que notre ancien président, Nicolas Sarkozy, a été mis en examen (source le Monde ou le Figaro ou le Parisien).

Je ne juge pas la justice. Elle fait son travail. Peut-être que Sarkozy sera condamné ou innocenté.

 

Mais j’aimerai donner mon sentiment.

Déjà, la réaction de l’UMP est surréaliste. La justice est indépendante, elle ne fait que son boulot. C’est trop facile de dire que la justice travaille bien quand elle s’attaque aux affaires PS et qu’elle est instrumentalisée lorsqu’elle s’attaque aux affaires de l’UMP.

Ce constat vaut pour le PS. C’est trop facile de se féliciter du travail de la justice quand c’est l’UMP et de la dénigrer quand c’est le PS.

 

Enfin, je tiens à rappeler que le mandat de Sarkozy a été entaché de plusieurs soupçons, comme l’affaire Bettencourt (qui vaut la mise en examen) mais aussi l’affaire Karachi

Il est d’ailleurs fort regrettable que l’UMP ne fasse pas un bilan des années Sarkozy, et pas que sur les affaires.

 

Enfin côté gauche, je ne la ramènerais pas trop. Dernièrement, c’était le ministre Cahuzac et on a à Clamart Philippe Kaltenbach.

Au final, le fond du problème est le suivant: selon Montesquieu dans l’esprit des lois, une démocratie ne tient que si les gens sont vertueux.

Or, notre problème, c’est que nos politiques ne sont pas vertueux.

Ce n’est pas nos institutions le problème, c’est les gens qui les font fonctionner, gens qui ont oublié depuis longtemps l’intérêt général pour penser à l’intérêt personnel et celui d’un clan.

 

Cette façon de faire n’est pas saine car elle favorise les extrêmes.

D’un autre côté, quand je vois Balkany élu si facilement à chaque fois, c’est un peu les français qui élisent notre classe politique.

22 mars 2013 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , , , | Laisser un commentaire

Les compétences transférées à Sud de Seine

Précédemment, j’avais expliqué tout le mal que je pensais du transfert des médiathèques à Sud de Seine,

 

Pour mémoire, Sud de Seine est l’intercommunalité qui regroupe Malakoff, Clamart, Fontenay-aux-Roses et Bagneux.

Cette intercommunalité est incohérente au niveau du territoire car il manque Montrouge (UDI) et Châtillon (UMP).

 

Je tiens à prolonger la réflexion sur les transferts de compétences. D’autant qu’ils sont de plus en plus nombreux.

 

Je pense que l’on peut diviser les transferts de compétences en deux catégories:

  • Les compétences qui consistent à mettre en valeur le territoire.
  • Les compétences qui consistent à la gestion de services rendus à la population.

Par ailleurs, la dernière catégorie de compétences se divise en deux:

  • L’investissement
  • Le fonctionnement

Dans les compétences consistant à mettre en valeur le territoire, on a le développement économique, le transport ou bien le développement durable.

Dans le reste, on a les piscines, les conservatoires, les théâtres, les médiathèques…

 

La lutte contre le chômage, compétence également transférée à Sud de Seine est un peu particulier. Elle se classe dans les deux catégories.

Il s’agit de mettre en valeur un territoire tout en faisant tourner des maisons de l’emploi.

 

Pour ma part, je pense que Sud de Seine devrait se concentrer sur le premier groupe de compétences et laisser aux villes le second groupe, qui doit être géré au plus proche de la population.

Le problème, c’est qu’elle fait exactement l’inverse.

Sur la mise en valeur du territoire, Sud de Seine ne fait pas grand-chose.

Le développement économique n’est pas poussé et il n’y a pas une vision d’ensemble de l’agglomération (mis en avant lors du rapport de la chambre régionale des comptes), et il n’y a toujours pas de PDL (plan de déplacement local).

 

Mais sur les compétences de gestion courante, là ça y va.

Normalement, si on transfert des compétences de gestion courante, c’est pour faire des économies d’échelle. Ce n’est pas le cas (cf. paradoxe Paillon).

Pire, côté investissement, on pourrait aussi être plus intelligent. Par exemple, la piscine de Clamart va être refaite. Celle de Fontenay-aux-Roses, qui a brûlée, doit être refaite.

Les deux villes étant limitrophes, on pourrait construire une piscine pour les deux villes.

Et bien non, chacune des villes aura sa piscine.

 

Enfin, Sud de Seine se révèle aussi contre-productif dans la lutte contre le chômage.

Sud de Seine et la communauté de commune Châtillon/Montrouge ont chacun leur structure d’aide aux chômeurs.

Le problème, c’est que l’on serait plus efficace en ayant un regard sur l’ensemble du territoire. Les chômeurs apprécieront.

20 mars 2013 Posted by | Malakoff, Politique, politique locale, Sud de Seine | , , , , | Laisser un commentaire

Avant projet de loi Lebranchu(1/4): Accroissement de l’importance de la région

Un avant-projet de loi est disponible pour la décentralisation.

Il s’agit de l’avant-projet de loi Lebranchu.

Beaucoup de points d’ailleurs, dans ce projet de loi.

J’aurais pu aborder celui (ou plutôt ceux) qui va (vont) toucher Malakoff, mais je préfère prendre dans l’ordre.

 

Le premier point qui frappe est l’importance qui va être donné à la région.

Par exemple, on a une importance accrue du développement économique.

On peut lire: « Elle constitue l’échelon de référence en vue de soutenir notamment les PME et les entreprises à taille intermédiaire. »

Et de continuer par:

« Elle adoptera régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation… »

 

Les fonds européens seront transférés à la région.

La région aura aussi plus de compétences en matière de transport, notamment le transport ferré.

La région garde également la compétence d’insertion et de formation professionnelle.

 

Je pense que c’est une bonne chose. La région est une entité pertinente pour traiter un ensemble de problèmes (transport, développement régional, égalité du territoire).

A noter que je pense que la région Ile de France a utilisé judicieusement la compétence transport.

On va se rapprocher des Landers allemands.

19 mars 2013 Posted by | Politique, politique locale, Politique nationale | , , | Laisser un commentaire