Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

Jean Pierre Raffarin n’exclut pas de voter la confiance à François Hollande

Je n’ai pas un bon souvenir de l’action gouvernementale menée par Jean Pierre Raffarin. Néanmoins, je tiens à saluer sa responsabilité.

Effectivement, dans le cadre du contrat de responsabilité, proposé par François Hollande, Jean Pierre Raffarin affiche et affirme qu’il pourrait voter la confiance au gouvernement en Juin prochain.

 

C’est une avancée positive, car c’est aller vers une opposition enfin responsable, chose rare et vraiment désastreux quand l’opposition devient majorité.

 

Je pense qu’il faut remonter plus loin.

Lors des présidentielle 2012, le sujet de fond, la mondialisation (ou la globalisation de notre économie), n’a pas été abordé (excepté par François Bayrou).

 

Effectivement, la mondialisation est un fait.

Elle a des avancées positives, comme un accès plus facile à la culture, à l’information, des biens et des services qui circulent plus facilement…

Or elle a un coût non négligeable : la concurrence entre pays est beaucoup plus sévère.

 

Il ne faut pas se tromper, la mondialisation se fera, et si on trouvait sur Mars des martiens, on ferait sans doute de la « spacelisation ».

 

Or, dans la concurrence qu’impose la mondialisation, la France n’est pas capable de tirer son épingle du jeu.

On me dira que contrairement aux théories de Ricardo, la mondialisation se fait sur une économie faussée.

Or, le problème n’est pas là. Je suis persuadé que si la concurrence était non-faussée, la France serait perdante dans la mondialisation.

De plus, malgré que la concurrence soit faussée, la Corée du Sud, ou l’Allemagne (qui fait partie de la zone euro), tirent leurs épingles du jeu.

 

De plus, la politique française empire la situation.

Comme l’explique Peyrelevade dans son livre, la France fait une politique favorisant la demande.

En résumé, elle favorise le pouvoir d’achat des ménages, soit par déduction d’impôts, en général sur les riches (sauce UMP), soit par augmentation des dépenses de l’état, principalement à destination des plus pauvres (sauce PS).

En général, cette politique est injuste car elle se fait au détriment des classes moyennes.

Mais elle est surtout économiquement stupide.

Effectivement, les ménages n’achète pas français, car l’appareil productif français est dégradé. Ils achètent donc à l’étranger, car nous ne produisons rien en France, où nous produisons plus cher et/ou de moins bonne qualité.

 

Il y a deux politiques alternatives :

  • Soit on ferme les frontières. C’est la politique prônée par le FN ou le Front de Gauche. Ça marche, ça existe, ça s’appelle la Corée du Nord. Mais je ne pense pas que les habitants soient heureux. Sur ce point, Jean Louis Borloo a raison d’insister sur le fait que les européennes vont être une campagne contre la peur et le rejet de l’autre.
  • Où on essaye de tirer notre épingle du jeu dans la mondialisation.

Pour réussir à tirer notre épingle du jeu, il faut une politique de l’offre. Il faut permettre aux entreprises de faire plus de profil afin de pouvoir réinvestir.

On se base sur la vision de Schumpeter, et de la destruction créatrice.

Dans une économie capitaliste, un bien ou un service est voué à disparaître, car il sera fabriqué différemment ou remplacé par autre chose.

C’est la destruction, qui s’accompagne d’une perte d’emploi.

Mais le bien ou service qui va être fabriqué différemment, ou qui va remplacer un autre bien ou service, qui est la création, va générer de nouveaux emplois.

 

Pour qu’une entreprise soit dans la création, une condition est nécessaire, c’est qu’elle puisse investir.

Et pour investir, elle doit faire du profil.

 

Le pacte de responsabilité de Hollande va dans le bon sens, car c’est un changement de politique vers une politique de l’offre.

Alors certes, il faut être méfiant à bien des égards.

Pourquoi ne pas l’avoir annoncé pendant la campagne présidentielle, pourquoi, tant à renier ses promesse ne pas l’avoir fait au début du quinquennat ?

De plus, il serait souhaitable que les annonces soient mises en application.

 

Mais changer de logiciel, c’est déjà un bon début.

Comme le dit le blog du centrisme, avec un titre résumant bien la situation (Dur, dur, d’être un centriste!), on ne peut pas condamner le fond.

D’ailleurs, comme l’écrit le centrisme, « Jean-Louis Borloo l’a dit, l’UDI ne votera pas la confiance au gouvernement sur le Pacte de responsabilité présenté par François Hollande que pourtant il a salué comme un tournant libéral du président de la république.

De son côté, François Bayrou a expliqué que ce pacte allait dans la bonne direction (la sienne) mais qu’il était «trop tard» pour le soutenir alors que son alliance, le 5 novembre dernier (une éternité…) venait justement de ce François Hollande ne voulait pas faire ce qu’il vient de proposer de faire.

Ceux qui aiment la clarté en politique en seront donc pour leurs frais…

Bien sûr, pour l’instant, les propositions du président de la république ne sont que des mots et n’engagent, comme on le dit cyniquement, que ceux qui y croient.

Mais si, demain, les actes suivent?

Jean-Louis Borloo, donc, ne les soutiendrait pas au nom d’une «opposition constructive».

Quant à François Bayrou, son «il est trop tard» signifierait-il que même si l’on prend les bonnes mesures, tout est déjà foutu? »

Et d’ajouter « Soit on est d’accord avec une politique spécifique ou des mesures particulières, on les supporte.

Soit on n’est pas d’accord et on ne les supporte pas.

Mais il est difficile de comprendre que, quand on est d’accord, on s’oppose!

Ce n’est pas ce que l’on appelle une démarche responsable, consensuelle et équilibrée, des mots qu’utilisent souvent les leaders des partis centristes.

D’autant que supporter des mesures ou une politique spécifique ne signifie pas ralliement ou allégeance à un projet politique global. »

Et de conclure : « D’un côté, il y a un Jean-Louis Borloo qui prétend que l’alliance naturelle du Centre ne peut se faire qu’avec la Droite (à l’exclusion de l’extrême-droite), c’est-à-dire quel que soit les propositions de cette dernière et de celles de la Gauche.

De l’autre côté, il y a un François Bayrou qui disait, il y a encore peu, que le Centre ne devait pas faire alliance avec quiconque, indépendance rimant, selon lui, avec solitude (aujourd’hui, il défend la position de Jean-Louis Borloo au sein de l’Alternative).

Du coup, ils se sont lié les mains car la seule bonne position en la matière est de revendiquer une totale indépendance politique tout en nouant, au moment des élections, des alliances avec le ou les partis qui sont le plus proche de vos thèses.

Et, entre les élections, de supporter toute bonne initiative, notamment celles que l’on propose soi-même ou qui y ressemble étrangement…

Si les centristes agissaient ainsi, alors ils pourraient non seulement saluer mais aussi soutenir les bonnes mesures qui viennent de droite et de gauche, c’est-à-dire celles qu’ils défendent et que la droite et la gauche leur piquent!

Au lieu de cela, à force de ne pas savoir réellement où ils sont ou de courir après des accords électoraux pour ne pas couler, ils sont obligés à des circonvolutions parfois pathétiques où plus personne ne s’y retrouve et qui, malheureusement, décrédibilise le Centre et le Centrisme.

Un dernier sondage pour les municipales montrent que seuls 10% des Français souhaitent la victoire d’une liste UDI ou MoDem.

Ceci explique peut-être cela. »

Au vu de la situation désastreuse de la France, on ne peut qu’applaudir un discours qui va dans le bon sens, l’étape suivante étant de tout faire pour passer de la bonne intention aux actes.

 

Voir Jean Pierre Raffarin essayer d’être responsable, ça me réjouît, car ce qui compte, c’est l’intérêt de la France et des français.

24 janvier 2014 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Il faut un choc de lucidité (Peyrelevade)

S’il y a un économiste que j’aime beaucoup écouter ou lire, c’est Jean Peyrelevade.

Pendant le règne de Sarkozy, beaucoup de livre anti-sarkozisme paraissaient en librairie.

 

Aucun n’a été du niveau de celui de Jean Peyrelevade, Sarkozy ou l’erreur historique (dont la critique est ici). Effectivement, là où l’ensemble des livres anti-sarkozisme attaquait l’ancien chef de l’état sur son mode de gouvernance (y-compris François Bayrou), Peyrelevade le critiquait sur sa politique économique.

 

Résumer ce livre (Sarkozy ou l’erreur historique)  n’est pas une chose aisée. Je ne peux que recommander la lecture de ce livre. Je tiens à signaler que Peyrelevade a d’ailleurs écrit un autre livre avant la présidentielle 2012 (France, l’état critique) et qu’il avait co-signé avec Stéphane Cossé « François Hollande n’est pas crédible ».

 

Disons que Peyrelevade pense que l’appareil productif français, les entreprises, est fortement dégradé. Il estime que notre capacité à nous enrichir, qui est due aux entreprises, est de pire en pire.

Du coup, toutes politiques de la demande, centré sur l’aide des ménages, soit par déduction d’impôts (sauce UMP), soit par augmentation de la dépense publique (sauce UMP) est vouée à l’échec.

Dans la pratique, nous finançons, par notre déficit public, nos concurrents dans la mondialisation.

 

Au contraire, Jean Peyrelevade pense qu’il faut aider nos entreprises à faire des marges afin qu’elles puissent s’enrichir pour pouvoir réinvestir derrière.

C’est l’investissement d’aujourd’hui, si on se réfère au principe de Schumpeter et de la destruction créatrice, qui feront les emplois de demain.

Les entreprises françaises, comparées aux entreprises étrangères, étant plus taxées, il faut donc transférer une partie des charges des entreprises sur les ménages.

C’est le principe de la TVA sociale ou de la CSG sociale.

Aujourd’hui, Jean Peyrelevade écrit une nouvelle tribune qui vaut vraiment le détour dans les échos.

Le titre : Le choc de lucidité

 

Et de commencer :

« Les « chocs » sont à la mode dans le discours public. Le seul dont on ait vraiment besoin serait un choc de lucidité, gouvernementale et collective. Quand nos dirigeants, quand le peuple avec eux, prendront-ils vraiment conscience de l’extrême gravité de notre situation ? »

Le diagnostic est donc :

« Depuis quinze ans, depuis la création de l’euro, nous vivons au-dessus de nos moyens. Pas seulement l’Etat dont tous les budgets sont en déficit depuis beaucoup plus longtemps. Pas seulement au regard de nos échanges avec l’étranger dont le déséquilibre permanent est financé par une dette extérieure croissante. Le cœur de nos difficultés tient au fait que, depuis le début des années 2000, au nom de satisfactions immédiates, nous détruisons systématiquement notre appareil productif. Là est la cause, sans cesse aggravée, de nos insuffisances. Si nous n’y portons pas remède, de manière vigoureuse et rapide, nous sommes condamnés à une croissance nulle, donc à un recul du pouvoir d’achat et à une augmentation du chômage de 200.000 personnes par an jusqu’à la fin du quinquennat.

Pour quelle raison ? Disons-le en termes simples, compréhensibles pour tous. Depuis quinze ans, les prix de revient de notre industrie, secteur le plus exposé à la concurrence internationale, croissent plus vite que ses prix de vente. L’alourdissement des charges sociales et fiscales, certes trop élevées, n’est pas l’explication principale de cette évolution qui voit les marges des entreprises se réduire, leurs défaillances se multiplier et le tissu industriel se nécroser. La vérité est plus rude, qu’un « choc de compétitivité » ponctuel et limité ne masquera pas très longtemps. Depuis quinze ans, dans toute l’économie, dans le secteur public, dans les services, dans la production elle-même, le coût du travail est trop élevé et augmente plus vite que la productivité par tête, dont le taux de croissance annuel est nettement inférieur à 1 %. Droite et gauche confondues, Etat, collectivités locales, patronat, syndicats, chefs d’entreprise et salariés, nous sommes tous responsables. Si nous continuons ainsi, nous allons avec certitude vers de sombres échéances. »

Pour les remèdes :

« Une seule réponse serait efficace : revenir à une certaine modération salariale, en commençant par le haut de la pyramide, et augmenter la productivité par tête. En travaillant plus, non pas moins, et surtout en investissant davantage. Le capital n’est pas un problème, ou plus exactement son accumulation, c’est une partie de la solution. Je sais qu’il est à gauche une thèse convenue : les patrons, mauvais citoyens, intéressés plus par l’argent que par l’avenir de leurs entreprises, préféreraient distribuer des dividendes plutôt qu’investir. Cette affirmation est globalement inexacte. »

 

Pour finir, Peyrelevade met en garde :

« Les conséquences sont inéluctables. Investissant peu dans l’absolu mais trop par rapport à leurs capacités financières, les entreprises françaises voient leur endettement augmenter et leurs difficultés de trésorerie se multiplier. La spirale de leur destruction n’est donc pas arrêtée. Même si cela est pénible à court terme, il n’est pas d’autre moyen de mettre un terme à la dégradation structurelle de notre économie que de réduire la dépense publique et les charges qui pèsent sur le travail, de modérer l’évolution salariale et d’augmenter la productivité. Austère perspective ? Sans doute. Mais mieux vaut être lucide dans la douleur, puis guérir, qu’inconscient dans l’illusion et sombrer. »

20 Mai 2013 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , , | Un commentaire

Le cancre Hollande s’attaque à la première de la classe Merkel

En plus d’être nul, François Hollande est lâche.

Dernièrement, le PS, avec l’aval de François Hollande, a adopté un texte malsain en parlant de l’intransigeance égoïste de la chancelière allemande.

Ce n’est pas la première fois.
Montebourg avait parlé de politique à la Bismarck d’Angela Merkel.

 

Franchement, cette réaction m’énerve.

On est en pleine fable de la cigale et la fourmi.

D’ailleurs, le feuilleton n’est pas nouveau (épisode 1, 2 et 3).

 

Plusieurs points me font sauter au plafond.

Le premier est la forme. J’ai l’impression de voir la racaille Hollande menacer l’honnête travailleuse Merkel pour avoir des sous qu’il ne veut pas gagner à la sueur de son front.

 

Mais le fond est pire.

Déjà sur l’endettement français. Les français, et bien avant Hollande, par lâcheté, démagogie, électoralisme n’ont jamais voulu fâcher les français.

Ils ont donc laissé filer les dépenses de fonctionnement, faisant de la France une potentielle Grèce, une potentielle Argentine, un potentiel SDF et un potentiel clochard.

Réduire la dette est une nécessité économique,  une nécessité démocratique et une nécessité sociale.

Je rappelle que réduire la dette passe par une augmentation des recettes (la seule chose que François Hollande sache faire), une diminution des dépenses mais également une rationalisation des dépenses publiques.

Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir?

 

Car François Hollande, comme c’est le cas de ses prédécesseurs, ne fait rien pour réduire les dépenses (il ne faut surtout fâcher personne) et ne fait rien pour dépenser au mieux les deniers publics (on a encore le pôle emploi).

 

Mais le pire n’est même pas là. C’est d’abord la politique économique.

Comme je l’ai si souvent rappelé, la France est dans la mondialisation.

Cette mondialisation s’est accélérée avec Internet.

Elle a un avantage: une plus grande liberté de choix.

Notons également que la culture et l’information contradictoire est plus facilement disponible.

Mais le revers de la médaille, c’est que la concurrence est plus sévère entre les différents pays de la planète.

 

Quelle politique met en œuvre la France? Une politique de la demande.

Cela consiste à augmenter artificiellement le pouvoir d’achat des ménages, soit par diminution d’impôts (sauce UMP), soit par augmentation de la dépense public (sauce PS).

Pour commencer, cette politique est foncièrement injuste. Comme les moyens sont limités, elle ne profite qu’à une catégorie limitée de la population. En général, cette politique se fait au détriment des classes moyennes.

Pour continuer, cette politique fait exploser la dette de la France.

Mais elle est économiquement stupide et suicidaire.

Comme notre appareil productif est peu performant, nous produisons peu en France. Cela veut dire que les ménages achètent à l’étranger. Cela veut dire que la France fait du déficit public pour financer ses concurrents.

On finance nous-même notre future pauvreté et notre futur déclassement.

 

Quelle politique alternative?

La première est d’être dans une économie fermée. C’est le choix de Mélanchon et Le Pen.

Au fond, ça marche, ça s’appelle la Corée du Nord. Mais je ne pense pas que l’on soit heureux en Corée du Nord.

 

Le second choix est d’essayer de tirer son épingle du jeu dans la mondialisation.

L’objectif est d’augmenter la qualité de notre appareil productif afin qu’il puisse nous enrichir.

On fait dans ce cas une politique de l’offre. On aide les entreprises, dans un premier temps, à être compétitives.

On essaye de créer de la richesse.

Comme le dit très bien Peyrelevade, cela implique d’appauvrir momentanément les ménages, de transférer une partie de l’imposition des entreprises sur les ménages, afin qu’elles puissent augmenter les marges, investir (selon le principe de Schumpeter et de la destruction créatrice) et créer les emplois de demain.

 

C’est ce qu’a fait, à la différence de la France, l’Allemagne. Et aujourd’hui, l’Allemagne résiste mieux à la crise, et s’appauvrit moins vite que nous.

Car il ne faut pas se leurrer, le pouvoir d’achat des ménages français va s’appauvrir. On va vers un appauvrissement des français.

Il ne sera pas limité celui-ci, il sera spectaculaire!

 

Enfin, je vais finir par une anecdote. L’éducation nationale remarqua que la Bretagne avait les résultats les plus hauts de France au bac. Curieux, l’éducation nationale dépêcha un inspecteur afin de regarder pourquoi la Bretagne avait le meilleur taux de réussite. Il s’aperçut qu’en réalité, la Bretagne n’appliquait aucune circulaire de l’éducation nationale.

Furax, l’éducation nationale demanda à la Bretagne d’appliquer enfin les circulaires de l’éducation nationale.

 

Quand François Hollande s’attaque à Angela Merkel, il est dans cet état d’esprit.

1 Mai 2013 Posted by | International, Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Les emplois d’avenir sur Malakoff

Lors du conseil municipal du 17/04/2013, il y a eu des désaccords entre le PS local el les communistes sur les emplois d’avenir.

Catherine Picard, maire adjointe de Malakoff chargée de l’économie locale et du commerce de proximité, conseillère communautaire chargée de l’emploi et de la formation, a reprochée à notre maire, Catherine Margaté, de ne pas en faire assez.

 

Malakoff n’a créé que 5 emplois d’avenir.

 

Pour ma part, je dois reconnaître que sur l’ensemble je partage plutôt le point de vue de notre maire sur la question, une fois n’est pas coutume.

 

Première remarque, comme l’a très bien signalé Catherine Margaté, les emplois d’avenir ne sont pas la solution au chômage.

Je pense la même chose, mais sans doute pas pour les mêmes raisons.

Effectivement, on ne le répètera jamais assez, le chômage est avant tout un problème d’inadéquation entre l’offre et la demande.

Les entreprises ne créent des emplois que si ça correspond à des besoins.

Les entreprises ne créent des emplois que s’il y a des carnets de commandes.

Si ce n’est pas le cas, il y a chômage.

Pour résoudre cette épineuse question, qui je le rappelle fait des dommages sociaux épouvantables, il faut avoir une vision du capitalisme en termes de destruction créatrice, décrite par Schumpeter.

Il faut permettre, par l’innovation, de créer de nouveaux biens et  services que les entreprises pourront vendre.

Pour cela, il faut qu’elles puissent faire des marges afin d’avoir les moyens d’investir.

Les emplois d’avenir, comme ce fut le cas du CPE ou des emplois jeunes, sont juste des rustines permettant à un jeune de mettre le pied à l’étrier.

Ce qui permettra de créer des emplois à long terme, c’est une politique centré sur l’offre et non pas la demande.

 

Deuxième point : il faut que le jeune puisse se projeter dans l’avenir. Il faut que l’emploi d’avenir puisse se concrétiser par un emploi CDI et une véritable évolution pour le jeune.

Là aussi, Catherine Margaté a raison de le souligné.

 

Enfin, dernier point, bizarrement moins souligné par Catherine Margaté, ça a un coût pour la collectivité.

Ce n’est pas forcement rebutant, mais je me permets de rappeler que Malakoff doit augmenter sont autofinancement brut et donc réduire ses dépenses de fonctionnement.

La municipalité n’a pas pour vocation de faire du social. Elle a d’abord vocation à gérer au mieux l’argent des contribuables.

Il est dans ce cas nécessaire que les emplois d’avenir sur Malakoff correspondent à de véritables besoins pour la collectivité.

19 avril 2013 Posted by | Conseil Municipal, Malakoff, Politique, politique locale | , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Le problème de François Hollande, ce n’est pas Jérôme Cahuzac, c’est l’économie

Le problème de François Hollande n’est pas Jérôme Cahuzac. Jérôme Cahuzac, c’est juste la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Mais si on regarde la question à tête plus reposé, François Hollande a géré plutôt correctement selon le canard enchaîné.

Selon le numéro du 27/03/2013, François Hollande savait qu’il allait virer Jérôme Cahuzac.

Il l’a fait au premier prétexte trouvé.

 

Non, le problème de François Hollande est qu’il ne comprend rien à l’économie.

Que peut-on attendre d’un président de la république qui se dit grand fiscaliste et qui finalement promet (et tente de mettre en application) une tranche à 75% ?

 

Je suis d’autant plus inquiet car selon mon énarque élu divers centre Jean Emmanuel Paillon, celui-ci était, avec Pierre Moscovici, professeur d’économie  à sciences-Pô.

 

Je suis personnellement inquiet, car il s’agissait du cours d’économie à ne pas rater, selon les étudiants.

 

Je vais donc rappeler le contexte économique, que François Hollande n’a pas compris, ou alors qu’il  a compris mais refuse d’expliquer aux français et refuse de traiter, ménageant la chèvre et le choux.

 

Aujourd’hui, la France est dans la mondialisation. Internet a accéléré la mondialisation.

Si on trouvait des planètes habitées, il est important de comprendre que l’on ferait dans ce cas de la « space-lisation ».

 

La mondialisation a un avantage, on a une liberté de choix plus importante, puisque je peux aller acheter un bien ou service jusqu’en Chine.

Notons  que la culture est accessible plus facilement, grâce à Internet.

L’information aussi.

Néanmoins, la concurrence est plus sévère.

Or, le problème de fond est que la France n’est pas capable, contrairement à l’Allemagne, de tirer son épingle du jeu dans la mondialisation.

 

Notons que contrairement à la théorie de Ricardo, la concurrence n’est pas parfaite. Elle est faussée.

Les Chinois, par exemple, dévaluent intentionnellement leur monnaie.

Mais ça ne change rien. D’autant que les allemands, malgré tout, profitent de cette mondialisation.

 

Je suis persuadé que si la concurrence était parfaite, la France se ferait quand même bouffer.

 

En résumé, la France n’est pas compétitive, aussi bien en compétitivité coût (c’est dû à notre système de protection sociale) qu’en compétitivité qualité (je rappelle un exemple : l’informatique).

 

Il va de soi que je suis pour jouer la compétitivité qualité. Si on ne joue que la compétitivité coût, on pourra dire adieu à notre service public.

Seulement, jouer la compétitivité qualité, c’est long. En particulier, ça passera par une refonte totale de l’éducation nationale.

 

Le problème, c’est que depuis 30 ans (environ),  on fait une politique consistant à soutenir la demande. La puissance publique, par diminution des impôts (sauce UMP) ou augmentation des dépenses publiques (sauce PS) donne des sous aux ménages pour qu’ils consomment.

C’est totalement idiot, car comme la qualité ou le coût le plus bas est étranger, les français achètent à l’étranger. Cette politique faisant du déficit public, on condamne de fait notre service public, et en plus, on finance sur nos impôts nos contribuables.

 

Quels sont les alternatives ?

La première est de se dire qu’il faudrait être dans une économie fermée. En gros, il faut que la France devienne une Corée du Nord.

C’est l’option de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélanchon.

Pourquoi-pas. Mais je ne suis pas sûr q ‘ils soient heureux en Corée du Nord. De plus, le régime est vraiment inégalitaire.

 

Ou alors, on peut jouer le jeu de la mondialisation.

Dans cette politique, on soutient, à terme, au détriment des ménages, l’appareil productif.

C’est une politique de l’offre.

On permet à nos entreprises  de faire des marges afin d’investir. On se place dans une vision de Schumpeter et on raisonne selon le fait que le capitalisme est la destruction/créatrice.

 

C’est d’ailleurs ce qu’écrit Peyrelevade dans l’excellent livre « Sarkozy, l’erreur historique ».

8 avril 2013 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Maurice Taylor VS Montebourg

Il y a une guerre entre Maurice Taylor, PDG de Titan et notre ministre du redressement productif.

Faut dire que le ton méprisant utilisé par Taylor, personnage pas forcement recommandable, en énerve certains.

Sur certains points, il n’a pas forcement tort, malheureusement.

Dernier épisode en date: le PDG de Coca Colas envoie une lettre de soutien à notre ministre du redressement productif.

Je pourrais démêler le vrai du faux, mais c’est très bien fait ici et ici que je n’apporterai rien de transcendant.

C’est pour ça que je préfère donner un avis plus global.

Aujourd’hui, nous sommes en plein dans la mondialisation. Je ne donne pas un jugement de valeur, j’énonce juste ce qui me semble un constat lucide.

Par ailleurs, si on inventait les voyages spatiaux et que l’on trouvait des martiens, vénusiens ou que sais-je, je suis persuadé que l’on ferait du business avec eux.

On passerait de la mondialisation à la « spacenalisation ».

Il est à noter également qu’internet a accéléré le mouvement. Des entreprises comme Google, qui en particulier se sont beaucoup investis dans le logiciel libre, ont participé à l’accélération de ce phénomène.

On peut aussi citer les réseaux sociaux qui ont changé la façon de communiquer.

La mondialisation a un avantage: la liberté de choix. Le s biens et les personnes circulent plus facilement. Je peux acheter des biens et des services sur l’ensemble de la planète.

Notons aussi que la culture est plus facilement accessible. L’information contradictoire aussi.

Avant, lorsque Nicolas Sarkozy ou François Hollande parlaient à la télévision sur toutes les chaines, on était obligé de goûter à la bonne parole du président.

Aujourd’hui, grâce à Internet, il est possible de trouver plus facilement une information avec une vision différente.

Mais ceci à un coût: la concurrence entre nous est plus sévère.

D’autant que dans les théories économiques, on parle de concurrence libre et non faussée. Dans la pratique, ce n’est évidemment pas vrai.

Par exemple, la Chine dévalue intentionnellement sa monnaie afin de faciliter ses importations.

Pour compléter ce point de vue, je pense que certains aspects du libéralisme sont appliqués. Là aussi, ce n’est pas une critique. C’est avant tout un constat.

On a simplement un nombre de choix plus important.

Mais le libéralisme, c’est aussi la précarité des contrats.

Et lorsque l’on choisit librement, on fabrique de la précarité. Par exemple, si aujourd’hui je vais manger à la pizzéria, simplement par hasard,  demain ,selon mes envies et humeurs,   je pourrais très bien manger à la crêperie.

Et après-demain, je pourrais très bien choisir de manger au japonais, et le jour suivant au chinois…

Mine de rien, je viens de faire quatre contrats précaires.

Du coup, comment lutte-t-on dans cette concurrence?

En ayant une vision plus globale.

Pourquoi je vais préférer un bien ou service plutôt qu’un autre?

La réponse tient en deux points: la qualité et le coût.

Le coût n’est pas un critère seul. La qualité aussi. C’est la combinaison des deux qui est un critère.

Heureusement, la qualité et le coût sont opposés. Statistiquement parlant, plus c’est de qualité, plus c’est cher et inversement, moins c’est de qualité et moins c’est cher.

En particulier, l’Allemagne tire son épingle du jeu et les salariés ont un niveau de vie équivalent au notre. La Corée du Sud aussi, pourtant elle a une main d’œuvre plus chère que la nôtre.

Notons que l’Allemagne commerce avec la Chine.

Or, le problème de la France est qu’elle n’est compétitive ni sur la compétitivité coût, ni sur la compétitivité qualité.

Sur la compétitivité coût d’abord:

La France est un pays cher. Ce n’est pas une critique, c’est un constat. Or, si on est cher, c’est parce que on a la chance d’avoir un système de protection social.

En résumé, si on a un accident (chose qui arrive de plus en plus souvent et évènement de plus en plus probable), au moins, on aide la personne à se relever.

Dans ce cas-là, sur le long terme, il faudrait jouer sur la compétitivité qualité.

Or, l’éducation nationale a décidé de faire une sous-culture, sous-culture ma foi bien peu propice à l’émergence d’une compétitivité qualité.

La façon d’enseigner le théorème de Pythagore (et les mathématiques et la physique) n’est pas étranger à cette perte de compétitivité qualité.

Philippe Meirieu a pour moi une responsabilité particulière.

Enfin, pour aller plus loin dans la compétitivité qualité, elle est aussi indirectement liée à l’investissement et l’innovation.

La France est dans un modèle économique capitalistique. On suit la règle de Schumpeter qui est la « destruction créatrice« .

Or, comme on n’a pas un niveau scientifique suffisant, on a inventé la destruction/pas création.

Et le chômage de masse qui va avec.

Pour conclure, j’aimerai revenir sur le rôle de Montebourg, ministre du redressement productif.

Le rôle de Montebourg dans la pratique, est de faire le mariole et de gesticuler afin de tenter, grâce à l’opinion publique, de sauver une usine.

Le ministère de Montebourg est important. Mais Montebourg, même s’il mouille sa chemise, est inefficace. Faut dire, de la part de quelqu’un qui a inventé un concept aussi imbécile que la démondialisation…

Le rôle de Montebourg devrait être, pour moi, d’accompagner le cycle de destruction créatrice. La destruction fait partie du capitalisme. Mais elle est sensée être compensée par le cycle de création, cycle qui n’a pas lieu en France (exemple: l’informatique).

Au final, Maurice Taylor est peut-être un grossier con, mais il n’a pas tort sur tout.

E bonus: une excellente caricature d’Arnaud Montebourg:

Les Guignols du 21/01/13 – Kick-ass

3 mars 2013 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , | 2 commentaires

La liberté est-elle dangereuse(2/2): La question des règles

Dans un article précédent, j’ai essayé de dire que sans responsabilité individuelle et collective, la liberté est dangereuse.

Ce point de vue me tient certes beaucoup à cœur. Nous sommes dans une société qui déresponsabilise les individus et qui les infantilise.

Le dernier exemple en date est la campagne présidentielle où Nicolas Sarkozy a promis un référendum sur les chômeurs ou les immigrés, et où François Hollande a promis une tranche à 75%.

Seul François Bayrou a tenté, par un langage de vérité, de responsabiliser l’électeur. Il n’a fait que 9%.

 

Pire, ça continue. François Hollande persiste dans la tranche à 75%, et Jean François Copé continue avec le pain au chocolat.

 

Si les individus sont irresponsables, on peut avoir une force coercitive pour faire respecter les contrats (commentaire de l’Hérétique).

Mais on se mord la queue. Si tout le monde est irresponsable, l’importance de la force coercitive, dans la pratique la force de l’ordre, devient plus important. Il y a donc, de fait, une privation de la liberté.

C’est pour ça que je préfère responsabiliser les individus.

C’est l’autorégulation qui devrait être préférée. C’est réduire les coûts (en force de l’ordre) et permettre aux individus de jouir d’une réelle liberté.

En physique, on appelle ça l’asservissement.

Mais là aussi, dans la pratique, je ne sais pas comment faire.

 

J’avais l’intention initialement d’en rester là, mais on ne peut pas aborder ce sujet sans parler des règles.

Donc je vais essayer de développer ce point.

 

Comme je le l’écrivais précédemment, j’ai la liberté d’écouter de la musique.

Mais si j’allume ma sono à fond, je fais potentiellement trop de bruit et j’empêche mon voisin de dormir.

J’empiète donc sur la liberté de mon voisin, sa liberté de dormir.

Du coup, on va créer une règle, à savoir que j’ai le droit d’écouter de la musique, mais sans la mettre à fond.

 

Les règles servent donc à garantir la liberté de chacun.

Je pense aussi, mais ça dépasse le sujet de cet article, que les règles servent à garantir l’égalité de chacun, à garantir que les chances sont les mêmes pour tout le monde.

 

Certaines règles sont évidentes. Ne pas tuer, par exemple, car j’empiète sur la liberté du prochain, la liberté de vivre. Ne pas rouler comme un chauffard également.

 

Les règles sont aussi utiles. Celle d’interdire à quelqu’un d’emprunter alors qu’il ne sera pas en capacité de rembourser sa dette en fait partie. Déjà l’emprunteur sera en surendettement, et de fait sera privé de liberté (le banquier mènera la vie de l’emprunteur comme il l’entend), mais si tout le monde emprunte sans avoir la capacité de rembourser, on va droit à une catastrophe collective dont la personne qui joue le jeu sera victime.

Le cas concret est la crise des subprimes.

Sur ce point, les libéraux ont une responsabilité particulière.

Après la crise de 1929, certains aspects de la vie économique ont été règlementés.

Mais les libéraux, à partir de Reagan, ont commencé à dérèglementer.

On arrive aujourd’hui à une crise importante du système, lié à la cupidité.

 

Néanmoins, trop de règles n’est pas bon aussi.

Trop de règles brident l’individu.

Qui a envie qu’on lui dise quoi faire à quel moment?

Personne, je le pense.

 

Pire, trop de règles tuent la liberté d’entreprendre, l’envie de prendre des risques, donc d’investir, donc d’être dans le processus de destruction/Création cher à Schumpeter.

C’est en particulier le cas de la tranche à 75%, règle totalement stupide, qui fait fuir les entrepreneurs, y compris ceux qui ne sont pas concernés.

 

Au final, il faut des règles car sans règles, il n’y a pas de vie en collectivité. Il faut des règles pour garantir le bon fonctionnement de la collectivité. Il faut des règles pour garantir la liberté et l’égalité.

Mais il ne faut pas de règles car sinon on bride l’individu et on crée une société qui ne peut plus fonctionner.

 

Au final, on est dans une contradiction et un paradoxe.

Tout est une question d’équilibre.

 

11 janvier 2013 Posted by | Mes réflexions, Politique, Politique nationale | , , , , , , , | Un commentaire

Pour moi, la France est un pays sur le déclin

En lisant l’article de l’Hérétique, j’ai eu envie de donner mon sentiment.

En ce qui me concerne, je crois que la France est sur le déclin, que le pire est devant nous et pas, comme essaie de le faire croire l’UMP et/ou le PS, derrière nous.

Certes, il s’agit de mettre certaines choses au point.

Je compare la France avec ce qui est comparable, soit les démocraties comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou au pire, des économies performante, même si le pays en question n’est pas une démocratie (je pense à la Chine ou l’Inde).

Si on compare la France à certaines démocraties (Allemagne, Royaume-Uni) ou à certaines économies qui ne sont pas des démocraties (la Chine), la France est sur une pente descendante et dangereuse.

La France est menacé par certains dangers (qui pris intelligemment, n’en sont pas forcément un). Je pense à la mondialisation qui si on jouait le jeu permettrait de nous enrichir collectivement, et même d’exporter éventuellement notre culture, notre rayonnement et notre style de vie.

Au lieu de ça, on est baladé par nos gouvernants, avec du pain et des jeux, qui nous tiennent un discours mensonger et démagogique.

Au lieu de nous enrichir comme c’est le cas en Allemagne et en Corée du Sud, la mondialisation nous appauvrit.

Faut dire que c’est plus facile d’écouter le discours de Nicolas Sarkozy (c’est la faute aux chômeurs, aux roumains et aux immigrés, je vais faire un référendum contre eux), de François Hollande (c’est la faute aux riches et à la finance, je vais faire une tranche à 75%) que le discours de vérité de François Bayrou qui a mis en garde la France avec le déficit public.

Le déclin français n’est pas dû à la perte de colonies. Le général de Gaulle avait relevé la France après la guerre d’Indochine et d’Algérie. Mieux, il avait contribué au rayonnement de la France.

Par la suite, George Pompidou avait industrialisé la France.

Pour moi, le déclin de la France commence en 1974, quand on a abandonné certains secteurs.

Une collègue (du Modem) me dit que ça a commencé quand on a abandonné la machine-outil.

Il a continué par des discours démagogiques que l’on continue encore et encore inlassablement.

Aujourd’hui, nous sommes en plein déclin, et ce déclin se résume en trois partie: déclin économique, déclin sociale et déclin moral.

Déclin économique d’abord.

Il est à rappeler que la France est en déficit. Je dis bien déficit et non dette. L’équivalent finance locale, c’est à dire l’autofinancement brut (la différence entre les recettes de fonctionnement et les dépenses de fonctionnement) est négatif. Il est à rappeler qu’une commune ne peut pas présenter un budget déficitaire. Cela veut dire que l’on ne s’endette pas pour payer un bien (route, école, université…) mais pour payer le chauffage. Pire, on laisse nos enfants payer ce que nous avons profité et ce dont ils ne profiteront jamais.

Nous arrivons petit à petit à une situation où l’on ne va pas payer des impôts pour un service public ou un investissement collectif, nous arrivons à un point où l’on va payer des impôts pour rembourser une ardoise (dont certains n’auront jamais profité, rappelons-le).

Rappelons également que la France n’est pas compétitive aussi bien au niveau coût qu’au niveau qualité.

Elle se fait donc bouffer dans la mondialisation.

Et par démagogie, nos dirigeants continuent une politique de la demande là où il faudrait faire une politique de l’offre.

Je rappelle que dans l’informatique, secteur où je travaille, la France n’a pas permis les dernières grandes avancées.

Déclin sociale ensuite.

Il est de plus en plus dur de monter l’échelle sociale (je vous dis pas comment j’ai galéré pour trouver mon premier emploi).

Mieux, avant de travailler, histoire de ne pas être dans une logique trop négative (car la logique était elle-même négative), je devais pratiquement payer pour….. travailler!

Un comble, l’article 23 des droits de l’homme donne le droit à un travail.

Le manque de travail, et l’inégalité qui en découle, vient, signalons-le, du fait qu’on ne soit pas dans une économie compétitive.

Pire, ce manque de travail fait que l’on est dans une société inégalitaire, car l’égalisation des conditions selon Tocqueville ne peut plus se faire.

Enfin, il y a aussi un déclin moral.

On a érigé en modèle des modèles qui n’en sont pas. Je pense en particulier à la télé-réalité ou au coup de tête de Zidane.

Pire, comme on a un territoire inégalitaire, on invente des feintes (comme la discrimination positive) pour combler des lacunes.

Ne doit-on pas prendre une personne seulement selon son mérite?

Bref, la France est sur une pente dangereuse, et il serait temps de se réveiller. Ça devient urgent!

31 décembre 2012 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , , , , , | Un commentaire

Passer d’une économie de l’endettement à une économie de l’épargne/autofinancement

Que ce soit un ménage, une entreprise ou une collectivité, on arrive toujours au problème d’acquérir un bien que l’on ne peut pas payer entièrement.

Du coup, deux solutions sont envisageables.

La première est de s’endetter.

Pour commencer, on parle ici d’endettement pour acquérir un bien, et non pour payer le chauffage. Ici, contrairement à ce que fait l’état français, il s’agit d’un investissement.

Au pire des cas, on pourra vendre ce bien, même si je suis contre une vente aveugle de ce que l’on appelle les bijoux de famille.

Donc on emprunte de l’argent pour pouvoir financer un bien, et on rembourse au fur et à mesure le total de l’emprunt et les intérêts.

Pour un ménage, il peut s’agir de financer sa voiture ou son logement.
Pour une entreprise, il peut s’agir de financer une acquisition ou du matériel.

D’ailleurs, lorsque l’on achète du matériel dans une entreprise, il faut se demander combien de temps celui-ci va durer. On parle d’amortissement.

Pour une collectivité, il peut s’agir de faire un équipement (stade, piscine, centre de santé, théâtre…) ou de le rénover.

 

Néanmoins, cette approche n’est pas sans risque. Il convient de savoir qu’il est important de pouvoir rembourser sa dette.

A partir du moment où on est plus en capacité de rembourser sa dette, on est en surendettement.

A partir du moment où l’on est en surendettement, ce n’est plus le ménage/entreprise/collectivité/état qui décide mais le banquier/huissier.

Dans le cadre des collectivités, on peut citer Grigny où le préfet a imposé une augmentation d’impôts.

On a aussi l’exemple de la Grèce.

 

La seconde solution est de financer ses gros achats/constructions par l’épargne et l’autofinancement.

Un autofinancement (différence entre les recettes et les dépenses) permet de mettre de l’argent de côté en vue de constituer une épargne élevée, toujours utile pour un achat ou un coup dur.

Mieux, cette approche n’est pas forcement contradictoire avec l’emprunt. Une économie basée sur l’épargne et un bon autofinancement permet de réduire le recours à l’endettement et de réduire plus facilement la durée de remboursement des emprunts.

 

Or, à la différence de l’Allemagne, c’est l’emprunt qui est privilégié en France au détriment de l’épargne/autofinancement.

Par exemple, ma bonne ville de Malakoff a emprunté pour faire de lourds investissements entre 2001-2008. Aujourd’hui, parce qu’elle n’a pas envisagée d’avoir un autofinancement élevée, on est à un taux d’endettement (ou capacité de réduction de la dette) de 17 ans. Je rappelle aussi que la ville, en pleine période d’investissement, c’est privé d’autofinancement brut en ne réduisant pas immédiatement les abattements de 20 à 15%.

Aujourd’hui, de l’aveu même du maire, Malakoff ne peut plus investir.

Côté entreprises, on a aussi des exemples d’endettements dangereux pour des acquisitions.

Je pense à Vivendi sous Jean Marie Messier ou France Télécom sous Michel Bon (que certains appellent Michel Mauvais).

 

Aujourd’hui, je pense que la mentalité des français est de se tourner vers l’emprunt. En ce qui me concerne, je pense qu’il faut changer cette mentalité et faire en sorte que les français se tournent d’abord vers l’épargne et l’autofinancement brut.

A partir du moment où l’on emprunte trop, même si c’est pour de l’investissement, il y a toujours un risque de ne plus être en capacité de rembourser sa dette et donc d’être en surendettement.

Un de mes amis me dit que l’épargne est le signe d’une économie qui ne marche pas car les dépenses ne sont pas engagées, et la monnaie ne circule pas.

Je comprends certains des arguments, mais mettre un ménage/entreprise/collectivité/état en capacité de surendettement est criminel et l’amène à une situation critique. Je pense entre autre à la Grèce.

Et si on peut faire une épargne et un autofinancement plus facilement, c’est aussi permettre un investissement plus fréquent et des investissements plus lourds réguliers. Et ça aussi, c’est bon pour l’économie.

C’est permettre la création dans le cycle destruction/créatrice de Schumpeter

Si les ménages ne font qu’épargner, c’est aussi parce que la situation économique est mauvaise. Peut-être faudrait-il plutôt leur permettre de trouver un emploi plus facilement plutôt que les pousser à l’emprunt et au surendettement.

28 décembre 2012 Posted by | Finances locales, Politique, politique locale, Politique nationale | , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Après la cour des comptes, après le rapport Gallois, le FMI

Comme cela n’a pas été dit durant la campagne électorale, la France est dans la mondialisation.

La mondialisation présente des avantages. Les biens et les personnes circulent plus facilement, et du moment que l’on parle plusieurs langues, tout devient possible.

Au pire, on va dans les pays francophones comme certains.

Et l’information circule plus librement. En particulier, il est plus facile d’avoir une information contradictoire.

Le phénomène a été amplifié par l’arrivé d’Internet, et j’utilise sans état d’âme le logiciel libre.

Or, la mondialisation a un revers de la médaille: la concurrence entre les différents pays de la planète est plus sévère.

Et si on trouvait des martien, il y aurait du commerce entre la terre et mars.

 

Le problème est donc le suivant: la France ne peut pas tirer son épingle du jeu dans la mondialisation. Elle est trop chère et ses produits ne sont pas les meilleurs.

En Octobre 2012, le déficit était de 4,685 milliards d’euros.

Au lieu de ça, Panem et Circenses.

On jette les boucs émissaires à la vindicte populaire, les riches et la finances pour les uns, les immigrés et les chômeurs pour les autres.

En fait, cela permet de masquer le manque de vision économique, la lâcheté et la démagogie de l’UMPS qui ne font qu’une politique de la demande.

L’idée est de financer par des fonds publics, diminutions d’impôts pour les uns, augmentation de la dépense publique pour les autres, le pouvoir d’achat des ménages.

Le problème est que cette politique a, dans le contexte actuel, que des inconvénients.

Le premier est de créer du déficit de fonctionnement. Pour un ménage, ça reviendrait à s’endetter pour payer le chauffage. Cela revient à s’endetter pour ne rien produire.

Le second inconvénient est qu’elle est injuste. Comme l’état a des moyens limités, ce n’est pas tout le monde qui en profite.

Enfin, comme la France n’est pas compétitive et a un appareil productif dégradé, les ménages achètent les produits de nos concurrents. En gros, on fait du déficit publics, qui à terme bousille notre service public, notre pacte social, pour développer nos concurrents.

 

Quelle doit être la politique alternative?

Il y en a deux possibles.
La première part du principe que l’on est en économie ouverte. Il faut donc passer en économie fermée. C’est le choix de Mélenchon et de Le Pen.

Je pense que le modèle peut fonctionner, il s’appelle la Corée du Nord.

Or, la population est très pauvre, n’a pas d’assesseur social. C’est inégalitaire, et il n’y a pas de liberté.

Je rappelle que le socialisme, selon Schumpeter peut fonctionner, mais il est de fait inégalitaire. Il est donc contre l’aspiration de l’homme: l’égalité.

Donc il faut une solution qui permet de préserver la liberté et l’égalité, la démocratie en somme.

C’est pour cela que la seconde solution, mise en avant par François Bayrou, était de jouer le jeu de la mondialisation.

Pour cela, on fait une politique de l’offre. L’idée est d’améliorer l’appareil productif afin de prendre des marchés à l’international.

On est dans la vision de Schumpeter de l’économie et de la destruction créatrice.

 

Seulement voilà, on a eu un second tour UMPS, Hollande a été élu, et François Bayrou avec 9% retourne avec sa pelle et son seau.

Pour justifier ou abandonner ses promesses de campagne, Hollande a demandé des rapports.

Ils ont tous été dans le même sens.
Je pense à la cour des comptes ou au rapport Gallois.

 

Aujourd’hui, c’est le FMI.

On peut en particulier lire «Le FMI souligne en effet que la faiblesse de l’activité dans la zone euro et l’aggravation continue du déficit de compétitivité depuis dix ans sont les principaux obstacles à la croissance française».

Par ailleurs, le FMI ne croit pas que le gouvernement ramènera en dessous des 3% du PIB  le déficit public en 2013.

Le FMI a certes revu ses estimations de croissances pour 2013 à la hausse (+0,4%) là où le gouvernement reste à +0,8%.

De toute façon, le gouvernement se rassure avec des estimations de croissances surélevé pour ne pas avoir à prendre les décisions douloureuses.

Ça marche bien, car le gouvernement est impopulaire…

23 décembre 2012 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , | Un commentaire