Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

Ma vision sur la future majorité macroniste : Une grande coalition et une majorité plurielle

Dans quelques jours sera lancé Ensemble Citoyen, la future maison commune de la future majorité macroniste.

Ce qui va me permettre de donner mon avis sur, selon moi, devrait être la majorité présidentielle.

Pour rappeler, il s’agit d’unir ce que l’on appelle l’axe central (à ne pas confondre avec le centre).

L’axe centrale correspond à la droite modérée (et le centre droit), le centre (droit, gauche, pur) et la gauche modérée (et le centre gauche).

Dans l’axe central, chacun a son histoire, à gauche, ou à droite, mais est capable d’ouverture d’esprit et d’une forme de pragmatisme quand il s’agit de mettre en œuvre les réformes.

Pour ma part, je suis plutôt centre gauche, mais je me sens plus proche d’un Juppé, d’un Edouard Philippe ou d’un Karl Olive (autant citer mon maire) que d’un Benoit Hamon.

A Benoit Hamon, tout comme Martine Aubry, Olivier Faure, Arnaud Montebourg …, je leur reproche de vivre sur une autre planète, et cette planète, ce n’est pas la mienne.

Certes, je suis centre gauche mais j’ai une approche cartésienne de la politique. Ce qui compte, c’est ce qui marche, et ce qui marche part d’un diagnostic.

Toute une différence avec une gauche pure, comme Benoit Hamon, Olivier Faure … et une droite pure comme Nicolas Sarkozy, … qui se basent sur des convictions pour faire une politique.

J’insiste, car il y a une différence fondamentale.

Quand on est très à gauche ou très à droite, sans forcement être aux extrêmes, on ne connait pas les problèmes, mais on a déjà les solutions. Pire, on ose expliquer à ceux qui son dans le caca merde en quoi la solution d’un problème que l’on ne connait pas est la solution d’un problème que l’on ne veut pas connaitre. C’est ainsi que l’on arrive à des politiques qui sont des non-sens.

Au contraire, je pense qu’il faut appliquer le doute cartésien. Il faut remettre en cause ses convictions, les prendre comme hypothèses, et les démontrer, ce qui les affirmera où les infirmera.

En résumé, il faut faire la peau de ce que l’on appelle l’économie politique, qui fait que l’on a la solution avant le diagnostic…

Notez, pour enfoncer le clou, que c’est tellement important pour les gens de gauche pure ou de droite pure d’être de gauche ou de droite (selon le camp) qu’ils en sont à préférer les extrêmes.

Benoit Hamon préfère Mélenchon à Emmanuel Macron et Éric Ciotti préfère Zemmour à Emmanuel Macron.

Cette approche nouvelle, qui consiste à plus de pragmatisme et moins d’idéologie est un marqueur fort d’Emmanuel Macron et de l’axe central.

Soyons clair, je voterai Emmanuel Macron, et j’espère qu’il se représentera.

Mais au final, je me fous complètement de Macron (même si j’ai beaucoup de sympathie pour le personnage).

Si je vote Macron, c’est parce que c’est le seul qui a une vraie vision de ce qu’il est en train de se jouer et des réformes économiques dont la France a besoin.

Or, ce qui compte, ce n’est pas Emmanuel Macron, mais les réformes économiques dont la France a besoin.

Et cet aspect dépasse la personne de Macron.

Il n’en est que l’instrument, et également la personne la plus apte pour les faire.

Elire Macron, pour moi, est la première étape pour faire et continuer les réformes économiques dont la France a besoin. C’est nécessaire, mais insuffisant.

Il faut, derrière, donner le plus de bille pour faire passer les réformes.

Ça passe, de mon point de vue, par divers aspects, comme le courage et la pédagogie.

Parmi ces aspects, je pense qu’une majorité plurielle et une large coalition sont plus adapté à faire réussir les réformes qu’une majorité écrasante.

C’est pour ça que je souhaite une coalition, la plus large possible, contenant la droite modérée, le centre et la gauche modérée.

Je souhaite que chacun des trois pôles soit représenté de façon équitable.

Cela permettra des débats, des négociations, et au final, la réforme sera améliorée. Elle sera meilleure, profitera au plus grand nombre et passera plus facilement (même si au final, on aura toujours des réactionnaires comme la CGT ou les gilets jaunes).

Mais en dehors des réactionnaires, la réforme passera mieux car elle sera plus discutée, argumentée…

Pour le pôle représenté par la droite modérée, je ne m’en fais pas. Il y a Edouard Philippe et Jean Castex.

Pour le Centre, il y a François Bayrou, donc je ne m’en fais pas non plus.

Par contre, je regrette que la partie gauche, en l’occurrence Territoire de Progrès, dans lequel on a Jean Yves le Drian, Olivier Dussopt, Olivier Véran et Clément Beaume ne soit pas plus mis en avant.

Encore une fois, une large coalition, comme ce fut le cas en Allemagne, aide les réformes à réussir.

28 novembre 2021 Posted by | Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , , , , | Laisser un commentaire

Macron occupe la place laissée vide par les centristes (Blog du Centrisme)

Emmanuel Macron est-il légitime à occuper l’espace centriste ?

Personnellement, je ne sais pas.

Par contre, les principaux leaders centristes eux, sont illégitimes.

Ils nous ont vendu pour un plan de carrière.

Et aujourd’hui, les partis centristes sont dans le mur, incapable de présenter un candidat capable de faire bonne figure à l’élection présidentielle.

 

C’est pour ça que j’ai trouvé intéressant l’article sur le Blog du Centrisme.

Et je me permets de le recopier honteusement.

 

Le succès du meeting d’Emmanuel Macron ce samedi à la Porte de Versailles à Paris a définitivement lancé sa campagne et, sans doute, installé dans le long terme sa présence dans la politique française.

A l’inverse d’Alain Juppé, autre représentant de l’axe central, qui a eu le tort de se présenter à la primaire de la Droite, y perdant à la fois la présidentielle et son statut politique, le fondateur d’En marche avait bien compris qu’il n’avait rien à attendre d’une primaire de la Gauche et qu’il devait y aller seul, comme Bayrou l’avait suggéré à Juppé…

Car ces scrutins sont évidemment, de manière fondamentale et structurelle, défavorables aux candidats centro-compatibles qui font face à des militants et des sympathisants qui votent généralement pour les personnalités bien plus dans la ligne officielle que celles qui en ont une vision transgressive.

Juppé – qui pouvait jouer de sa stature de leader de la Droite – l’a appris à ses dépends alors que Macron – qui n’a pas cette assise – n’a pas voulu tomber dans le piège.

D’autant qu’il a trouvé son espace politique qui va du centre-droit au centre-gauche.

Car cet espace était vide, laissé vacant par le renoncement des partis centristes d’avoir un candidat et l’impossibilité pour Juppé mais aussi pour Valls de le représenter sans se mettre à dos leur base idéologiquement marquée à droite et à gauche.

Mais il ne faudrait pas en conclure comme le font les leaders centristes qu’Emmanuel Macron occupe cet espace de manière illégitime et, surtout, espérer qu’il n’est qu’un épiphénomène surfant sur une vague anti-establishment.

D’abord parce que l’homme ne vient pas de nulle part et que depuis deux ans son discours social-libéral, progressiste, humaniste et centro-compatible est non seulement structuré mais cohérent.

Ensuite parce qu’il séduit, non pas avec des propos alarmistes (comme un Jean-Marie Le Pen) ou une faconde superficielle (comme un Bernard Tapie) mais grâce à une démarche dynamique et positive qui fait qu’il ne peut être assimilé aux populistes démagogues qui profitent du désarroi actuel des peuples occidentaux comme Trump, Orban, Farage, Iglesias, Tsipras, Grillo et, bien évidemment, Mélenchon et Le Pen.

Ses accents populistes sont certes regrettables, cependant ils n’ont pas pour but une attaque de la démocratie républicaine mais plutôt sa défense, ce qui est le contraire de tous les démagogues que l’on vient de citer.

De même, quel que soit son résultat à la présidentielle, il continuera son combat politique ce qui demandera inévitablement une clarification de la part des centristes à son égard et vis-à-vis de leur opposition systématique d’aujourd’hui.

Ce n’est pas pour rien que des militants centristes l’ont d’ores et déjà rejoint et que nombre d’électeurs centristes ont indiqué dans les sondages qu’ils voteraiet pour lui ou qu’ils pourraient le faire.

Ainsi, la recomposition de l’espace centriste, tombé en déshérence depuis le début de ce siècle — le résultat de François Bayrou à la présidentielle de 2007 n’ayant été qu’un épisode sans lendemain d’une fausse renaissance – pourrait bien être initiée par une personnalité extérieure à celui-ci comme ce fut le cas avec Valéry Giscard d’Estaing dans les années 1970.

13 décembre 2016 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2017 | , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Présidentielle 2017 : Le Centre après les primaires de la droite (2/3) : Le Centre, c’est le Chat, la Belette et le petit Lapin

J’adore les fables de la Fontaine.

On n’a pas inventé mieux pour éduquer et instruire les gosses.

Certaines fables, en fait beaucoup de fables, sont tout simplement géniales.

 

Et une décrit vraiment la situation du Centre : Le Chat, la Belette et le petit Lapin.

 

Du palais d’un jeune Lapin

Dame Belette un beau matin

S’empara ; c’est une rusée.

Le Maître étant absent, ce lui fut chose aisée.

Elle porta chez lui ses pénates un jour

Qu’il était allé faire à l’Aurore sa cour,

Parmi le thym et la rosée.

Après qu’il eut brouté, trotté, fait tous ses tours,

Janot Lapin retourne aux souterrains séjours.

La Belette avait mis le nez à la fenêtre.

O Dieux hospitaliers, que vois-je ici paraître ?

Dit l’animal chassé du paternel logis :

O là, Madame la Belette,

Que l’on déloge sans trompette,

Ou je vais avertir tous les rats du pays.

La Dame au nez pointu répondit que la terre

Etait au premier occupant.

C’était un beau sujet de guerre

Qu’un logis où lui-même il n’entrait qu’en rampant.

Et quand ce serait un Royaume

Je voudrais bien savoir, dit-elle, quelle loi

En a pour toujours fait l’octroi

A Jean fils ou neveu de Pierre ou de Guillaume,

Plutôt qu’à Paul, plutôt qu’à moi.

Jean Lapin allégua la coutume et l’usage.

Ce sont, dit-il, leurs lois qui m’ont de ce logis

Rendu maître et seigneur, et qui de père en fils,

L’ont de Pierre à Simon, puis à moi Jean, transmis.

Le premier occupant est-ce une loi plus sage ?

– Or bien sans crier davantage,

Rapportons-nous, dit-elle, à Raminagrobis.

C’était un chat vivant comme un dévot ermite,

Un chat faisant la chattemite,

Un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras,

Arbitre expert sur tous les cas.

Jean Lapin pour juge l’agrée.

Les voilà tous deux arrivés

Devant sa majesté fourrée.

Grippeminaud leur dit : Mes enfants, approchez,

Approchez, je suis sourd, les ans en sont la cause.

L’un et l’autre approcha ne craignant nulle chose.

Aussitôt qu’à portée il vit les contestants,

Grippeminaud le bon apôtre

Jetant des deux côtés la griffe en même temps,

Mit les plaideurs d’accord en croquant l’un et l’autre.

Ceci ressemble fort aux débats qu’ont parfois

Les petits souverains se rapportant aux Rois.

 

Franchement, cette fable décrit parfaitement l’état du Centre.

J’en ai vraiment marre de voir Bayrou, Lagarde, Morin se tirer dans les pattes.

Pire, le Centre est tellement en état de faiblesse qu’il n’est vraiment pas intelligent de se tirer dans les pattes.

 

En réalité, il faudrait que les leaders centristes se réconcilient.

Il faudrait que François Bayrou et Jean Christophe Lagarde se réconcilient.

 

En politique, ça a un nom.

Ça s’appelle l’opportunisme !

6 décembre 2016 Posted by | Election présidentielle 2017, Elections présidentielles 2017, Politique, Politique nationale, Présidentielles 2017 | , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

La place de Bayrou est bien une question politique

La guerre fait rage entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy.

 

Au-delà de la haine entre les deux hommes, j’aimerais argumenter sur le fait qu’il s’agit bien d’une question politique, et particulièrement d’une question politique majeure.

 

J’aimerais aussi ajouter le PS dans l’équation, car la question ne se pose pas que pour Sarkozy, mais en parallèle, elle se pose pour le PS, notamment certains membres comme Martine Aubry, Benoit Hamon…

Bref, l’aile gauche du PS.

 

D’ailleurs, pour moi, Martine Aubry est la Sarkozy du PS.

 

Et j’espère montrer que certains arguments que je vais mettre en avant s’appliquent aussi bien aux républicains pour des membres comme Nicolas Sarkozy, Jean François Copé ou Laurent Wauquiez que pour des membres du PS comme Martine Aubry, Benoit Hamon ou Arnauld Montebourg.

 

D’ailleurs, il convient de rappeler que c’est le PS, lors des législatives de 2012, a fait la peau de François Bayrou. Pour le PS, faire la peau de François Bayrou était plus important de faire la peau de la droite.

Au fond, c’est juste symbolique.

 

En fait, il convient de rappeler que Nicolas Sarkozy, qui en plus aime mettre le PS au même niveau que le FN, préfère faire gagner le PS que François Bayrou.

 

Je reconnais les nombreux défauts de François Bayrou. Néanmoins, je pense qu’il symbolise la recomposition politique dont notre pays a vraiment besoin. Ça devient même urgent.

 

Au fond, qui perdrait à cette recomposition ?

Des gens incompétents, comme Sarkozy.

 

Donc voici quelques arguments en faveur de ma thèse.

 

Le premier argument est économique.

Aujourd’hui, on impose la cassure Droite/Gauche aux Français.

Cette cassure arrange les incompétents.

Nicolas Sarkozy est de droite, donc comme il est de droite, c’est obligatoirement le gentil.

François Hollande est de gauche, donc comme il est de gauche, c’est évidemment le gentil.

 

Or, dans la réalité, on a juste deux incompétents !

La cassure droite gauche est d’abord une question d’approche sociétale.

Si on est de droite, on admet que c’est l’individu qui prime.

Si on est de gauche, on construit selon le collectif.

 

Or, les deux approches ne sont pas bonnes.

Si on construit l’individu, on le construit contre les autres.

Mais si on construit le collectif, on empêche l’individualité de se construire, d’exprimer ses points forts.

 

En fait, les deux approches ne doivent pas être opposé mais bien complémentaires.

Dans une équipe de football, le collectif a besoin d’un Zidane pour pousser vers le haut.

Mais Zidane a lui aussi besoin d’un collectif pour qu’il puisse s’exprimer.

Il a besoin d’un collectif pour construire le jeu qui lui permettra de faire les passes décisives.

 

Donc, d’un point de vue sociétal, la cassure Gauche/Droite est déjà inadaptée à faire avancer la société.

 

Mais derrière la cassure Gauche/Droite, il y a aussi la question de l’économique.

Pour la droite, c’est une économie  libérale avec le moins de contrôle de l’Etat.

Pour la gauche, c’est une économie où l’Etat dirige tout.

 

Pour la droite, c’est une économie localisée. Chaque acteur fait ce qu’il veut.

Mais pour la gauche, l’économie est décidée par un acteur au-dessus, en général l’Etat.

 

Or, là aussi, la question a été réglée. On a eu la chute du mur de Berlin, la réunification allemande et la chute de l’URSS.

 

La base de notre économie est donc capitalisme, basé sur le libéralisme.

Néanmoins, un libéralisme pur ne marche pas non plus.

 

En ne mettant aucunes règles du jeu, on pousse à la cupidité et un enrichissement au détriment du collectif.

C’est la cause de la crise d’aujourd’hui.

On a aboli idéologiquement les règles pour libéraliser l’économie.

Aujourd’hui, c’est le désastre et les démocraties ont moins de pouvoir.

Dans les exemples, on a la crise des subprimes.

 

Pourtant, la question n’est pas là (même si elle est importante).

 

La vraie question est la place de la France dans la mondialisation.

Effectivement, la mondialisation s’est faite. L’internet a accéléré le mouvement.

Pour ma part, je pense que les règles ne se définissent pas au niveau d’un Etat mais d’un ensemble plus grand, comme l’Europe.

 

Dans la vraie question est la mondialisation et la place de la France dans la mondialisation.

Là, on a trois visions.

On a ceux qui n’ont rien compris à l’économie, comme Nicolas Sarkozy par exemple.

Effectivement, pour raisons électoralistes et clientéliste, il fait une politique de la demande.

Il donne des sous aux ménages, en général les ménages qui votent pour lui.

Or, comme on a un problème de compétitivité, on achète chez nos concurrents.

En gros, on s’endette pour perdre…

 

Dans le reste, on a ceux qui veulent fermer les frontières, principalement Marine Le Pen et Jean Luc Mélenchon.

Ça peut marcher, ça marche même, ça s’appelle la Corée du Nord.

Mais je ne suis pas sûr qu’ils soient très heureux là-bas.

 

Puis il y a ceux qui expliquent qu’il faut jouer le jeu de la mondialisation, comme un certain François Bayrou.

Il n’est pas seul. On a Alain Juppé, François Fillon, Manuels Valls, Emmanuel Macron…

 

Accepter Bayrou, c’est accepter que la cassure droite-gauche est inepte est qu’il faut voir le monde socialement et économiquement différemment.

 

Le second, est l’approche des problèmes.

Les gens comme Nicolas Sarkozy ou Martine Aubry, ils ont déjà la solution à nos problèmes.

Mais ils ne connaissent pas nos problèmes, et surtout, ils ne vont pas chercher à comprendre vos problèmes.

Mais ils vont expliquer en quoi leurs solutions est la solution aux problèmes que vous rencontrez et qu’ils ne connaissent pas.

Pire, une fois élus, ils vont appliquer leurs solutions ineptes et   immatures à vos problèmes, empirant votre situation !

 

Au contraire, des gens comme François Bayrou (et moi, à mon petit niveau), n’ont pas de solutions.

On a mieux, on a une méthode !

Basé sur le livre de Descartes.

On sait où l’on veut aller, mais on ne sait pas comment y aller.

On fait donc un diagnostic, un état des lieux pour construire un plan d’action.

 

Il y a de fait une véritable différence politique.

D’un côté il y a des gens qui partent de croyances pour appliquer des recettes magiques.

De l’autre, il y a des gens qui font un diagnostic pour construire un plan d’action à partir d’une réflexion solide.

 

Enfin, il y a une question de gouvernance.

Nicolas Sarkozy dirige pour une minorité et une oligarchie au détriment de l’intérêt général.

François Bayrou dirige pour l’ensemble des  français, y compris ceux qui n’ont pas voté pour lui.

 

Avec Nicolas Sarkozy, seulement une minorité va gagner beaucoup au détriment et contre le plus grand nombre.

 

Avec François Bayrou, on ne va pas gagner beaucoup, mais l’ensemble sera gagnant, car on gagnera sur la globalité, et il n’y aura pas de perdants.

 

De fait, Nicolas Sarkozy veut diriger sur une base étroite pour imposer ses solutions perdantes pour le plus grand nombre afin de faire gagner un petit nombre et une oligarchie.

 

Au contraire, François Bayrou veut diriger pour l’ensemble des Français pour diriger dans l’intérêt général.

 

De fait, Nicolas Sarkozy ne veut surtout pas de coalition.

 

Au contraire, François Bayrou veut une large coalition pour réussir les réformes qui permettront à l’intérêt général de gagner, et à tous les français de s’y retrouver.

Il a besoin d’une coalition pour que chaque membre apporte la pierre à l’édifice et construise les réformes qui marchent.

 

Je me permets également de rappeler qu’en Allemagne, c’est une coalition Gauche/Droite qui a permis les réformes.

 

Je pense aussi que si le PS ne veut pas de François Bayrou, c’est que celui-ci lui rappelle que tous les partis de gauche de gouvernement en Europe se sont social-démocraties et ont accepté l’économie de marché.

Tous, sauf un, le PS français.

 

De fait, la place de François Bayrou est bien une question politique.

Et pour éviter un danger public, appelé Nicolas Sarkozy, qui n’a rien compris à l’économie, qui est sectaire, veut imposer sa vision immature, diriger pour une oligarchie au détriment de la majorité qui elle perdra, et ne veut pas de coalition, j’irai à la primaire et je voterai Alain Juppé pour stopper ce danger !

1 novembre 2016 Posted by | Elections présidentielles 2017, Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Ma réflexion sur l’élection présidentielle 2017 à l’approche des primaires (3/4) : Je ne pense pas que François Bayrou fera un score

Le sujet fâche, mais je pense qu’il faut l’aborder si on aborde une réflexion globale sur l’élection présidentielle 2017.

 

En ce qui me concerne, je suis persuadé que François Bayrou ne fera pas un score lors de la prochaine présidentielle (s’il y va).

Pire, si Nicolas Sarkozy est désigné candidat à l’issue de la primaire de la droite, je pense même que la candidature de François Bayrou, dans un contexte économique difficile, dans un contexte social difficile, dans un contexte moral difficile, une élection dont les dés sont déjà pipés, et où le Pen sera au second tour, est une candidature qui risque d’être contre-productive.

 

Mais je dois clarifier ma position vis-à-vis du Modem, d’abord.

 

Je suis toujours adhérent au Mouvement démocrate.

Idéologiquement, le Modem est toujours le parti dont je suis le plus proche.

Je crois à la nécessité d’un centre qui casse le clivage gauche-droite.

Je crois à la nécessité d’un centre qui soit moteur pour construire l’axe central.

Je crois à la nécessité d’un centre qui clarifie le débat politique tant qu’il n’y a rien en commun entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé d’un côté, et entre Manuels Valls et Martine Aubry de l’autre.

 

Enfin, je crois à un centre qui pousse à une approche plus pragmatique de la politique et non idéologique. Je crois qu’il faut un centre qui lutte contre le clientélisme politique.

Je pense qu’il faut un centre qui parte d’un diagnostic et non pas de certitudes.

 

En théorie, ce centre, c’est le Mouvement Démocrate.

 

Or, les actes, au Modem, n’ont pas suivi.

 

Il faut aussi remonter un peu dans le passé.

Le Modem s’est construit contre Sarkozy. Je n’ai aucuns regrets. Sarkozy est un président qui a été vraiment médiocre et je suis fier d’avoir été dans l’opposition.

Si c’était à refaire, je le referais.

Rien que de penser que Nicolas Sarkozy puisse revenir, ça m’exaspère.

 

Néanmoins, la situation politique a changé.

Aujourd’hui, c’est François Hollande le président, et il est particulièrement médiocre.

A l’époque de Nicolas Sarkozy, c’était normal d’aller vers la gauche.

Aujourd’hui, j’estime qu’il est normal d’aller vers la droite.

Néanmoins, je rappelle que le président des républicains est un certain Nicolas Sarkozy… Un ennemi du centre !

 

A l’époque de Jean François Copé, on pouvait avoir un doute, l’élection a été séré et Jean François Copé a triché.

Mais Nicolas Sarkozy a été élu clairement à la tête des républicains.

 

Au final, ce n’est pas le fait qu’on aille vers la droite qui me gêne, c’est la façon dont on y va !

C’est-à-dire sans essayer de peser et sans essayer de faire émerger la droite modérée, au détriment de la droite dure, notamment Nicolas Sarkozy.

 

Par ailleurs, j’ai voté François Bayrou en 2007 et 2012. Là aussi, je n’ai aucuns regrets. Si c’était à refaire, je le referai.

D’autant que je considère qu’il a eu raison sur l’essentiel.

 

Il a eu raison sur la dette, fléau qui plombe notre économie, sur les questions économiques, sur l’école, sur les institutions, et sur la moralisation de la politique.

Beaucoup de candidat à la primaire (excepté Nicolas Sarkozy, mais là, son cas est désespéré) ont repris en grande partie ses analyses, analyses qui se sont souvent révélés exactes.

 

Par ailleurs, il a montré un point fondamental, si le centre veut faire un score, il doit s’ouvrir à l’électorat centre-gauche.

 

Au fond, François Bayrou a réussi son entré dans le débat public. Il a malheureusement raté sa sortie.

Il n’a pas su passé la main à une personne digne pour reprendre le flambeau.

 

Pour ma part, je pense qu’il y a trois raisons qui font qu’aujourd’hui, François Bayrou risque d’être handicapé pour faire un score.

 

La première est que ça sera sa quatrième élection présidentielle.

C’est vrai qu’en France, on est très (voir trop) ouvert.

On admet que l’on puisse se présenter 3 fois de suite à l’élection présidentielle.

François Mitterrand et Jacques Chirac ont été élus au bout de la troisième fois.

Néanmoins, 4 fois c’est beaucoup trop.

On l’admet pour les candidats protestataires (Arlette Laguiller, Jean Marie Le Pen) mais pas pour un candidat qui y va pour gagner, pas pour un candidat qui y va pour être président.

Il y a un moment où il faut renouveler.

 

La seconde raison est qu’il n’est pas en mesure de rassembler le centre droit.

L’UDI ne veut pas entendre parler d’une candidature François Bayrou.

A la décharge de François Bayrou, il n’est pas le seul responsable. Pour moi, les torts sont partagés.

Il est vrai (je l’ai vu en particulier localement) que l’UDI préfère perdre plutôt que de peser avec le Modem.

Mais c’est également vrai du côté Modem…

Au final, on est dans la Fable de la Fontaine le Chat, la Belette et le petit Lapin.

Conclusion : On s’est fait bouffé par les républicains et surtout Nicolas Sarkozy.

 

Enfin, pour faire un score, François Bayrou doit également réunir le centre-gauche. Pour ma part, contrairement à 2007, je l’en crois incapable.

 

Là, la responsabilité en incombe à François Bayrou seul. Par des décision contre nature, François Bayrou a zappé ce qui est sensé faire la force du Modem : Etre un centre à géométrie variable, capable de plaire au centre-gauche, et à la gauche modéré.

 

Or, je crains que cette fois-ci, le Modem passe à la caisse, et que l’addition soit très salée.

 

Effectivement, depuis 2012, le Modem a fait l’inverse de ce qu’il fallait faire.

Dans les exemples (malheureusement non exhaustif), on a soutenu Wauquiez dès le premier tour, on a soutenu Peltier dès le premier tour, on a lâché Blanche Muhlmann à Asnières (ce jour-là, d’ailleurs, j’ai vraiment eu honte d’être au Modem)…
Comment voulez-vous être crédible avec un tel palmarès vis-à-vis des électeurs de la gauche modérée?

 

Ce n’est pas pour rien qu’Emmanuel  Macron réussi aujourd’hui une OPA sur les électeurs de François Bayrou.

Selon les derniers sondages,  Le Pen est en tête avec 25,5%, suivi de Sarkozy (19%), Macron (18,5%), Mélenchon (11%), Hollande (9%) et enfin Bayrou (7%).

 

6ème position !!!!!

Or, sachant qu’une nouvelle présidence Sarkozy serait une catastrophe, il est impératif que :

  1. L’axe centrale élimine Sarkozy (et Le Pen évidement)
  2. Au pire, de faire un score.

Or, la somme des voix (Bayrou + Macron) fait 25,5%, soit presque autant que Le Pen, et permet d’éliminer Sarkozy.

 

Je sais que Bayrou veut être président. Mais il y a un moment où l’intérêt général doit primer.

Et l’intérêt général, c’est d’éviter Le Pen ou Mélenchon à l’Elysée.

C’est d’éviter un second mandat de Sarkozy ou Hollande.

C’est de donner également du poids à l’axe central, et au centre en particulier.

13 octobre 2016 Posted by | Elections présidentielles 2017, Politique, Politique nationale, Présidentielles 2017 | , , , , , , , , , , , | Un commentaire

Ma réflexion sur l’élection présidentielle 2017 à l’approche des primaires (2/4) : Pour l’axe central, ça va être compliqué…

L’axe central, c’est ce qu’il faut pour la France.

 

Mais qu’est-ce que l’axe central ?

 

C’est le camp des gens qui pense qu’il faut manier l’économie et le social.

C’est l’axe qui part d’abord du diagnostic pour construire un projet et un plan d’action.

C’est l’inverse des conservateurs, qui ont une vision dogmatique des choses et qui ont de sacro-saints principes qu’il ne faut jamais remettre en cause, même si ça bloque tout.

 

Les conservateurs sont d’ailleurs les ennemis de l’axe central.

En plus des extrémistes, dans le camp des conservateurs, on trouve Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez et Jean François Copé (pour la droite), Martine Aubry et Arnaud Montebourg pour la gauche.

 

Il est intéressant de noter que les conservateurs veulent généralement diriger sur une base la plus étroite possible.

 

Et puis, il y a l’axe central.

On y trouve Alain Juppé pour la droite, Jean Christophe Lagarde pour le centre droit, François Bayrou pour le centre, Emmanuel Macron pour le centre gauche et Manuels Valls pour la gauche.

 

Le problème, c’est que contrairement à l’Allemagne ou l’axe central s’est regroupé pour réformer (on a une coalition SPD/CDU), en France, l’axe central est extrêmement divisé.

Pire, le système électoral est un facteur aggravant.

 

Dans l’axe central, on a d’abord ceux qui pense que l’axe central, c’est leur camps. Ceux-là estiment que c’est l’un des deux grands partis qui doivent être le moteur de l’axe central. En fait, ils ne roulent pas pour l’axe central, mais pour l’un des deux grands partis.

 

Dans cette catégorie, on a Alain Juppé et Manuels Valls.

Alain Juppé n’a-t-il pas dit que si la primaire est honnête, il soutiendrait le gagnant de cette dite primaire, notamment si c’est Nicolas Sarkozy ?

 

Et puis il y a le centre.

Là, c’est vraiment le Chat, la Belette et le petit Lapin (fable de La Fontaine).

Au lieu de travailler à construire un rassemblement centriste capable d’être le moteur de l’axe central, l’UDI et le Modem se sont crêpé le chignon.

Quand l’UDI dit noir, le Modem s’empresse de dire rouge.

 

Pire, ils ont cherché à avoir le plus d’élus au détriment d’un positionnement clair.

L’alliance avec Laurent Wauquiez dès le premier tour aux élections régionales, un ennemi du centre et de l’axe central, est l’exemple symbolique de cette déchéance morale du centre.

 

Le problème, c’est que Sarkozy, qui déteste le centre, et qui est un ennemi du centre, a tout fait pour démolir le centre.

Le problème c’est qu’il y est arrivé, avec l’aide des centristes…

 

Centre divisé, décrédibilisé et inaudible, axe central non réuni, ça n’inaugure rien de bon pour la suite…

9 octobre 2016 Posted by | Election présidentielle 2017, Malakoff, Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Le Centrisme contre tous les clientélismes (Blog du centrisme)

Rien à dire, c’est tellement vrai que je me permets de copier cet article du blog du centrisme.

 

A chaque élection ressortent les clientélismes de droite et de gauche.

Nicolas Sarkozy vient à nouveau de jouer cette carte peu reluisante avec ses déclarations sur nos ancêtres les Gaulois pour, dans un populisme démagogique de bas étage à la Trump et à la Le Pen, s’attirer la clientèle de la droite radicale et de l’extrême-droite.

La stratégie sarkozyste est, en effet, identique à la stratégie trumpienne et lepéniste.

Il faut s’attirer tout l’électorat en colère qui a refoulé plus ou moins sa frustration pour l’enrôler, à la manière du Front national dans une vague où la peur du lendemain, l’exclusion de l’autre et les promesses d’un nouvel ordre moral dominent et se mélangent entre elles sans aucune vision politique autre que de conquérir le pouvoir pour le pouvoir.

Il sera toujours temps, à l’instar de Trump et avec la complicité de certains médias, de se recentrer pour attirer le pourcentage d’électeurs qu’il faut pour gagner la primaire, surtout la présidentielle.

Même si Donald Trump perd en novembre l’élection présidentielle américaine, cette stratégie donne de bons résultats.

Sarkozy n’est évidemment pas le seul à draguer un tel électorat.

La famille Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se sont déjà positionnés sur le créneau populiste et la dénonciation des «méchants», ceux qui soi-disant empêchent le bon peuple d’être heureux.

Il n’est pas non plus le seul à utiliser sans vergogne le clientélisme.

Il suffit de regarder les derniers discours à gauche et en particulier ceux des leaders du PS mais aussi de François Hollande et de Manuel Valls pour s’apercevoir que l’on en revient petit à petit à la phraséologie de la division simpliste des «eux contre nous» et des promesses démagogiques envers tous les groupes socioprofessionnels dont les socialistes sont devenus les porte-voix.

Bien entendu, à droite, les candidats à la primaire de LR ne sont pas en reste même s’ils sont plus en retenue que Sarkozy, sauf évidemment, Jean-François Copé.

Tout ce beau monde lorgnera ensuite sur les électeurs centristes et, plus largement, sur la frange modérée de l’électorat en se parant d’une image responsable.

Consternant mais souvent efficace…

Car, malgré ce qu’a prétendu Nicolas Sarkozy, que les centristes n’ont jamais permis de gagner une élection, montrant une nouvelle fois son mépris pour ceux-ci, les quelques pourcentages qui feront la différence au premier tour (en prenant le schéma actuel où Marine Le Pen est qualifiée pour le second) se trouveront au centre.

Ce qu’a très bien compris Emmanuel Macron, d’ailleurs, qui talonne l’ancien président de la république dans un dernier sondage et enfonce François Hollande et François Bayrou.

Le Centre et le Centrisme détestent les clientélistes, les démagogues et les populistes.

C’est la négation de leur vision politique où la responsabilité et le réformisme sont essentiels pour gouverner afin de mettre en place un progrès pour tous et non pour des clientèles captives que l’on brosse dans le sens du poil à chaque élection.

Oui, mais voilà, les partis centristes sont, non seulement, faibles mais désunis, incapables de présenter un front commun pour défendre leur valeurs, leurs principes et leur projet.

Pire, ils recueillent en leur sein nombre d’opportunistes ou d’ambitieux qui n’ont d’autres buts que leur propre personne et leur propre avenir.

Ils gangrènent le cœur même du fonctionnement de ces partis et les font apparaître comme un rassemblement de gagnes-petits aux comportements misérables et à l’arrivisme pitoyable, pendant que l’on attend de ceux qui ont de vraies convictions centristes, qu’ils aient le courage d’aller au combat quel que soit le résultat arithmétique.

S’il n’y a pas de candidat centriste à la présidentielle, cette absence permettra à tous les clientélismes de prospérer sans réel contradicteur.

Ce serait grandement dommageable pour le pays et son avenir.

22 septembre 2016 Posted by | Elections présidentielles 2017, Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Au premier tour des régionales, je voterai (encore) blanc

Ça doit faire depuis Juin que je sais à peu près ce que je vais voter aux deux tours des régionales.

Les hypothèses que j’ai formulées s’étant toutes vérifiées, je pense qu’il n’est plus utile d’entretenir le (faux) mystère.

Et je tiens à m’exprimer sur le sujet, car j’estime que ça contribue au débat.

 

En ce qui me concerne, je voterai donc blanc au premier tour des régionales en IDF (Ile de France).

Je tiens à préciser que je n’ai rien de personnel contre la candidate des républicains en IDF (à savoir Valérie Pécresse) qui, me semble-t-il, fait une campagne sérieuse et qui a, en tout cas vu de loin, travaillé sérieusement dans le conseil régionale de la région.

Evidemment, ce que je dis n’est pas vrai pour tous les candidats républicains, dont beaucoup ne vont être élus que sur le vote sanction.

 

Mon choix de premier tour se base d’abord sur une logique de premier tour.

Pour résumer, au premier tour, on vote pour l’idéal auquel on croit.

Celui-ci n’étant pas présent, je ne pourrai donc pas m’exprimer.

 

Et puis, je dois reconnaitre qu’il y a des raisons nationales qui rentrent en ligne de compte.

Je crains que le premier tour des régionales soient une répétition de ce qui va se passer en 2017 (voir ici, ici et ici).

 

Je pense qu’il faut comprendre le contexte.

Je pense que le système politique français va imploser.

Peut-être pas en 2017, mais en 2022, si on continue comme ça, je pense que le système politique français va imploser.

 

Effectivement, il y a aujourd’hui un fossé entre nos politiques et nos concitoyens.

Pour faire simple, nous avons des politiques qui n’ont aucune notion de la vie réelle des gens, et qui n’ont aucune notion du contexte économique dans lequel évolue la France.

Mais ils veulent absolument être élus…

Mais une fois arrivé, c’est la catastrophe. Ils sont élus sur de la démagogie, et ils ne savent pas ce qu’il faut faire car ils n’ont aucune vision long terme.

François Hollande, qui a construit le PS sur le vote sanction et la nullité de l’UMP en est la meilleure illustration.

Nicolas Sarkozy est aussi dans cet état d’esprit.

C’est aussi pour ça que Malakoff Plurielle, prétendument apolitique, a pu cartonner chez moi.

 

Personnellement, j’ai connu le chômage, et je vous garantis que ce n’est vraiment pas marrant.

Si on ne l’a pas vécu, on ne peut pas comprendre.

 

Enfin, il y a aussi un point à souligner. Lorsque le système politique implosera, ce n’est pas les partis centristes (UDI/Modem) qui toucheront le jackpot.

Je pense que c’est le FN qui touchera le jackpot.

 

 

Dans ce contexte, il y a trois raison qui font que je dois voter blanc.

 

La première est que je m’inquiète de la diminution de la qualité et de la quantité de l’offre électorale.

Aujourd’hui, on nous oblige à voter pour le PS ou les républicains.

Or, ces deux partis n’ont aucune vision de la vie des gens et ils n’ont aucune vision du contexte économique dans lequel évolue la France. Mais c’est fou comme ils veulent des élus.

Ce manque de concurrence les empêche de se renouveler et de se réformer. Ce manque de concurrence les empêche de s’adapter et d’épouser le 21ème siècle.

Après tout, ils s’en foutent. Les gens votent toujours pour les grandes marques.

Or ça ne marchera pas toujours (comme c’est par exemple le cas en Grèce).

Et en particulier, il y a une chose qui faut répéter en boucle.

Si on veut voter autre chose que François Hollande (à juste titre), et autre chose que Nicolas Sarkozy (également à juste titre), on vote Marine le Pen.

 

La seconde raison est que j’entends sanctionner les partis centristes, UDI et Modem.

Ceux-ci se foutent de la gueule du monde et ils ne font tout simplement pas le job.

Que de temps perdu !

Ce temps perdu à s’entredéchirer et à réfléchir à comment avoir des élus aurait dû être mis à profit pour préparer les échéances régionales, pour réfléchir au projet.

Une élection se prépare sur la durée.

 

Les gens qui ne veulent ni le PS, ni les républicains et qui veulent que l’on aborde les problèmes sérieusement méritent une autre alternative que Marine le Pen.

En ce sens, les partis centristes les ont trahis.

Un parti est là pour défendre un projet, des valeurs et s’assurer que ce qu’il représente soit présent au premier tour.

Au lieu de ça, les partis centristes se sont prostitués.

 

Enfin, je pense que l’on est dans la répétition d’un plan plus global mis en œuvre par Nicolas Sarkozy pour tuer le centre en 2017.

En ce sens, l’analyse décrite sur le blog du centrisme est plus que jamais d’actualité.

Pour rappel, Nicolas Sarkozy ne veut pas de concurrence au premier tour de l’élection présidentielle de 2017. Il pourrait tomber sur un candidat centriste ou de droite modérée qui lui a des idées.

Pour cela, il utilise la primaire.

Afin de dégommer les centristes, il a trouvé un plan imparable : il donne plus de sièges aux centristes que ce qu’ils valent électoralement parlant.

En résumer, il nous laisse nous complaire dans une forme de médiocrité.

Or, il est arrivé que le centre, sous Jean Lecanuet, sous Raymond Barre ou sous François Bayrou fasse entre 15 et 20%.

Je refuse de laisser le centre se complaire dans la médiocrité. Et j’ai l’ambition de voir le centre faire un score.

D’autant que Nicolas Sarkozy, c’est l’inverse de ce que représente le centre.

 

Je considère que pour que le centre fasse un score, il faut crédibiliser le produit. Et si à court terme c’est avoir moins d’élus, je préfère.

Ce que le centre défend est plus important que le nombre d’élus.

Surtout s’ils doivent tout à Nicolas Sarkozy.

L’indépendance du centre n’est pas négociable.

Et les élus centristes, dans nos assemblés, n’auront pas de pouvoir.

Ils ne pourront pas prendre de risque.

Ils devront tout à Nicolas Sarkozy et ils seront trop occupés à se battre pour des sièges.

Ils ne pourront rien faire d’utile de leurs sièges gagnés, rappelons-le, grâce à Nicolas Sarkozy, homme qui méprise et déteste le centre.

 

Je ne cautionne donc pas ce qui ce passe. Je ne cautionne pas la stratégie centriste qui consiste à se complaire dans une médiocrité permanente, et je ne veux pas cautionner le plan de suppression du centre mis en place par Nicolas Sarkozy.

Pour toutes ces raisons, une évidence s’impose : j’ai le devoir de voter blanc au premier tour de l’élection régionale en IDF.

1 novembre 2015 Posted by | Politique, Politique nationale, Régionales 2015 | , , , , , , , , | Laisser un commentaire

L’axe central est-il une réalité ? Peut-il se matérialiser ?

Le blog du centrisme revient sur l’axe central.

Pour rappel, il s’agit d’une potentielle union entre les modérés de la droite (Alain Juppé, François Fillon), de la gauche (Manuels Valls, Emmanuel Macron) et évidement les centristes.

 

Le blog du centrisme commente un sondage, et en déduit qu’à défaut d’être une réalité dans les urnes, l’axe central est une réalité dans l’opinion.

 

Effectivement, ce sondage mesure l’opinion que les français ont de leurs politiques.

Et les trois premiers sont Alain Juppé (48% de positives, 37 de négatives), Emmanuel Macron (37% de positives, 43% de négatives) et François Bayrou (35% de positives et 47% de négatives).

Notons que le suivant est François Fillon (32% de positives, 51% de négatives).

 

Il est à noter que l’on voit que les politiques ne sont pas appréciés des Français.

A part Alain Juppé, ils ont tous un pourcentage de mauvaise opinion plus important que de bonne opinion.

 

Mais en regardant plus en détail, les suivants sont Laurent Fabius (5ème, 31/51), Martine Aubry (7ème, 29/54), Anne Higalgo (9ème, 28/47), …

Bref, majoritairement des personnes clivantes et anti axe central.

Le centriste suivant est Jean Christophe Lagarde, en dernière position, avec 9% d’opinions positives, 42% de négatives.

 

Mais le sondage va plus loin. On a une partition suivant les sympathisants.

 

Pour les sympathisants de la droite et du centre, Alain Juppé est en tête (74/42), suivit de François Fillon (62/34) et de Nicolas Sarkozy (59/38).

On a un bon score de François Bayrou (42/49) et d’Emmanuel Macron (58/33)

Pour ma part, je pense que ce sondage fausse l’analyse. On devrait séparer la droite du centre.

Sur ce critère, je pense qu’il est fort probable que Nicolas Sarkozy soit en tête.

 

Par ailleurs, du côté de la gauche, on a Anne Hidalgo (67/15), Martine Aubry (67/25) et Christiane Taubira (66/22).

Certes, l’axe central fait un bon score avec Alain Juppé (47/41), François Bayrou (40/46) et Emmanuel Macron (42/40), mais c’est surtout la gauche décomplexé qui domine.

C’est ce que l’on aurait vu sur la droite si on s’était limité aux sympathisants de droite.

 

Or, ce sondage pose une question : peut-on voir l’axe central se constituer, comme ce fut le cas en Allemagne.

 

En ce qui me concerne, je ne pense pas.

Et il y a deux raison à cela.

La première, c’est le mode de scrutin aux législatives (voir ici et ici).

Ce système force le bipartisme et empêche le sain éclatement du PS et de l’UMP.

Du coup, on a deux blogs, le PS et l’UMP (aujourd’hui les républicains) ou cohabite, pour des intérêts seulement électoraux, des modérés et des dures.

Qu’ont en commun Nicolas Sarkozy et Alain Juppé ?

Qu’ont en commun Manuels Valls et Martine Aubry ?

 

Le problème, c’est que c’est le noyau dur qui fait l’identité d’un mouvement, qu’il s’agisse de Martine Aubry au PS, ou de Nicolas Sarkozy à l’UMP.

 

Mais ce même noyau dur n’a pas intérêt qu’il y ait un axe central. Au contraire, ils ont intérêt à ce qu’il y ait le bipartisme, le bien et le mal, la gauche et la droite.

Ça leur permet d’être élus sur ce principe sans avoir une vision sérieuse du pays et sans avoir d’idées.

« Votez pour moi, car nous sommes les gentils et eux, c’est les méchants ».

 

Ce dernier point étant particulièrement vrai pour un certain Nicolas Sarkozy et un certain François Hollande.

 

Le problème, c’est que le monde n’est pas noir, il n’est pas blanc, il est gris…

13 octobre 2015 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Le Centrisme trahi par les siens (Blog du Centrisme)

Je me permets de recopier honteusement un excellent article du blog du centrisme, car il résume très bien ce que je ressens pour les élections régionales.

En y allant pas, le centre fait une erreur monumentale, qui risque d’être payé un jour très cher.

Or donc les partis «centristes» ont décidé de faire à nouveau listes communes avec la Droite pour les régionales après l’avoir fait largement pour les municipales.

On a bien compris que dans cette alliance entre l’UDI, le MoDem et LR, les centristes ne sont pas capables d’y aller seuls, même pour des élections «mineures», d’autant qu’ils veulent à tout prix des élus, nombreux, et que seule la Droite peut les leurs offrir.

Ce n’est pas le principe même de l’alliance qui est condamnable évidemment.

Nous avons écrit ici que les partis centristes actuels n’étaient pas assez forts pour ne pas en conclure avec ceux dont ils se sentent les plus proches.

Et on a bien compris que ce serait toujours, ou presque, avec la Droite.

Dont acte.

Non, ce qui est gênant, c’est que les centristes pouvaient aller seuls à cette bataille des régionales pour se compter et, surtout, développer leur identité sans que cela n’ait de graves conséquences puisqu’il ne s’agissait pas des deux élections reines de la V° République, la présidentielle et les législatives.

Ce qui est gênant également, c’est qu’ils ont même décidé de faire liste commune avec les plus radicaux des membres de LR comme Laurent Wauquiez dont Lagarde vient de dire, sans rire, qu’il avait changé depuis que le président de l’UDI avait dit de lui qu’on ne pouvait pas s’allier avec un homme proche des idées d’extrême-droite, c’est-à-dire en deux mois!

Ce qui est encore plus gênant, c’est que les deux partis centristes n’ont même pas entamé des discussions nationales pour s’allier entre eux avant d’aller conclure un accord, chacun de leur côté avec Les républicains.

Cette attitude est ridicule, surtout, totalement puérile et affligeante pour des gens qui prétendent placer plus haut que tout leur convictions politiques.

Oui, on peut dire que les dirigeants centristes ont trahi le Centre et le Centrisme une nouvelle fois.

Ils auront beau nous expliquer qu’ils se sont bien débrouillés pour avoir nombre d’élus, qu’ils seront la force modératrice de l’alliance, qu’ils n’ont pas vendu leur âme (mais peut-être n’en ont-ils pas…) et qu’ils n’ont pas hypothéqué l’avenir, enfin leur avenir.

On voudrait bien les croire sauf que tout dit le contraire.

Car, quand on défend une pensée politique originale, on se doit, quand cela est possible y aller sous sa propre et unique bannière.

Et cela était possible pour les régionales, élections à la proportionnelle, proportionnelle que les centristes réclament à cor et à cri pour justement se présenter sans recourir à des alliances.

Cherchez l’erreur.

Bien sûr, cela aurait nécessité du courage politique dont on leur rappelle qui ne s’affirme pas par des déclarations emphatiques mais par des actes.

 

Centristement vôtre.

29 septembre 2015 Posted by | Politique, Politique nationale, Régionales 2015 | , , , , , , , | Laisser un commentaire