Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

Aucun système de financement d’un film n’est parfait

J’ai entendu vaguement la déclaration de Justine Triet et je sais une chose, c’est que je boycotterai son film. Surtout que le système de financement, qu’elle critique, lui a permis de réaliser son film, sur l’argent du contribuable.

Cette remarque vaut aussi pour ce raté de Ruffin qui quand il était réalisateur, a pu, par l’argent du contribuable, monter des films qui détruisent l’économie française alors que ce gars n’a jamais rien fait d’utile et est jaloux de son camarade de classe, un certain Emmanuel Macron.

Aux Etats Unis, ils n’auraient jamais pu financer leurs films.

Néanmoins, il m’a semblé intéressant de revenir sur les systèmes de financement du cinéma et d’un film en particulier.

Pour commencer, je tiens à rappeler, notamment dans la compétition appelée mondialisation, que le cinéma est un secteur économique comme un autre qui peut tirer notre économie vers le haut.

Un film, ça peut s’exporter.

C’est d’ailleurs pour ça que je considère que l’un des meilleurs ministres de la culture que l’on ait eue, c’est Fleur Pellerin. Elle avait vraiment compris l’importance de cet enjeu économique qu’est la culture.

Elle était tellement compétente que c’est pour ça que François Hollande l’a virée.

 Dans le même genre, on peut aussi citer notre ancien maire de Poissy, Karl Olive, qui a fait beaucoup pour valoriser le patrimoine culturel de la ville de Poissy. C’est donner une culture, permettre le devoir de mémoire et en plus, ça peut rapporter un peu aux caisses de la ville.

Tout est lié.

Mais on parle de cinéma.

Pour commencer, je tiens à signaler que je n’ai pas vraiment de sympathie pour Luc Besson. Mais le cinéma se porterai mieux si on évitait de couler les grosses productions, comme le film Valerian, par exemple.

Que l’on critique le film sur des aspects cinématographique, pourquoi pas.

Mais que l’on critique le film parce que c’est Luc Besson et que l’on veut qu’il se plante, c’est juste dégueulasse.

Déjà parce qu’il avait une ambition de rivaliser avec les américains. Et soyons franc, on en a le potentiel, et je trouve bien que l’on en ait l’ambition. Il y a un enjeu économique.

De plus, il a fait son film en France, et ça a créé des emplois. Rien ne l’y obligeait. Il aurait dû le tourner ailleurs finalement.

Et pourtant, il l’a fait en France, créant des emplois en France, pays touché par le chômage de masse.

Je n’ai pas beaucoup entendu Justine Triet le défendre.

Le chômage de masse ne semble pas la gêner.

Mais revenons au problème du financement du cinéma.

On a deux systèmes : le système américain et le système français.

Le système américain est financé pour que le film rapporte des bénéfices et trouve son public. Donc, aux Etats Unis, on fait un film pour qu’il rapporte de l’argent.

Ça a l’avantage que l’on réfléchit en termes de public.

Mais ça a un inconvénient : On finit par ne pas prendre de risques.

L’exemple de ce travers est le MCU (Marvel Cinématique Univers) où chaque film est moyen, formatté et au final oubliable. On sait ce que l’on va voir. Ça ne sera pas mauvais, mais on sait que ça ne sera pas un chef d’œuvre.

Pire.

Si on prend Chloé Zhao, à qui on doit dans le cinéma indépendant « Les Chansons que mes frères m’ont apprise » ou « Nomadland », elle a fait, pour le MCU, « Les Éternels ».

Et franchement, c’est le meilleur (ou l’un des meilleurs) film du MCU. Alors certes, le film est contemplatif (c’est bien un film de Chloe Zhao), mais les images sont sublimes, les scènes d’actions sont magnifiques, l’interprétation est solide, et l’histoire est vraiment au-dessus de ce qu’offre le MCU. Mention spéciale à l’interprétation de Gemma Chan.

Avec les Eternals, le MCU a vraiment pris un risque. Et au résultat, on a l’un des meilleurs films du MCU.

Le problème, c’est qu’il a fait un bide, et qu’il est considéré comme l’un des plus mauvais films du MCU, notamment par les fans du MCU. Conclusion : le MCU va rentrer à nouveau dans le moule et continuer à nous pondre des films aseptisés.

Après, malgré tout, on peut trouver des films, financé par le système américain, qui racontent des choses et prennent des risques. Si on reste dans les fils de super héros, on peut citer « Logan » de James Mangold ou « The Batman » de Matt Reeves.

Mais gardons en mémoire que ce qui dicte le financement d’un film aux Etats Unis, c’est le box-office, et donc, que l’on va limiter le risque, et que l’on va formatter le film pour qu’il fonctionne en salle.

Au contraire, en France, on finance le cinéma.

On subventionne le cinéma.

C’est effectivement bien, car on ne pense pas forcement, au moins au début, au public. Et ça permet de financer des films qui n’auraient jamais été financé sinon.

Même s’il faut rappeler qu’il y a des travers, comme avec l’excellent film « The Artist » qui bizarrement, a eu du mal à être financé.

Mieux, on demande aux chaînes de télévision de financer le cinéma français.

Néanmoins, ce système de financement, qui permet donc de prendre des risques, a deux effets pervers.

Le premier, c’est que l’on paye les acteurs, surtout célèbres, trop chers, indépendamment du box-office. En résumé, avec ce système de financement, on paye surtout trop chers nos acteurs pour des films trop chers qui se plantent au box-office. Et après, nos acteurs crachent sur le système…

Il y a aussi un second travers.

Comme je l’ai dit précédemment, les chaînes de télévision sont censées financer le cinéma français.

Or, elles ne financent pas pour le box-office, mais pour leurs futures grilles de programmes.

Or, ce qui marche, c’est les comédies.

Une comédie fait plus d’audience à la télévision qu’un film du MCU.

Donc les chaînes de télévision financent des comédies nulles et pas drôle comme « Qu’est ce que l’on a fait au bon dieu 1,2,3… » car ça marchera dans une future grille de programme lors d’une future rediffusion.

28 Mai 2023 Posted by | Cinéma | , , | Laisser un commentaire

Parlons de Star Wars épisode 8

Il n’y a pas longtemps, j’ai été voir l’épisode 8 de Rian Johnson (qui soit dit au passage a fait par le passé un excellent film de science-fiction que je recommande : Looper).

 

Vu que les fan-boy le démolissent, je me suis dit que ça serait bien de le défendre.

 

Mais commençons par l’épisode 7, Le réveil de la Force, de JJ Abrams.

Très franchement, je n’ai pas aimé l’épisode 7.

Le voir en 3D a d’ailleurs empiré le film.

 

En lui-même, le film n’est pas foncièrement mauvais. Mais je l’ai foncièrement détesté.

Pourquoi : car j’avais l’impression d’un vaste foutage de gueule.

 

Mon reproche : L’épisode 7 est une photocopie de l’épisode 4 (le premier sorti).

Il n’y avait aucune prise de risque. On a juste photocopié le scénario de l’épisode 4.

 

Et très franchement, ça m’a vraiment énervé.

 

On peut reprocher, à juste titre, beaucoup de choses à George Lucas.

Mais au moins, lors de la prélogie, il a essayé de faire des choses.

Même si les épisodes 1, 2 et 3 ont des défauts, il y a une prise de risque et chaque film est différent. Mieux, chaque film est différent d’un film de la trilogie original.

On a des complots politiques, des amours tragiques, et on apprend à découvrir Anakin Skywalker, et on apprend comment et pourquoi il est devenu mauvais.

 

C’est simple, la même année, j’ai préféré Batman V Superman, car même s’il y a des défauts dans Batman V Superman, au moins, Zack Snyder, il a essayé de faire des choses.

 

Après, on a eu Rogue One.

Là, c’est beaucoup mieux. Ça traine en longueur mais au moins, il y a des choses intéressantes et une prise de risque.

La bataille finale de fin est magnifique. C’est à ça que devrait ressembler un film de guerre se déroulant dans l’univers de Star Wars.

Et la fin (où les héros meurent) est juste parfaite. D’autant que la fin est ouverte sur l’espoir et la création de l’alliance rebelle.

 

Que dire de l’épisode 8.

Pour moi, il est clairement au-dessus de l’épisode 7.

Et de loin.

 

Le film raconte l’histoire de rebelles qui essayent de fuir pendant que l’héroïne, Rey, essaye de convaincre Luc Skywalker de l’aider.

 

Les points forts sont nombreux, et les prises de risque aussi.

 

D’abord, on voit les rebelles accumuler défaites sur défaites. On est enfin face à une situation désespérée.

Les seules victoires sont dues… à des sacrifices.

 

L’idée de voir un Luc Skywalker vieux, usé et fatigué apporte un vrai plus au film.

Le personnage est dépassé par sa légende, et même si c’est un héros, il a échoué en tant que maître en créant Kylo Ren.

 

L’idée de faire mourir le grand méchant Snoke (comme un caca, disent certains) est vraiment bien trouvé.

D’autant qu’il est abusé et tué par son propre disciple (en l’occurrence Kylo Ren).

 

J’ai bien aimé aussi la relation ambiguë entre Rey et Kylo.

 

Bref, il y a vraiment des trouvailles et une prise de risque.

 

Par contre, il y a aussi des défauts.

Certes, certaines scènes sont des facilités scénaristiques (comme le fait de passer en hyperespace pour détruire un croiseur).

 

Mais le plus gros défaut, c’est que le film est trop dense.

Du coup, la narration est trop accélérée et on n’a pas le temps de s’attacher aux personnages et au film.

 

C’est vraiment dommage, car il y a vraiment des choses dans ce film. En fait, il y a trop de choses.

 

Certain disent que le plan pour aller bousiller le traqueur à travers l’hyperespace est en trop.

D’autant que les personnages échouent.

Je ne suis pas d’accord.

Ça va avec le film, et avec une situation héroïque inutile, qui participe à l’ambiance de rebelles qui accumulent les défaites.

 

En fait, je pense qu’il manque 30 minutes. Le film dure 2H32min. Je pense qu’il aurait gagné à durer 3H. D’autant qu’un film de 3H, ce n’est pas une tare.

 

Un film doit durer la durée nécessaire.

 

Mais au final, même si le film est accéléré, j’apprécie les prises de risque et les diverses trouvailles. Sur une échelle Allociné, je lui mets 3.5/5.

28 décembre 2017 Posted by | Cinéma | , | Laisser un commentaire

Justice League au cinéma

Vendredi soir, j’ai été voir Justice League, et franchement, je n’ai pas aimé.

J’ai même signé la pétition pour avoir la vision de Zack Snyder.

 

J’aime bien les films de super-héros, et bizarrement, même si je n’ai pas lu beaucoup de comics (excepté Batman), je préfère DC à Marvel.

 

Entre autres, la série Batman de Tim Bruce et Paul Dini est l’une, si ce n’est ma, série animée préférée, et la meilleure série sur Batman.

Elle a permis à Mark Hamill de se recycler dans le doublage, et de devenir le meilleur Joker.

 

Pour replacer le contexte, les films de super-héros, c’est surtout Marvel.

Enfin, non, les X-Men sont chez la fox (j’en profite aussi pour signaler X-Men First Class qui est l’un de mes films de super-héros préféré).

Mais le reste de Marvel, c’est chez Disney.

 

Or, le problème, c’est que les films Marvel sont formatés.

On sait ce que l’on va voir, on passe un bon moment (sauf sur Avengers 2 que j’ai détesté), mais on ne va pas voir un chef-d’œuvre.

C’est oubliable.

 

Il existe de grands films de super-héros.

Je pense aux Batman de Nolan, de Burton, Watchmen de Zack Snyder, Spiderman de Sam Raimi (Spiderman est chez Sony) ….

 

Pour Warner DC, il y a une place, à mon avis, pour concurrencer Marvel.

C’est juste histoire de voir autre chose.

J’ai envie de voir autre chose.

 

Prenons les Batman de Nolan, dont Batman Begin est mon film de super-héros préféré.

Le ton est sombre, mais ça apporte un vrai plus. On rentre dans la tragédie de Bruce Wayne, qui n’arrive pas à passer à autre chose. On rentre dans le personnage. On est avec lui.

Par ailleurs, dans Batman Begin, ça n’empêche pas, malgré le drame Bruce Wayne montré en long, large et travers, d’avoir des moments épiques et super-héroïques, comme la poursuite avec la Batmobile. Avec en plus une magnifique musique de Hans Zimmer.

 

Le problème, et je suis désolé de dire ça, c’est que les producteurs manquent de couilles.

Zack Snyder, à mon avis, en plus touché une tragédie familiale, est parti et Joss Whedon l’a remplacé.

 

Pour moi, le problème n’est pas Zack Snyder.

Zack Snyder a des défauts, mais ses films sont travaillés, notamment au niveau du visuel.

De plus, il a fait d’excellents film dans le passé, comme les Watchmen, qui est l’un de mes fils de super-héros préférés, et j’aime bien Sucker Punch.

 

Le problème du DCCU n’est pas le ton. On peut faire de très bons films de super-héros sombres.

Les films de Nolan sur Batman le prouvent.

 

Et puis, franchement, même s’il y a des défauts dans Batman V Superman (le précédent), au moins, Zack Snyder, il a essayé de faire des choses différentes.

Et puis, j’ai acheté le Blue Ray là où je n’ai jamais acheté en DVD/Blu-Ray Marvel (à l’exception de Iron Man parce que l’on m’avait dit que c’était bien, mais je le trouve surestimé).

 

Le problème, c’est les producteurs qui manquent de couilles. Au lieu de penser long-terme et de donner ce que le public a besoin de voir (façon de parler), et donc quelque chose de différent, différent de Marvel, ils mettent court-circuite toutes les décisions artistiques.

 

Pourquoi Wonder Woman est le meilleur film du DCCU ?

Réponse, car les producteurs ont ignoré la réalisatrice, en l’occurrence Patty Jenkins, qui a fait tout ce qu’elle voulait et qui a pu faire un film de 2H30.

 

Par exemple, le président de Warner DC a imposé une durée de 2H maximale.

Cette décision est stupide.

Un film doit durer la durée nécessaire.

Ce type de décision a par exemple gâché Batman V Superman à sa sortie cinéma (2H30).

C’est fou comme la version longue (3H) améliore le film. Franchement, ce n’est plus le même film, et c’est beaucoup mieux.

Et dire qu’il existe une version de 4H de ce film…

 

 

Prenons un autre exemple : Il était une fois l’Amérique du Grand Sergio Leone.

Le film dure 251 minutes (version Extended Director’s Cut de 2012).

Le montage initial durait 4H25.

Or, il était sous contrat avec la Warner pour livrer un film de durée maximale de 2H45.

Il coupa des scènes pour arriver à 3H41.

Il ne pouvait pas descendre plus bas pour des raisons narratives.

Le super Twist ne marche que si on prend le film dans son ensemble.

Mais la Warner décida de sortir une version de 2H19.

Pire, le film fut monté en ordre chronologique, ce qui dénaturait l’ouvre du grand Sergio Leone.

Conclusion, le film fut aux USA un échec public et critique. Pire, le Grand Sergio Leone ne tourna plus de film jusqu’à la fin de sa vie. Il était dégouté.

 

Aujourd’hui, le film, dans sa version de plus de 3H, est reconnu comme un chef d’œuvre.

 

Et pour conclure sur la durée, j’aurais bien voulu qu’un film comme Dunkerque dure moins longtemps.

 

Au final, on arrive sur un film trop court et moche (alors que en général, le visuel chez Snyder, c’est son point fort).

Le méchant en plus est trop basique.

 

Enfin, je me permets d’aborder le pire point du film : la musique.

Junkie XL a été remplacé par Danny Elfman.

 

Danny Elfman a fait de bonne partition comme celles du Batman de Tim Burton ou les Spiderman de Sam Raimi.

 

Sauf que là, il s’est foutu de la gueule du monde.

En particulier, pour Batman, il a réutilisé la partition du Batman de Tim Burton.

 

La partition marchait très bien pour l’univers Gothique de Tim Burton, mais là, ça ne marche pas.

Et puis, Danny Elfman n’est pas le seul à avoir fait de bonnes partitions pour Batman.

Celles de Hans Zimmer sont toutes aussi bonnes, que ce soit pour Nolan, ou Zack Snyder.

Mieux, quand il est passé de Nolan à Zack Snyder, Hans Zimmer a changé de partition.

Et c’est un bon choix, car les deux réalisateurs proposent une vision différente de Batman.

 

Le Batman de Nolan, joué par Christian Bale est un Batman jeune. Il se cherche, cherche un sens à sa vie et se construit.

 

Le Batman de Snyder, joué par Ben Affleck, qui franchement est bon, et a un potentiel, est un Batman vieux, usé, fatigué.

Il est devenu amer, mauvais et a sombré dans le côté obscur.

Il est proche de la vision de Franck Miller dans Le Dark Knight return.

Il a raté sa vie, et est l’exemple du Mythe de Sisyphe.

La partition au piano, composée par Hans Zimmer, mélancolique, colle parfaitement à un Batman amer, qui cherche la rédemption et à faire une chose de bien dans sa vie (comme monter la Justice League).

Par contre, la partition de Danny Elfman, qui collait bien à la vision de Tim Burton, ne colle pas au Batman de Ben Affleck.

D’autant que pour moi, le Batman de Ben Affleck a du potentiel.

Et n’empêche pas des moments de bravoure.

Si la BD de Frank Miller est très pessimiste, il y a des moments de bravoure et des moments super-héroïque.

Et pourtant, dans la BD, Batman est objectivement, un sale type.

 

Sur la musique, des exemples comme ça, j’en ai plein.

Et si j’insiste dessus, c’est qu’elle ruine le film, elle est vraiment inadaptée au film, y compris dans les moments épiques.

Elle rend le film encore plus mauvais.

Pire, elle n’est même pas synchronisée à l’action.

C’est dommage, car Junkie XL a fait la musique d’un autre très bon film de super-héros, en l’occurrence Deadpool.

 

Donc au final, à cause de la production, on n’a même pas un film passable ou on passe un bon moment, comme un Marvel, mais un horrible film.

 

On pouvait faire beaucoup mieux, et il y a de la place pour faire autre chose que Marvel.

Pourvu qu’un jour, on puisse profiter de la vision de Zack Snyder.

19 novembre 2017 Posted by | Cinéma | , , , , , , | Laisser un commentaire

Dunkerque au cinéma

J’ai été voir le film, et je ne l’ai vraiment pas aimé.

Je suis content, sur le Bazar du Grenier, il y a une critique qui pense exactement comme moi.

 

Pour commencer, j’aime beaucoup le cinéma de Christopher Nolan.

J’aime beaucoup sa trilogie sur Batman (Batman Begin étant mon film de super-héros préféré), Interstellar, et j’ai aussi entendu beaucoup de bien de Memento que je n’ai malheureusement pas vu.

 

Mais là, Dunkerque est pour moi surestimé, et c’est vraiment son plus mauvais film.

 

Parlons des qualités du films.

 

Le film est beau, et très bien filmé.

 

Mais ça s’arrête là.

 

Dans les points faibles, le rythme est horriblement long, le film est trop long.

Il ne se passe rien. Et pourtant, le film ne dure que 1H47.

Moi, j’étais fixé à mon portable en me disant « Mais quand est-ce que ça va finir ».

 

Ensuite, le scénario est vraiment trop mal construit.

Il empire les défauts du film.

Fait majeur, on a un film qui s’auto-spoil.

Effectivement, le scénario est construit de manière non chronologique (une habitude chez Nolan).

Un moment, un des personnages explique que les allemands ont des sous-marins.

Après, on voit un transport militaire. On sait qu’il va se faire torpiller, ce qui est le cas.

 

Dans Batman Begin, la construction non chronologique et par flash-back apportait vraiment quelque chose.

Lorsque Bruce Wayne se fait battre par Henry Duncard, on a un flash-back qui explique la mort de ses parents, et la culpabilité que celui-ci ressent.

 

Lorsque Henry Duncard demande à Bruce Wayne pourquoi il n’a pas vengé ses parents, on a un flash-back qui explique qu’il a essayé, qu’on lui a pris sa vengeance, et on le voit, désespéré, quitté Gotham City pour trouver un sens à sa vie.

 

Dans Dunkerque, on passe d’une histoire à l’autre, on n’a pas le temps de s’attacher aux personnages.

 

D’ailleurs, il y a peu de dialogue, et les personnages ne sont pas vraiment développés.

 

En plus, j’avais l’impression d’avoir en face de moi une propagande pour les soldats anglais.

 

Si Dunkerque a pu être produit, c’est parce que le film est de Christopher Nolan.

 

Pour ma part, j’ai vraiment passé un mauvais moment au cinéma.

4 août 2017 Posted by | Cinéma | , , | Laisser un commentaire

Valerian et Laureline au cinéma

Je l’ai vu hier et les critiques étant vraiment exagérés, j’ai vraiment eu envie de prendre la défense de ce film.

Surtout qu’un de mes amis a osé dire « pour aboutir à un film 2/3 nanar regardable et 1/3 navet pénible… »

 

Franchement, je trouve ça exagéré et injuste. Ayant une carte UGC, je vais souvent au cinéma et j’ai vraiment vu des films nuls cette année comme Ivan Tsarevitch et la princesse changeante, ou Hedi qui était tellement mal interprété que le regarder était une torture, et que le personnage m’était tellement antipathique que j’avais envie de le gifler.

 

Donc, j’ai décidé de défendre Valérian, car je trouve les critiques qu’il subit injuste et exagéré.

En plus, hier, j’ai été voir Dunkerque, et franchement, j’ai passé un meilleur moment devant Valérian.

 

Donc pourquoi aller voir Valerian ?

D’abord pour des raisons économiques. Même si je n’ai pas de sympathie particulière pour Luc Besson, je rejoins les arguments de Julien Leclerq.

 

Même si Luc Besson est un personnage détestable (ce que je peux concevoir), il a esssayé de pousser les superproductions françaises et de rivaliser avec les superproductions américaines.

Dans une économie ouverte et mondialisé, ça fait du bien de voir quelqu’un essayer de rivaliser avec la concurrence.

D’autant que derrière, et à ce titre, Julien Leclerq a raison d’insister, c’est des emplois.

Dans un pays miné par le chômage de masse et les déficits, ce n’est pas rien.

De plus, Luc Besson a essayé de tourner son film … en France. Rien ne l’y obligeait.

 

Par ailleurs, les films français, c’est un peu toujours la même chose, les guignols l’avaient bien parodié. Personnellement, pour certains films français, dès que je vois la bande annonce, je sais que c’est un film français et je sais que je n’irai pas le voir.

Au moins, même si sur ce point ce n’est pas le seul, Luc Besson a essayé de faire un film français différent.

 

Par ailleurs, Valerian est l’une des meilleures adaptations de BD française, avec Adèle Blanc Sec (de Besson aussi).

On est loin des Profs, d’Astérix, ou de Lucky Luke.

Quand je pense que le Monde met sur Allo-ciné 3 pour Astérix 4 et seulement 1 pour Valérian. Je ne dois pas avoir vu les mêmes films qu’eux.

 

Mais parlons du Film.

C’est l’adaptation d’une BD de Pierre Christin et de Jean-Claude Mézières.

 

Il convient de rappeler que la qualité de la BD est inégale.

Certains tomes (Métro Châtelet direction Cassiopée, Brooklyn Station – Terminus Cosmos, Les Spectres d’Inverloch, Les Foudres d’Hypsis, Sur les frontières ou La Cité des eaux mouvantes) sont très bon.

D’autres (Les Héros de l’équinoxe) sont vraiment moins bien.

 

Pour en venir au film, la qualité graphique est très bonne. Le film est vraiment très beau.

L’interprétation est correcte.

 

Côté point faible, le scénario est quelconque. Mais ça reste efficace, et contrairement à Dunkerque, le scénario ne détruit pas le film.

On n’a pas non plus une photocopie comme Star Wars 7.

 

Le scénario n’est pas le point fort du film, mais ça reste correct.

 

Le problème c’est que Valérian et Laureline sont agents spatiaux-temporels et qu’ils voyagent (de temps en temps) dans le temps. Et les meilleurs albums, c’est justement quand ils voyagent dans le temps.

Les albums où ils sont juste « spatiaux » sont moins intéressants.

 

Or là, dans le film, on a juste une aventure spatiale.

J’espère que s’il y a un 2, on aura une aventure spatiale et temporelle.

 

Le scénario ne présente pas la rencontre entre Valérian et Laureline (qui je le rappelle est une sauvageonne du Moyen Age), mais le premier album est oubliable.

 

Par contre, le film montre le quotidien des héros et leurs relations. Je rappelle également que dans la BD, ils sont amants.

 

Au final, le film est correct. Luc Besson s’est approprié la BD est a fait une bonne adaptation. D’autant qu’il y a mis du cœur et que ses intentions, finalement, étaient honnêtes.

Il a su s’approprié l’univers et la BD et en sortir un film correct.

Le scénario n’est pas exceptionnel (après tout, on parle de Besson), mais il reste efficace.

Les images sont très belles.

L’interprétation est correcte.

Bref, même si on ne va pas voir un chef d’œuvre ou le meilleur film de l’année, on passe un bon moment et c’est l’essentiel.

 

Je me permets aussi de souligner une dernière qualité : la 3d ne détruit pas le film. Au contraire, elle sert le film, ce qui est souvent rare.

 

Au final, selon la notation Allo-ciné, le film mérite une note de 3/5.

31 juillet 2017 Posted by | Cinéma | , , , | Laisser un commentaire

Wonder Woman au cinéma

Puisque j’ai été le voir Samedi, et que j’avais parlé du personnage, je me permets donc de parler du film.

 

Wonder Woman est donc sorti au cinéma, avec Gal Gadot dans le rôle principal et réalisé par une femme, en l’occurrence Patty Jenkins qui devait réaliser Thor 2 avant de lâcher l’affaire pour différences artistiques.

 

Déjà, il faut savoir que quand on va voir ce film, on va voir un truc « de Fille » et que même si une femme nous explique les subtilités de ce film, ben on ne captera toujours rien.

 

Mais bon, comme disent certains : « C’est un atout majeur et plutôt malin, d’avoir une héroïne si magnétique qu’on lui excusera tout. Même quand elle raconte ses conneries sur l’amour et le respect »

Pour rappel, Wonder Woman a été créé en 1941 par William Moulton Marston.

Célèbre psychologue qui a inventé le détecteur de mensonge, il était persuadé que les femmes étaient meilleures que les hommes.

Il a créé son héroïne pour qu’elle serve de modèle aux filles, et qu’elles soient fières d’être des filles.

Visiblement, c’est réussi, et Marston n’aurait pas renié cette adaptation.

 

Le film parle de la princesse des Amazone, Diana, qui vit sur une ile isolée du reste du monde.

Elle rêve d’être une guerrière, aider son prochain, et botter le cul d’Arès, responsable de toutes les guerres.

 

Un jour débarque Steve Trevor, soldat et espion américain, qui explique qu’en ce moment, c’est la première guerre mondiale.

Diana décide donc de partir botter le cul d’Arès car s’il y a une guerre, c’est à cause d’Arès.

 

Au fait, Diana, je la trouve un peu conne sur les bords.

  • Mon dieu, il y a la guerre, c’est la faute d’Arès (Captain obvious).
  • Tiens, le général allemand prépare un gaz pour exterminer la population, c’est sans doute Arès (Captain obvious 2).
  • J’ai tué le général Allemand et c’est toujours la guerre ! (Dommage, ce n’était effectivement pas Arès).

En fait, c’est la qualité de film, Diana, qui découvre la vie, le monde des hommes, les bons côtés, les mauvais, et qui progresse au fur et à mesure.

Elle apprend. C’est un récit initiatique où Diana apprend à être une vraie super héroïne.

 

L’héroïne fait preuve de compassion et de féminité, en plus d’être déterminée et volontaire.

 

Pour les qualités du film, le travail graphique est très bon.

L’interprétation est excellente, aussi bien de Gal Gadot qui est Wonder Woman que Chris Pine et le reste du casting.

Par ailleurs, Wonder Woman est iconifié et franchement, c’est vraiment très bien fait.

On a l’impression d’avoir une légende et une déesse.

 

Il y a peu de scène d’action, mais elles sont très bien, et en échange, on a vraiment bien développé le personnage. On s’attache au personnage.

 

Dans les points négatifs, la musique (excepté celle qui est dans Batman V Superman) est oubliable.

 

Par ailleurs, les méchants sont peu développés.

Je l’accepte car c’est un film sur Diana, et d’ailleurs, pour comparer, dans le premier Batman de Nolan, les méchants aussi sont finalement peu développés.

 

Le seul dommage étant que le méchant final du film, Arès (car oui, au final, elle lui botte quand même son cul) est juste là pour se faire botter le cul, alors que c’est quand même l’un des plus grand méchant de l’univers de Wonder Woman.

 

Dans les qualités du film, aussi, le fait que Diana passe d’une vision manichéenne à une vision plus grise est aussi un des points forts du film.

 

Enfin, certaines scènes sont géniales, comme la scène du no-mans land qui a failli ne pas être dans le film.

 

Au final, Wonder Woman, n’est pas le meilleur film de Super Héros, ni un chef d’œuvre cinématographique, mais c’est un très bon film, et un film de Super Héros qui est dans la moyenne haute.

Il est largement au-dessus d’un Marvel.

Il est également historique dans le sens où les filles ont enfin leur film de Super Héros (ou plus exactement de Super Héroïne) et que le film a été réalisé par une femme, étant donné qu’il est très rare qu’un blockbuster soit réalisé par une femme à Hollywood.

16 juin 2017 Posted by | Cinéma | , , | Laisser un commentaire

Le vénérable W, au cinéma

Ça fait longtemps que je veux reparler cinéma, histoire de diversifier mon blog, et ça fait longtemps que je n’en prends pas le temps.

 

Pourtant, j’ai une carte UGC illimité…

 

Mais cette fois-ci, c’est décidé, je reparle cinéma.

 

Et Samedi, j’ai été voir Le vénérable W.

 

Le film est très intéressant.

Il brosse le portrait de Ashin Wirathu, moine et chef des intégristes boulistes en Birmanie.

 

Le film est très intéressant.

En plus de dresser le portrait d’un homme, ce film a le mérite de rappeler que les intégristes ne sont pas que chez les musulmans.

 

D’ailleurs, ici, les musulmans sont les victimes.

Mieux, ce film démontre clairement que ce type, qui d’ailleurs n’a jamais eu ce que l’on pourrait appeler « un vrai travail », est un criminel et sa place est en prison.

En fait, il devrait passer à la cour de Justice de la Haye.

 

Le film explique bien qu’il est l’instigateur de massacres, de villages brûlés et de déplacement de population.

Comme le disait David Aaronovitch, « L’Hitler de Birmanie est bouddhiste et ses juifs sont les musulmans rohingyas ».

Ce type est d’ailleurs vraiment une plaie, attisant la haine dans son pays.

 

Un film à voir, et une situation à découvrir…

14 juin 2017 Posted by | Cinéma | , , , | Laisser un commentaire

Les 5 meilleurs westerns selon Phil (2/5) : Le train sifflera 3 fois (High Noon)

Premier meilleur Western selon moi-même : Le Bon, la Brute et le Truand.

Second meilleur Western (toujours selon moi-même) : Le train Sifflera trois fois, de Fred Zinnemann,  avec Gary Cooper, Grace Kelly, d’après un scénario de Carl Foreman, qui a été victime du Maccarthysme.

 

Il peut sembler étrange qu’un Western, avec peu d’action (seulement à la fin), et en noir et blanc, soit mon second western préféré.

 

Pourtant, ce film mérite d’être dans le top du western, et donc dans mon top 5.

 

La musique est magnifique, la scène d’action est plus que correcte, mais le point fort du film n’est pas là.

C’est d’abord le message et l’ambiance qui font le point fort du film.

C’est le premier grand western de l’histoire du cinéma, et un grand film politique et un grand film sur la nature humaine.

C’est aussi ce film qui a donné au western ses lettres de noblesse.

 

C’est d’abord un film sur le Maccarthysme mais c’est plus que ça.

 

Ce film se centre sur le shérif Will Kane (magnifiquement interprété par Gary Cooper), qui le dimanche de son mariage, doit abandonner le poste.

Durant le film, on apprend que la ville était en proie à l’insécurité.

Mais que le shérif a fait le job, en arrêtant le caïd local et en l’envoyant à la potence.

Seulement, dans le nord du pays, sa peine a été transformée en peine de prison. Il est libéré, et il va arriver par le train de 12H pour se venger et descendre Will Kane.

 

Mieux, trois de ses complices l’attendent.

 

Le successeur n’arrivant que Lundi, Will Kane (après moult hésitations) décide de rester.

Il essaye de recruter des adjoints pour l’aider.

 

Mais tous vont le lâcher, soit par peur, soit par amitié avec le bandit.

 

C’est donc seul, que le shérif Will Kane affrontera les bandits dans un combat déloyal.

 

Ce film traitre du Maccarthysme, et est sensé être une parabole des artistes dénonçant leurs semblables.

 

Mais il va plus loin. C’est un film sur la lâcheté et la nature humaine.

 

L’interprétation de Gary Cooper, abandonné par tous, mais qui reste, car c’est son devoir, est parfaite.

D’ailleurs, Gary Cooper a eu un oscar pour ce rôle.

On voit la solitude et il avoue avoir peur, prépare même sa mort tant le combat est injuste et déséquilibré.

Certaines scènes sont magnifiques, et accentue la solitude de ce héros, qui continue par devoir, mais qui est abandonné de tous.

 

Ce film est à vraiment redécouvrir, d’autant qu’il est malheureusement toujours d’actualité.

 

Par exemple, en ce qui me concerne, j’ai toujours été halluciné par les gens qui savent que Sarkozy est un danger, mais qui le soutiennent quand même.

Mais tout a été dit dans ce film, en 1952.

 

Autour du film :

26 septembre 2016 Posted by | Cinéma | , , , , | Laisser un commentaire

Les 5 meilleurs westerns selon Phil (1/5) : Le Bon, la brute et le truand

Un ami s’est amusé à noter sa collection de films en DVD, et il a descendu un de mes westerns préférés en le sous notant.

Allez, je vais être royal, c’est parce qu’il ne connait pas bien ce genre populaire, qui regroupe un nombre important de chef d’œuvre. Il est du coup difficile d’en faire rentrer que cinq.

Je me suis donc décidé à donner mes 5 meilleurs westerns.

 

Et mon préféré est « Le Bon, la Brute et le Truand » du grand Sergio Leone.

 

De quoi parle le film ?

De trois voyous.

Le Bon (Clint Eastwood), la brute (Lee Van Cleef), appelé Sentenza (la sentence) et le truand (Eli Wallach),Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez.

Trois voyous qui durant la guerre de sécession sont à la recherche d’un convoi d’or sudiste qui a disparu.

 

L’or est caché dans un cimetière.

Le truand a le nom du cimetière.

Le bon a le nom de la tombe.

La brute n’a rien, mais après avoir torturé le truand, il obtient le nom du cimetière.

Il ne torture pas le bon, car il sait que le bon est trop intelligent : il dirait n’importe quoi.

 

Que dire de ce film…

La musique déjà, elle est magnifique. Normal, elle est signée d’Ennio Morricone.

Les plans sont sublimes.

 

Le film est aussi bien populaire qu’intellectuel.

Populaire par ses répliques cultes.

  • Et toi, tu sais que ta la tête de quelqu’un qui vaut 2000$.
  • Oui, mais toi t’a pas la tête de celui qui les empocheras.


Mais ce film est aussi une dénonciation de l’absurdité de la guerre, surtout si elle est civile.

 

Certes, les héros sont des crapules, mais leurs crimes sont insignifiants face à la tuerie d’une guerre.

La scène du pont, où les nordistes et les sudistes se livrent une bataille emblématique est symboliques.

Ça massacre pour « une chiure sur la carte de l’Etat-major ».

Et comme le dit le bon : Je n’ai jamais vu autant de monde mourir ».

 

Par ailleurs, Sergio Leone, qui a vécu sous le fascisme, démystifie la guerre. Il montre les camps de prisonniers nordistes où les dit-prisonniers sont torturés et volés.

 

Et puis, on ne compte pas le nombre de scènes cultes.

On a le pont, grand moment d’émotions où le Bon et le truand le font sauter, sauvant des milliers de vies (même si c’est pour un intérêt immédiat) et évidement la célèbre scène de fin du duel à trois, la mythique scène avec la magnifique musique d’Ennio Morricone.

 

Difficile de décrire ce monument.

Si vous ne l’avez toujours pas vu (ce qui n’est pas concevable), foncez, allez le voir.

 

Un regret quand même. Certaines scènes n’étaient pas dans la version française ou dans la version anglaise. Elles ont été redoublées pour être réintégrées. Franchement, ça se voit et ça nuit à la qualité du film.

Ce dernier point est un crime…

9 octobre 2015 Posted by | Cinéma | , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Much Loved, au cinéma

Hier, j’ai enfin réussi à voir Much Loved.

Il s’agit du film de Nabil Ayouch, avec Loubna Abidar, parlant de la prostitution au Maroc.

 

Je tenais à voir ce film, qui traite d’un sujet tabou au Maroc.

Le film a d’ailleurs été interdit au Maroc, ce qui ne fut, semble-t-il pas très intelligent, vu que paraît-il, les marocains sont devenus champion du téléchargement.

 

Dernièrement, le réalisateur et l’actrice principale ont été attaqués en justice, au Maroc.

Le réalisateur et l’actrice principale ont été victime de menaces de mort.

Ça chauffe dans les milieux intégristes.

 

C’est pour cette raison que j’ai mis un point d’honneur à aller voir ce film (comme ce fut le cas pour l’Interview qui tue).

 

Il faut dire que ça a été héroïque d’aller voir ce film.

Je suis allé à l’avant-première, à l’UGC des Halles, en présence de l’équipe du film.

La séance a été interrompue suite à un problème d’aération. Ça ne s’invente pas. C’est véridique.

 

Bon, je l’ai enfin vu entièrement, et je vais donc enfin pouvoir en parler.

 

Le film se centre sur un groupe de prostitués à Marrakech.

Elle forme une famille luttant contre les préjugés et l’hypocrisie de la société marocaine.

Elles oscillent entre les riches clients saoudiens et les clients européens.

 

La première, mère de famille (elle a un fils), est pied sur terre. C’est la plus vielle. C’est aussi la plus expérimentée.

Elle permet à sa famille de vivre, puisque elle envoie de l’argent.

Cette famille la lâchera d’ailleurs.

La seconde, dont on ne sait finalement pas grand-chose, est plus romantique.

Elle tombera sur le saoudien poète, qui se révèlera homosexuel, et qui la tabassera.

 

La troisième, qui est la plus jeune, rêve de revoir son père qui est en Espagne.

 

Enfin, la dernière qui rejoindra le groupe, est enceinte. Elle perdra son enfant.

 

Bien que l’ensemble des actrices ne soit pas professionnelles, le film est correctement interprété.

La musique colle plutôt bien à l’action.

 

Le cinéaste a choisi de se concentrer sur le groupe qui se soutien.

 

Tout y passe, la corruption de la police, la violence des clients (une des filles sera tabassée) ainsi que les fêtes, et même la perte de l’enfant (qui est dans le film Sakuran).

 

Par contre, je pense que le film a une faiblesse : le scénario.

 

Effectivement, je le trouve long et pas assez cinématographique.

Je ne le trouve pas assez fort, cinématographiquement parlant. Au final, ça désert le film et le propos du réalisateur.

 

Au final, j’admire le courage du réalisateur qui s’attaque à un sujet tabou, mais il manque vraiment un scénario fort pour faire passer le message.

Pour ma part, c’est pour ça que j’ai trouvé le film moyen.

Pas exceptionnel cinématographiquement parlant, mais à voir pour le sujet qu’il met en avant (enfin, d’un autre côté, j’ai une carte UGC…).

21 septembre 2015 Posted by | Cinéma | , , , , | Laisser un commentaire