Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

La mixité doit être l’objectif d’une politique municipale

Il y a en ce moment un débat sur les HLM et la mixité sociale par blog interposé entre le Parisien Libéral et moi-même.

Les débats ont commencé avec un article du Parisien libéral où il défendait le point de vue qu’il fallait privatiser les HLM.

J’expliquais que je trouvais cette idée criminelle, car au vu de la situation actuelle, les gens qui travaillent ne peuvent pas louer un appartement. Il faut dire que j’ai moi-même vécu le problème et au bout de seulement trois jours, je voulais tuer les agences immobilières et Christine Boutin. Je trouve ça d’autant plus dangereux que si une personne joue le jeu honnêtement (par son travail) et ne peut pas se loger, pourquoi devrait-elle être honnête?

On est face à un vrai problème de fond.

Je continuais le débat en mettant en avant que le taux de HML joue dans une politique de mixité sociale et que celui-ci doit être entre 20 et 40% dans une ville (sinon, si on est en dessous, on fabrique un ghetto de riches, et si on est au-dessus, on fabrique un ghetto de riche).

Celui-ci a répondu par un article intitulé: la mixité sociale, personne n’en veut.

 

Je me sens donc obligé de répondre, car il s’agit là d’un de mes chevaux de batailles.

D’autant que j’ai eu des discussions très politiques sur le sujet avec Jean Seignolles au CDD, avec Vanessa Ghiati dans mon conseil de quartier, ou que je me sentais concerné quand l’élu divers centre c’est fait rentrer dedans par Jean Seignolles (encore) suite à son excellent article dans le Malakoff info.

Le fait qu’il y ait une non-mixité territoriale et économique sur la ville est un des points noirs de la gestion municipale actuelle, et j’espère qu’une liste centriste aux prochaines municipales portera ce thème.

 

Je pourrais critiquer certaines mesures du parisien libéral que je trouve contestables (comme supprimer la norme HQE alors que le développement durable est un enjeu pour notre survie, où le fait qu’il faille construire partout alors qu’il faut sauver des terres agricoles et donc favoriser la densification), mais je préfère me recentrer sur le cœur du problème.

 

D’abord, je tiens à préciser qu’il y a de mon point de vue trois formes de mixité: La mixité sociale, la mixité territoriale et la mixité économique.

Les trois formes de mixités sont pour moi indispensables et vont ensembles. Elles sont complémentaires.

 

La mixité économique consiste à avoir de l’activité économique sur l’ensemble du territoire.
A l’époque de la taxe professionnelle, on aurait pu imaginer la mesurer par le rapport produit de la taxe professionnelle/superficie.

Elle est importante car si une ville est plus riche qu’une autre, elle pourra offrir des meilleurs services à la population.
La suppression de la taxe professionnelle sur ce point est un mauvais signal, car le maire qui fait tout pour ne pas avoir de mixité économique est encouragé (exemple celui de Malakoff).

Par ailleurs, une ville qui a beaucoup d’entreprise fera mieux tourner le commerce de proximité, important pour le lien social, qu’une ville qui a peu d’entreprise.

J’ai en tête l’exemple de la ville de Suresnes (où j’ai travaillé) qui avait un commerce de proximité qui tournait grâce aux entreprises.

 

La mixité territoriale consiste à ne pas laisser un territoire par rapport à un autre. Elle est aussi importante car si on garde une dynamique pour un territoire, on peut permettre également un commerce de proximité et un lien social fort.

 

Quant à la mixité sociale, je vais développer un argument en sa faveur.

Mais pour commencer, je tiens à signaler que la ville de Malakoff est un bon élève en ce qui concerne la mixité sociale (nous avons une zone pavillonnaire et 40% d’HLM). Et pourtant, contrairement à ce que pourrait croire le parisien libéral, il fait bon vivre à Malakoff.

Donc Malakoff est une ville qui a réussi sa mixité sociale (ce n’est pas vrai pour la mixité territoriale et économique).

 

Mais revenons à notre mixité sociale. Pourquoi faut-il la favoriser?

Je pense que favoriser la mixité sociale, c’est favoriser l’égalité et l’égalisation des conditions.

C’est d’abord favoriser dans la pratique l’égalité devant la loi. Si on fait des ghettos, en l’occurrence des ghettos de pauvres, on crée des zones de non-droit, où la police ne sera pas en mesure de faire respecter la loi.

De fait, même si la loi est bien faite et que tout le monde est égal devant elle, dans la pratique, ça ne sera pas le cas, car elle sera appliquée de façon différente selon le territoire.

Par ailleurs, c’est aussi une question d’égalisation des conditions, au sens de Tocqueville et ce qu’il écrit dans la démocratie en Amérique.

Pour résumer, les individus sont certes inégaux entre eux, mais ils sont égaux dans la société démocratique.
Cela veut dire que dans la société démocratique, chacun a la chance de pouvoir monter l’échelle sociale, ça ne dépend que de son intelligence, de ses choix et pas d’où l’on vient.

C’est l’opposé d’une société aristocratique où les positions sont figées.

Le vecteur de cette égalisation, qui est une aspiration telle qu’elle peut être un danger pour la démocratie si elle n’est pas appliquée, c’est l’éducation.

Or, si l’on fait des ghettos, il se montera par-dessus les ghettos sociaux des ghettos scolaires.

Ce qui veut dire que l’ascension d’une personne ne dépendra pas que de son talent seul, mais aussi de son milieu et du territoire où il habite.

Le seul moyen de favoriser l’égalisation des conditions pure, c’est de faire de la mixité sociale.

Sur ce sujet, je recommande mon roman, Le prix à payer, où je décris une ville où la mixité sociale n’est pas assurée (Il y a un coupable à la fin car un polar sans coupable n’est pas crédible).

30 mars 2012 Posted by | Mes réflexions, Politique, politique locale, Politique nationale | , , , , , , , | Laisser un commentaire

La densification, un enjeu majeur

Si pour une ville de première couronne de la région parisienne il y a une chose importante, c’est la densification.
Effectivement, il est important de densifier et cela pour trois raisons.

 

La première est écologique. Une ville densifiée raisonnablement permet de limiter l’énergie utilisée et de faciliter les solutions de transport au détriment de la voiture.

 

La seconde est agricole. Les terres agricoles vont devenir une ressource rare, et la disparition d’une terre agricole est difficilement récupérable. Densifier permet de lutter contre l’étalement urbain. Cette raison va dans le sens du premier argument.

 

Enfin, il s’agit d’une raison économique. En pleine crise du logement, notamment à Paris et en proche banlieue, il est nécessaire de réduire le prix de l’immobilier (notamment dans la location). Pour cela, sur un  même territoire, il faut augmenter le nombre de logement. Conclusion: il faut densifier.

 

Alors, densifier à tout va?

 

Pas vraiment. Si on densifie trop, on fait une ville moche et horrible à vivre. On est dans une véritable contradiction (mais la politique, c’est de gérer des contradictions).

Il faut densifier pour des raisons économiques, agricoles et de développement durable, mais il ne faut pas densifier car sinon on fait une ville moche dans laquelle on ne veut pas vivre.

Tout est une question d’équilibre et comme le dit Serge Cormier, adjoint (PCF) à l’urbanisme à Malakoff, il faut densifier intelligemment.

 

A noter que contrairement à ce que l’on croit, les barres d’immeubles, qui sont généralement inhumaines et laides, n’est pas ce qui se fait de mieux pour densifier.

La meilleure densification est le Haussmann.

30 mars 2012 Posted by | Malakoff, Mes réflexions, Politique, politique locale, Politique nationale | , , , , , , , , | Un commentaire

La France est dans le déni

Alors que la farce campagne électorale continue, alors que celle-ci est d’une médiocrité incroyable au vu de la situation critique du pays, alors que l’UMPS rejette la faute sur la finance, les chômeurs, les immigrés ou la viande Hallal, alors que la France est surendettée et que les candidats continuent à dépenser, alors que les extrêmes (Mélanchon et le Pen) montent rêvant de faire de la France une  Corée du Nord, alors que les vrais enjeux tel que la dette, la mondialisation et le délitement social n’est pas présent, un journal, The Economist, dresse un constat lucide de la campagne électorale dans un excellent article au titre évocateur: »Un pays dans le déni ».

Le journal rappelle que les candidats promettent de dépenser de plus en plus (The candidates dish out at least as many promises to spend more as to spend less),et qu’aucun candidat n’a un programme sérieux de réduction des déficits (Nobody has a serious agenda for reducing France’s eye-watering taxes).

Pourtant, le journal note que la France a des atouts (France has enviable economic strengths: an educated and productive workforce, more big firms in the global Fortune 500 than any other European country, and strength in services and high-end manufacturing).

Mais elle a malheureusement de sérieux handicaps.

Le journal commence à pointer la perte du triple A (Although one ratings agency has stripped France of its AAA status).

Le journal insiste sur des fondamentaux sombre comme le budget qui n’a jamais été équilibré (However, the fundamentals are much grimmer. France has not balanced its books since 1974).

Le journal met aussi l’accent sur le chômage de masse et le fait qu’il induise en banlieue de la criminalité. Il insiste aussi sur le fait que les banques ne soient pas capitalisés( The banks are undercapitalised. Unemployment is higher than at any time since the late 1990s and has not fallen below 7% in nearly 30 years, creating chronic joblessness in the crime-ridden banlieues that ring France’s big cities).

Malheureusement, les politiques français mentent, et ils sont champions dans le domaine (It is not unusual for politicians to avoid some ugly truths during elections; but it is unusual, in recent times in Europe, to ignore them as completely as French politicians are doing).

A la différence, d’autres pays européen ont accepté un réalisme douloureux (In Britain, Ireland, Portugal and Spain voters have plumped for parties that promised painful realism).

Ensuite, le journal disserte sur les électeurs français. Il pense qu’ils croient que l’état peut tout et que le marché est horrible(Part of the problem is that French voters are notorious for their belief in the state’s benevolence and the market’s heartless cruelty). Le journal pense que les français voient la mondialisation comme une menace, et non une source de prospérité (Almost uniquely among developed countries, French voters tend to see globalisation as a blind threat rather than a source of prosperity).

Le journal parle aussi des extrêmes qui poussent au protectionnisme et du fait que l’UMPS se sente obligé de consolider sa base (With the far left and the far right preaching protectionism, any candidate will feel he must shore up his base).

Ensuite, le journal insiste sur le fait que si l’UMPS gagne, on va encore à des désillusion.

Si Hollande gagne, les investisseurs risquent de fuir la France (If Mr Hollande wins in May (and his party wins again at legislative elections in June), he may find he has weeks, not years, before investors start to flee France’s bond market. The numbers of well-off and young French people who hop across to Britain (and its 45% top income tax) could quickly increase).

Si Sarkozy gagne, ça sera difficile car il ne propose pas les réformes nécessaire pour remettre la France sur les rails (Even if Mr Sarkozy is re-elected, the risks will not disappear. He may not propose anything as daft as a 75% tax, but neither is he offering the radical reforms or the structural downsizing of spending that France needs).

Le journal conclue que le réveil de la France, qui sera rattrapé par la réalité risque d’être douloureux, et ça, tel que soit le président (France’s picnickers are about to be swamped by harsh reality, no matter who is president).

Sur le même sujet:

Un débat a eu lieu entre Jean Peyrelevade, conseiller économique de François Bayrou et Jérôme Cahuzac, conseiller chargé du budget au PS. Très franchement, quand on lit les réponses de Jérôme Cahuzac, on a l’impression de vivre sur une autre planète. Et dire qu’il critique François Bayrou pour son courage, sa lucidité, sa volonté de réduire l’endettement public qui est un poison, et le fait que celui-ci prend une hypothèse de croissance de 1/1,5% alors que l’UMPS prend 2/2,5%.

Comme le dit Jean Peyrelevade, « La croissance ne se commande pas. Elle résulte soit d’une conjoncture très favorable, qui n’existe pas dans la zone euro actuellement, soit d’efforts qui prennent du temps. Elle suppose la restauration de la confiance des prêteurs. Ce qui passe par la nécessité pour la France de retrouver très vite l’équilibre budgétaire. Le prochain gouvernement n’aura pas le choix. Or, il n’y a rien de rapide ni de volontariste dans le programme de François Hollande ».

30 mars 2012 Posted by | Election présidentielle 2012, Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Le déclin français n’est pas une vue de l’esprit: exemple dans l’éducation nationale

Le déclin français est une réalité. L’UMPS continue à l’entretenir et nous mène dans le mur en klaxonnant tel le coq gaulois.

 

Je précise, le déclin français ne se limite à « ouin, j’ai perdu des colonies ».

Lorsque l’Algérie est devenue indépendante (ce qui de toute façon se serait fait), la France a continué à porter sa voix et était un pays respecté.

 

Le déclin français est dû à la démagogie de l’UMPS, et à des choix de non-sens évident.

 

Prenons l’exemple de l’éducation nationale. Il faut dire que j’ai été professeur de sciences physiques dans un passé très lointain. En fait, c’était dans une autre vie.

 

Je précise, je pense que si l’on enseigne une notion, c’est pour que l’élève (les pédagogols disent apprenant, ça veut tout dire) se l’approprie. Je pense que ce qui est important, ce n’est pas le niveau de l’élève mais les progrès qu’il fera.

 

Dans le programme de physique de 2001, il y avait de la spectroscopie.  C’est un sujet délicat. Effectivement, certain spectres sont continus (exemple le soleil). C’est lié au rayonnement du corps noir et en particulier de la loi de Stefan-Boltzmann. La couleur de l’étoile donne une indication sur la température, via la loi de Wien.

 

Mais il y a plus subtile car certains spectres sont discret. C’est lié au fait que les électrons dans les atomes ou les molécules/ions sont sur des couches. Cela est dû à la mécanique quantique (qui est un domaine incontournable en physique).

L’énergie d’un électron étant quantifiée, elle prend des valeurs prédéfinie, comme le distributeur de billets de banque. Le distributeur de billet de banque prend comme valeur 10€, 20€…

Ça ne veut pas dire que la somme de 18,25€ n’existe pas, mais le distributeur ne la donnera pas.

Si le spectre d’un atome est discret, c’est que lors de l’émission (ou absorption) d’un photon (la particule de lumière lorsqu’elle est considérée comme corpusculaire) ,un électron passe d’un niveau d’énergie à un autre.

Sans compter que certains spectres paraissent continus, mais ce n’est pas vrai. Les niveaux sont si rapprochés que l’on ne voit pas que le spectre est continu. On parle de spectre de bande (terme souvent utilisé en physique du solide).

 

Bref, expliquer le pourquoi de la spectroscopie me parait difficile à un élève de seconde. On pourrait s’appuyer sur le cours de chimie (avec les couches K,L,M) mais la spectroscopie est abordée au premier trimestre, les couches K,L,M au second trimestre.

Et il est fortement déconseillé d’aborder les couche K,L,M au premier trimestre.

Alors pourquoi aborder la spectroscopie en seconde.

J’ai un jour eu l’explication. On fait de la spectroscopie en seconde car il y a des couleurs et que les couleurs c’est joli. Super, ma photocopieuse était en noir et blanc.

Sûr que ça aide les professeurs à être pris au sérieux. Il ne faut pas s’étonner que les professeurs se fassent cracher dessus.

 

Autre anecdote. Au lycée, j’avais un professeur de physique très bon (5ème à l’agrégation de physique).

Elle m’a raconté l’histoire suivante:

Elle était dans une commission pour les programmes de 1èreS de 1995. Les têtes pensantes étaient parties sur le thème de l’énergie.

Or ce thème est très compliqué, y compris en DEA (la notion d’entropie est finalement plus simple, c’est tout dire).

Mon professeur a dont dit que comme le thème de l’énergie est compliqué, ça serait mieux de l’aborder en TS, à un moment où l’élève serait plus mature.

On lui a répondu: »Surtout pas malheureuse, ça peut tomber le jour du bac« . Elle n’en revenait pas.

 

Évidemment, la physique n’est pas la seule matière.

J’ai un exemple datant de 2003 (j’étais vacataire/contractuel).

Je discutais avec une de mes collègues professeur de mathématique sur l’intérêt de la démonstration. Elle m’expliquait que maintenant, pour démontrer le théorème de Pythagore, on prenait un triangle rectangle (le mieux est le 3,4,5), on mesurait, et on vérifiait que ça collait à peu près (car à l’exception du 3,4,5, une racine ne tombe pas juste).

Je pense que c’est une façon criminelle d’enseigner les mathématiques.

 

François Bayrou a un jour dit: »Pour enseigner il faut être Socrate et Tarzan ».

Je crains qu’il soit en dessous de la réalité. Pour enseigner, je crains qu’il ne faille être que Rambo.

En tout cas, il faut stopper le déclin dans l’enseignement, qui je le rappelle, a un coût social et économique.

 

Évidemment, le déclin français n’est pas que dans l’éducation nationale. Il est plus général, et touche d’autres domaines comme notre économie, notre police, notre justice…

Les français ainsi que les fonctionnaires des services concernés en sont les premières victimes.

L’UMPS entretien ce déclin et je commence à croire qu’ils le font exprès comme dans mon roman (Dans mon roman, c’est exprès car un polar a toujours un coupable).

 

En tout cas, le 22 Avril, mettons une baffe à l’UMPS, et permettons à la France de stopper avec le déclin français en votant François Bayrou, qui est le seul à faire preuve de lucidité et de courage dans la situation actuelle.

 

 

29 mars 2012 Posted by | Election présidentielle 2012, Politique, Politique nationale | , , , , , , , | Laisser un commentaire

Mixité sociale et HLM

Il y a peu de temps, j’ai fait une réponse à un article du Parisien Libéral sur les HLM.

J’aimerai poursuivre la réponse sur ce sujet avec la mixité, et plus particulièrement la mixité sociale.

En dehors de l’aspect financier (car il faut bien signaler que le HLM a un coût pour la collectivité), je pense qu’il faut voir le problème du HLM en tant qu’instrument de la mixité sociale.

On part ici du principe que les personnes qui vivent en HLM sont des personnes qui ne peuvent pas faire autrement (bien que je conçoive que cette hypothèse est dans la pratique discutable).

 

Cet aspect est important, car ceux qui me lisent ont dû se rendre compte que je suis pour la mixité (sociale, économique, territoriale) et que j’ai dû écrire pleins d’articles pour fustiger la non-mixité territoriale et économique de Malakoff.

 

Je pense que l’on peut résumer ma pensée par « Trop d’HLM tue le HLM ».

 

Si le taux de HLM est trop bas, comme c’est le cas à Neuilly, on fabrique un Ghetto de riches. On n’a donc pas de mixité sociale.

Mais si on a trop d’HLM (comme c’est le cas à Bagneux avec 65%), on crée un ghetto de pauvre, d’ailleurs ça pose des problèmes de ressources pour la ville.

 

La mixité sociale est importante, il faut brasser la population, car cela favorise le vivre ensemble.

Par ailleurs, sur un ghetto social se colle généralement un ghetto scolaire.

 

Il est donc normal, car cela a un cout social et économique, de sanctionner les villes qui ne font pas de l’HLM. Il faudrait les sanctionner plus fortement si elles le font exprès (exemple de Saint Maur).

Il est normal que toutes les villes participent à l’effort dans un contexte où la situation du logement est dégradée.

Mais je pense qu’il faut également sanctionner les villes qui font trop d’HLM (exemple Bagneux), y compris financièrement. Elles représentent un danger social.

 

Pour ma part, le pourcentage d’HLM doit être compris dans une fourchette de 20-40%.

Malakoff, qui a 40% d’HLM, est dans la limite haute.

28 mars 2012 Posted by | Malakoff, Mes réflexions, Politique, Politique nationale | , | Un commentaire

Ami journaliste, et si tu pointais les incohérences du programme UMPS?

François Bayrou a fait, parait-il fait une erreur dans son programme.

Je dois reconnaître que je n’ai pas suivi l’ensemble de l’affaire. Je laisse donc l’Hérétique répondre.

 

Mais je tiens à commenter l’esprit qu’il y  a derrière.

François Bayrou s’est fait coincé (s’il a vraiment fait une bourde) sur un détail insignifiant, détail qu’il fallait chercher.

Bon, c’est le jeu.

Mais les journalistes laissent encore une fois l’UMPS raconter des conneries 24H/24 sur l’essentiel en toute impunité.

Alors ami journaliste, tu as peut-être coincé François Bayrou, il serait temps que tu t’occupes de l’UMPS!

 

Prenons par exemple François Hollande, favori des sondages.

François Hollande aligne les dépenses alors que l’état est en faillite, et dépense plus que ce qu’il gagne.

Il est sur des hypothèses de croissance de 2%, alors que si l’on a 1% (hypothèses prises par François Bayrou), c’est la fête du slip.

Donc pour commencer, le programme de François Hollande (le faux François) prévoit des recettes que l’on n’aura pas du tout.

 

Avec son hypothèse de croissance pipeau, François Hollande prévoit des recettes que l’on n’aura pas (44 milliards d’euros).

Mais il prévoit des dépenses nouvelles de 15 milliards d’euros.

Donc, il engendre réellement, toujours sur une hypothèse de croissance pipeau, 44-15 milliards d’euros soit 29 milliards d’euros.

Or, il faut impérativement une recette de l’ordre de 90 milliards d’euros.

Il manque donc 90 – 29 soit 61 milliards d’euros. Et on est resté sur l’hypothèse de croissance pipeau de François Hollande.

On pourrait aussi continuer sur un point: l’impôt.

François Hollande propose une tranche d’impôt à 75%.

En dehors du fait que cette tranche soit anticonstitutionnelle (comme l’a souligné le canard enchaîné), elle est injuste.

Elle est d’autant plus injuste que contrairement à François Bayrou, il manque la tranche de 50%.

En plus d’être injuste, les recettes de François Hollande sont de 700 millions d’euros là où celle de François Bayrou sont de 1200 millions d’euros avec un programme juste.

 

Bref, ne pas voir les incohérences de François Hollande, c’est louper un éléphant dans un couloir. Relever les incohérences de François Hollande, c’est un travail facile, c’est même faisable par un stagiaire.

Il pourra même regarder le blog de Jean Peyrelevade.

Ami journaliste, j’ai du mal à croire que tu le fasses exprès.

On a le droit de se tromper mais pas quand c’est énorme, comme c’est le cas de l’UMPS.

Allez, ami journaliste, je te laisse t’occuper de Nicolas Sarkozy….

 

 

28 mars 2012 Posted by | Election présidentielle 2012, Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

[Kogoro Columbo]L’art de débusquer des cadavres par Kogoro Columbo

Avertissement: C’est connu, les grands détectives trouvent des cadavres là où l’on s’y attend le moins. J’ai revu il n’y a pas si longtemps le dernier épisode de la série Sherlock Holmes, interprété par le brillant Jérémy Brett, La boîte de carton.

Dans cet épisode, une femme reçoit une boite de carton contenant deux oreilles. On suspecte son locataire qui travaille dans une morgue (de mémoire), d’être l’auteur de cette farce.

Sherlock Holmes va tout de suite suspecter le meurtre, car il n’y a pas de formol, et que l’une des oreilles est celle d’une femme, l’autre celle d’un homme.

Il retrouvera à la fin les cadavres.

Il en est de même pour le Lieutenant Columbo qui dans les derniers épisodes trouve un cadavre introuvable dans l’aquarium d’une boite de nuit en comptant les poissons dans Columbo mène la dance.

Il en va de même pour la brillante Shimazu Kogoro Columbo. Autrement, pour le reste, c’est toujours un brouillon présenté ici.


S’il y a une personne qui a un talent inouï pour débusquer les cadavres là où l’on s’y attend le moins, c’est bien Shimazu Kogoro Columbo.

Ce talent a permis de résoudre l’affaire Stéphanie de Montpensier et de faire la renommée du cabinet Mallet Maigret.

Mais pour commencer, rappelons qui est Stéphanie de Montpensier.

Stéphanie de Montpensier était issue d’une vielle famille de la noblesse française. Elle avait, lors de sa mort, l’âge de 25 ans. Elle était blonde, et portaient toujours des habits luxueux.

Comme c’est souvent le cas dans la noblesse française, elle avait épousé Julien de Rastignac. Il s’agissait d’un riche industriel. Mais il s’était vite appauvri suite à des choix désastreux à la tête de Rastignac Entreprise. Il avait été mis en minorité au sein de son propre conseil d’administration.

Ce n’était pas le cas de sa femme. Celle-ci avait commencé à écrire un roman : « Recherche amoureux désespérément ». Les aventures de son héroïne littéraire, Jeanne Nuncigen, avait passionné des lectrices en France et dans le monde entier.

Toutes les femmes et les jeunes filles rêvaient d’être Jeanne Nuncigen, recherchant et trouvant l’âme sœur, recherchant et trouvant le prince charmant.

Son héroïne devenant un idéal féminin, Stéphanie de Montpensier décida de s’engager dans la littérature. Ainsi, chaque année, elle racontait les histoires de jeunes filles recherchant le grand amour et le trouvant au bras de l’homme parfait et idéal.

Chaque livre de Stéphanie de Montpensier touchait le cœur de lectrices recherchant l’homme avec qui il fallait vivre sa vie. Chaque lectrices de Stéphanie de Montpensier s’évadait en s’identifiant à ses héroïnes vivant le parfait amour avec l’homme de leur rêve.

Je dois reconnaître que ses romans ont souvent été pour moi grande source d’inspiration.

Mais revenons à notre affaire. Elle commença le Lundi 6 juin 2011.

Ce jour-là arriva une vielle  dame. Elle devait avoir environ 80 ans, mais elle marchait néanmoins d’un pas ferme. Elle avait un tailleur noir et un chapeau. Elle portait des perles d’une grande valeur autour du cou.

Elle arriva devant l’accueil.

Sylvie la reçue.

–        Que puis-je pour vous, madame ?

–        Je souhaiterais parler à monsieur Maigret Mallet.

–        Je vais voir s’il est disponible.

Sylvie téléphona. Puis elle répondit :

–        Il peut vous recevoir. Veuillez patientez un instant.

On mit à disposition un fauteuil dans la salle d’attente. Heureusement que Kogoro Columbo était enfermé dans son bureau. Notre crédibilité en aurait pris un coup si notre riche cliente tombait nez à nez avec l’ahurie en kimono.

Une fois que le patron en eut fini avec ses affaires, on introduisit dans son bureau notre cliente. Elle lui sera la main et elle s’assied devant lui.

Elle commença son exposé.

–        Bonjour, je m’appelle Anne de Montpensier. Je suis la grand-mère maternelle de Stéphanie de Montpensier.

–        Bonjour, Monsieur Maigret, pour vous servir. Que puis-je pour vous ?

–        Voilà, mon fils a arrangé le mariage de ma petite fille. Elle lui a soufflé le mari qu’elle devait épouser. Je n’étais pas favorable, mais c’est comme ça. Mon fils  a fait épouser à Stéphanie Julien de Rastignac. A l’époque, il avait une affaire fleurissante. Mais des choix stratégiques désastreux ont fait qu’il s’est beaucoup endetté. Il a perdu la présidence de son conseil d’administration. Ce n’est pas le cas ma fille. Comme vous le savez, elle écrit des romans qui ont un véritable succès. Elle est devenue très riche, et commence à rencontrer des hommes respectables. Je souhaiterais provoquer le divorce. Je souhaiterais que vous fassiez suivre son mari, Julien de Rastignac jusqu’au 4 juillet.

–        Je m’en charge.

–        Bien, affaire entendue.

Et c’est ainsi que le soir, je fus chargé de suivre Julien de Rastignac.

Je commençais l’enquête à Saint Maur des Faussés.

Stéphanie de Montpensier y habitait une somptueuse maison. Elle y collectionnait les statues de plâtres qu’elle exposait dans son jardin. Il y avait entre autre Athéna, déesse de la sagesse et de la guerre, ou Diane, déesse de la chasse. Personnellement, j’admirais la statue d’Aphrodite, déesse de l’amour.

Une pièce était allumée. C’était la salle à manger. On y voyait Julien de Rastignac et Stéphanie de Montpensier assis aux extrémités d’une grande table.

Ils mangeaient.

Planqué, je commençais mon travail d’investigation en prenant des photos.

Puis, chaque jour, je filais Julien de Rastignac.

J’avais vite obtenu de quoi faire sauter son mariage.

Il allait souvent au casino de Paris où il avait perdu une somme importante.

Côté gente féminine, il n’y allait pas de main morte. Il avait eu des aventures avec des prostituées du bois de Vincennes et il était allé dans des clubs libertins comme le Club 17 à Paris.

Il avait également emmené une riche bourgeoise à Saint-Tropez sur son yacht et je vous garantis qu’il l’avait bien sauté après une bonne fellation.

Le 13, jour où le couple installait dans son jardin une statue du dieu Ares, j’avais déjà un dossier solide prêt à faire voler en éclat le mariage.

C’était avant le weekend du 18-19 juin où il s’était tapé sa bourgeoise à Saint-Tropez.

Le schéma était d’ailleurs souvent le même. La journée, il allait chez l’une de ses maîtresses et se la tapait. Le soir, il dinait avec sa femme, et ensuite, il partait dans les clubs libertins ou au bois de Vincennes où il continuait à satisfaire ses besoins sexuels.

Le mercredi 22 juin, Mallet Maigret organisa une réunion pour faire le point sur les différentes affaires. On commença par celle de Kogoro Columbo, toujours habillée de son kimono. Elle enquêtait avec Rosa sur un vol de plans dans la société Bolloré. Ses brevets étaient liés à auto lib.

Rosa commença :

–        L’enquête sur les vols de plans n’a pas été facile, mais je propose de laisser la parole à Shimazu qui a eu l’intuition qui nous a permis d’aller chercher dans le bon sens.

–        Merci. Bien, les plans ont disparus, c’est un fait. Mais ils ne sont pas apparus ailleurs. A l’aide de Patrick, nous avons fait des recherches dans toutes les bases de données des entreprises qui auraient pu être intéressées par ces brevets et ces plans : rien. Nous avons été à l’étranger et rien. Et ce détail m’a chagriné. Pourquoi voler des plans pour ne pas les utiliser, ne pas les vendre ? Et si le but était de faire croire que on les avait volé, ou de les voler pour ne pas les vendre, pourquoi ? J’ai donc fait pirater par Patrick l’ensemble des boites mails des employés qui avaient accès à ces plans. Le directeur technique a reçu un dépôt sur un compte au Luxembourg. Nous sommes tombés sur l’un de ses mails. Nous avons vérifié cette information en piratant la base de données de la banque. En réalité, il n’a pas vendu les plans. Il avait pour objectif de les faire disparaître. Selon l’ensemble de ses mails, que nous avons décortiqué, il fera fuiter l’information à la presse. Comme l’enjeu est vital pour l’industrie automobile, l’action chutera. Nous avons fait des recherches qui nous ont permis d’identifier des groupes prêts à lancer une OPA.

–        Bien, j’ai lu le dossier répondit Mallet Maigret. Tu as fait un très bon travail. C’est très complet.

Normal pour un dossier qui fait prêt de cinq cents pages. Shimazu Kogoro Columbo a vraiment exploité Patrick.

–        Bon, fit Mallet Maigret, à toi Derrick.

–        Bien, fis-je en faisant passer les photos. On peut dire que le mariage va être annulé. Julien de Rastignac, en plus de perdre des sommes importantes au casino, a de nombreuses maîtresses. Il passe sa journée à les voir, rentre le soir diner avec sa femme, et après file dans les clubs échangistes ou au bois de Vincennes où il se tape des putes.

Les photos arrivèrent dans les mains de Shimazu Kogoro Columbo. Elle les regardait avec une tête tellement sérieuse que je me mis à l’interpeler.

–        Quelque chose ne va pas, Shimazu ?

–        Quand cette photo a été prise ?

Elle me montrait une photo où l’on voyait Stéphanie de Montpensier manger avec son mari.

–        Elle a été prise le 6 Juin.

–        Et celles-là ? Demanda-t-elle en en étalant une série.

–        Après le 13.

Elle alluma son ordinateur portable, et rechercha sur internet des photos de Stéphanie de Montpensier. Elle regarda en détail une photo de Stéphanie de Montpensier signant des dédicaces au salon du livre.

Puis elle avança les photos prises après le 13.

–        Derrick, pour quel motif vas-tu faire annuler le mariage ? Me demanda-t-elle.

–        Mais c’est évident, pour adultère. J’ai un dossier solide.

–        Je suis dubitative, car la personne sur ces photos n’est pas Stéphanie de Montpensier, c’est évident.

–        Hein, quoi, tu délires, c’est la même personne, ça se voit.

–        Pourtant je maintiens que la personne sur ces photos n’est pas Stéphanie de Montpensier.

–        Bien, fit Mallet Maigret, vous pouvez vous retirez. Shimazu, tu restes ici, je souhaiterais te parler.

Nous nous retirâmes.

J’étais content de voir Shimazu Kogoro Columbo retenu par le patron.

Au bout d’une demi-heure, je fus appelé dans le bureau de Mallet Maigret.

J’étais assis devant lui, à côté de Kogoro Columbo et son infernal kimono.

–        Bien, Derrick, tes photos sont de très bonnes qualités. Shimazu les a regardé attentivement et a remarqué un détail qui cloche. Elle pense, à juste titre pour ma part, que la personne sur les dernières photos n’est pas Stéphanie de Montpensier. Tu téléphoneras à ton ami Jack Lestrade pour qu’il puisse t’accompagner samedi 25. Tu te fieras à Shimazu, elle t’expliquera le reste.

Cette conversation m’avait halluciné. Pourquoi le patron faisait-il confiance à Kogoro Columbo. Je téléphonais donc à Jack pour lui raconter la dernière trouvaille de l’ahurie en kimono. Il acceptait de m’accompagner, curieux de savoir ce que Shimazu allait encore trouver.

Le Samedi, accompagné de Jack et de Kogoro Columbo, nous fumes introduit dans le salon de Stéphanie de Montpensier. Il y avait Julien de Rastignac.

On nous offrit à boire.

Jack commença.

–        Bien, Madame de Montpensier, cette jeune personne, fit-il en désignant Kogoro Columbo, pense que vous n’êtes pas Stéphanie de Montpensier.

–        C’est ridicule, fit la femme.

–        Que peut-on attendre d’un phénomène en kimono dis-je sur un ton moqueur.

Shimazu Kogoro Columbo sorti son kiseru, le bourra de tabac, l’alluma et en tira une bouffée.

–        Pourtant, dit-elle, je suis persuadée que vous n’êtes pas Stéphanie de Montpensier.

–        C’est ridicule, voyons, je suis Stéphanie de Montpensier.

–        Ce n’est pas vrai. Je pense que vous êtes une actrice payée pour jouer son rôle. La vraie a disparue. Mais dans un premier temps, il va m’être facile de démontrer que vous n’êtes pas Stéphanie de Montpensier.

–        Alors, dites-nous votre démonstration fit Stéphanie de Montpensier avec malice.

Kogoro Columbo prit un stylo et le lança en direction de celle-ci en criant « Attrapez ».

Elle leva son bras gauche et attrapa au vol le stylo.

–        Alors cette démonstration, fit Stéphanie de Montpensier.

–        C’est fait, répondit Kogoro Columbo, vous venez de vous trahir.

Kogoro Columbo sorti le dossier contenant mes photos. Elle commença par une photo où l’on voyait le couple manger, photo prise le 6.

–        Voyez cette photo, il s’agit de la vraie Stéphanie de Montpensier. Elle est en train de tenir sa cuillère de la main droite. J’ai donc fait des recherches antérieures.

Kogoro Columbo sorti une autre photo.

–        Il s’agit d’une photo de dédicace que j’ai recherchée moi-même. Voyez, il s’agit sans aucun doute de la vraie Stéphanie de Montpensier. Elle signe de la main droite.

Puis Kogoro Columbo sorti une photo du 14.

–        Sur cette photo, c’est vous. Vous tenez votre cuillère de la main gauche. Hors, là où la vraie Stéphanie de Montpensier est droitière, vous vous êtes gauchère. Et vous venez de le prouvez en attrapant le stylo de la main gauche. Vous n’êtes donc pas Stéphanie de Montpensier.

Julien de Rastignac applaudit.

–        Très bien, détective, brillant. Mais vous savez, ma femme veut être tranquille. Donc Sarah, qui est actrice, la remplace.

–        Je ne crois pas, répondit Kogoro Columbo. Vous allez peut-être ensuite me sortir une excuse du genre ma femme a disparue et j’engage une comédienne pour la remplacer, ou je ne sais quoi. Mais ce n’est pas la réalité. En réalité, je pense que vous avez assassiné ou fait assassiner votre femme.

Julien de Rastignac rigola.

–        Très bien, détective, mais sans cadavre, pas de preuves.

–        Vous savez, j’adore lire les polars, les regardez en film, suivre les séries. C’est ce qui a construit ma vocation. Je suis une admiratrice de Sherlock Holmes, et mon auteur préféré est Edogawa Rampo. Chaque jour, je le bénis d’avoir importé la littérature policière dans mon pays. Pour le cadavre, je ne peux travailler que par hypothèse. Où se trouve le cadavre de votre femme ? Je n’ai pas de certitudes. Peut-être ne le trouverais-je pas aujourd’hui, mais j’ai ma petite idée sur la question. Sortons dehors.

Nous sortîmes dehors. Kogoro Columbo sorti du coffre de ma voiture un carnet, une calculatrice, un mètre, un oscilloscope et un système émetteur/récepteur d’onde ultra sonore.

–        Depuis quand as-tu ce matériel m’écriais-je ?

–        Depuis que je l’ai demandé à monsieur Maigret.

Puis Kogoro Columbo alla vers la statue d’Aphrodite.

–        J’ai un film policier que j’ai beaucoup aimé dans les polars français, c’est « Poulet au vinaigre ». Le film est formidable.

Puis elle mesura le socle de la statue en plâtre.

–        Nous avons deux mètres. Soit d = 2m.

Puis elle installa son matériel.

–        Bien, le retard est de 830 µs. Donc t = 830 µs. Soit une vitesse du son de 2400 m/s. Cette mesure sert d’étalon.

Puis elle alla vers la statue d’Ares.

–        Le socle de cette statue, qui selon les photos est récente, est de 3m. Donc, comme cette statue est en plâtre, la durée attendue est de 1250 µs.

Elle effectua les mesures.

–        Et nous trouvons 2320 µs. Soit environs 1 ms de trop. Ce qui veut dire qu’il y a un moment où le son traverse un autre milieu que le plâtre.  Comme un cadavre peut-être ?

Sur ces mots, Julien de Rastignac et Sarah qui avaient suivi la démonstration de Kogoro Columbo s’enfuirent. Nous les pourchassâmes avec Jack et nous les rattrapâmes. Les renforts de polices arrivèrent rapidement. Ils cassèrent  la statue d’Ares, trouvant le corps sans vie de Stéphanie de Montpensier.

26 mars 2012 Posted by | Littérature, Shimazu Kogoro Columbo | , | Laisser un commentaire

Si Bayrou n’est pas au second tour, il ne faut pas donner de consigne de vote en cas de second tour UMPS!

François Sauvadet, ministre de la fonction publique a déclaré il n’y a pas longtemps que François Bayrou a été « le spectateur du match France pendant cinq ans« .

 

Très franchement, heureusement que durant ces 5 dernières années, François Bayrou a été le spectateur de la politique française qui n’a été qu’une farce.

Je rappelle que dans cette farce pas drôle, Nicolas Sarkozy a augmenté la dette, diminué le pouvoir d’achat, monté les français les uns contre les autres, monté une république de l’oligarchie, n’a jamais eu une vision sérieuse de l’état actuel de la France, et n’a rien fait pour la compétitivité des entreprises, a cassé le service public (dont l’école), et a volé les pauvres pour donner aux riches.

D’ailleurs, Hollande volera aux riches pour donner aux pauvres, enfin s’il reste des riches. Sûr que ça va aider à la réconciliation des français.

 

François Bayrou est le seul à avoir une vision réelle de ce qui ce passe dans ce pays. C’est un artiste, un vrai. Et comme tous les artistes, il a besoin de jouer dans un chef d’œuvre.

 

Voilà, seulement, il y a aujourd’hui une campagne présidentielle, centré sur l’UMPS qui sont en train d’enfumer les français et n’abordant pas le thème central.

Nous sommes dans une campagne présidentielle médiocre! Et l’UMPS y contribue plein pot.

Car rappelons le, le seul vrai enjeu de la campagne, le seul vrai enjeu de cette élection, le seul vrai enjeu dont seul François Bayrou parle, c’est la mondialisation.

La mondialisation s’impose. Il ne s’agit pas d’un jugement de valeur, juste d’un constat lucide.

La mondialisation permet la circulation des biens et des personnes. On a une plus grande liberté de choix.

Mais en échange, la concurrence est plus sévère.

Or, le problème est que la France n’est pas capable de tirer son épingle du jeu dans la mondialisation. Elle se fait bouffer.

Certes, certain pays, comme la Chine qui dévalue intentionnellement sa monnaie, triche, mais le problème reste le même.

Si la concurrence était parfaite (chose qui n’existe pas dans la pratique, comme le montre Schumpeter), on se ferait quand même bouffer.

 

Prenons le cas de Malakoff (mairie communiste) qui achète les pierres pour la place du 11 novembre en Chine.

Pour Malakoff, sans doute que c’est une affaire (pierre peut-être moins chère, de meilleure qualité ou que sais-je?).
Mais pour l’industrie française, c’est évidemment une catastrophe.

Le cas de la place du 11 novembre à Malakoff illustre l’aspect positif et négatif de la mondialisation.

 

Seul François Bayrou met ce problème vital pour la France dans la campagne présidentielle avec son « produire », et son « instruire » qui est vital dans le rôle de création dans la destruction créatrice de Schumpeter.

 

Et que font les autres: ils racontent n’importent quoi.
François Hollande, s’il est élu, appliquera un programme qui nous amènera dans le mur en klaxonnant tel le coq gaulois.

Il va donner des sous aux ménages, or c’est un non-sens. Comme le démontre très bien Jean Peyrelevade dans ses écrits, les ménages achètent à l’étranger car la production française est nulle. Or cette politique fait de la dette.

Donc on ne fabrique pas de la dette pour améliorer la situation des gens. On fabrique de la dette pour développer nos concurrents. Cette politique nous mène dans le mur, et François Hollande la continue.

Pire, il est poussé par Mélanc(h)on, ce qui fait qu’il va vraiment mettre en application son programme.
Sans rentrer dans les détails (on pourrait en écrire des billets sur le sujet), Hollande va dégrader l’économie de fait, et par incompétence, générer de l’inégalité, des discriminations ainsi que du communautarisme.

Sans détailler les arguments, je suis persuadé qu’il y a égalisation des conditions (au sens de Tocqueville) que s’il y a développement économique. Hollande prendra la route inverse.

 

Quand à Sarkozy, il nous enfume, monte les français les uns contre les autres (viande Hallal, référendum sur les chômeurs et les immigrés…) en pointant les catégories affaiblies.
D’une certaine façon, et François Bayrou a raison de le signaler, pour l’UMPS, si on en est là, c’est la faute aux autres.
Seul François Bayrou a le courage de dire que les difficultés de la France ne dépendent que de nous.

 

Bref, seul François Bayrou fait une campagne sérieuse (comme d’habitude) et une bonne campagne sur le fond.

Seulement voilà, durant la campagne, François Bayrou a dit une chose qu’il n’aurait pas dû dire (même si je comprends les raisons): S’il n’est pas qualifié pour le second tour, il donnera une consigne de vote.

Seulement, comme je viens de le dire, l’UMPS nous mènera dans le mur.

Pire, comme l’UMP est particulièrement bling-bling, elle est persuadé que l’on va s’agenouiller pour avoir nos sièges. Un exemple ici m’a rendu furieux. Du coup, l’UMP zappe la nécessaire réflexion de fond.

François Hollande quant à lui laisse Mélanc(h)on le tenir par là où je pense.

 

Dans cette situation, et au vu de l’état critique de la France, je pense qu’en cas de second tour UMPS, il ne faut surtout pas donner de consignes de vote.

Je sais que François Bayrou pense qu’il sera au second tour, c’est le jeu.

Après tout, François Bayrou est humain, et il peut arriver qu’il se trompe même si c’est rare (en l’occurrence sur ce sujet précis). Au moins, il ne s’est jamais trompé sur l’essentiel contrairement à l’UMPS.

Mais il y a d’autres arguments.

Le premier est un risque d’éclatement du Modem, qui est pour moi impensable, car face à l’UMPS, il faut un Modem fort pour porter une voix différente et sérieuse.

Seulement les militants sont plutôt centre gauche, alors que les cadres sont centre droit (c’est statistique évidement).

Le second argument est plus tactique.

J’ai surtout en tête l’exemple du Libdem anglais qui s’est fait exploser. Or, je pense que sur l’essentiel, il faut rester intransigeant. Je pense que l’on arrive à une situation où choisir l’UMPS est un suicide pour la France.

C’est vrai que l’on perdra sans doute encore des élus, mais au moins, les français continueront à nous identifier, et on pourra encore dire: « Voyez, François Bayrou avait raison ».

Je sais que pour moi qui suis pour l’instant candidat à rien, c’est facile à dire.

C’est aussi une question de vécu. Je ne suis pas un énarque nourri au biberon de l’ambition et de la carrière politique. Je ne suis pas un avocat venant d’un milieu Bling-Bling.

Non, je me suis forgé à l’ANPE, sous le cracha des gens qui me reprochaient d’être chômeur, et qui me reprochaient de vouloir monter l’échelle sociale.

C’est pour ça que dans une situation critique, je ne perds pas de vue que ce qui est important, ce n’est pas la place, mais que la vie de nos concitoyens s’améliore (ou que l’au moins, elle ne s’empire pas).

Je sais, au plus profond de moi-même, que si l’UMPS gagne, on ne les changera pas pour l’instant. Se mettre avec l’UMPS, c’est un gaspillage pire que de donner de la confiture à un cochon.

Je me demande ce que pensent les autres blogueurs démocrates comme l’Hérétique par exemple.

 

En tout cas, il faut se mobiliser plus que jamais pour sauver la France et permettre à François Bayrou d’atteindre le second tour. Épargnons-lui le choix de l’UMPS et permettons enfin à la France de se redresser!

 

 

25 mars 2012 Posted by | Election présidentielle 2012, Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , , , | 2 commentaires

Privatiser les HLM, une idée criminelle?

Sur son blog, Christophe Grébert avait dénoncé le fait que certains HLM de Puteaux étaient occupés par des élus UMP (environ 50%), dont certains gagnait 8000€ par mois.

Ceci avait valu à Grébert une série de procès en vue de le tuer (Grébert, l’homme à abattre pour la mairie UMP).
On a relayé l’information sur différents blog (dont celui de l’Hérétique) et un comité de soutien se met en place.

Néanmoins, une des réponses m’a surpris, c’est celle du Parisien Libéral.

Déjà parce qu’il insiste sur l’affaire des HLM de Puteaux, alors que les problèmes de Grébert vont plus loin (on peut citer le compte au Luxembourg du maire de Puteaux, qui a valu à Christophe Grébert d’être sorti de force du conseil municipal).

Ensuite la position prise: il faut privatiser les HLM.

Là, je dois avouer que j’ai été choqué.

Je ne pense pas, mais je me trompe peut-être, que Christophe Grébert approuve cette solution. Au contraire, comme moi même, notre parcours politique a commencé à gauche. Nous sommes à la base des sociaux-démocrates fatigués de voir le PS ne pas se social démocratisé, car nous pensons qu’il n’y a pas de social sans un développement économique fort. Le Modem allant (prenons les grands noms) de Jacques Delors à Raymond Barre, nous sommes sur la gauche du Modem.

On peut ajouter Alain Dolium et Sylvain Canet.

Je ne pense pas que Christophe Grébert soit contre les HLM, au contraire. Je pense (mais ça n’engage que moi) qu’il dénonçait plutôt  la mentalité de gens qui utilisait des HLM alors qu’ils avaient les moyens de loger dans le privé.

Mais revenons au fond du problème.

Je vais répondre en donnant plusieurs points.

L’immobilier en France, c’est n’importe quoi

Le prix est trop élevé. A Malakoff, nous sommes à 22€/m2 en location (ça a peut-être augmenté depuis).

Sachant que le salaire médian en France est d’environ 1500€ par mois, on arrive à un loyer maximum de 500€. A Malakoff, dans le privé, on peut louer si on gagne le salaire médian que  22,72 m2.

Franchement, vit-on décemment dans 22,72m2?

Ce constat est le constat de base. On arrive à une situation dangereuse où des gens travaillant honnêtement ne peuvent pas vivre décemment.

C’est, à mon avis, dangereux pour le lien social et le pacte social de notre société.

Surtout qu’ici, on ne parle pas de « branleur et profiteur au RSA ou au chômage ».

Il n’y a pas assez de logement en IDF

Comme il y a trop de demande par rapport à l’offre, le prix de l’immobilier dans le privé a tendance à augmenter de façon indécente.

Mais il faut replacer aussi dans le contexte. En dehors de la difficulté de faire une ZAC (A Malakoff, la ZAC Dolet Brossolette s’est pris un recours en contentieux), une ville de première couronne a souvent le problème suivant: il n’y a pas de réserves foncières.

C’est le cas à Malakoff.

Les communistes à Malakoff sont pourtant pour la densification (ce qui sur ce coup est un bon point pour eux). Mais il n’y  a pas possibilité de construire car il n’y a pas de réserves foncières.

Alors, ça se fait selon les opportunités qui se présentent.

On pourrait faire comme les Balkany qui ont exproprié des gens mais est-ce honnête d’exproprier  de son pavillon quelqu’un qui a payé toute sa vie pour l’avoir?

A noter que le maire de Châtillon, qui en général n’a pas de réserves foncières, ne densifie pas sur ses opérations immobilières qui se présentent. C’est dommageable.

Dans les foutages de gueule: certains logements sont vides

Le premier logement que l’on m’a proposé (à Malakoff, car j’ai cherché à rester à Malakoff) n’était pas pour moi. Le loyer était d’environ 750€ pour un salaire de 1800€ (à l’époque). On m’a vite fait comprendre (car en fait ce n’était pas l’agence immobilière de Malakoff mais celle de Bourg la Reine qui s’en occupait) que c’était non, car on devait avoir: Salaire = 3 * Loyer.

Conclusion: l’appartement en question était vide de Janvier 2011 à Août 2011 (certitude pour cette période). Il me semble qu’il est encore vide…

Les gens ne peuvent loger qu’en HLM

Comme le prix de l’immobilier c’est n’importe quoi, on arrive à une situation où les gens ne peuvent loger qu’en HLM.
Comme le dit un de nos spécialistes Modem sur le logement, pour un logement équivalent, 500€ de loyer mensuel en HLM  (surloyer compris) correspondent à 800€ dans le privé (et depuis, ça c’est empiré).

Notons que le parc HLM est généralement de qualité supérieure. Les collectivités sont obligés de veiller à la qualité car le HLM doit être fait pour durer.

Conclusion

Qu’il y ait ci et là des abus dans le parc HLM, c’est un fait. Mais le HLM, dans la situation actuelle est souvent la seule solution pour permettre à des gens qui travaillent de loger.

Privatiser les HLM empirerait une situation  déjà désastreuse du logement.

On privatise les HLM, et encore plus de familles travaillant honnêtement seront incapable de se loger.

En plus: le brillant diagnostique 2007 du logement en IDF par le Groland
http://www.dailymotion.com/embed/video/xdvf5
L’immobilier à Paris – excellent par veust

25 mars 2012 Posted by | Politique, Uncategorized | , , | 4 commentaires

Ma semaine politique du 26/03/2012 au 01/04/2012

Elle se limitera à deux évènements locaux: le conseil de quartier Barbusse-le clos le clos le 28/03/2012 et le conseil communautaire le 29/03/2012.

 

Le premier évènement est important sentimentalement, car il me permettra de revenir dans mon quartier d’origine.

Le second évènement est important car toute la politique locale se décide à Sud de Seine. En plus, il y aura le vote du budget.

 

Évidemment, pour le reste, la campagne de François Bayrou continue.

25 mars 2012 Posted by | Conseil communautaire, Election présidentielle 2012, Ma semaine politique, Politique, politique locale, Politique nationale, Sud de Seine | , , , , , | Laisser un commentaire