Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

[Kogoro Columbo]Shimazu Kogoro Columbo et son (mal)heureux évènement

 Après une première version, très roman à l’eau de rose, j’ai décidé de réécrire ce chapitre.

Le style roman à l’eau de rose n’allait pas du tout.

Du coup, j’ai ajouté un peu d’action. J’ai essayé de décrire au mieux les mouvements.

Et pour ça, c’est incroyable le nombre de démonstration d’aïkido que j’ai regardé.

Autrement, il s’agit toujours d’un brouillon.


Cela faisait environ une semaine que Shimazu avait un caractère détestable. Elle répondait souvent de façon agressive à la moindre remarque, et se fâchait pour  le moindre propos déplacé.

Jeudi 23 février 2012, elle n’était pas venue au travail.

Le patron m’avait expliqué qu’elle était souffrante et qu’elle avait pris sa journée.

Je décidais donc de lui faire une surprise en lui rendant visite.

Elle habitait un HLM à Malakoff qu’elle avait eu grâce aux connaissances du patron.

Le quartier était mort.

Il y avait certes un bar, une librairie, un restaurant, un épicier mais l’ensemble des locaux commerciaux étaient vides.

Elle habitait le haut d’un immeuble d’une dizaine d’étage où s’était incrustée une épicerie.

Au pied de son bâtiment se tenait de jeunes voyous. Ils étaient au nombre de trois.

Ils fumaient, buvaient leurs bières et chahutaient.

Une vielle dame passa. Elle promenait son chien, un petit caniche tenu en laisse qui précédait les pas de sa maîtresse.

L’un d’eux cracha sur le chien.

–        Comment osez-vous, voyous ! Répondit la vielle dame.

Celui qui semblait être le chef de la bande descendit son pantalon, son slip et se mit dos à la dame.

–        Tu le vois mon cul, tu veux me donner une fessée, la vioque.

Il tapa ses fesses.

–        Pan pan fesse fesse.

Les voyous se mirent à rigoler. La vielle dame s’en alla.

L’un des jeunes alluma son poste de radio, écoutant un morceau de Rap dont le voisinage profitait.

Je réussis à m’introduire dans le hall de l’immeuble.

Je voulais prendre l’ascenseur, mais celui-ci était en panne.

Je montais donc par les escaliers.

J’arrivais au dixième étage devant l’appartement de Shimazu. Je sonnais. Personne ne répondait.

Je revins sur la place extérieure.

Au loin, je vis Shimazu arriver avec un sac plein de courses.

Elle passa devant les voyous.

Le chef posa sa main sur ses fesses.

Le visage de Shimazu se crispa.

–        Si tu refais ça, je te donnerai une correction que tu n’auras pas l’occasion d’oublier de sitôt.

Il reposa la main sur ses fesses et en profita pour la peloter.

–        Je suis libre, et je fais ce que je veux, fille au kimono.

–        Vraiment ?

–        Oui, et c’est un honneur pour toi d’être peloter par moi. Allez, montre tes miches.

Shimazu se dégagea et se dirigea vers une des motos.

Elle la poussa et celle-ci tomba à terre sous les yeux ébahis des racaïlles.

–        Pourquoi t’a fait ça, salope. C’est ma moto.

–        J’avais envie, et puis, je suis libre de faire ce qui me chante.

Puis elle se dirigea vers la radio. Elle donna un violent coup de pied dedans.

–        Et puis j’ai besoin de sommeille en ce moment. Ta radio m’empêche de dormir, surtout quand tu l’arrêtes vers minuit ou une heure du matin.

J’accourus vers Shimazu.

–        Arrête, t’est folle, tu vas l’exciter.

Elle me repoussa de sa main.

–        Ne te mêle pas de ça, Derrick.

Puis elle se tourna vers le chef de gang.

–        As-tu peur de moi ?

–        Je vais te donner une leçon que tu ne vas pas oublier de sitôt.

Le chef de gang donna un coup de poing à Shimazu.

Celle-ci se décala, attrapa la nuque, puis elle continua à faire prendre de la vitesse à son adversaire. Elle lui fit faire un demi-tour et le lâcha. Il tomba à terre.

Il se releva.

Il redonna un coup de poing. Celle-ci se décala puis attrapa de ses deux mains son bras.

Sa main gauche se déplaça au bas de la nuque. Puis elle poussa de bras son adversaire. Celui-ci perdit à nouveau l’équilibre et tomba.

Il se releva.

–        Je n’insisterais pas à ta place, dit Shimazu.

–        Ta gueule salope.

Puis il sortit son couteau.

–        On va moins faire la maline.

–        Je crois que tu n’as pas compris, le combat est déjà fini.

–        Ne vend pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Le voyou s’élança.

Shimazu se décala. Elle posa sa main gauche sur le bras droit de son adversaire.

Elle poussa de sa main gauche le bras de son adversaire vers le bas.

De l’autre main, elle attrapa la main droite qui tenait le couteau.

Puis elle fit glisser la main de son adversaire.

Le couteau se retrouva face à sa gorge.

Puis elle continua à pousser son bras et refit perdre l’équilibre à son adversaire. Celui-ci retomba ventre à terre, le bras tenant le couteau levé vers le ciel.

Shimazu s’empara de son couteau de la main droite.

Puis elle posa son pied gauche sur son dos.

Tout en maintenant le bras droit de son adversaire de sa main gauche, elle lui déclara d’un ton menaçant :

–        Écoute-moi bien, je suis ceinture noire d’Aïkido, de karaté et de judo.

Puis elle se retourna vers les deux acolytes. Et d’un ton intimidant, elle lança :

–        Est-ce clair, la démonstration suffit-elle ?

Certain riverain de passage, voyant la scène, se mirent à applaudir.

Les deux voyous hochèrent la tête.

Puis Shimazu lança le couteau en direction de la moto.

Celui-ci éclata le pneu.

–        Et que je ne vous revoie plus.

Les trois compères s’enfuirent.

Nous arrivâmes à l’appartement de Shimazu.

Nous rentrâmes.

L’entrée donnait sur une petite pièce.

Sur la droite se trouvait la salle d’eau. Devant se trouvait la cuisine.

Elle était classique. Elle avait sur sa droite une table de travail. Au fond à gauche se tenait le lave-linge et le lave-vaisselle. Sur le haut de la table de travail se trouvait une armoire.

Shimazu rangea ses courses.

Puis elle se dirigea vers la pièce de vie qui se trouvait à la gauche de l’entrée.

Elle contenait sur son fond une commode où était posé un téléviseur.

Au milieu se tenait une table basse. Près du mur se tenait un canapé.

Dessus dormait un chat.

A l’arrivée de Shimazu, il ouvrit les yeux, s’étira et alla vers elle.

Il se frotta à la jambe de celle-ci.

Shimazu l’attrapa et le tenait dans ses bras.

Elle le caressa.

–        Comment va mon bébé.

Puis elle le reposa à terre.

–        Viens, je vais te donner à manger.

Elle se dirigea vers la cuisine.

Elle prit les gamelles et versa eau et croquettes.

Le chat sauta sur le poste de travail.

Puis il miaula, réclamant à sa maîtresse de se dépêcher.

Une fois fini, Shimazu posa les gamelles à terre.

Le chat se précipita vers celle-ci pour entamer son repas, ronronnant à chaque bouchée.

Shimazu revint vers la pièce de vie.

Elle s’assit à côté de moi sur le canapé.

Je commençais à bouger ma main vers mon épaule.

–        Je ne ferais pas ça, à ta place.

Je m’étirais et posa les deux mains sur mes genoux.

–        Tu sais, je t’aime Shimazu.

–        Vaste programme, mais moi, je ne t’aime que pour tes performances sexuelles.

–        Seulement.

–        Oui, seulement. Pour aimer un homme, j’ai besoin qu’il soit mon égal.

–        Je te rappelle que c’est toi qui as commencé.

–        Oui, histoire de faire une bêtise.

–        Seulement histoire de faire une bêtise ?

–        Oui.

–        Mais qui aimes-tu ?

–        Le tueur. Au moins, il est mon égal. Il est le seul à avoir trompé ma vigilance. A son contact, j’apprends.

–        Je rappelle qu’il a essayé de te tuer.

–        Oui, mais quelle belle tentative d’assassinat. Tu vois mon cher, avec toi, ce n’est que sexuel. Avec le tueur, que j’ai plaisir à affronter, c’est intellectuel. Je suis ravie que tu me reconnaisses comme la meilleure au lit. Mais je préfère être reconnue pour mon intelligence. Et seul le tueur est à mon niveau.

–        Si tu l’avais arrêté, il n’aurait pas tué tous ces avocats.

–        Qu’importe, j’espère l’affronter encore et encore.

–        Pourquoi ?

–        Ses meurtres sont tellement raffinés et tellement préparé, planifié. Non, ce n’est pas un simple voyou. Le tueur est un artiste. Moi de même. Il me complète. Je le complète.

Il y eu un silence.

Puis, je décidais de rentrer dans son jeu.

–        Tu sais, je ne suis peut-être pas aussi intelligent que toi où ton idole, mais je suis le seul capable de d’honorer sexuellement.

–        C’est vrai.

–        On recouchera ensemble.

–        Je ne pense pas.

–        Mais pourquoi ?

–        Je pense qu’il est temps que j’arrête les bêtises. Derrick,  je suis enceinte de toi.

–        Quoi ?

–        Eh oui, je suis enceinte de toi.

–        Et que vas-tu faire ?

–        Je ne sais pas. Je ne tiens pas à avorter. Une de mes amies l’a fait. Elle s’est suicidée. Je pense que je vais le garder.

–        Félicitation.

–        Mais serais-je une bonne mère ? Ma mère n’a pas été une très bonne mère pour moi.

–        Mais je suis là.

–        Pour mieux m’agripper.

–        Je t’aime.

–        Mais tu ne sais rien de moi.

–        Alors raconte-moi ton histoire.

–        Pourquoi pas.

Shimazu Kogoro Columbo me raconta son histoire.

13 janvier 2013 - Posted by | Littérature, Shimazu Kogoro Columbo | ,

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