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Rappelons-nous que Nicolas Sarkozy n’était pas brillant

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Aujourd’hui, François Hollande, piètre président de la république, est sous le feu de critiques virulentes de la part des français.

 

Pire, les français commence à regretter, ou même regrettent Nicolas Sarkozy.

Le problème, c’est qu’ils ne disaient pas ça en Juin dernier, et il ne disait pas ça à juste titre.

Ils ont élus François Hollande pour battre définitivement Nicolas Sarkozy.

 

Bref, le moment de rappeler que Nicolas Sarkozy était lui aussi un piètre président de la république.

Sur ce point, l’analyse et l’envers du décor des propos de François Fillon, ancien premier ministre de Sarkozy, qui seront dans un documentaire de Franz-Olivier et qui sera diffusé le 8 mai sur France 3, est intéressant.

 

Pour mémoire, François Fillon lance sa célèbre phrase: « Je suis à la tête d’un état en faillite ».

Il va de soi que je suis en total accord avec ces propos.

 

On peut décortiquer le lapsus (« je suis à la tête ») mais je préfère décortiquer le fond (« d’un état en faillite »).

Effectivement, il y a une véritable différence de fond entre François Fillon et Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy, « Il pense alors que la situation économique est très maîtrisable et que, après les difficultés, tout ça va se redresser ».

Au contraire, François Fillon, « fasciné par son côté lapin Duracell, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », pense « que l’on est dans une crise structurelle très grave. Jusqu’à la crise de 2008, cette perception restera la mienne et ne sera pas celle du président ».

 

En fait, comme je l’ai encore rappelé hier, la différence est entre une politique de l’offre et de la demande.

 

Sarkozy veut soutenir la consommation des ménages. Pour cela, il augmente par diminution d’impôt (sur les plus fortunés) le pouvoir d’achat.

Or, notre appareil productif est dégradé. En résumé, on ne produit plus rien en France. On achète donc à l’étranger.

En plus d’être injuste (seul les ménages fortunés en profitent), on finance par nos impôts un déficit public et nos concurrents dans la mondialisation.

 

Au contraire, on peut estimer que François Fillon est pour une politique de l’offre. C’est à dire rendre nos entreprises performantes pour qu’elles puissent nous enrichir, choix fait en Allemagne.

D’ailleurs, ce point est très bien expliqué dans le livre de Peyrelevade.

 

Et côté cohérence, c’est pour ça que Sarkozy était contre la TVA sociale avant puis pour après.

 

Enfin, il y a aussi une autre différence entre Nicolas Sarkozy et François Fillon, différence qui a fait que François Bayrou a préféré François Hollande à Nicolas Sarkozy au second tour (pour ma part, je pense qu’il aurait dû appeler à voter blanc).

 

Il s’agit du FN.

« Nicolas Sarkozy pense que est à combattre parce qu’il affaiblit la droite ».

Et pour François Fillon: « Moi, je pense que le Front National est à combattre parce qu’il est hors des limites du pacte républicain. Ça, c’est une vraie divergence ».

2 Mai 2013 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , , , , , , , | Laisser un commentaire