Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

Politique du logement (2/6) : Face aux prix délirant dans l’immobilier, pour loger les gens, on construit des HLM.

Précédemment, on a vu que le salaire moyen ne peut pas loger en IDF, vu que les prix dans l’immobilier, aussi bien dans le locatif que dans l’achat son délirant.

J’ai pris la région IDF, mais c’est aussi valable dans les grandes villes (Bordeaux…).

Je n’ai d’ailleurs pas signalé qu’en plus, et c’est mon expérience qui parle, la qualité n’est pas présente. Sur 10 logements visités, je pense que seul 3 méritent que l’on s’y intéresse et qu’on pose la question de savoir si on l’achète ou pas.

Mais voilà, on parle du salaire moyen (je n’ai pas l’écart type, j’avoue), mais ça veut dire que certes, il y a des gens qui touchent plus que le salaire moyen, mais il y en a qui touche moins.

Et il y a un moment, il faut bien loger salaire moyen et ceux qui touchent moins.

Et pour les loger, aujourd’hui, il n’y a qu’une solution : le HLM.

Il fallait bien l’évoquer un jour, on va donc le faire. Ce qui me permettra aussi de répondre à Éric Zemmour qui veut abroger la loi SRU (Obligation de faire 20% de HLM).

Commençons par la base. Il n’y a pas que des racailles en HLM (ça, c’est pour Zemmour).

Comme nous l’avons vu, on a des gens qui gagnent bien leurs vies, mais vu que le privé, c’est trop cher, ils vont en HLM.

Pour ma part, je tiens à rappeler deux choses importantes :

  1. Je ne suis pas contre les HLM, contrairement aux libéraux pur, dur et idéologues (voir ici).
  2. Mais les HLM, c’est pour les gens qui ont des difficultés (sociales, salariales…).

Le point 2 est important. Il définit le HLM. Cela veut dire que c’est la collectivité qui paye des logements pour aider les gens dans le besoin. Je répète, il y a un concept important : Payer un logement pour des gens dans le besoin.

Le point 2 implique que :

  1. Un système de scoring est la façon la plus juste de distribuer des HLM.
  2. La population en HLM doit tourner. Effectivement, à un moment donné, une personne peut être en difficulté et être éligible à un HLM. Mais sa situation peut évoluer. Et plus tard, il peut ne plus être éligible à un HLM. Le problème, c’est qu’une fois qu’il a le HLM, il peut y rester. Au contraire, on devrait l’accompagner pour qu’il déménage. Il prend de fait la place de quelqu’un qui en a vraiment besoin.

Notez également que les HLM sont en général de meilleure qualité que le privé. Une collectivité veut que le bien dure, elle va donc être plus regardante.

Par ailleurs, le HLM est un outil de mixité sociale. C’est pour ça que je suis pour un taux de HLM compris entre 20% et 40%.

Je suis pour sanctionner les villes qui ne construisent pas délibérément de HLM (exemple : Saint Maur des Fossé), car elle crée des Ghetto de riches.

Mais je suis aussi pour sanctionner les villes qui font trop de HLM (exemple : Bagneux), car elles font des Ghetto de pauvres.

Donc, oui, je suis pour le HLM, et je suis pour que les villes construisent entre 20% et 40% de HLM.

Le problème, c’est que le prix dans l’immobilier locatif est trop élevé, et surtout trop élevé pour des gens qui ont un bon, voire très bon salaire.

Du coup, comme ces gens qui ont un bon, voir très bon salaire, ne peuvent pas loger dans le privé, ils logent en HLM.

Encore une fois, je suis pour les HLM, mais je considère que quand on gagne bien sa vie, on doit loger dans le logement privé.

Donc en gros, comme les gens qui doivent loger dans le privé ne peuvent pas loger dans le privé, à cause des prix délirants, alors ils logent en HLM.

En résumé, on laisse des villes construire, sur l’argent du contribuable, des HLM pour loger des gens qui gagnent bien leurs vies.

C’est le cas de la politique du logement sur Malakoff.

Pour ma part, il y a une anomalie. Le HLM, c’est pour les gens dans le besoin.

13 février 2022 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , | Laisser un commentaire