Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

Valérie Pécresse veut augmenter les salaires, oui, mais, heu…

C’est la marotte de Valérie Pécresse, elle veut augmenter les salaires. D’ailleurs, sur les modalités, elle a souvent changé.

Je me suis dit que c’était le moment de revenir sur le sujet. Car ce sujet est important, mais que quand Valérie Pécresse en parle, on dénote plusieurs problèmes liés à LR en général et à Valérie Pécresse en particulier.

On dénote une méconnaissance de notions de base en économie, le manque de diagnostic, la démagogie LR, et le fait que LR était au pouvoir et que quand ils étaient au pouvoir, ils ont empiré la situation. Et qu’ils ne se sont pas remis en cause. Principal reproche que je fais à LR.

C’est d’autant dommageable, car le sujet est sérieux et mérite un vrai débat.

Sur le fond, Valérie Pécresse a raison.

Le travail est un état normal, et on doit pouvoir vivre de son travail. Si on travail, on doit avoir une vie décente. Mais il faut rappeler qu’elle n’est pas la seule à le dire. Emmanuel Macron tient le même discours. Donc sur la base, il est vrai que le travail doit être mieux rénuméré, mais la question est loin d’être évidente. Elle est même complexe.

La compétitivité de nos entreprises, une question clé.

Parlons du privé. Nos entreprises sont en concurrence les unes avec les autres. Elles doivent donc survivre dans une concurrence de plus en plus dure. Et qui s’est accéléré avec la mondialisation et Internet. Et face à nos concurrents, il faut être le meilleur et/ou le moins cher.

La concurrence étant sévère, les entreprises, qui ont un appareil productive dégradé, ne peuvent pas se permettre d’augmenter les salaires. C’est des coûts en plus, et des charges patronales en plus aussi, d’ailleurs.

Or, de la compétitivité de nos entreprises dépend leur survie. Une entreprise qui ferme, c’est 100% des salariés au chômage.

Donc, il faut favoriser les travailleurs, mais la survie d’une entreprise, qui doit pouvoir jouer à armes égales avec ses concurrents, notamment dans la mondialisation, c’est aussi un aspect important. On ne peut donc pas forcer nos entreprises à augmenter les salaires.

Les charges patronales, un poison

Le moment de rappeler qu’un des poisons qui empoisonne nos entreprises, surtout les PME/TPE, c’est les charges patronales.

Pour rappel, fut une époque, si un salarié était payé en salaire net x, il coutait 2.x.

Les charges patronales, associé à la non flexibilité du marché du travail, font que les entreprises, surtout les TPE/PME, réfléchissent à 2 fois avant d’embaucher, et cherchent, de fait, le mouton à cinq pattes.

A noter que François Hollande a travaillé sur le sujet (on est passé à 1,89.x) et qu’Emmanuel Macron a aussi baissé les charges patronales par ce que l’on va appeler la CSG sociale.

Notons que baisser les charges patronales ne joue pas sur le pouvoir d’achat, mais c’est un facteur clé de la compétitivité de nos entreprises.

Et il est possible de les baisser.

L’idée est de prendre un impôt qui a une plus grande base, et de transférer les charges en augmentant l’impôt choisi.

Dans les impôts choisis, il y a deux candidats, la CSG (je parles de CSG sociale) ou la TVA (on parle de TVA sociale).

Emmanuel Macron a fait de la CSG sociale. C’était dans son programme et il l’a appliqué.

Notez que dans le programme de François Fillon en 2017, il y avait la TVA sociale.

Pour ma part, je me fous de savoir si on le fait par TVA ou CSG sociale. L’importance est de baisser les charges patronales. Je l’ai écrit à maintes reprises sur ce blog.

Sur le sujet des charges patronales, la Droite LR n’a pas le cul propre.

Je fais de la politique, et c’est le moment de montrer une première contradiction de la droite LR.

Pour commencer, en tant que président, Nicolas Sarkozy n’a rien fait durant son mandat.

Il est vrai que les charges patronales, c’est un sujet qui fâche et rallie une gauche dure et idéologue, et des syndicats sectaires comme la CGT.

Au début du mandat, Jean Louis Borloo (un politique que je n’apprécie pas vraiment), avait parlé en début de mandat (c’était en 2007) de faire une TVA sociale.

Un député gauchiste notoire, un certain Laurent Fabius (PS à l’époque, président du conseil constitutionnel aujourd’hui) s’était empressé de répéter les paroles du ministre pour faire peur.

Ça avait marché, et la majorité UMP avait perdu des sièges.

Nicolas Sarkozy avait transféré Jean Louis Borloo au développement durable, et enterré l’idée d’une TVA sociale, pour la ressortir en 2012, histoire de faire un piège à con de centriste en direction de Jean Arthuis.

Enfin, en 2017, Emmanuel Macron a fait la CSG Sociale, que la droite s’est empressée de critiquer. Le problème, c’est que François Fillon en 2017 proposait une mesure équivalente : la TVA sociale. Et encore une fois, la question n’est pas le choix entre la TVA sociale et la CSG sociale, mais plutôt de savoir quand est-ce que l’on baisse ce poison que sont les charges patronales.

La question derrière : le pouvoir d’achat.

La question posée par Valérie Pécresse est en réalité celle du pouvoir d’achat.

L’article Wikipédia étant un peu complexe, on va faire un résumé du concept.

Soit R les recettes d’un ménage. Principalement, les salaires dans la vraie vie.

Soit D les dépenses du ménage.

On a l’idée des dépenses mensuelles, soit le logement, les abonnements, les impôts…

On définit le pouvoir d’achat PA par PA = RD.

Le pouvoir d’achat est donc haut si les salaires sont élevés. Mais, le pouvoir d’achat ne dépend pas que des salaires. Il dépend aussi des dépenses courantes. Si les dépenses courantes sont trop élevées, alors le pouvoir d’achat diminue.

Et parler de salaire, c’est bien, mais si c’est le pouvoir d’achat, il faut aussi parler des dépenses.

L’immobilier, notamment en IDF, c’est le premier poste de dépense des ménages.

Donc le moment de commencer à parler d’un premier vrai problème : le prix de l’immobilier (voir la vidéo du Groland).

J’en ferai un article plus tard.

Mais notons que le salaire moyen brut est de 46,5k€ en France.

En prenant des charges salariales moyennes de 25%, on arrive à 2 900€ par mois.

Selon ces données, on a :

Loyer 
18,58€/mois.m2Grande Couronne
24,86€/mois.m2Petite Couronne
37.07€/mois.m2Paris

Pour 30m2, il faut débourser 557€ par mois (un peu moins de 20%) en grande couronne, 745€ en petite couronne (un peu plus de 25%) et 1112€ à Paris (un peu plus de 38%).

On est que sur 30m2, et dans le meilleur des cas, c’est ¼ du salaire (sous-entendu que l’on soit au salaire moyen, car moi, je suis en dessous) qui part. Ce n’est pas rien.

Pour l’achat, le mieux que j’ai trouvé, c’est 7099€/m2 (ici).

Pour 30m2, on achète en moyenne à 212 970€.

Il faut ici un apport de 10% (recommandé) soit 22 000 (on arrondit).

En m’aidant d’ici, pour un crédit de 20 ans, et un taux de 1,1, je peux acheter un bien de 222 263€.

Mensualité (par mois durant 20 ans…) de … 957€, soit 33% (ça tombe bien, c’est la loi).

Tout ça pour dire que c’est des calculs à la base sur des moyennes, mais on voit bien que grâce à l’immobilier, on a beaucoup d’argent dépensé par mois. Ce sujet étant particulier, j’y reviendrai…

Là aussi, sur l’immobilier, Valérie Pécresse a fait ce qu’il ne faut pas faire.

Je ne vais pas développer plus que ça. Je parle de Valérie Pécresse, présidente de la région IDF.

En 2015, elle proposait un prêt à taux zéro pour la région.

Je ne sais pas si elle a tenu la promesse.

Mais en tout cas, c’est une idée désastreuse pour le marché de l’immobilier. Je reviendrai sur ce point.

La dette, une diminution du pouvoir d’achat.

La dette de l’Etat et plus particulièrement le déficit public, est une perte de pouvoir d’achat comme l’a martelé en 2007 François Bayrou.

Pour ma part, en 2007, je suis fier d’avoir voté François Bayrou, qui fut le seul candidat à prendre une position courageuse sur le sujet.

Notez que plus de dette, c’est à long terme plus d’impôts, et donc moins de pouvoir d’achat.

Emmanuel Macron, il a échoué sur la dette.

Soyons clair, Emmanuel Macron a échoué sur la dette. Il a fait de la dette.

Mais au départ, il avait une intention réelle de réduire la dette.

Deux évènements ont changé la donne.

Le premier, c’est le COVID. Bon, là, c’est à part.

Le second, par contre très grave, c’est les Gilets Jaunes, Gilets Jaunes que je déteste foncièrement.

Et quand on a cédé face aux Gilets Jaunes, j’ai eu honte d’être français.

Et on va payer les Gilets Jaunes.

Notons malgré tout que Emmanuel Macron a, durant son mandat, fait moins de dette que Nicolas Sarkozy.

Là aussi, sur la dette, LR n’a pas le cul propre.

Et je trouve LR bien mauvaise foi, et carrément malhonnête.

Pour rappel, lorsque le mandat de Nicolas Sarkozy a commencé, Éric Woerth, son ministre du budget, expliquait que la dette, ce n’est pas important (François Bayrou, durant sa campagne, expliquait l’inverse).

Je n’ai pas retrouvé la phrase, mais une interview où il expliquait qu’il était pour une pause dans la lutte contre les déficits (ici).

S’il y a des résultats, certes.

Thierry Breton le résume très bien : Nicolas Sarkozy a fait autant de dette que François Mitterrand, sauf que François Mitterrand a mis 14 ans, là où Nicolas Sarkozy en a mis 5.

Alors certes, il y a eu une crise sous Sarkozy, mais selon la cour des comptes, 1/3 de la dette Sarkozy est lié à la crise.

Et vous savez ce qui m’énerve dans tout ça, s’est qu’après sa défaite, Nicolas Sarkozy a eu comme bouc-émissaire François Bayrou !

Quant à Éric Woerth, depuis qu’il est dans l’opposition, il dit l’inverse.

De plus, et ça c’est un autre reproche que je fais à LR, lors des manifestations des Gilets Jaunes, qui je le rappelle a fait reculer Emmanuel Macron sur la question des déficits, je n’ai pas entendu LR condamner les gilets jaunes. Pire, certains, comme Éric Ciotti et Laurent Wauquiez les ont soutenus !

 Autre méthode pour augmenter le pouvoir d’achat : diminuer les charges salariales.

Car là, c’est directement dans la poche du salarié. La méthode est par TVA ou Sociale, on peut diminuer les charges salariales et les charges patronales. Emmanuel Macron a fait les deux.

Et sur les charges salariales, là aussi, LR n’a pas le cul propre.

Juste pour rappeler que Emmanuel Macron a fait une CSG sociale pour diminuer les charges patronales et salariales, mais que LR l’a critiqué sur ce point alors qu’en 2017, François Fillon proposait la TVA sociale pour baisser les charges patronales et salariales. Mais là, je me répète.

Pour augmenter le pouvoir d’achat on peut aussi diminuer les impôts.

Mais le sujet est compliqué. Je pense qu’il faudrait plutôt une refonte du système fiscal français.

Mais j’en profite pour rappeler qu’Emmanuel Macron à diminuer ou exonéré certains français de la Taxe d’Habitation.

Je développerai les impôts ultérieurement.

Conclusion

Les salaires et le pouvoir d’achat est un sujet complexe. J’espère avoir montré que ce sujet touche plusieurs domaines. Et encore, je ne pense pas tout avoir abordé.

Emmanuel Macron a fait de son mieux, et la moins pire des politiques possibles (d’autant qu’il a eu le COVID) là où LR est dans des postures idéologiques de mauvaise foi, et montrent qu’ils ne maitrisent ni le sujet, ni tout l’aspect économique derrière.

5 février 2022 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , , , | Laisser un commentaire

« La refondation de la droite doit se faire à l’extérieur du parti [LR] » Valérie Pécresse

Elle a vraiment dit ça. Et pour le coup, comme je suis d’accord avec cette citation, je me suis dit que ça serait une bonne idée de la commenter.

Déjà le contexte. C’est à la suite des européennes 2019 où le candidat LR a fait 8,48% des voix.

Valérie Pécresse décide de quitter LR.

En quittant LR, elle sort cette phrase lors d’une interview, ajoutant « J’ai été de tous les combats depuis la défaite de 2012, mais aujourd’hui je pense qu’il faut un électrochoc, qu’il faut tout rénover du sol au plafond ».

Et d’ajouter : 

« Aujourd’hui, tous ceux qui sont aux responsabilités dans le parti, y compris les parlementaires, ne souhaitent pas ouvrir une réflexion sur la France d’aujourd’hui, dénonce Valérie Pécresse. Cela fait trois ans que je plaide pour un changement de ligne et un élargissement de la droite. J’ai été toute seule pour défendre les droits des femmes, l’écologie positive. ».

Je vais être clair, en ce qui me concerne, je suis en accord avec le constat.

En 2012, LR (nommé l’UMP) a subit une défaite méritée en 2012.

Mérité pour plusieurs raisons.

Déjà le bilan. La politique économique de Nicolas Sarkozy a été une catastrophe (voir le livre de Peyrelevade), a augmenté notre déficit (dixit Thierry Breton), et a fracturé notre société.

Mais Nicolas Sarkozy a également redu poreuse la frontière entre la droite et l’extrême droite.

C’est lui qui a commencé à mettre le PS et RN sur pied d’égalité.

Et drame aujourd’hui, LR pense que RN/Zemmour c’est mieux que le PS et Macron !

Le problème, c’est qu’au lieu de faire un bilan lucide de la présidence Sarkozy, et une analyse de la société actuelle, l’UMP/LR a continué dans l’erreur, en s’empirant au fur et à mesure.

Et ils ont fait la politique du bouc-émissaire. En résumé, c’est la faute à Bayrou.

A l’époque, je me suis déjà prononcé sur le sujet et j’avais voté blanc au second tour Hollande/Sarkozy.

Mais je tiens à rappeler que François Bayrou, en 2007, avait fait de la lutte contre les déficits un marqueur fort de sa campagne. Ça tombe bien, sur le déficit public, Sarkozy a fait exactement l’inverse du programme de Bayrou. Il y a au moins sur ce point un désaccord flagrant…

Donc, par la suite, les militants ont élu à la tête de l’UMP les gens responsables de la défaite à savoir Copé, Sarkozy puis Wauquiez.

Donc sur le fond, oui, Valérie Pécresse à raison. Pour retrouver une droite à qui on peut confier les clés de la maison France, même si on n’est pas sur les mêmes valeurs, ce ne sera pas à partir de LR.

LR continue dans l’erreur, continue à penser que Sarkozy était un grand président, continue la droitisation vers l’extrême droite, et continue à réduire sa représentativité vis-à-vis des français.

LR ne représente même plus toute la droite, vu que la droite modérée est au sein d’Horizon, dirigé par Edouard Philippe.

Donc sur le fond, Valérie Pécresse raison. Sur l’analyse, elle a raison.

Le problème, c’est qu’elle veut être présidente, qu’elle est dans un délire présidentiel et qu’elle est retourné chez LR, parti qu’elle critiquait à juste titre, pour être candidate de la droite.

Et le problème, c’est que LR, qui a réduit sa représentativité, qui est noyauté par le noyau dur, c’est-à-dire les gens qu’elle critiquait, va lui imposer sa politique, si elle est élue.

22 décembre 2021 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , , | Laisser un commentaire

Je ne voterai pas Valérie Pécresse au premier tour

Il est hors de question de voter Valérie Pécresse, candidate LR au premier tour.

Certes, le fait qu’elle m’énerve y est pour beaucoup.

On peut aussi se poser des questions sur l’honnêteté de Valérie Pécresse.

Elle a quitté LR en 2019,  suite à la débâcle de LR aux européennes 2019, pour y revenir afin d’être présidente.

Elle a quitté LR à cause de sa droitisation, qui de fait est un problème réel, pour y revenir après.

Elle a fait campagne aux régionales 2021 en IDF, pour quitter la présidence de la région afin d’être candidate à la présidence de la république.

Ses électeurs, à la région, j’espère, apprécieront.

D’ailleurs, qui est la vraie Valérie Pécresse ?

Est-ce un membre de la droite modérée qui durcit son discours car elle veut être présidente.

Où est-ce un membre de la droite dure qui a caché sa personnalité durant toutes ces années et qui se lâche aujourd’hui ?

Sur le fond, même Xavier Bertrand a été plus honnête que Valérie Pécresse.

Il a quitté LR (avant d’y revenir pour être président) en 2017, suite à la victoire du très droitiste Laurent Wauquiez, et durant les régionales, il a bien insisté sur le fait qu’il sera candidat à la présidentielle 2022.

Mais au-delà du fait que Valérie Pécresse m’énerve, il est intéressant de donner de bonnes raisons.

De bonnes raisons de pourquoi elle m’énerve, mais aussi de pourquoi je ne voterai pas pour elle.

Précédemment, je donnais des arguments sur pourquoi elle m’énerve.

Là, je vais compléter avec le pourquoi je ne voterai pas pour elle.

La première raison est qu’elle a l’intention de diriger sur une majorité réduite.

Là où Emmanuel Macron a une majorité basée sur le centre (Modem et LREM), et qu’il élargit avec la droite modérée d’Edouard Philippe (Horizons) et la gauche modérée (Territoire de Progrès), Valérie Pécresse se prépare à gouverner qu’avec LR, en l’occurrence la droite dure.

Et surtout, il faut se rappeler qu’elle l’a déjà fait lors des régionales 2021 !

Comme je l’ai expliqué précédemment, je pense que c’est un problème.

Commençons déjà par un point clair et net, Emmanuel Macron ou Valérie Pécresse, on s’en fout.

Ce qui compte, c’est les réformes dont la France a besoin et de savoir ce qui fait que les réformes dont la France a besoin vont passer.

Ce que l’on pourrait appeler la théorie de la réforme, savoir pourquoi une réforme (économique) (nécessaire) va passer est une vaste question.

C’est une question compliquée.

Mais il y a plusieurs éléments.

La première, c’est le diagnostic. Il doit être partagé.

La seconde, c’est la pédagogie. La réforme doit être comprise.

La troisième est que la réforme doit être fait pour tous le monde, et non pas une minorité clientéliste et électorale.

Et enfin, il faut du courage, le courage entre autres de lutter contre des corporatismes, notamment la CGT et les gilets jaunes.

Afin de faire réussir une réforme, je considère qu’une large coalition, comme ça a été le cas en Allemagne, est un avantage.

Si une large coalition se retrouve dans la réforme, elle sera débattue donc améliorée, et elle concernera le plus de monde car elle représentera plus de monde.

Elle aura donc plus de chance d’être acceptée.

Ce qui amène à la deuxième raison.

LR se droitise. La droitisation de LR continue et ce n’est pas une bonne chose, car LR va préférer une politique idéologique contre les gens et contre le bon sens.

Ce point va avec un second : LR a été au pouvoir, notamment sous Nicolas Sarkozy, de 2007 à 2012, et ils ont été battu à juste titre.

Le problème, c’est qu’au lieu de se remettre en cause, ils ont continué dans l’erreur en continuant la droitisation, c’est même devenu pire, et ils ont en échange fait dans la politique du Bouc-Emissaire.

Du genre, c’est la faute à Bayrou.

Le problème, c’est que non seulement le bilan de Nicolas Sarkozy (en économie, voir le livre de Peyrelevade, ou la dette qu’il a augmenté …) est mauvais.

Mais qu’en plus, LR continue dans l’erreur.

Au lieu de ça, LR est noyauté par les durs, et en particulier par la Manif pour tous.

C’est d’ailleurs l’une des raisons de l’échec de 2017.

Or, même si Valérie Pécresse est élue, même si elle est de bonne volonté, elle devra son élection au noyau dur de LR qui lui, refuse d’évoluer.

Valérie Pécresse devra des comptes au noyau dur de LR.

19 décembre 2021 Posted by | actualité, Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , | 2 commentaires

Valérie Pécresse, elle m’énerve !

Maintenant que Valérie Pécresse est candidate de LR pour la présidentielle 2022, au-delà de tous les pronostics foireux que j’ai pu faire sur LR, il est temps d’écrire ce que j’ai sur le cœur à propos de la candidate Valérie Pécresse.

Et très franchement, en ce moment, Valérie Pécresse, présidente de la région IDF m’énerve, et à chaque fois que je l’entends, mes yeux sortent de mes orbites.

Elle m’énerve, et aujourd’hui, je n’arrive plus à la supporter, dès qu’elle dit quelque chose.

Ça n’a pas toujours été le cas. Fut une époque, j’avais même plutôt une bonne opinion de Valérie Pécresse. Mais depuis les régionales 2021, je dois avouer que je n’arrive plus à supporter Valérie Pécresse, y compris à la tête de la région où l’on lui doit : les bus de Poissy.

Mais en réalité, en ce moment, et depuis son élection à la tête de la région, Valérie Pécresse n’est pas la présidente de la région IDF. Et c’est bien ça le problème, c’est qu’elle est partie dans un délire présidentiel. Chaque matin en se pomponnant, elle pense qu’à être élue présidente de la république.

Le problème, c’est qu’en plus de délaisser la région IDF, et d’avoir, tout comme Xavier Bertrand, pris les électeurs de sa région pour des cons, elle fait campagne sur des bases malsaines, et pour ma part, je suis persuadé qu’elle sera une mauvaise présidente, qu’elle ne fera pas mieux que Macron, et qu’elle sera même une mauvaise présidente de la république.

Alors certes, les extrêmes, comme Zemmour, Le Pen ou Mélenchon, seront pires. Peut-être que des gauchistes notoires comme Anne Hidalgo, seront pires.

Mais je pense au plus profond de moi-même, que Valérie Pécresse gérera la France d’une mauvaise façon. Elle empirera la situation de la France. C’est ce que je vais tenter de démontrer.

Je ne suis pas un bon client de la droite.

Effectivement, à la base, je suis Centre-Gauche. Je suis doloriste/rocardien. En fait, je suis même plutôt rocardien.

Seulement voilà, contrairement aux autres pays d’Europe, les divers PS (Les travaillistes avec Tony Blair, le SPD avec Gerhard Schröder) ont été, suite à la chute du mur de Berlin, vers un positionnement Centre-Gauche.

Le PS, sous l’impulsion de François Hollande, alors premier secrétaire, a ménagé la Chèvre et le Choux.

Notez qu’aujourd’hui, c’est encore pire, ils se sont gauchisés sous l’impulsion de Martine Aubry, Benoît Hamon et Olivier Faure.

Et ils ont comme candidate Anne Hidalgo.

Ce n’est pas un hasard si le principal parti de gauche de gouvernement, le PS, est en train de disparaître.

C’est pour ça que j’ai commencé à voter pour l’UDF.

Et que j’ai voté en 2007 François Bayrou.

J’ai rejoint le Modem de 2007 à 2017, et je n’ai aucuns regrets.

Je suis dans la majorité macroniste aujourd’hui, mais adhérent d’aucun parti depuis 2017.

Je ne suis pas anti-droite

Car au final, j’aime bien les gens de Gauche, mais pas quand ils sont trop de Gauche.

Et j’aime bien les gens de Droite, mais pas quand ils sont trop à droite.

Et je reste fièrement le cul entre deux chaises.

En fait, je me sens plus proche de membres de la droite modérée comme Alain Juppé, Edouard Philippe ou Karl Olive (le maire de Poissy) que de membre de Gauche pure comme Benoît Hamon, Anne Hidalgo…

Par contre, j’ai un problème avec LR.

Il est vrai que je ne porte pas Jacques Chirac dans mon cœur, mais je pense que ça s’est surtout empiré avec Nicolas Sarkozy.

Il y a plusieurs griefs que je peux faire à Nicolas Sarkozy, mais pour moi, le pire, c’est qu’il a droitisé la Droite. Il a rendu poreuse la frontière entre le FN et l’UMP/LR.

En mettant dos à dos le PS et le FN, il a ouvert une boite de pandore. Ça a évolué aujourd’hui, notamment avec des gens comme Éric Ciotti, qui aujourd’hui assument pleinement que le FN et Zemmour, c’est mieux que le PS, ce qui au regard de l’histoire, est un non-sens.

Pire, Éric Ciotti pousse LR à aller vers le FN.

Ce problème de droitisation de la Droite va avec un autre problème : LR a mérité, pour plusieurs raisons, sa défaite en 2012 (et 2017). D’ailleurs, la droitisation est une des causes de ces défaites.

Mais au lieu de se remettre en cause, LR continue sa droitisation. LR continue dans l’erreur.

D’ailleurs, les militants ont élu à la tête du parti des gens responsables de la débâcle de LR, en l’occurrence Nicolas Sarkozy puis Laurent Wauquiez.

Et Valérie Pécresse dans tout ça ?

Pendant longtemps, j’avais une bonne opinion d’elle.

Déjà parce que dans l’opposition, pendant l’ère Jean Paul Huchon, elle travaillait sérieusement.

Mais aussi parce que pendant longtemps, j’ai pensé que c’était un membre de ce que l’on appelle la Droite modérée.

Je n’en suis plus du tout sur aujourd’hui. Au contraire, ses positions sont très dures, et elle a durci son discours.

Et lors des régionales 2021, elle n’a pas hésité, durant la campagne, à faire la peau aux macronnistes, dont de fait au Centre et même, finalement, à la Droite modérée.

Finalement, c’est qui, Valérie Pécresse ?

Cette question paraît idiote, mais pourtant, je ne sais pas y répondre.

Qui est la vraie Valérie Pécresse ?

Est-ce un membre de la droite modérée, qui veut aujourd’hui devenir présidente grâce à LR, et qui pour être en phase avec LR, durcit son discours et rapetisse la base de sa future majorité.

 Ou au contraire, a-t-elle toujours été d’une droite dure, mais a-t-elle masqué sa position pour avoir un capital sympathie, notamment pour conquérir la région, pour enfin se lâcher en 2021 tel qu’elle est réellement ?

Très franchement, je ne sais pas.

Et son bilan ?

Pour bien comprendre, le bilan Huchon, pour moi, était très bon sur les transports, mais faiblard sur l’économie.

Je l’avais écrit la dernière fois.

En particulier, Jean Paul Huchon avait fait plusieurs nouvelles infrastructures de transport.

Le bilan de Valérie Pécresse me paraissait, en dehors de toute idéologie, correct.

En particulier, dans les transports, elle a investi dans les infrastructures existantes (notamment le RER A).

Car oui, même si c’est pénible en plein mois d’Août de ne pas avoir de RER, il y a bien un moment où il faut faire les travaux.

Mais aujourd’hui, je commence à douter que le bilan de Valérie Pécresse soit si bon que ça.

Déjà, il y a le changement de prestataire de bus à Poissy, mais le canard enchainé a eu accès au rapport de la chambre régionale des comptes, qui a trouvé des cadavres dans le placard.

De fait, question : la gestion de la région IDF est-elle si bien que ça, en dehors de tous arguments idéologiques, bien sûr.

Le second tour des régionales, ça a été pour moi la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Pour rappel, une élection est à deux tours. Au premier tour, on s’exprime.

Au second, on choisit l’exécutif, en se basant sur le premier tour.

Pour ma part, j’ai voté LREM au premier tour, et je m’attendais à voter une coalition Pécresse-LREM pour le second tour.

Ça ne s’est pas passé comme ça.

Déjà parce que Valérie Pécresse a fait une campagne de premier tour contre Macron, plus contre Macron que pour valoriser son bilan à la tête de la région.

Mais au second tour, ça été pire.

Pour rappel, on avait :

  • Valérie Pécresse (36,19% au premier tour)
  • LREM (11,81% au premier tour)
  • EELV (13,01 au premier tour) qui a fusionné avec le PS et les amis de Mélenchon.
  • RN (13,14% au premier tour).

Soyons franc, il y avait vraiment un danger gauchiste au second tour. C’est tout à fait vrai.

Mais le RN, quoiqu’il arrive, reste un danger.

Valérie Pécresse s’est fièrement érigée en barrage contre le danger gauchiste (ignorant le danger RN au passage), et expliquant que voter LREM, c’est irresponsable.

Mois, j’ai voté LREM par conviction. Mais elle a tout fait pour marginaliser LREM.

Pire, elle nous culpabilisait.

En réalité, depuis un moment, elle est dans un délire présidentiel.

Et son but est de se faire accepter par une droite, en l’occurrence LR, dure.

J’en ai eu marre, j’ai estimé que je n’étais plus dans une élection régionale, qu’il fallait mettre un coup d’arrêt.

Ce coup d’arrêt était pour moi nécessaire, également parce que LR refuse de voir les défaites de 2021 et 2017 comme méritées, de se remettre en cause, et continue sa droitisation.

Au second tour, j’ai donc voté LREM, car je me suis dit que là, Emmanuel Macron n’a pas démérité, et surtout, qu’il avait besoin de ma voix, plus que Pécresse et son délire présidentiel.

Et soyons clair, j’étais prêt à sacrifier la région IDF, région dans laquelle je vis.

Mais mieux vaut la région que la France entière.

Et pour ma part, la perte de la région IDF aurait été une leçon méritée pour Valérie Pécresse et LR en général.

Pécresse dit qu’elle est 1/3 Thatcher, et 2/3 Merkel, il faut commenter cette phrase.

Car oui, c’est ce qu’elle dit d’elle-même.

Et cette phrase résume parfaitement le problème Pécresse.

En fait, Pécresse a elle-même décrit le problème Pécresse.

D’abord Thatcher.

Elle est 1/3 Thatcher, c’est 1/3 de trop !

On a eu, depuis les années 70, une dérèglementation de l’économie, influencé par les libéraux purs et durs.

Soyons clair, le camp d’en face, qui combat les libéraux purs et durs est dangereux et constitué d’idéologues fous, qui ont été sanctionnés par la chute du mur de Berlin.

Mais pour moi, les libéraux purs et durs, qui nous ont fait subir une grande dérèglementation, sont aussi des fous et de dangereux idéologues.

Dans ces fous, ont a aux USA Milton Friedmann (1912-2006) qui a été le moteur de cette dérèglementation.

 On a eu aussi Friedrich Hayek (1899-1992).

Je signale le second car sa disciple, c’était Margareth Thatcher.

Le libéralisme sauvage peut fonctionner. Et j’ai un exemple, c’est le régime de Pinochet (1915-2006).

Margareth Thatcher soutenait d’ailleurs le régime de Pinochet, dictature militaire sanguinaire.

Les libéraux, comme les étatistes socialistes fous, ont eu, eux aussi, leurs leçons.

La première est en 1929. La crise de 1929 a mise en évidence que s’il n’y avait pas de règles (notamment dans l’achat des actions), et ben, on avait une catastrophe. En fait, ça a été la catastrophe, qui a, sur le long terme, conduit à la seconde guerre mondiale.

Mais malgré ça, on est revenu sur ces règles, notamment sous l’impulsion de Milton Friedmann.

La seconde fessé a été la crise des subprimes.

Donc non, même si les gauchistes collectivistes sont des idéologues fous sanctionnés par la chute du mur de Berlin, les libéraux purs et durs le sont aussi. 

Quant à Merkel, Pécresse n’a rien de Merkel. Au contraire, c’est l’inverse de Merkel.

Déjà, il faut rappeler deux points.

Le premier est que le PS allemand, en l’occurrence le SPD, a été sur un positionnement Centre-Gauche.

C’est important de le rappeler car le PS français a fait exactement l’inverse.

Le second, c’est que contrairement à la France, le scrutin allemand force les coalitions.

C’est d’ailleurs pour ça que je demande la suppression du scrutin présidentiel direct et la proportionnelle aux législatives.

Tout ça pour dire que Angela Merkel, à la tête de la CDU (c’est la droite modérée/Centre Droit allemand) n’a jamais gouverné seule.

Elle était à la tête d’une coalition où il y avait en général le SPD, en l’occurrence le parti de gouvernement de Gauche.

Au niveau national, en France, le scrutin présidentiel/législatif ne permet pas la construction de grandes coalitions.

Mais le scrutin régional, qui lui est basé sur un système à la proportionnel, le permet.

Seulement voilà, au lieu de construire une coalition avec le Centre/Gauche modérée/LREM, elle a juste fait l’inverse. De fait, elle a réduit sciemment, dans son délire présidentiel, la base de sa majorité régionale.

 Conclusion : il est hors de question de voter Valérie Pécresse pour moi.

Et ceci pour deux raisons.

La première est que contrairement à Emmanuel Macron qui a de le droite modérée (avec Edouard Philippe), du Centre (avec Bayrou) et de la Gauche modérée (avec Jean Yves le Drian), Valérie Pécresse fait campagne avec l’intention de réduire sa base électorale à …LR.

Elle l’a fait pour la région IDF, elle recommencera pour la France.

De plus, LR continue à se réduire à la Droite dure qui préfère de plus en plus l’extrême droite au Centre ou à la Gauche modérée.

De fait, au lieu de faire des réformes pour le plus grand nombre, si elle est élue, il faut, je le crains, car elle s’appuiera sur LR, du clientélisme pour l’électorat de Droite Dure.

Or, je suis persuadé qu’une large coalition est synonyme de réforme de qualité pour le plus grand nombre.

En l’état actuel des choses, il est hors de question de voter Valérie Pécresse au second tour.

7 décembre 2021 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , , , , | Laisser un commentaire