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Impôt et déficit, c’est là où j’en veux le plus à François Hollande (1/2)

François Hollande parle de baisser les impôts, le moment de remettre le sujet sur la table.

Effectivement, si il y a un sujet où j’en veux vraiment à François Hollande, c’est bien celui-ci.

 

Ce sujet est d’ailleurs couplé à un autre sujet qui me tient à cœur : le déficit public.

 

Le déficit public est un poison aussi bien économique, démocratique et social.

 

Or, comment faire pour le réduire ?

 

Ça passe par trois axes.

Le premier est l’augmentation des recettes.

Il est intéressant de noter, comme le note les décodeurs (ici et ici), que les allègements d’impôts, décidés surtout sous la présidence de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, ont aggravé le problème.

Une augmentation des recettes de l’Etat, donc concrètement des impôts étaient indispensable.

Dire l’inverse est de la pure démagogie.

C’était d’ailleurs dans le programme de François Bayrou en 2012.

 

Augmenté les impôts est donc une nécessité, mais c’est insuffisant.

 

L’augmentation des impôts doit s’accompagner de deux autres mesures : la diminution des dépenses et la rationalisation des dépenses publiques.

 

Il faut donc déjà réduire les dépenses publiques. De plus, il faut vérifier que les dépenses publiques sont utilisées avec parcimonie et efficacité.

Il y a toute une réflexion à avoir sur le sujet.

Dépense-t-on efficacement, peut-on faire mieux ou aussi bien avec moins de moyens.

 

Il ne s’agit pas de supprimer le service public comme le veut idéologiquement les libéraux.

Il s’agit de définir ce que doit être un service public, son rôle, la manière de le faire fonctionner et les moyens à mettre en adéquation.

 

Il faut par ailleurs changer de mentalité.

En France, on demande d’abord les moyens et ensuite, on voit ce que l’on fait avec.

 

Maintenant, il faut se poser la question des objectifs, des missions assignés, et après réfléchir aux moyens à mettre en adéquation.

 

Il s’agit pas de supprimer le service public, ni en faire moins, ni en faire plus, mais le faire mieux.

 

Sur ce point, un grand débat doit être ouvert.

 

Pour en revenir à François Hollande, il a utilisé le premier axe (l’augmentation des recettes) mais pas le second et troisième.

Hors, c’est sur les trois axes qu’il faut agir.

Au lieu de ça, comme un jour il faudra bien réduire le train de vie de l’Etat, et essayer de dépenser mieux, François Hollande complique le problème.

Il a grillé une marge de manœuvre.

 

A lire sur le même sujet : le point de vue de Jean Christophe Fromantin.

22 août 2015 - Posted by | Politique, Politique nationale | , , ,

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