Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

Je ne voterai pas Valérie Pécresse au premier tour

Il est hors de question de voter Valérie Pécresse, candidate LR au premier tour.

Certes, le fait qu’elle m’énerve y est pour beaucoup.

On peut aussi se poser des questions sur l’honnêteté de Valérie Pécresse.

Elle a quitté LR en 2019,  suite à la débâcle de LR aux européennes 2019, pour y revenir afin d’être présidente.

Elle a quitté LR à cause de sa droitisation, qui de fait est un problème réel, pour y revenir après.

Elle a fait campagne aux régionales 2021 en IDF, pour quitter la présidence de la région afin d’être candidate à la présidence de la république.

Ses électeurs, à la région, j’espère, apprécieront.

D’ailleurs, qui est la vraie Valérie Pécresse ?

Est-ce un membre de la droite modérée qui durcit son discours car elle veut être présidente.

Où est-ce un membre de la droite dure qui a caché sa personnalité durant toutes ces années et qui se lâche aujourd’hui ?

Sur le fond, même Xavier Bertrand a été plus honnête que Valérie Pécresse.

Il a quitté LR (avant d’y revenir pour être président) en 2017, suite à la victoire du très droitiste Laurent Wauquiez, et durant les régionales, il a bien insisté sur le fait qu’il sera candidat à la présidentielle 2022.

Mais au-delà du fait que Valérie Pécresse m’énerve, il est intéressant de donner de bonnes raisons.

De bonnes raisons de pourquoi elle m’énerve, mais aussi de pourquoi je ne voterai pas pour elle.

Précédemment, je donnais des arguments sur pourquoi elle m’énerve.

Là, je vais compléter avec le pourquoi je ne voterai pas pour elle.

La première raison est qu’elle a l’intention de diriger sur une majorité réduite.

Là où Emmanuel Macron a une majorité basée sur le centre (Modem et LREM), et qu’il élargit avec la droite modérée d’Edouard Philippe (Horizons) et la gauche modérée (Territoire de Progrès), Valérie Pécresse se prépare à gouverner qu’avec LR, en l’occurrence la droite dure.

Et surtout, il faut se rappeler qu’elle l’a déjà fait lors des régionales 2021 !

Comme je l’ai expliqué précédemment, je pense que c’est un problème.

Commençons déjà par un point clair et net, Emmanuel Macron ou Valérie Pécresse, on s’en fout.

Ce qui compte, c’est les réformes dont la France a besoin et de savoir ce qui fait que les réformes dont la France a besoin vont passer.

Ce que l’on pourrait appeler la théorie de la réforme, savoir pourquoi une réforme (économique) (nécessaire) va passer est une vaste question.

C’est une question compliquée.

Mais il y a plusieurs éléments.

La première, c’est le diagnostic. Il doit être partagé.

La seconde, c’est la pédagogie. La réforme doit être comprise.

La troisième est que la réforme doit être fait pour tous le monde, et non pas une minorité clientéliste et électorale.

Et enfin, il faut du courage, le courage entre autres de lutter contre des corporatismes, notamment la CGT et les gilets jaunes.

Afin de faire réussir une réforme, je considère qu’une large coalition, comme ça a été le cas en Allemagne, est un avantage.

Si une large coalition se retrouve dans la réforme, elle sera débattue donc améliorée, et elle concernera le plus de monde car elle représentera plus de monde.

Elle aura donc plus de chance d’être acceptée.

Ce qui amène à la deuxième raison.

LR se droitise. La droitisation de LR continue et ce n’est pas une bonne chose, car LR va préférer une politique idéologique contre les gens et contre le bon sens.

Ce point va avec un second : LR a été au pouvoir, notamment sous Nicolas Sarkozy, de 2007 à 2012, et ils ont été battu à juste titre.

Le problème, c’est qu’au lieu de se remettre en cause, ils ont continué dans l’erreur en continuant la droitisation, c’est même devenu pire, et ils ont en échange fait dans la politique du Bouc-Emissaire.

Du genre, c’est la faute à Bayrou.

Le problème, c’est que non seulement le bilan de Nicolas Sarkozy (en économie, voir le livre de Peyrelevade, ou la dette qu’il a augmenté …) est mauvais.

Mais qu’en plus, LR continue dans l’erreur.

Au lieu de ça, LR est noyauté par les durs, et en particulier par la Manif pour tous.

C’est d’ailleurs l’une des raisons de l’échec de 2017.

Or, même si Valérie Pécresse est élue, même si elle est de bonne volonté, elle devra son élection au noyau dur de LR qui lui, refuse d’évoluer.

Valérie Pécresse devra des comptes au noyau dur de LR.

19 décembre 2021 Posted by | actualité, Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , | 2 commentaires

Valérie Pécresse, elle m’énerve !

Maintenant que Valérie Pécresse est candidate de LR pour la présidentielle 2022, au-delà de tous les pronostics foireux que j’ai pu faire sur LR, il est temps d’écrire ce que j’ai sur le cœur à propos de la candidate Valérie Pécresse.

Et très franchement, en ce moment, Valérie Pécresse, présidente de la région IDF m’énerve, et à chaque fois que je l’entends, mes yeux sortent de mes orbites.

Elle m’énerve, et aujourd’hui, je n’arrive plus à la supporter, dès qu’elle dit quelque chose.

Ça n’a pas toujours été le cas. Fut une époque, j’avais même plutôt une bonne opinion de Valérie Pécresse. Mais depuis les régionales 2021, je dois avouer que je n’arrive plus à supporter Valérie Pécresse, y compris à la tête de la région où l’on lui doit : les bus de Poissy.

Mais en réalité, en ce moment, et depuis son élection à la tête de la région, Valérie Pécresse n’est pas la présidente de la région IDF. Et c’est bien ça le problème, c’est qu’elle est partie dans un délire présidentiel. Chaque matin en se pomponnant, elle pense qu’à être élue présidente de la république.

Le problème, c’est qu’en plus de délaisser la région IDF, et d’avoir, tout comme Xavier Bertrand, pris les électeurs de sa région pour des cons, elle fait campagne sur des bases malsaines, et pour ma part, je suis persuadé qu’elle sera une mauvaise présidente, qu’elle ne fera pas mieux que Macron, et qu’elle sera même une mauvaise présidente de la république.

Alors certes, les extrêmes, comme Zemmour, Le Pen ou Mélenchon, seront pires. Peut-être que des gauchistes notoires comme Anne Hidalgo, seront pires.

Mais je pense au plus profond de moi-même, que Valérie Pécresse gérera la France d’une mauvaise façon. Elle empirera la situation de la France. C’est ce que je vais tenter de démontrer.

Je ne suis pas un bon client de la droite.

Effectivement, à la base, je suis Centre-Gauche. Je suis doloriste/rocardien. En fait, je suis même plutôt rocardien.

Seulement voilà, contrairement aux autres pays d’Europe, les divers PS (Les travaillistes avec Tony Blair, le SPD avec Gerhard Schröder) ont été, suite à la chute du mur de Berlin, vers un positionnement Centre-Gauche.

Le PS, sous l’impulsion de François Hollande, alors premier secrétaire, a ménagé la Chèvre et le Choux.

Notez qu’aujourd’hui, c’est encore pire, ils se sont gauchisés sous l’impulsion de Martine Aubry, Benoît Hamon et Olivier Faure.

Et ils ont comme candidate Anne Hidalgo.

Ce n’est pas un hasard si le principal parti de gauche de gouvernement, le PS, est en train de disparaître.

C’est pour ça que j’ai commencé à voter pour l’UDF.

Et que j’ai voté en 2007 François Bayrou.

J’ai rejoint le Modem de 2007 à 2017, et je n’ai aucuns regrets.

Je suis dans la majorité macroniste aujourd’hui, mais adhérent d’aucun parti depuis 2017.

Je ne suis pas anti-droite

Car au final, j’aime bien les gens de Gauche, mais pas quand ils sont trop de Gauche.

Et j’aime bien les gens de Droite, mais pas quand ils sont trop à droite.

Et je reste fièrement le cul entre deux chaises.

En fait, je me sens plus proche de membres de la droite modérée comme Alain Juppé, Edouard Philippe ou Karl Olive (le maire de Poissy) que de membre de Gauche pure comme Benoît Hamon, Anne Hidalgo…

Par contre, j’ai un problème avec LR.

Il est vrai que je ne porte pas Jacques Chirac dans mon cœur, mais je pense que ça s’est surtout empiré avec Nicolas Sarkozy.

Il y a plusieurs griefs que je peux faire à Nicolas Sarkozy, mais pour moi, le pire, c’est qu’il a droitisé la Droite. Il a rendu poreuse la frontière entre le FN et l’UMP/LR.

En mettant dos à dos le PS et le FN, il a ouvert une boite de pandore. Ça a évolué aujourd’hui, notamment avec des gens comme Éric Ciotti, qui aujourd’hui assument pleinement que le FN et Zemmour, c’est mieux que le PS, ce qui au regard de l’histoire, est un non-sens.

Pire, Éric Ciotti pousse LR à aller vers le FN.

Ce problème de droitisation de la Droite va avec un autre problème : LR a mérité, pour plusieurs raisons, sa défaite en 2012 (et 2017). D’ailleurs, la droitisation est une des causes de ces défaites.

Mais au lieu de se remettre en cause, LR continue sa droitisation. LR continue dans l’erreur.

D’ailleurs, les militants ont élu à la tête du parti des gens responsables de la débâcle de LR, en l’occurrence Nicolas Sarkozy puis Laurent Wauquiez.

Et Valérie Pécresse dans tout ça ?

Pendant longtemps, j’avais une bonne opinion d’elle.

Déjà parce que dans l’opposition, pendant l’ère Jean Paul Huchon, elle travaillait sérieusement.

Mais aussi parce que pendant longtemps, j’ai pensé que c’était un membre de ce que l’on appelle la Droite modérée.

Je n’en suis plus du tout sur aujourd’hui. Au contraire, ses positions sont très dures, et elle a durci son discours.

Et lors des régionales 2021, elle n’a pas hésité, durant la campagne, à faire la peau aux macronnistes, dont de fait au Centre et même, finalement, à la Droite modérée.

Finalement, c’est qui, Valérie Pécresse ?

Cette question paraît idiote, mais pourtant, je ne sais pas y répondre.

Qui est la vraie Valérie Pécresse ?

Est-ce un membre de la droite modérée, qui veut aujourd’hui devenir présidente grâce à LR, et qui pour être en phase avec LR, durcit son discours et rapetisse la base de sa future majorité.

 Ou au contraire, a-t-elle toujours été d’une droite dure, mais a-t-elle masqué sa position pour avoir un capital sympathie, notamment pour conquérir la région, pour enfin se lâcher en 2021 tel qu’elle est réellement ?

Très franchement, je ne sais pas.

Et son bilan ?

Pour bien comprendre, le bilan Huchon, pour moi, était très bon sur les transports, mais faiblard sur l’économie.

Je l’avais écrit la dernière fois.

En particulier, Jean Paul Huchon avait fait plusieurs nouvelles infrastructures de transport.

Le bilan de Valérie Pécresse me paraissait, en dehors de toute idéologie, correct.

En particulier, dans les transports, elle a investi dans les infrastructures existantes (notamment le RER A).

Car oui, même si c’est pénible en plein mois d’Août de ne pas avoir de RER, il y a bien un moment où il faut faire les travaux.

Mais aujourd’hui, je commence à douter que le bilan de Valérie Pécresse soit si bon que ça.

Déjà, il y a le changement de prestataire de bus à Poissy, mais le canard enchainé a eu accès au rapport de la chambre régionale des comptes, qui a trouvé des cadavres dans le placard.

De fait, question : la gestion de la région IDF est-elle si bien que ça, en dehors de tous arguments idéologiques, bien sûr.

Le second tour des régionales, ça a été pour moi la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Pour rappel, une élection est à deux tours. Au premier tour, on s’exprime.

Au second, on choisit l’exécutif, en se basant sur le premier tour.

Pour ma part, j’ai voté LREM au premier tour, et je m’attendais à voter une coalition Pécresse-LREM pour le second tour.

Ça ne s’est pas passé comme ça.

Déjà parce que Valérie Pécresse a fait une campagne de premier tour contre Macron, plus contre Macron que pour valoriser son bilan à la tête de la région.

Mais au second tour, ça été pire.

Pour rappel, on avait :

  • Valérie Pécresse (36,19% au premier tour)
  • LREM (11,81% au premier tour)
  • EELV (13,01 au premier tour) qui a fusionné avec le PS et les amis de Mélenchon.
  • RN (13,14% au premier tour).

Soyons franc, il y avait vraiment un danger gauchiste au second tour. C’est tout à fait vrai.

Mais le RN, quoiqu’il arrive, reste un danger.

Valérie Pécresse s’est fièrement érigée en barrage contre le danger gauchiste (ignorant le danger RN au passage), et expliquant que voter LREM, c’est irresponsable.

Mois, j’ai voté LREM par conviction. Mais elle a tout fait pour marginaliser LREM.

Pire, elle nous culpabilisait.

En réalité, depuis un moment, elle est dans un délire présidentiel.

Et son but est de se faire accepter par une droite, en l’occurrence LR, dure.

J’en ai eu marre, j’ai estimé que je n’étais plus dans une élection régionale, qu’il fallait mettre un coup d’arrêt.

Ce coup d’arrêt était pour moi nécessaire, également parce que LR refuse de voir les défaites de 2021 et 2017 comme méritées, de se remettre en cause, et continue sa droitisation.

Au second tour, j’ai donc voté LREM, car je me suis dit que là, Emmanuel Macron n’a pas démérité, et surtout, qu’il avait besoin de ma voix, plus que Pécresse et son délire présidentiel.

Et soyons clair, j’étais prêt à sacrifier la région IDF, région dans laquelle je vis.

Mais mieux vaut la région que la France entière.

Et pour ma part, la perte de la région IDF aurait été une leçon méritée pour Valérie Pécresse et LR en général.

Pécresse dit qu’elle est 1/3 Thatcher, et 2/3 Merkel, il faut commenter cette phrase.

Car oui, c’est ce qu’elle dit d’elle-même.

Et cette phrase résume parfaitement le problème Pécresse.

En fait, Pécresse a elle-même décrit le problème Pécresse.

D’abord Thatcher.

Elle est 1/3 Thatcher, c’est 1/3 de trop !

On a eu, depuis les années 70, une dérèglementation de l’économie, influencé par les libéraux purs et durs.

Soyons clair, le camp d’en face, qui combat les libéraux purs et durs est dangereux et constitué d’idéologues fous, qui ont été sanctionnés par la chute du mur de Berlin.

Mais pour moi, les libéraux purs et durs, qui nous ont fait subir une grande dérèglementation, sont aussi des fous et de dangereux idéologues.

Dans ces fous, ont a aux USA Milton Friedmann (1912-2006) qui a été le moteur de cette dérèglementation.

 On a eu aussi Friedrich Hayek (1899-1992).

Je signale le second car sa disciple, c’était Margareth Thatcher.

Le libéralisme sauvage peut fonctionner. Et j’ai un exemple, c’est le régime de Pinochet (1915-2006).

Margareth Thatcher soutenait d’ailleurs le régime de Pinochet, dictature militaire sanguinaire.

Les libéraux, comme les étatistes socialistes fous, ont eu, eux aussi, leurs leçons.

La première est en 1929. La crise de 1929 a mise en évidence que s’il n’y avait pas de règles (notamment dans l’achat des actions), et ben, on avait une catastrophe. En fait, ça a été la catastrophe, qui a, sur le long terme, conduit à la seconde guerre mondiale.

Mais malgré ça, on est revenu sur ces règles, notamment sous l’impulsion de Milton Friedmann.

La seconde fessé a été la crise des subprimes.

Donc non, même si les gauchistes collectivistes sont des idéologues fous sanctionnés par la chute du mur de Berlin, les libéraux purs et durs le sont aussi. 

Quant à Merkel, Pécresse n’a rien de Merkel. Au contraire, c’est l’inverse de Merkel.

Déjà, il faut rappeler deux points.

Le premier est que le PS allemand, en l’occurrence le SPD, a été sur un positionnement Centre-Gauche.

C’est important de le rappeler car le PS français a fait exactement l’inverse.

Le second, c’est que contrairement à la France, le scrutin allemand force les coalitions.

C’est d’ailleurs pour ça que je demande la suppression du scrutin présidentiel direct et la proportionnelle aux législatives.

Tout ça pour dire que Angela Merkel, à la tête de la CDU (c’est la droite modérée/Centre Droit allemand) n’a jamais gouverné seule.

Elle était à la tête d’une coalition où il y avait en général le SPD, en l’occurrence le parti de gouvernement de Gauche.

Au niveau national, en France, le scrutin présidentiel/législatif ne permet pas la construction de grandes coalitions.

Mais le scrutin régional, qui lui est basé sur un système à la proportionnel, le permet.

Seulement voilà, au lieu de construire une coalition avec le Centre/Gauche modérée/LREM, elle a juste fait l’inverse. De fait, elle a réduit sciemment, dans son délire présidentiel, la base de sa majorité régionale.

 Conclusion : il est hors de question de voter Valérie Pécresse pour moi.

Et ceci pour deux raisons.

La première est que contrairement à Emmanuel Macron qui a de le droite modérée (avec Edouard Philippe), du Centre (avec Bayrou) et de la Gauche modérée (avec Jean Yves le Drian), Valérie Pécresse fait campagne avec l’intention de réduire sa base électorale à …LR.

Elle l’a fait pour la région IDF, elle recommencera pour la France.

De plus, LR continue à se réduire à la Droite dure qui préfère de plus en plus l’extrême droite au Centre ou à la Gauche modérée.

De fait, au lieu de faire des réformes pour le plus grand nombre, si elle est élue, il faut, je le crains, car elle s’appuiera sur LR, du clientélisme pour l’électorat de Droite Dure.

Or, je suis persuadé qu’une large coalition est synonyme de réforme de qualité pour le plus grand nombre.

En l’état actuel des choses, il est hors de question de voter Valérie Pécresse au second tour.

7 décembre 2021 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , , , , | Laisser un commentaire

Ce que j’aimerais voir dans le programme de Macron en 2022 (2/5) : La comptabilisation du bulletin blanc

Je n’avais pas intention, au début, d’évoquer ce point.

Mais vu que le premier point était sur la suppression de l’élection du président de la république au scrutin direct, et du changement de scrutin pour les législative, un scrutin basé sur les régionales : la proportionnelle, je me suis dit que dans le cadre des réformes institutionnelles, et d’amélioration de la démocratie, il serait bien d’ajouter ce point.

D’autant que ce point, comme je vais l’expliquer, améliorera grandement le lien entre la démocratie et les citoyens. Il s’applique à toutes les élections, et il est finalement assez complémentaire du point précédent.

Qu’est-ce que je veux ?

La comptabilisation du bulletin blanc dans les résultats lors d’une élection.

Un exemple théorique pour bien comprendre.

Soit un second tout sur une commune où il y a 200 inscrits.

Sur ces 200 inscrits, seuls 100 inscrits se sont déplacés pour venir voter.

Supposons qu’à ce scrutin, il y avait deux candidats (médiocres), le candidat A et le candidat B.

Supposons que l’on ait 30 voix pour le candidat A, 20 pour le candidat B, et 50 bulletins blancs.

Premier point, on notera l’abstention, qui sera de 50%. On a donc, dans cet exemple théorique, une forte abstention (sans doute liée à la médiocrité des deux finalistes).

Par contre le résultat sera selon le nombre de bulletin exprimé.

On a 50 bulletins exprimé.

Le candidat A a 30/50 soit 60/100 soit 60% des bulletin exprimé.

Le candidat B a 20/50 soit 40/100 soit 40% des bulletin exprimé.

Bien qu’en insistant sur la forte abstention, le candidat A est élu avec 60% des voix contre 40% des voix face au candidat B. C’est un véritable triomphe pour le candidat A.

Or, ce n’est évidemment pas la réalité.

C’est pour ça que je veux que dans le résultat, on comptabilise le bulletin blanc.

On a ici 50 bulletin blanc soit 50/100 soit 50%.

Du coup, le candidat A a 30/100 soit 30% des voix exprimés.

Le candidat B a donc 20/100 soit 20% des voix exprimés.

Donc le résultat final devient :

  • Bulletin blanc : 50%.
  • Candidat A : 30%.
  • Candidat B : 20%.

Politiquement, la signification n’est plus la même. Le candidat A est certes élu, mais pas avec la majorité des voix. Il est élu vraiment par défaut, vu que 50% des voix sont une défiance envers le candidat A et le candidat B.

Premier constat : les gens ne vont plus voter.

C’est effectivement le premier constat, les gens ne viennent pas voter.

Prenons Poissy.

Aux municipales 2020, la participation était de 41,8%.

Aux régionales 2021, la participation était de 34,22% au premier tour et 35,55% au second tour.

Aux départementales 2021, la participation était de 29,15% au premier tour et de 30,66% au second tour.

Même si les années 2020 et 2021 étaient particulières, on observe (au moins à Poissy, mais pas que), une faible participation.

La participation dépend également des élections. On participe beaucoup quand on sent que l’élection est importante (présidentielles, municipales peut-être) mais peu si on pense que l’élection ne changera rien et n’aura pas de prise sur la vie de nos concitoyens.

Mais ce constat n’est pas une cause, c’est une conséquence d’un problème plus global et plus grave.

Pour moi, le véritable problème est la qualité de l’offre électorale.

Le véritable problème est la faiblesse de l’offre électorale.

Cette faiblesse est accentuée par la bipolarisation de l’échiquier politique français.

Le PS et LR vont vers leurs extrêmes, court vers leurs extrêmes.

De fait, ils disent conneries sur conneries, et proposent des solutions qui sont totalement en décalage avec la société dans laquelle on vit, et en décalage avec l’économie dans laquelle on vit.

Et une fois arrivé au pouvoir, ils prennent des mesures qui sont des non-sens.

Une fois au pouvoir, ils n’y restent pas, car ils sont sanctionnés, et l’opposition, mal préparée, prend le pouvoir et continue elle-aussi connerie sur connerie.

Face à la médiocrité de l’offre électorale, on a principalement comme choix… les extrêmes.

Ce fut particulièrement vrai lorsque les partis centristes ne faisaient pas le job.

La solution : permettre la concurrence entre les partis, rentrer la démocratie à la Schumpeter.

Selon Schumpeter, la démocratie est un système de concurrence pour sélectionner les dirigeants. Ce système de sélection est sanctionné par le peuple.

Ce système de concurrence est mis en parallèle avec la concurrence entre entreprise.

Il faut mettre en concurrence les partis politiques.

S’ils se prennent des défaites, soit ils se remettent en cause, soit ils disparaissent.

Comme les entreprises en somme.

C’est d’ailleurs ce qui est en train d’arriver au PS.

Mieux, la concurrence entre partis permet de monter une alternative plus facilement.

C’est pour ça que je suis pour la suppression de l’élection présidentielle au scrutin direct, et un scrutin proportionnel intégral basé sur les régionales pour les législatives.

Néanmoins, là, on parle de mesure sur le long terme. Je vais montrer en quoi la comptabilisation du vote blanc est une amélioration sur le court terme.

Ce héro de la démocratie, qui va à la pêche et en fait, n’en a rien à foutre.

Et oui, pour protester contre la faiblesse de l’offre électorale, il ne faut surtout pas aller voter. Normal, c’est l’abstention qui est compté.

Donc en gros, vous n’en avez rien à foutre de l’élection, vous allez à la pêche, vous devenez un héro de la démocratie dénonçant la faiblesse de l’offre électorale.

Et celui qui va mettre un bulletin blanc dans l’urne : un gros con !

Imaginez que vous estimez, comme moi, que voter est un devoir.

Seulement, voilà, l’offre électoral est faible.

Estimant que voter est un devoir, vous bravez le vent, la pluie et le froid, et vous allez mettre dans l’urne un bulletin blanc.

Seulement, voilà, vous devenez un gros con, car votre vote ne sera pas comptabilisé.

On parlera plus du branleur qui n’en a rien à foutre, que du gars, venu exprimé un avis dans l’urne.

Il est grandement temps de changer les mentalités.

Celui qui ne va pas voter, c’est qu’il n’en a rien à foutre. Son avis ne compte pas, il ne l’a pas exprimé, d’autant qu’il n’en a rien à foutre.

Par contre, celui qui va s’exprimé, par un bulletin blanc, donne un avis. Cet avis fait parti du débat, et il doit être pris en compte.

Conclusion : il est urgent de comptabiliser le bulletin blanc.

Une élection, surtout au premier tour, ça sert à s’exprimer. Lors d’une élection, on demande au peuple certes de s’exprimer, mais aussi de donner son avis sur une élection en cours.

Seulement, on peut être dans divers cas comme :

  • Je n’ai pas d’avis.
  • L’offre électorale est nulle, tous les candidats se foutent de ma gueule.
  • Je suis au second tour et là, c’est bonnet-blanc et blanc-bonnet

Les avis qui consistent à dire que je ne sais pas choisir, où que l’offre électorale est faible, où que les candidats se foutent tous sur la gueule doit pouvoir être un avis qui doit pouvoir s’exprimer dans l’urne.

Et cet avis, c’est le bulletin blanc.

Il doit être mis en avant, et plus valorisé que celui qui n’en a rien à foutre et va à la pêche.

De fait, il doit être comptabilisé.

5 décembre 2021 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , | Laisser un commentaire

La perte de statut de l’élu est une conséquence de la crise des Gilets Jaunes

J’ai appris que mon maire, Karl Olive, a été victime d’une agression.

Evidemment, je condamne.

Dans le cas présent, il s’agissait d’un déséquilibré.

Mais les agressions d’élus sont de plus en plus fréquentes. Et je me suis dit qu’il serait temps de donner mon avis sur le sujet.

Pour moi, je considère que l’augmentation d’agression des élus est une conséquence de la crise des Gilets Jaunes.

C’est connu, je n’aime pas les Gilets Jaunes. Je les déteste. Je l’ai écrit à maintes reprises.

C’est pour ça qu’il m’a semblé intéressant d’écrire sur une des conséquences de la crise des Gilets Jaunes.

Déjà, il est nécessaire de faire des rappels sur ce que l’on appelle la démocratie indirecte.

Dans une démocratie indirecte, on est représenté par un élu. Cet élu va décider en tant que chef de l’exécutif (Président de la république, président de région, maire…) ou d’une assemblée (Assemblée nationale, Conseil régional, conseil municipal) de la politique d’un échelon (Etat, Région, ville…).

Si un camp gagne, il décide de la politique à mettre en œuvre. En résumé, il prend des décisions en mon nom. Mais il est légitime à le faire. Il a gagné une élection.

Le perdant rejoint les rangs de l’opposition.

Premier point important : en démocratie, il y a une majorité (le camp élu) et une opposition (le ou les camps perdant).

Pour que la démocratie fonctionne, il faut donc accepter de perdre.

Perdre fait partie de la vie démocratique.

Le chef de l’exécutif, qui à un échelon donné, décide de ma vie, des règles du jeu, dans le cadre de règles préétablies (ce que l’on appelle la constitution), a légitimité à le faire.

C’est le fait de gagner l’élection qui fait qu’il est légitime.

C’est l’élection qui fait, en démocratie, que l’exécutif donné est légitime.

Un exécutif n’est pas indéfiniment légitime. Il est légitime sur une durée déterminée, ce que l’on appelle un mandat.

Par la suite, au bout du mandat, il y aura une nouvelle élection, qui soit relégitimera l’exécutif, soit le remplacera par un autre.

Le problème, c’est que les Gilets Jaunes ont remis en cause l’Election d’Emmanuel Macron.

Et souvent en utilisant des méthodes de facho/voyou (ici, ici, et ici par exemple).

Le problème, c’est que Macron est légitime. Il tient sa légitimité de l’élection présidentielle 2017 et il est légitime jusqu’en 2021.

En expliquant que Macron n’est pas légitime, les gilets jaunes remettent en cause la première règle fondamentale d’une démocratie : l’Election.

Et quelque part, en remettant en cause ce qui légitimise un élu, à savoir l’élection, ils délégitimisent l’ensemble des élus, et pire, ils justifient la violence contre les élus, vu qu’ils ne sont plus légitimes, l’élection étant devenu illégitime.

Et l’un des problèmes, c’est que tout le monde a légitimisé les Gilets Jaunes.

Ce qui a délégitimisé la démocratie, donc de fait, l’élu.

On a eu les médias, comme BFM TV, car ça faisait de l’audience et du pognon.

Et on a eu les élus LR et PS, qui ont indirectement soutenu les Gilets Jaunes car ça emmerdait Macron.

Le problème, c’est que ces élus de l’opposition se délégitimise vu que soutenir les Gilets Jaunes, c’est soutenir que la démocratie n’est pas un mode légitime de sélection de nos exécutifs et de nos assemblés.

D’ailleurs, certains chez LR, comme Ciotti et Wauquiez, ont défilé ostensiblement avec des gilets jaunes pour les soutenir. Je serai m’en souvenir quand il le faudra !

Enfin, dernier point, un candidat est élu sur un programme.

Une élection légitimise un candidat pour appliquer un programme sur lequel, en général, il est élu.

Pour ma part, j’ai voté Emmanuel Macron en connaissance de cause, et ceci pour deux raisons :

  •  Qu’il fasse des réformes économiques
  • Qu’il réduise la dette

Bon, on a eu le COVID, c’est un peu à part. Mais si on n’avait pas eu le COVID, les Gilets Jaunes auraient continué.

La première année du Quinquennat, je n’ai rien à dire.

Par contre, avec recul, il n’y a pas tant eu, à partir de la deuxième année, tant de réforme que ça. En particulier, je regrette l’abandon de la réforme des retraites.

De plus, on a arrêté la lutte contre le déficit quand on a cédé aux Gilets Jaunes. Car le déficit est une épée de Damoclès, et un cadeau fait aux Gilets Jaunes. On va les payer cher !

De fait, j’ai élu Macron sur un programme clair, mais sous la pression des Gilets Jaunes, il a exactement fait l’inverse.

Avec cynisme, on appelle ça « La démocratie à la Française ».

Mais quand des gens, qui refusent la légitimité de l’élection, refusent de concourir à une élection, et impose par la force leurs politiques, je suis désolé, ce n’est plus une démocratie.

Quand je pense que le père d’un ami me disait qu’une élection coûte moins cher qu’une guerre civile.

Quand je pense que dans certains pays, comme la Birmanie, ils aimeraient bien avoir ou retrouver une démocratie…

2 décembre 2021 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , | Laisser un commentaire

Pronostic sur la droite (Suite) : Je parie sur une victoire de Ciotti

Je me suis donc encore trompé.

Pour rappel, hors de ce blog, j’avais parié une victoire de Wauquiez, il ne s’est pas présenté.

J’avais parié une victoire de Barnier.

Il n’est pas au second tour.

On aura un second tour entre Ciotti (en tête) face à Pécresse.

Mais sur certains points, notamment la droitisation excessive de LR, je ne m’étais pas trompé.

C’est pour ça que je parie sur la victoire de Ciotti.

Celui-ci, comme Wauquiez, continue la droitisation de la droite, et Pécresse a quitté LR…

Néanmoins, je me permets deux remarques :

  • La droitisation de la droite est une réalité. En particulier, Ciotti est en tête.
  • Encore une fois, les militants, le peuple de droite, préfère être de droite plutôt que d’être pragmatique, et surtout préfère être de droite au détriment de la compétence. En 2017, le peuple de droite a éliminé Juppé. En 2021, le peuple de droite a éliminé celui qui avait le plus la carrure pour être président. De plus, Barnier était le négociateur du Brexit. Quelque part, c’est une expérience qui compte…

2 décembre 2021 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , | Laisser un commentaire

Pronostic sur la droite : Barnier candidat, mais tous les militants vont voter Zemmour…

J’aime faire des pronostics, quelque fois, on a raison.

Et souvent, on a tort.

D’ailleurs, lors de la tenue du bureau de vote, la dernière fois, lors des cantonales 2021, j’avais pronostiqué à un membre de la majorité de Poissy que Wauquiez serait le candidat LR. Je me suis bien trompé, et il a du bien rire.

Mais je n’ai pas peur du ridicule. Et même si je vais encore me tromper, je retente le coup !

Et puis, ce qui est important, ce n’est pas le pronostic en lui-même mais les arguments qui m’amène à faire le pronostic.

Donc mon pronostic est le suivant :

  • Il y aura une faible participation à la primaire de la droite.
  • Michel Barnier va gagner.
  • Mais l’ensemble des militants va voter Éric Zemmour.

Je pourrais écrire sur le déclin de la droite, d’ailleurs c’est prévu. Mais ça serait trop long.

Je vais donc juste donner des aspects sur ce déclin de la droite, ce qui expliquera pourquoi j’avais fait le pronostic Wauquiez et qui va expliquer pourquoi je fais le pronostic suivant. 

Déjà, commençons par un point important : je suis persuadé qu’Alain Juppé aurait été un grand président de la république, et au fond, je pense qu’il aurait été un meilleur président qu’Emmanuel Macron. De plus, Alain Juppé a montré sa compétence en tant que premier ministre et en tant que maire de Bordeau.

Si les républicains avaient voté à la primaire 2017 pour Alain Juppé, Alain Juppé aurait sans doute été élu, il aurait réformé la France et LR, avec Alain Juppé, serait entré dans l’histoire. 

Le problème, c’est qu’avec des si, on mettrait Paris en bouteille.

Evidemment, ce n’est absolument pas ce qui s’est passé.

LR et le peuple de droite a choisi François Fillon, et suite au Pénélope Gate, Emmanuel Macron a été élu.

En ce qui me concerne, je ne pense pas que le Pénélope Gate soit la cause de l’échec de François Fillon à la présidentielle. Je pense que les causes de l’échec de LR en 2017 étaient présentes bien avant.

Pour moi, le Pénélope Gate est un catalyseur (notion de chimie). Il a accéléré la défaite, mais les causes existaient déjà.

Mais quelles sont ces causes ?

Il y en a plusieurs, et débattre dessus serait long. Je vais essayer de résumer les principales.

D’abord, la défaite de Nicolas Sarkozy était méritée. Je ne dis pas que l’élection de François Hollande était méritée (à cette époque, j’avais voté blanc au second tour), mais la défaite de Nicolas Sarkozy était méritée.

Il y a de nombreuses raisons à cela avec en Vrac, politique économique, déficit qui a augmenté …

Le problème, c’est qu’au lieu de faire une remise en cause nécessaire, UMP/LR ont décidé, comme François Hollande dans l’opposition, de se construire sur la nullité du PS au pouvoir.

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a ouvert une boite de pandore importante : la frontière entre la droite de gouvernement et l’extrême droite.

On peut reprocher beaucoup de chose à Jacques Chirac, mais à son époque, il y avait une vraie frontière entre le FN d’un côté et LR/UMP de l’autre.

L’un des changements de Nicolas Sarkozy a été de droitiser la droite.

Ça a commencé en mettant le PS et le FN au même niveau, ce qui d’un point de vue historique est une aberration.

Mais mettre le PS et le FN au même niveau sous-entend que peut-être finalement le FN/RN, ben c’est peut-être mieux que le PS.

Le problème, c’est que cette étape a été franchie. En particulier, Wauquiez a voté blanc au second tour Macron/Le Pen de 2017 et Ciotti a clairement exprimé qu’il préférait Éric Zemmour à Emmanuel Macron.

En particulier, je pense également que la Manif Pour Tous noyaute LR. C’est d’ailleurs une des raisons de la victoire de Fillon sur Juppé.

A cause de cette droitisation de LR, qui est portée par les militants LR, c’est pour ça que je pronostiquais une victoire de Wauquiez.

Sauf qu’il n’y est pas allé.

Je ne pense pas que Pécresse et Bertrand seront élu. Ils ont quitté LR et ils y reviennent pour être candidat.

Je pense que les militants LR le leur feront payer.

Au final, si on suit ma logique, ça devrait être Ciotti.

Seulement, il n’a pas, à mon sens, assez de notoriété.

Ciotti n’a pas la même notoriété que Wauquiez.

C’est pour ça que je pense que ça sera Barnier, qui est, par défaut, celui qui a le plus la carrure.

Néanmoins, Barnier n’est pas dans cette logique de droitisation.

Donc je pense qu’il y aura une faible participation.

Et l’ensemble du peuple de droite continuera sa droitisation en passant à l’étape suivante : le vote Zemmour.

D’ailleurs, l’une des personnes de droite avec qui je travaillais à Malakoff, qui était (est peut-être encore) LR, soutient Zemmour, d’après ce que je vois sur le tweeter…

30 novembre 2021 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , | Laisser un commentaire

Ma vision sur la future majorité macroniste : Une grande coalition et une majorité plurielle

Dans quelques jours sera lancé Ensemble Citoyen, la future maison commune de la future majorité macroniste.

Ce qui va me permettre de donner mon avis sur, selon moi, devrait être la majorité présidentielle.

Pour rappeler, il s’agit d’unir ce que l’on appelle l’axe central (à ne pas confondre avec le centre).

L’axe centrale correspond à la droite modérée (et le centre droit), le centre (droit, gauche, pur) et la gauche modérée (et le centre gauche).

Dans l’axe central, chacun a son histoire, à gauche, ou à droite, mais est capable d’ouverture d’esprit et d’une forme de pragmatisme quand il s’agit de mettre en œuvre les réformes.

Pour ma part, je suis plutôt centre gauche, mais je me sens plus proche d’un Juppé, d’un Edouard Philippe ou d’un Karl Olive (autant citer mon maire) que d’un Benoit Hamon.

A Benoit Hamon, tout comme Martine Aubry, Olivier Faure, Arnaud Montebourg …, je leur reproche de vivre sur une autre planète, et cette planète, ce n’est pas la mienne.

Certes, je suis centre gauche mais j’ai une approche cartésienne de la politique. Ce qui compte, c’est ce qui marche, et ce qui marche part d’un diagnostic.

Toute une différence avec une gauche pure, comme Benoit Hamon, Olivier Faure … et une droite pure comme Nicolas Sarkozy, … qui se basent sur des convictions pour faire une politique.

J’insiste, car il y a une différence fondamentale.

Quand on est très à gauche ou très à droite, sans forcement être aux extrêmes, on ne connait pas les problèmes, mais on a déjà les solutions. Pire, on ose expliquer à ceux qui son dans le caca merde en quoi la solution d’un problème que l’on ne connait pas est la solution d’un problème que l’on ne veut pas connaitre. C’est ainsi que l’on arrive à des politiques qui sont des non-sens.

Au contraire, je pense qu’il faut appliquer le doute cartésien. Il faut remettre en cause ses convictions, les prendre comme hypothèses, et les démontrer, ce qui les affirmera où les infirmera.

En résumé, il faut faire la peau de ce que l’on appelle l’économie politique, qui fait que l’on a la solution avant le diagnostic…

Notez, pour enfoncer le clou, que c’est tellement important pour les gens de gauche pure ou de droite pure d’être de gauche ou de droite (selon le camp) qu’ils en sont à préférer les extrêmes.

Benoit Hamon préfère Mélenchon à Emmanuel Macron et Éric Ciotti préfère Zemmour à Emmanuel Macron.

Cette approche nouvelle, qui consiste à plus de pragmatisme et moins d’idéologie est un marqueur fort d’Emmanuel Macron et de l’axe central.

Soyons clair, je voterai Emmanuel Macron, et j’espère qu’il se représentera.

Mais au final, je me fous complètement de Macron (même si j’ai beaucoup de sympathie pour le personnage).

Si je vote Macron, c’est parce que c’est le seul qui a une vraie vision de ce qu’il est en train de se jouer et des réformes économiques dont la France a besoin.

Or, ce qui compte, ce n’est pas Emmanuel Macron, mais les réformes économiques dont la France a besoin.

Et cet aspect dépasse la personne de Macron.

Il n’en est que l’instrument, et également la personne la plus apte pour les faire.

Elire Macron, pour moi, est la première étape pour faire et continuer les réformes économiques dont la France a besoin. C’est nécessaire, mais insuffisant.

Il faut, derrière, donner le plus de bille pour faire passer les réformes.

Ça passe, de mon point de vue, par divers aspects, comme le courage et la pédagogie.

Parmi ces aspects, je pense qu’une majorité plurielle et une large coalition sont plus adapté à faire réussir les réformes qu’une majorité écrasante.

C’est pour ça que je souhaite une coalition, la plus large possible, contenant la droite modérée, le centre et la gauche modérée.

Je souhaite que chacun des trois pôles soit représenté de façon équitable.

Cela permettra des débats, des négociations, et au final, la réforme sera améliorée. Elle sera meilleure, profitera au plus grand nombre et passera plus facilement (même si au final, on aura toujours des réactionnaires comme la CGT ou les gilets jaunes).

Mais en dehors des réactionnaires, la réforme passera mieux car elle sera plus discutée, argumentée…

Pour le pôle représenté par la droite modérée, je ne m’en fais pas. Il y a Edouard Philippe et Jean Castex.

Pour le Centre, il y a François Bayrou, donc je ne m’en fais pas non plus.

Par contre, je regrette que la partie gauche, en l’occurrence Territoire de Progrès, dans lequel on a Jean Yves le Drian, Olivier Dussopt, Olivier Véran et Clément Beaume ne soit pas plus mis en avant.

Encore une fois, une large coalition, comme ce fut le cas en Allemagne, aide les réformes à réussir.

28 novembre 2021 Posted by | Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , , , , | Laisser un commentaire

Ce que j’aimerais voir dans le programme de Macron en 2022 (1/5) : La fin de l’élection présidentielle au scrutin direct, et la proportionnelle intégrale aux législatives

Ce n’est pas la première fois que j’aborde le sujet (ici, ici, ici, ici, et ici et encore, j’ai pas tout mis).

Je suis conscient que les problèmes de la France sont d’abord économiques, mais je pense que la première réforme que de la France doit entreprendre est institutionnelle.

Au début, il y a 2-3 ans, je voulais faire une série d’article sur les points que j’ai en désaccord avec Macron.

Soyons clair, je suis dans la majorité présidentielle. J’approuve les grandes lignes de la politique Macron, et particulièrement en ce qui concerne la politique économique, la baisse des charges, de faire en sorte que le travail soit l’état normal, ou la réforme des retraites.

Néanmoins, il existe, il est vrai, des désaccords avec Macron et moi-même.

A l’époque, je me suis dis que ça serait bien de les exposer, et surtout de les argumenter, pour déjà montrer que l’on peut critiquer Macron, mais surtout que l’on peut le faire sur des bases saines et constructifs, contrairement à ce que fait … l’opposition PS el LR qui n’ont pas compris que leurs défaites respectives, 2002 et 2017 pour le PS, 2012 et 2017 pour LR, étaient méritées.

Mais on est à quelques mois de la présidentielle. J’ai donc décidé de changer le concept et de le remplacer par « Qu’est ce que j’aimerais voir dans le programme de Macron ».

Et je vais commencer par le premier point :

J’aimerais la fin de l’élection présidentielle au scrutin direct, un président élu par l’assemblée nationale, et une assemblée nationale élue à la proportionnelle intégrale, calquée sur les municipales/cantonales.

Donc précision, ce que je veux :

Je veux la fin de l’élection présidentielle au scrutin direct.

Je veux que le président de la république soit élu par l’assemblée nationale.

Je veux la proportionnelle pour élire les députés, sur un scrutin de liste.

Si au premier tour, une liste fait 50% des voix (ou plus), elle a la moitié des sièges (+1), le reste est distribué à la proportionnelle.

Sinon, on fait un second tour. Avec 5%, on peut fusionner. Avec 10%, on peut se maintenir.

Au second tour, la liste en tête est élue et obtient la moitié des sièges (+1), le reste est distribué à la proportionnelle.

Ce système est déjà en place aux municipales et aux régionales.

Pourquoi ce système marche aux régionales et aux municipales.

Il permet de dégager une majorité claire qui fera les réformes et gérera le système institutionnel, tout en permettant d’avoir une opposition. De plus, les sièges gagnés par l’opposition sont au mérite, au score.

Un premier rappel important : une élection, c’est à deux tours.

Le premier tour sert à s’exprimer. A exprimer son idéal. C’est au second tour, en fonction du premier, que l’on choisit l’exécutif.

Aujourd’hui, la sélection au niveau nationale ne fonctionne pas.

Avec l’inversion du calendrier, à savoir mettre la présidentielle avant les législatives, on a respecté à la lettre les volontés du Général de Gaulle et l’esprit de la cinquième république selon le Général de Gaulle.

Seulement, si on compte l’élection présidentielle et législative, on a créé une sorte d’élection à quatre tours. Le débat se fait au présidentielles. Les législatives font que l’on confirme ce que l’on a dit aux présidentielles. Et à cause du mode de scrutin, on fait un tour de chauffe pour les prochaines municipales.

Quatre tours, c’est trop, deux suffisent.

De plus, on a réduit l’importance de l’assemblée nationale, qui devient une chambre d’enregistrement, contrairement au parlement européen par exemple.

Second rappel important : le bicamérisme.

Le bicamérisme consiste à avoir deux assemblées. En l’occurrence l’assemblée nationale et le sénat en ce qui concerne la France.

A partir de là, il est important de rappeler un passage de La démocratie en Amérique de Tocqueville.

Aux USA, il y a deux chambres : la chambre des représentant et le sénat.

Le sénat représente les états alors que la chambre des représentants représente le peuple.

Chaque état est à égalité au sénat. Chaque état envoie 2 sénateurs au sénat américain.

Par contre, les états ne sont pas à égalité à la chambre des représentants. Chaque état envoie à la chambre des représentants un nombre de représentants proportionnel à sa population. Un état peuplé aura plus d’influence qu’un état moins peuplé à la chambre des représentants.

Pour la France, si on transpose, l’assemblée nationale représente le peuple, et le sénat représente les territoires.

Sur le mode de scrutin au sénat, je n’ai rien à dire. Je n’en dirais pas autant de l’assemblée nationale.

 Bon, maintenant, exposons tous les griefs que j’ai face au mode de scrutin pour les législatives.

  1. Le mode de scrutin est injuste et non représentatif de la diversité d’opinions.

On va commencer par le plus connu, le mode de scrutin n’est pas représentatif de la diversité d’opinion des français. On peut être un courant important de la vie politique française, et se retrouver à poil à l’assemblée nationale.

Il est normal, si par exemple on fait 18% des voix, que l’on n’ait pas 18% des sièges. L’expérience a montré qu’il fallait dégager une majorité.

Par contre, ce qui n’est pas normal, c’est qu’avec 18% des voix, on se retrouve avec moins de sièges que quelqu’un qui a fait 1% des voix.

Et là, en France, c’est juste le festival.

Morceaux choisis :

  • En 2002, Jean Marie Le Pen a été au second tour avec 16,86% des voix. Il a eu 0 sièges.
  • Toujours en 2002, Le PCF a fait 3,37%. Ils ont eu 21 sièges, soit un groupe. Ils ont bénéficié de bastions, notamment de la 11ème circonscription des Hauts de Seine regroupant Malakoff et Bagneux.
  • En 2007, François Bayrou fait 18,57%. Il se retrouvera avec 3 députés.
  • En 2007, Jean Marie Le Pen fait 10,44% des voix, toujours 0 députés.
  • En 2007, le PCF fait 1,93% des voix, et ils ont toujours 15 sièges (soit toujours un groupe).
  • En 2012, le FN fait 17,9% des voix. Le FN a enfin 2 députés…
  • En 2012, avec Mélenchon, le PCF fait 11,1% des voix, mais perdent encore des députés.

Evidemment, je suis anti-FN, anti-RN, anti-le Pen (père et fille) et anti-Zemmour (je me permet aussi de le rappeler).

Mais ils ont fait des voix, et même si je déteste ce qu’ils représentent, ils représentent des gens. Par ailleurs, je ne crois pas que les empêcher d’aller à l’assemblée soit une solution. Sinon, ça se saurait.

Au contraire, ça permet de les victimiser.

Au moins, à l’assemblée nationale, on voit que soit ils n’y vont jamais (comme une certaine Marine Le Pen), soit ils y font les clowns (comme la France Insoumise).  

  • Le mode de scrutin est territorial.

Vous vous rappeler du rappel précédent que j’ai fait sur Tocqueville et le bicamérisme, le sénat qui représente le territoire là où l’assemblée nationale représente le peuple. Et bien dans la pratique, ce n’est pas vrai. Déjà à cause du point 1, mais aussi parce que le mode de scrutin est territorial. De fait, le député est lié à son territoire. D’une certaine façon, la réserve parlementaire permet de faire du clientélisme pour le faire réélire.

Et dire que d’une certaine façon, on avait pire avant : le député-maire.

Si un député-maire vote contre la baisse des dotations, est-ce parce qu’il estime qu’au niveau de l’état, c’est qu’il faut le faire, question d’intérêt général, ou est-ce parce qu’il pense au tiroir-caisse de sa municipalité ?

Dans le même genre, on a le bon député-maire qui explique qu’il est un bon maire car il n’a pas augmenté les impôts locaux (comprenez les taux). Par contre, en tant que député, il augmente les bases, donc de fait les impôts locaux. On a une forme de dédoublement de personnalité du député-maire.

Mais un résultat concret, les impôts locaux, par l’augmentation des bases, ont augmentés plus vite que l’inflation…

  • Le mode de scrutin force au bipartisme et empêche toute concurrence entre le PS et LR (jusqu’en 2017).

Là, on arrive à un nouveau type d’arguments. La concurrence.

Le mode de scrutin nous a forcé à un bipartisme, a coupé les opinions en deux entre la gauche et la droite, et nous a forcé à choisir entre LR et le PS.

C’est contre la réalité, car il y a évidemment, le Centre, mais aussi plusieurs droites et plusieurs gauches. 

Mais pire, si LR et le PS sont incompétents, ce qui est le problème depuis les années 2000, il devient difficile de monter une alternative entre le PS et LR. Pire, c’est pourtant nécessaire.

Ce point explique aussi, en partie, la monté du vote extrémiste, aussi bien de Droite (Le Pen, Zemmour) que de Gauche (Mélenchon).

  • Le mode de scrutin maintien le PS et LR dans la médiocrité.

Comme LR et le PS sont incompétents, arrivés au pouvoir, ils font de la merde.

Et aux élections, ils se prennent une défaite, qui peut être sévère.

C’est le cas pour le PS en 2002 et 2017, et pour LR en 2012 et 2017.

Le problème, c’est qu’une fois la défaite est claire, au lieu de se remettre en cause, le PS et LR pensent que de toute façon, ils sont beaux, magnifiques et intelligents, et que les électeurs sont des cons (normal, ils n’ont pas voté pour eux), qu’en face, c’est des nuls, et donc, qu’ils seront réélus la fois prochaine vu qu’en face, c’est des nuls et qu’eux, ils sont beaux, magnifiques et intelligents.

Ce constat est malheureusement valable pour le PS et LR.

Le cas de François Hollande, est un exemple de ce point-là.

Contrairement aux autres pays d’Europe où les PS ont été vers le Centre-Gauche (SPD en Allemagne avec Gerard Schröder, Travaillistes avec Tony Blair), le PS français est resté le même. En fait, depuis 2017, je trouve même que ça s’est empiré.

En 2002, le PS a pris une défaite sévère. Au lieu de faire un état des lieux, de se remettre en cause, ce qui aurait amené le PS à faire comme ses voisins européens, François Hollande a ménagé la chèvre et le chou, et a construit le PS sur la nullité de l’UMP (l’ancêtre de LR).

Ça a marché, car au pouvoir, l’UMP, d’abord par Jacques Chirac, puis par Nicolas Sarkozy, étaient mauvais.

Sauf qu’il y a un moment le PS est arrivé au pouvoir, en 2012. Ça a donné le mandat de François Hollande…

  • Le mode de scrutin ne permet pas d’envoyer à l’assemblée nationale une majorité qui permet les réformes dont la France a besoin.

Les députés sont élus par circonscription et par le fait du prince. Ils ne seront donc pas courageux, évitant des électeurs dans leurs circonscription, et de fâcher le prince.

Bref, ils éviteront d’être courageux et de fâcher l’électeur de la circonscription, ou le prince.

Réussir une réforme demande beaucoup de chose, et en particulier du courage.

François Bayrou avait fait un parallèle intéressant avec Gerard Schröder. Dès que celui-ci a lancé les réformes, le SPD savaient plus ou moins qu’ils allaient perdre. Mais ils ont suivi le chef, car les têtes de liste savaient qu’ils allaient quand même être élus.

  • Le mode de scrutin ne permet pas de faire de grande coalition.

Un autre point pour réussir les réformes : qu’elles soient pour le plus grand nombre.

Une coalition permet de débattre, d’amender et de faire en sorte que tous le monde s’y retrouve. Que la réforme soit pour le plus grand monde.

Or, en France, on envoie depuis l’inversion du calendrier, une majorité absolue.

De fait, la majorité absolue fait les réformes pour sa clientèle électorale (principalement LR et le PS).

Avant l’inversion du calendrier électoral, on avait des coalitions (PS-PC-Verts pour la gauche, RPR-UDF pour la droite). Je trouve que ça faisait moins de conneries.

Dernier rappel, la démocratie à la Schumpeter ou le système de concurrence.

Dans Capitalisme, socialisme et démocratie, Joseph Schumpeter se pose la question de la démocratie.

Il démontre que la démocratie à la grecque, dans sa forme la plus pure, ne peut pas marcher.

C’est pour ça qu’il donne une nouvelle définition de la démocratie, qui fait de fait une définition plus pratique.

La démocratie, selon Schumpeter, est un système de concurrence pour sélectionner les dirigeants. Ce système de concurrence est sanctionné par le peuple.

Ce système de concurrence est à mettre en parallèle avec la concurrence entre entreprises.

L’argument massue pour la proportionnelle : il faut plus de concurrence entre les partis politiques

Il est vrai que la non représentativité (point 1) est un argument fort pour pousser vers la proportionnelle.

Néanmoins, je pense que la proportionnelle poussera vers plus de concurrence entre les partis politiques (point 3 et 4), et s’il n’y a qu’un seul argument à retenir en faveur de la proportionnelle, c’est celui-ci.

Le PS et le RPR/UMP/LR n’ont pas eu à bénéficier d’une concurrence, et ayant eu un monopole, ils ne se sont jamais remis en cause après une défaite électorale.

Le problème, c’est que pendant que le monde évolue économiquement et socialement, le PS et LR sont au mieux resté les même, voir pire, ont régressé sur leurs doctrines sociales et économiques.

Il faut forcer la concurrence. Permettre la concurrence entre, permettre de construire, surtout si c’est nécessaire, une nouvelle offre électorale.

Il faut mettre en concurrence les partis, et principalement LR et le PS, pour les forcer à évoluer et à s’améliorer.

Seule la proportionnelle pourra forcer cette évolution. Seule la proportionnelle forcera la remise en cause du PS et de LR, vu qu’il sera plus simple de construire des alternatives, et des offres électorales différents.

Ça forcera également les coalitions (point 6).

En forçant la concurrence, les partis politiques seront obligés d’évoluer, de proposer une offre électorale en phase avec la société et ses problèmes, ou, comme les entreprises, de disparaître.

D’ailleurs, arrêtons l’hypocrisie. C’est ce qu’il est en train de se passer actuellement pour le PS et LR…

28 novembre 2021 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , | Laisser un commentaire

Un Fasciste nommé Bolloré (suite)

Je ne peux, pour compléter le sujet, que recommander cette enquête sur Bolloré:

20 novembre 2021 Posted by | Election présidentielle 2021, Politique | , | Laisser un commentaire

Un Fasciste nommé Bolloré

On parle d’Éric Zemmour en long, large et travers. Mais il est temp de rappeler que derrière Éric Zemmour, il y a son patron, en l’occurrence Vincent Bolloré.

Au début, je pensais que Vincent Bolloré avait trouvé une niche, le téléspectateur d’Extrême droite, et qu’il espérait faire des bénéfices dessus.

Grave erreur de ma part.

Vincent Bolloré est en réalité un fasciste. Et son projet est avant tout de faire triompher un régime fasciste en France.

Je tiens à remercier sur ce point la chaine Fermez-la qui, même si je ne suis pas d’accord avec lui sur le Snyder-Cut, m’a fait prendre conscience avec l’épisode sur les films évangélistes, des intentions de Vincent Bolloré.

Effectivement, C8 a passé Unplanned. Il s’agit d’un film produit par les évangélistes américains, qui a pour but de faire de la propagande contre l’avortement. 

Ce film est passé le 16 aout 2021 sur C8, faisant polémique au passage.

C’est lorsque j’ai appris ça que mon cerveau a fait tilt. En pensant aux guignols de l’info, en pensant à Éric Zemmour qui envahit CNews, … j’ai compris que ça ne pouvait pas être un hasard. J’ai compris, le film étant un navet confidentiel, que le passer à une heure de grande audience, ça ne pouvait pas être juste pour le profil.

Non, en réalité, Vincent Bolloré se bat pour un projet politique. Son projet politique est de permettre l’élection d’un président d’extrême droite.

Et là où TF1, que je n’aimais pas vraiment, et que je ne regardais pas, vendait du temp de cerveau à Coca Cola, pour se faire du pognon, le groupe média de Vincent Bolloré a pour objectif de nettoyer les cerveaux, surtout l’esprit critique, pour faire élire un candidat d’extrême droite, en l’occurrence ici Éric Zemmour.

Pour commencer, je rappelle que Bolloré n’a pas été honnête avec Autolib.

Certes, les élus ont été naïfs, mais le groupe Bolloré a été malhonnête, et n’a pas communiqué sur les difficultés de l’entreprise, sur l’argent du contribuable, évidement…

Vincent Bolloré a commencé son projet de groupe média d’extrême droite en commençant par Canal+.

Il a fait la peau d’une émission emblématique et satirique, les guignols de l’info.

Alors, certes, il est vrai que les guignols sont gauchistes.

Mais ils caricaturaient tout l’échiquier politique, et certaines carricatures étaient vraiment bien trouvées.

Personnellement, j’aimais bien celle d’Arnaud Montebourg en Kick-Ass.

Les guignols, c’est de la carricature. On en a chez Charlie Hebdo, dans le canard enchainé, dans le monde…

C’est un genre à part qui consiste à grossir les traits et défauts afin de faire rire.

Certaines caricatures sont douteuses, mais celle des guignols étaient généralement bien trouvé, même si l’âge d’or des guignols est de 1995 à 2007.

En tant que centriste, il est vrai que la carricature de François Bayrou, ou de Raymond Barre, me peinaient. Mais dans une démocratie, on se doit d’accepter d’être caricaturé.

De plus, la caricature, même s’il s’agit de forcer un trait, bien trouvé, peut-être instructif et décrire en fait, la réalité.

Le fait que Vincent Bolloré attaque une grande émission de carricature, et fasse tout pour la faire taire, en dit long sur ses intentions.

Et je préfère la carricature des guignols de l’info qui, souvent/des fois/parfois est bien trouvée, donc drôle et pertinente, à la merde que dit Zemmour, qui n’a aucune base et culture historique, et qui nous fait passer ses mensonges, sans contradictions ou arguments.

Aujourd’hui, son plan se concrétise par CNews.

Et soyons clair, CNews n’est pas une chaîne d’information.

Pour moi, ce n’est que de la merde et de la télé poubelle.

Dans les faits, en dehors de mon opinion, c’est de la télé de propagande d’extrême droite.

Il est donc temps de parler du journalisme, et du métier de journaliste.

Un journaliste informe.

Dit comme ça, c’est con, mais ça devait être rappelé.

Et en tout cas, contrairement à CNews, il ne fabrique pas de Fake News.

Un journaliste peut avoir une opinion, c’est le jeu. Mais il présente d’abord des faits, des faits établis, vérifiés.

Et c’est à partir de ces faits qu’il laisse le lecteur/téléspectateur se faire sa propre opinion.

 Par exemple, je ne partage pas les valeurs du magazine « Valeurs Actuelles » mais sur l’affaire Traoré, je reconnais qu’ils ont fait un vrai travail de journaliste, contrairement à Yann Barthes qui a accepté sans vérification la version de la famille, car plus vendeur…

Pour ma part, j’ai une vraie sympathie pour le canard enchainé.

Certes, c’est des gauchistes, mais ils font un vrai travail de journaliste, présente les faits et ils te laissent forger ta propre opinion.

D’ailleurs, ils essayent toujours d’être dans l’opposition pour critiquer tout le monde, et être un vrai contre-pouvoir. 

L’exemple d’un mauvais/faux journaliste est Edwy Plenel.

Edwy Plenel est devenu un dieu du journalisme d’investigation le jour où il a sorti l’affaire Cahuzac.

C’est pour ça que l’on s’est moqué de Jean Michel Aphatie lorsque qu’il a contesté les informations

sorties par Edwy Plenel.

Pourtant, aujourd’hui, en voyant Edwy Plenel, je me dis que Jean Michel Aphatie n’avait peut-être pas tout à fait tort.

Déjà, Edwy Plenel est malhonnête. Il est le chevalier blanc contre les politiques et les entreprises qui fraudent le FISC, alors qu’il s’est lui-même appliqué sciemment le mauvais taux de TVA.

Côté accusation sans preuve, on a l’affaire Baudis.

Le problème de Edwy Plenel, c’est qu’il présente que certaines pièces, en dehors de tout contexte, pour que l’on se fasse son opinion.

Le dernier exemple en date est la lettre signé Emmanuel Macron.

Pour en revenir à CNews, non seulement, ils ne font même pas un vrai travail de journaliste (comme au Canard enchaîné) mais en plus, ils ne font même pas semblant comme Edwy Plenel.

Ils débitent fake-news sur fake-news, allant même contre les données scientifiques.

Par exemple, Pascal Praud explique que s’il neige, c’est qu’il n’y a pas de réchauffement climatique.

Et malheureusement, ce n’est pas une blague.

Là, on est face à des gens qui sont contre la science et qui vont expliquer que la terre est plate, et que le soleil tourne autour.

D’ailleurs, l’extrême droite est climatosceptique…

Mais bon, la science, c’est le doute et le questionnement, l’inverse des croyances.

Du coup, Dupond Moretti, ministre de la justice, a bien raison de dire qu’il ne va pas chez Pascal Praud, vu qu’il y perdrait son temps.

Pour ma part, je vais effectivement boycotter les chaines de Bolloré, mais ça ne va rien changer. Je ne regarde pas la télé, et je ne regardais donc pas les chaînes de Bolloré.

En vidéo :

MJ prise 1 : Les films évangélistes.

Les enjeux du climat : Jancovici qui démonte Pascal Praud.

Histoire des médias : Interview d’Alexis Levrier sur le groupe Bolloré.

1 novembre 2021 Posted by | actualité, Election présidentielle 2021, Politique, Politique nationale | , , , , , | Laisser un commentaire