Le blog de Phil

J'habite Poissy après avoir habité Malakoff

Politique du logement (4/6) : Il faut durcir les conditions d’accès à l’emprunt

Une particularité des taux dans les prêts à l’immobilier est que les taux sont bas.

Et tout le monde s’en félicite. Tout le monde dit que ce qui est bien, c’est que les taux sont bas.

En ce qui me concerne, je pense exactement l’inverse. Le fait que les taux sont bas, c’est en réalité le problème.

Effectivement, le fait que les taux soient bas, c’est pour moi un problème sur lequel il faut travailler.

Rappelons aussi que dans l’immobilier, les taux sont bas, ce qui permet de « facilement » emprunter, mais quand pour une entreprise productive, entreprise qui va produire quelque chose, qui va tirer l’économie vers le haut, et donc nous enrichir collectivement, là, c’est plus difficile.

On a donc des taux bas, qui permettent de stimuler un secteur, en empruntant plus facilement, qui ne produit pas de richesses. D’autant que l’on achète, vu les prix délirants, dans l’ancien…

La vie est belle…

Pour moi, le fait que les taux soient bas, c’est un problème et ceci pour deux raisons.

La première, c’est que ça facilite l’emprunt, d’autant que l’on a multiplier la durée de l’emprunt.

Or, je rappelle qu’un emprunt, il faut le rembourser.

C’est pour ça que je pense qu’il est préférable, même pour un investissement, d’être sur la culture de l’autofinancement plutôt que sur la culture de l’emprunt.

Je préfère, si je le peux, acheter un bien sur l’autofinancement, donc l’épargne, que sur l’emprunt.

Bon, il se trouve que dans l’immobilier, c’est obligatoirement par l’emprunt.

Mais comme les prix sont délirants, on est sur des emprunts à 20 ans, ce qui n’est quand même pas rien.

Certes, sur le long terme, c’est plus intéressant de rembourser un emprunt plutôt que de payer à vide un logement, mais 20 ans, c’est long, très long…

Ce qui amène au second problème. Comme les taux sont bas, et qu’il est facile à emprunter, les gens qui vendent de l’immobilier ne se sentent plus pisser et comme c’est facile d’emprunter, ils en profitent pour vendre à des prix délirants, vu que c’est facile d’emprunter.

Or, un taux à 1,30 ou 1,35, la différence est sur 50 euros par mois, maximum.

Par contre, le problème, c’est le pognon initial qu’il faut mettre sur la table pour acheter.

Et devoir mettre 80 000€, ce n’est pas la même chose que de devoir mettre 160 000€.

Pourtant, entre 1995 et 2020, un 30m2 sur Malakoff est passé de 80k€ à 160k€ (voir plus…).

J’ai fait un calcul, et en gardant le salaire actuel (enfin, à l’époque où j’ai acheté), mais avec un taux de 5% (c’est le maximum que j’ai pu mettre dans le simulateur), et un emprunt sur 15 ans (contre 20 actuellement), j’achetais à Malakoff (prix 1995). Certes, que 30m2 (contre 46 aujourd’hui), mais je pense que l’anecdote est révélatrice.

 De fait, il faut absolument augmenter spectaculairement les taux pour faire chuter drastiquement les prix dans l’immobilier. Aux dernières nouvelles, je pense que pour un appartement, il faut diviser les prix par 2. Je pense que pour une maison, il faut carrément diviser les prix par 4 ou 5.

Donc il y a urgence à augmenter les taux.

Je ne sais pas si c’est possible. Comment c’est possible.

Mais un premier pas, pour durcir les conditions d’accès à l’emprunt, est de jouer sur la durée de l’emprunt.

Pas plus de 10 ans.

Et puis ce n’est pas sain d’emprunter trop longtemps.

11 mars 2022 Posted by | Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , | Laisser un commentaire

Les 500 parrainages pour l’élection présidentielle (2/2) : C’est le système de sélection au niveau national qui est mauvais

Maintenant, il temps de parler du fond.

Et pour moi, le problème, c’est que le système de sélection de notre couple [Pouvoir législatif, Pouvoir exécutif] est mauvais. Ce qui va dans le sens de ce que j’ai écrit précédemment.

Rappelons que le système des 500 parrainages est là pour éviter les candidatures déconnantes.

Mais est-ce le cas ?

En fait, il faut se poser la question autrement.

Au niveau national, on a le président (et ses ministres) qui représente l’exécutif, et l’assemblée nationale qui représente le législatif.

En réalité, on a deux assemblées qui représentent le pouvoir législatif : L’assemblée et le Sénat.

Mais en réalité, le Sénat représente les territoires là où l’assemblée représente le peuple, comme ce que décrit Alexis de Tocqueville pour la chambre des représentants et le sénat américain.

De fait, c’est bien sur le couple [Président, Assemblée nationale] sur lequel il faut réfléchir, d’autant que l’assemblée nationale a toujours le dernier mot.

De plus, pour faire sa politique, le président doit s’appuyer sur l’assemblée nationale. Si celle-ci n’est pas de son bord politique, il y a cohabitation comme ce fut le cas pour Mitterrand (1986-1988, 1993-1995) et Chirac (1997-2002).

Le fait qu’on est le quinquennat a drastiquement réduit le risque de cohabitation, mais il n’est pas impossible.

Il est juste réduit car les législatives suivant les présidentielles, il y a une prime au sortant.

Faisons une expérience de pensée.

Jean Lassalle a eu 500 signatures. Seulement, il est seul. Il n’a pas de parti avec lui. Donc, il n’aura pas, contrairement à un Le Pen, un Mélenchon ou un Zemmour une majorité de député sur les législatives qui suivent. Il sera donc en cohabitation.

De fait, la candidature de Jean Lassalle est fantaisiste. Pourtant, elle est passée !

En fait, il faut aussi revenir à un fondamental : Une élection est à deux tours. Au premier tour, on sélectionne l’idéal pour lequel on croit. Au second, on choisit, en se basant sur les résultats du premier tour, l’exécutif.

Or, avec l’inversion du calendrier, on a 4 tours. Les deux suivants servent à confirmer ce qui a été dit à la présidentielle. Ils n’apportent rien au débat. Pire, ils font de l’assemblée nationale une chambre d’enregistrement. Et favorise l’abstention.

Je pense qu’il faut donner plus de pouvoir à l’assemblée nationale. Je pense que tout doit partir de l’assemblée nationale.

C’est pour ça que je pense qu’il faut totalement revoir le mode de sélection du couple [Président, Assemblée] de la manière qu’il suit :

  • Suppression de l’élection au scrutin direct.
  • L’assemblée nationale élit le président de la république.
  • L’assemblée nationale est élu intégralement à la proportionnelle en se calquant sur un scrutin comme les municipales ou les régionales.

Notez qu’il ne s’agit pas réellement d’une vraie proportionnelle. Effectivement :

  • Si une liste fait 50% des voix au premier tour, elle a la moitié des sièges +1 (le +1 étant important). Le reste est distribué à la proportionnelle.
  • S’il y a un second tour, il y a fusion à 5% et maintien à 10%.
  • Au second tour, la liste en tête a la moitié des sièges +1, le reste est distribué à la proportionnelle.

Ce système permet de dégager une majorité, tout en ayant une représentation plus juste de l’opposition. Le nombre de siège dans l’opposition est au mérite, au score.

Je rappelle que je suis très opposé au mode de sélection actuel. Précédemment, j’avais écrit un ensemble d’arguments.

Je vais rappeler les deux principaux.

Le premier est que le système ne permet pas d’avoir une juste représentation de l’opinion des français.

Et là, c’est le festival.

  • Le Pen a été au second tour en 2002, pas de député.
  • Bayrou a fait 18% en 2007, il a été à poil à l’assemblée.
  • Les communistes ont fait un score voisin de 1% en 2002 et 2007, ils ont eu un groupe (environ 20 députés).

De plus, si on rentre dans la démocratie à la Schumpeter, à savoir que la démocratie est un système de concurrence sanctionné par le peuple, il y a un problème.

Car le système a poussé au bipartisme entre le PS et le (RPR/UMP/LR).

LR et le PS sont restés dans leur médiocrité malgré les défaites subies.

Mais le pire, et pourtant c’était important de le faire, il a été très difficile de construire une alternative à LR et au PS.

De fait, je pense qu’il faut changer le mode de scrutin au niveau national. Dans ce cadre, au lieu d’avoir 500 parrainages, c’est une liste de 400 députés (+ suppléants) qu’il faudra présenter. Ça montrera que le candidat au poste suprême a des bases solides pour conduire sa politique.  

24 février 2022 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , | Laisser un commentaire

Les 500 parrainages pour l’élection présidentielle (1/2) : J’espère que Le Pen, Zemmour et Mélenchon auront leurs parrainages

Avant toutes choses, je tiens à rappeler que je déteste les extrêmes et que je les combattrai toujours quoiqu’il arrive.

De fait, je vomis les idées de Mélenchon (Extrême Gauche), Zemmour (Extrême Droite) et Le Pen (Extrême Droite).

Par ailleurs, je trouve qu’il serait souhaitable que Zemmour et Mélenchon trouvent un vrai travail.

Mélenchon est devenu riche sur l’argent du contribuable. C’est un apparatchik qui n’a jamais travaillé et fait quelque chose d’utile de sa vie. Mais, sur l’argent du contribuable, il est plus riche que moi.

D’ailleurs, la France Insoumise n’a aucune mairie. Ils ne savent donc pas ce qu’est la vraie vie des gens.

Il en est de même pour Zemmour, qui gagne en un jour ce que je gagne en un an, en disant juste de la merde et en montant les français les uns contre les autres.

Il est encore plus mauvais que moi en histoire (quand il ne se contente pas de réécrire celle-ci).

Et par mon métier (prestataire en SSII), il m’arrive de côtoyer des gens de confession musulmane, et ils ne sont pas comme ce que décrit Zemmour.

Donc de fait, je méprise aussi bien idéologiquement que personnellement Le Pen, Zemmour et Mélenchon.

On pourrait penser que ça serait bien qu’ils n’aient pas leurs parrainages, ce qui écarterait tout danger pour la France, vu qu’ils ne pourraient pas être élu.

  Pourtant, je ne suis pas de cet avis. Et au contraire, je pense qu’il y a plus à perdre qu’ils n’aient pas leurs parrainages.

Donc, j’espère vraiment, même si je suis farouchement opposé aux trois lascars, qu’ils auront leurs parrainages.

Et ceci pour deux raisons.

La première est qu’une élection est à deux tours. Au premier tour, on vote pour l’idéal auquel on croit. C’est au second tour que l’on choisit l’exécutif.

Evidemment, ça m’horripile que tant de français choisissent les extrêmes, mais c’est un idéal (auquel je ne souscrit pas), il doit donc être présent et s’exprimer.

Je sais ce que c’est que de ne pas avoir son idéal présent au premier tour. Il m’est souvent arrivé de voter blanc au premier tour.

La seconde raison est plus pragmatique.

Elle est liée aux Gilets Jaunes.

Je rappelle que je déteste foncièrement les Gilets Jaunes.

Je rappelle que ce que je reproche aux Gilets Jaunes, c’est d’employer des méthodes de fachistes pour empêcher un gouvernement démocratiquement élu de faire les réformes dont la France a besoin.

Si un de leur candidat est absent, ils auront une légitimité, car ils expliqueront que comme ils n’ont pas pu, à cause de la règle des parrainages, voter pour leurs candidats, ils sont donc légitimes à tout casser et à empêcher les réformes, que de toute façon, ils ne veulent pas.

C’est pour ça que je pense qu’il faut absolument décrédibiliser le mouvement des Gilets Jaunes dans les urnes et pour cela, il est important que les candidats qui représentent les Gilets Jaunes se présentent.

Ainsi, en ce qui me concerne, je pourrais montrer mon désaccord aux candidats proche des Gilets Jaunes, en ne votant pas pour eux au premier tour.

23 février 2022 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , , | Laisser un commentaire

Politique du logement (3/6) : Il faut une crise du secteur immobilier

Bon, on va commencer par aborder les sujets qui fâchent.

L’Immobilier est une bulle décorrélée de la vie réelle des gens. Je ne parle pas d’un bien dont on peut se passer, mais d’un bien de première nécessité.

Donc l’immobilier pratique des prix délirants qui au mieux greffe le pouvoir d’achat (1/3 des revenus par ménage), au pire font que l’on ne peut tout simplement pas se loger dans le privé alors que l’on gagne convenablement sa vie.

Il s’agit en particulier d’une véritable question de pouvoir d’achat.

De fait, c’est simple, il faut que la bulle immobilière explose. En gros, qu’il y ait une chute spectaculaire des prix dans l’immobilier.

Beaucoup de gens vont de fait perdre de l’argent, à commencer par moi.

Mais il en va de l’intérêt général. On ne peut pas laisser les prix de l’immobilier (un bien de première nécessité) être dans le déni de réalité, notamment de la réalité salariale.

J’ai un exemple concret. J’ai ancien un collègue qui a acheté un appartement (30 m2) à Malakoff en 1995 pour 80 000€. Aujourd’hui, en 2022, son appartement vaut sans doute aux alentours de 160 000€.

Bref, parce que les prix délirent dans l’immobilier, ce collègue a gagné, en restant dans son fauteuil, 80 000€. Les prix ont doublé entre 1995 et 2022, mais pas les salaires.

Pour ma part, je pense qu’il y a au moins trois raisons de plus pour lesquelles il faut une crise de l’immobilier.

La première est que comme dit précédemment, on est face à des gens qui gagnent bien leur vie, mais qui ne peuvent pas se loger. En résumer, comme on ne peut pas loger une catégorie de gens qui pourtant devrait aller dans le privé, on les loge en HLM. On les loge à l’aide de l’argent de la collectivité.

Pour moi, les HLM, c’est pour les gens qui ont des difficultés. On ne pas continuer à loger des gens qui devraient être logé dans le privé en HLM, tout ça parce que le secteur de l’immobilier n’a aucune notion de ce qu’est la vraie vie des gens.

Ensuite, je me permets de citer ce proverbe : « Quand l’immobilier va, tout va ».

Et bien, ça va tellement bien que les gens ne peuvent pas se loger. Je déteste ce proverbe chanté en cœurs par les responsables de l’immobilier.

Mais une chose m’énerve encore plus.

Je n’ai pas retrouvé l’article, mais au début du mandat Macron, j’ai lu les propos d’un acteur de l’immobilier se plaindre car Macron expliquait, selon lui, « que l’immobilier ne produit pas de richesse ».

Vous savez quoi, je suis entièrement d’accord :

L’immobilier ne produit pas de richesse !

L’immobilier ne produit pas de richesse !

L’immobilier ne produit pas de richesse !

Je vais même ajouter que l’immobilier produit de la pauvreté !

Plus sérieusement, l’immobilier ne produit pas de richesse. Ce n’est pas spécialement un secteur d’emploi, mais surtout, ce n’est pas un secteur qui tire notre économie vers le haut.

Ce n’est pas un secteur qui innove, va sortir une innovation majeure, innovation majeure qui va, dans la concurrence appelé « mondialisation », nous permettre de prendre un avantage décisif sur nos concurrents. Le pire, c’est que ce secteur est subventionné !

Mais je vais continuer à pousser le bouchon.

Il y a des gens riches, qui peuvent investir.

Et les gens riches, qui veulent investir, ils veulent un retour sur investissement, ce qui est normal, et le plus rapidement possible. En résumé, il veut réduire les risques.

De fait, ils investissent dans un secteur où il y a des prix délirants car les profits seront rapides et/ou que se sera facile de presser le citron locataire.

Le problème, c’est que de fait, ils n’investissent pas dans un domaine porteur et plus utile, qui tirera notre économie vers le haut, qui sera créateur d’emplois et qui nous enrichira collectivement.

Imaginez tout ce pognon, qui pourrait nous servir à développer un domaine porteur, qui créera des emplois, permettra de créer une grande entreprise française, tirera l’économie vers le haut et nous enrichira collectivement.

Et bien, c’est raté. Ce pognon va dans l’immobilier et continue à alimenter la bulle spéculative.

Enfin, on demande aux français des efforts. Des efforts de compétitivité. 

Je trouve ça normal, il en va de notre intérêt collectif.

Ce que je trouve anormal, c’est que l’immobilier soit dispensé de ces efforts.

En plus, les promoteurs expliquent que s’il y a trop de normes dans l’immobilier, c’est normal que l’immobilier soit cher, il faut donc moins de normes.

Pour diverses raisons que je développerais prochainement, ça, c’est du gros pipeau.

Mais je vais répondre car dans ces normes, il y a les normes environnementales, donc de développement durable.

Il est normal d’imposer des normes de développement durable.

Déjà parce qu’il s’agit de l’avenir de l’espèce humaine. On ne peut pas transiger dessus. Il faut réduire la consommation énergétique.

Mais aussi parce que mieux isoler les appartements, c’est bon pour le consommateur.

Effectivement, le prix des matières premières va augmenter. Ça a même déjà commencer. Donc pour réduire la facture énergétique, il faut consommer moins de combustible. Il faut donc que le logement soit mieux isolé.

Donc non, on ne doit pas faire l’impasse sur les normes de développement durable.

Pour ma part, je suis persuadé qu’un jour, il y aura une crise de l’immobilier. La seule vraie question est quand ?

Pour ma part, je pense qu’il y a des mécanismes sur lesquelles il faut jouer pour permettre à une crise de l’immobilier d’enfin avoir lieu.

Bonus : L’immobilier, ce parasite de la croissance.

14 février 2022 Posted by | Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , | Laisser un commentaire

Politique du logement (2/6) : Face aux prix délirant dans l’immobilier, pour loger les gens, on construit des HLM.

Précédemment, on a vu que le salaire moyen ne peut pas loger en IDF, vu que les prix dans l’immobilier, aussi bien dans le locatif que dans l’achat son délirant.

J’ai pris la région IDF, mais c’est aussi valable dans les grandes villes (Bordeaux…).

Je n’ai d’ailleurs pas signalé qu’en plus, et c’est mon expérience qui parle, la qualité n’est pas présente. Sur 10 logements visités, je pense que seul 3 méritent que l’on s’y intéresse et qu’on pose la question de savoir si on l’achète ou pas.

Mais voilà, on parle du salaire moyen (je n’ai pas l’écart type, j’avoue), mais ça veut dire que certes, il y a des gens qui touchent plus que le salaire moyen, mais il y en a qui touche moins.

Et il y a un moment, il faut bien loger salaire moyen et ceux qui touchent moins.

Et pour les loger, aujourd’hui, il n’y a qu’une solution : le HLM.

Il fallait bien l’évoquer un jour, on va donc le faire. Ce qui me permettra aussi de répondre à Éric Zemmour qui veut abroger la loi SRU (Obligation de faire 20% de HLM).

Commençons par la base. Il n’y a pas que des racailles en HLM (ça, c’est pour Zemmour).

Comme nous l’avons vu, on a des gens qui gagnent bien leurs vies, mais vu que le privé, c’est trop cher, ils vont en HLM.

Pour ma part, je tiens à rappeler deux choses importantes :

  1. Je ne suis pas contre les HLM, contrairement aux libéraux pur, dur et idéologues (voir ici).
  2. Mais les HLM, c’est pour les gens qui ont des difficultés (sociales, salariales…).

Le point 2 est important. Il définit le HLM. Cela veut dire que c’est la collectivité qui paye des logements pour aider les gens dans le besoin. Je répète, il y a un concept important : Payer un logement pour des gens dans le besoin.

Le point 2 implique que :

  1. Un système de scoring est la façon la plus juste de distribuer des HLM.
  2. La population en HLM doit tourner. Effectivement, à un moment donné, une personne peut être en difficulté et être éligible à un HLM. Mais sa situation peut évoluer. Et plus tard, il peut ne plus être éligible à un HLM. Le problème, c’est qu’une fois qu’il a le HLM, il peut y rester. Au contraire, on devrait l’accompagner pour qu’il déménage. Il prend de fait la place de quelqu’un qui en a vraiment besoin.

Notez également que les HLM sont en général de meilleure qualité que le privé. Une collectivité veut que le bien dure, elle va donc être plus regardante.

Par ailleurs, le HLM est un outil de mixité sociale. C’est pour ça que je suis pour un taux de HLM compris entre 20% et 40%.

Je suis pour sanctionner les villes qui ne construisent pas délibérément de HLM (exemple : Saint Maur des Fossé), car elle crée des Ghetto de riches.

Mais je suis aussi pour sanctionner les villes qui font trop de HLM (exemple : Bagneux), car elles font des Ghetto de pauvres.

Donc, oui, je suis pour le HLM, et je suis pour que les villes construisent entre 20% et 40% de HLM.

Le problème, c’est que le prix dans l’immobilier locatif est trop élevé, et surtout trop élevé pour des gens qui ont un bon, voire très bon salaire.

Du coup, comme ces gens qui ont un bon, voir très bon salaire, ne peuvent pas loger dans le privé, ils logent en HLM.

Encore une fois, je suis pour les HLM, mais je considère que quand on gagne bien sa vie, on doit loger dans le logement privé.

Donc en gros, comme les gens qui doivent loger dans le privé ne peuvent pas loger dans le privé, à cause des prix délirants, alors ils logent en HLM.

En résumé, on laisse des villes construire, sur l’argent du contribuable, des HLM pour loger des gens qui gagnent bien leurs vies.

C’est le cas de la politique du logement sur Malakoff.

Pour ma part, il y a une anomalie. Le HLM, c’est pour les gens dans le besoin.

13 février 2022 Posted by | Politique, Politique nationale | , , , | Laisser un commentaire

Politique du logement (1/6) : Le problème de fond, c’est les prix délirant dans l’immobilier.





Et la vidéo du Groland résume très bien la situation. Le problème, c’est qu’elle date de 2007, soit 15 ans et qu’en 15 ans, la situation ne s’est pas améliorée.

D’ailleurs, j’ai vraiment cru qu’il s’agissait d’un vrai reportage. Raté, c’est un sketch comique…

Pour en revenir à nos moutons, il est incroyable de voir le nombre de connerie que balance Valérie Pécresse.

Je ne suis pas compétent en tout, et certaines, comme le coup de l’ambassadeur du Mali, serait passée inaperçue.

Mais ayant été longtemps au chômage, et étant prestataire en SSII (un métier particulier), sur l’économie, ça ne passe pas. J’en avait fait un article.

Pour l’immobilier, j’ai eu à regarder pour louer, et dernièrement pour acheter.

Et là, franchement, elle dit aussi de la merde.

Le moment d’en écrire quelques lignes.

Et le problème de fond, c’est que le prix de l’immobilier est juste délirant, et totalement en inadéquation avec le revenu des gens.

Rappelons que le salaire moyen est de 1940€/mois selon ce site (année 2019).

Commençons les calculs pour la location.

Prenons les chiffres ici :

On arrive à :

Seconde couronnePremière couronneParis
Loyer (moyen)
en €/mois.m2
18,5824,8637,07
Loyer en €/mois
pour 30m2
557,4745,81112,1
% par mois sur le salaire
moyen (30m2)
28,7319587638,4432989757,32474227
Loyer en €/mois
pour 50m2
92912431853,5
%par mois sur le salaire
moyen (50m2)
47,8865979464,0721649595,54123711

Rappelons que l’on ne peut pas dépasser, aussi bien en loyer qu’en emprunt 1/3 du salaire net, soit environ 33%.

Par ce simple tableau, on voit que le célibataire ne peut loger qu’en seconde couronne, et que dans 30m2.

Peut-être voulez-vous achetez.

Selon ce site, le salaire moyen peut emprunter 145 221€. Il paye 640€/mois (soit environ 1/3), avec des taux à 1.1 (très important l’histoire des taux, j’y reviendrai), et un apport de 20 000€.

La durée de l’emprunt est de 20 ans.

Selon se loger, la moyenne en IDF (grossière) est de 6 979€/m2.

Un calcul rapide permet de montrer que salaire moyen peut acheter 20,8m2.

A rappeler que salaire moyen emprunte 20 ans pour acheter un cagibi…

Alors, il est vrai que l’une des raisons est qu’il y a une forte demande pour une faible offre.

Inverser la tendance, c’est-à-dire avoir une faible demande plus petite que l’offre permet, théoriquement, de faire baisser les prix.

En résumé, il faut construire.

Sur ce point, Valérie Pécresse a raison.

C’est d’ailleurs pour ça que je suis pour une densification.

Sauf que même si construire est indispensable, il y a d’autres raisons qui font que les prix sont hauts, raisons sur lesquelles il est impératif de revenir.

Car on construit, on construit, mais les prix sont toujours aussi délirants.

De plus, les villes de première couronne n’ont pas beaucoup de réserve foncière.

En seconde couronne, on touche les terres agricoles.

Un peu d’humour : Anne Hidalgo est un mauvais maire. Comme c’est un mauvais maire, les parisiens vont vouloir quitter Paris. Seulement, il faut vendre, et comme Anne Hidalgo est un mauvais maire, personne ne va vouloir acheter. De fait, pour vendre et quitter Paris, les parisiens vont devoir baisser les prix. Enfin un effet bénéfique de Anne Hidalgo.

12 février 2022 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , | Laisser un commentaire

Valérie Pécresse veut augmenter les salaires, oui, mais, heu…

C’est la marotte de Valérie Pécresse, elle veut augmenter les salaires. D’ailleurs, sur les modalités, elle a souvent changé.

Je me suis dit que c’était le moment de revenir sur le sujet. Car ce sujet est important, mais que quand Valérie Pécresse en parle, on dénote plusieurs problèmes liés à LR en général et à Valérie Pécresse en particulier.

On dénote une méconnaissance de notions de base en économie, le manque de diagnostic, la démagogie LR, et le fait que LR était au pouvoir et que quand ils étaient au pouvoir, ils ont empiré la situation. Et qu’ils ne se sont pas remis en cause. Principal reproche que je fais à LR.

C’est d’autant dommageable, car le sujet est sérieux et mérite un vrai débat.

Sur le fond, Valérie Pécresse a raison.

Le travail est un état normal, et on doit pouvoir vivre de son travail. Si on travail, on doit avoir une vie décente. Mais il faut rappeler qu’elle n’est pas la seule à le dire. Emmanuel Macron tient le même discours. Donc sur la base, il est vrai que le travail doit être mieux rénuméré, mais la question est loin d’être évidente. Elle est même complexe.

La compétitivité de nos entreprises, une question clé.

Parlons du privé. Nos entreprises sont en concurrence les unes avec les autres. Elles doivent donc survivre dans une concurrence de plus en plus dure. Et qui s’est accéléré avec la mondialisation et Internet. Et face à nos concurrents, il faut être le meilleur et/ou le moins cher.

La concurrence étant sévère, les entreprises, qui ont un appareil productive dégradé, ne peuvent pas se permettre d’augmenter les salaires. C’est des coûts en plus, et des charges patronales en plus aussi, d’ailleurs.

Or, de la compétitivité de nos entreprises dépend leur survie. Une entreprise qui ferme, c’est 100% des salariés au chômage.

Donc, il faut favoriser les travailleurs, mais la survie d’une entreprise, qui doit pouvoir jouer à armes égales avec ses concurrents, notamment dans la mondialisation, c’est aussi un aspect important. On ne peut donc pas forcer nos entreprises à augmenter les salaires.

Les charges patronales, un poison

Le moment de rappeler qu’un des poisons qui empoisonne nos entreprises, surtout les PME/TPE, c’est les charges patronales.

Pour rappel, fut une époque, si un salarié était payé en salaire net x, il coutait 2.x.

Les charges patronales, associé à la non flexibilité du marché du travail, font que les entreprises, surtout les TPE/PME, réfléchissent à 2 fois avant d’embaucher, et cherchent, de fait, le mouton à cinq pattes.

A noter que François Hollande a travaillé sur le sujet (on est passé à 1,89.x) et qu’Emmanuel Macron a aussi baissé les charges patronales par ce que l’on va appeler la CSG sociale.

Notons que baisser les charges patronales ne joue pas sur le pouvoir d’achat, mais c’est un facteur clé de la compétitivité de nos entreprises.

Et il est possible de les baisser.

L’idée est de prendre un impôt qui a une plus grande base, et de transférer les charges en augmentant l’impôt choisi.

Dans les impôts choisis, il y a deux candidats, la CSG (je parles de CSG sociale) ou la TVA (on parle de TVA sociale).

Emmanuel Macron a fait de la CSG sociale. C’était dans son programme et il l’a appliqué.

Notez que dans le programme de François Fillon en 2017, il y avait la TVA sociale.

Pour ma part, je me fous de savoir si on le fait par TVA ou CSG sociale. L’importance est de baisser les charges patronales. Je l’ai écrit à maintes reprises sur ce blog.

Sur le sujet des charges patronales, la Droite LR n’a pas le cul propre.

Je fais de la politique, et c’est le moment de montrer une première contradiction de la droite LR.

Pour commencer, en tant que président, Nicolas Sarkozy n’a rien fait durant son mandat.

Il est vrai que les charges patronales, c’est un sujet qui fâche et rallie une gauche dure et idéologue, et des syndicats sectaires comme la CGT.

Au début du mandat, Jean Louis Borloo (un politique que je n’apprécie pas vraiment), avait parlé en début de mandat (c’était en 2007) de faire une TVA sociale.

Un député gauchiste notoire, un certain Laurent Fabius (PS à l’époque, président du conseil constitutionnel aujourd’hui) s’était empressé de répéter les paroles du ministre pour faire peur.

Ça avait marché, et la majorité UMP avait perdu des sièges.

Nicolas Sarkozy avait transféré Jean Louis Borloo au développement durable, et enterré l’idée d’une TVA sociale, pour la ressortir en 2012, histoire de faire un piège à con de centriste en direction de Jean Arthuis.

Enfin, en 2017, Emmanuel Macron a fait la CSG Sociale, que la droite s’est empressée de critiquer. Le problème, c’est que François Fillon en 2017 proposait une mesure équivalente : la TVA sociale. Et encore une fois, la question n’est pas le choix entre la TVA sociale et la CSG sociale, mais plutôt de savoir quand est-ce que l’on baisse ce poison que sont les charges patronales.

La question derrière : le pouvoir d’achat.

La question posée par Valérie Pécresse est en réalité celle du pouvoir d’achat.

L’article Wikipédia étant un peu complexe, on va faire un résumé du concept.

Soit R les recettes d’un ménage. Principalement, les salaires dans la vraie vie.

Soit D les dépenses du ménage.

On a l’idée des dépenses mensuelles, soit le logement, les abonnements, les impôts…

On définit le pouvoir d’achat PA par PA = RD.

Le pouvoir d’achat est donc haut si les salaires sont élevés. Mais, le pouvoir d’achat ne dépend pas que des salaires. Il dépend aussi des dépenses courantes. Si les dépenses courantes sont trop élevées, alors le pouvoir d’achat diminue.

Et parler de salaire, c’est bien, mais si c’est le pouvoir d’achat, il faut aussi parler des dépenses.

L’immobilier, notamment en IDF, c’est le premier poste de dépense des ménages.

Donc le moment de commencer à parler d’un premier vrai problème : le prix de l’immobilier (voir la vidéo du Groland).

J’en ferai un article plus tard.

Mais notons que le salaire moyen brut est de 46,5k€ en France.

En prenant des charges salariales moyennes de 25%, on arrive à 2 900€ par mois.

Selon ces données, on a :

Loyer 
18,58€/mois.m2Grande Couronne
24,86€/mois.m2Petite Couronne
37.07€/mois.m2Paris

Pour 30m2, il faut débourser 557€ par mois (un peu moins de 20%) en grande couronne, 745€ en petite couronne (un peu plus de 25%) et 1112€ à Paris (un peu plus de 38%).

On est que sur 30m2, et dans le meilleur des cas, c’est ¼ du salaire (sous-entendu que l’on soit au salaire moyen, car moi, je suis en dessous) qui part. Ce n’est pas rien.

Pour l’achat, le mieux que j’ai trouvé, c’est 7099€/m2 (ici).

Pour 30m2, on achète en moyenne à 212 970€.

Il faut ici un apport de 10% (recommandé) soit 22 000 (on arrondit).

En m’aidant d’ici, pour un crédit de 20 ans, et un taux de 1,1, je peux acheter un bien de 222 263€.

Mensualité (par mois durant 20 ans…) de … 957€, soit 33% (ça tombe bien, c’est la loi).

Tout ça pour dire que c’est des calculs à la base sur des moyennes, mais on voit bien que grâce à l’immobilier, on a beaucoup d’argent dépensé par mois. Ce sujet étant particulier, j’y reviendrai…

Là aussi, sur l’immobilier, Valérie Pécresse a fait ce qu’il ne faut pas faire.

Je ne vais pas développer plus que ça. Je parle de Valérie Pécresse, présidente de la région IDF.

En 2015, elle proposait un prêt à taux zéro pour la région.

Je ne sais pas si elle a tenu la promesse.

Mais en tout cas, c’est une idée désastreuse pour le marché de l’immobilier. Je reviendrai sur ce point.

La dette, une diminution du pouvoir d’achat.

La dette de l’Etat et plus particulièrement le déficit public, est une perte de pouvoir d’achat comme l’a martelé en 2007 François Bayrou.

Pour ma part, en 2007, je suis fier d’avoir voté François Bayrou, qui fut le seul candidat à prendre une position courageuse sur le sujet.

Notez que plus de dette, c’est à long terme plus d’impôts, et donc moins de pouvoir d’achat.

Emmanuel Macron, il a échoué sur la dette.

Soyons clair, Emmanuel Macron a échoué sur la dette. Il a fait de la dette.

Mais au départ, il avait une intention réelle de réduire la dette.

Deux évènements ont changé la donne.

Le premier, c’est le COVID. Bon, là, c’est à part.

Le second, par contre très grave, c’est les Gilets Jaunes, Gilets Jaunes que je déteste foncièrement.

Et quand on a cédé face aux Gilets Jaunes, j’ai eu honte d’être français.

Et on va payer les Gilets Jaunes.

Notons malgré tout que Emmanuel Macron a, durant son mandat, fait moins de dette que Nicolas Sarkozy.

Là aussi, sur la dette, LR n’a pas le cul propre.

Et je trouve LR bien mauvaise foi, et carrément malhonnête.

Pour rappel, lorsque le mandat de Nicolas Sarkozy a commencé, Éric Woerth, son ministre du budget, expliquait que la dette, ce n’est pas important (François Bayrou, durant sa campagne, expliquait l’inverse).

Je n’ai pas retrouvé la phrase, mais une interview où il expliquait qu’il était pour une pause dans la lutte contre les déficits (ici).

S’il y a des résultats, certes.

Thierry Breton le résume très bien : Nicolas Sarkozy a fait autant de dette que François Mitterrand, sauf que François Mitterrand a mis 14 ans, là où Nicolas Sarkozy en a mis 5.

Alors certes, il y a eu une crise sous Sarkozy, mais selon la cour des comptes, 1/3 de la dette Sarkozy est lié à la crise.

Et vous savez ce qui m’énerve dans tout ça, s’est qu’après sa défaite, Nicolas Sarkozy a eu comme bouc-émissaire François Bayrou !

Quant à Éric Woerth, depuis qu’il est dans l’opposition, il dit l’inverse.

De plus, et ça c’est un autre reproche que je fais à LR, lors des manifestations des Gilets Jaunes, qui je le rappelle a fait reculer Emmanuel Macron sur la question des déficits, je n’ai pas entendu LR condamner les gilets jaunes. Pire, certains, comme Éric Ciotti et Laurent Wauquiez les ont soutenus !

 Autre méthode pour augmenter le pouvoir d’achat : diminuer les charges salariales.

Car là, c’est directement dans la poche du salarié. La méthode est par TVA ou Sociale, on peut diminuer les charges salariales et les charges patronales. Emmanuel Macron a fait les deux.

Et sur les charges salariales, là aussi, LR n’a pas le cul propre.

Juste pour rappeler que Emmanuel Macron a fait une CSG sociale pour diminuer les charges patronales et salariales, mais que LR l’a critiqué sur ce point alors qu’en 2017, François Fillon proposait la TVA sociale pour baisser les charges patronales et salariales. Mais là, je me répète.

Pour augmenter le pouvoir d’achat on peut aussi diminuer les impôts.

Mais le sujet est compliqué. Je pense qu’il faudrait plutôt une refonte du système fiscal français.

Mais j’en profite pour rappeler qu’Emmanuel Macron à diminuer ou exonéré certains français de la Taxe d’Habitation.

Je développerai les impôts ultérieurement.

Conclusion

Les salaires et le pouvoir d’achat est un sujet complexe. J’espère avoir montré que ce sujet touche plusieurs domaines. Et encore, je ne pense pas tout avoir abordé.

Emmanuel Macron a fait de son mieux, et la moins pire des politiques possibles (d’autant qu’il a eu le COVID) là où LR est dans des postures idéologiques de mauvaise foi, et montrent qu’ils ne maitrisent ni le sujet, ni tout l’aspect économique derrière.

5 février 2022 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , , , | Laisser un commentaire

Il faut sortir l’économie du champ politique

C’est l’un des problèmes de la politique en générale et de la politique française en particulier.

L’Economie est au service d’une politique.

Et bien, il est temps de dire que ce n’est pas vrai. L’Economie n’est pas au service d’une politique.

L’Economie est une contrainte de la politique. 

Et si la France (mais pas que) est dans une situation difficile, c’est justement parce que l’on a toujours pensé que l’Economie est au service de la politique.

Ce n’est pas vrai. L’Economie est une science, certes sociale, avec ses aléas comme toutes sciences sociales, mais une science quand même.

Elle a ses règles, ses lois et on ne peut pas aller contre ses lois.

Les lois économiques doivent, comme c’est le cas de la physique ou d’autres sciences dures, devenir ce qu’elles sont en réalités : des contraintes.

Les lois économiques sont donc des contraintes, et c’est la politique qui doit s’adapter aux lois économiques, et non pas l’inverse.

C’est valable en termes de dette, mais pas que.

Hier, on avait une vision politique forte, et c’est sa vision politique forte qui imposait la politique économique.

Ça, ça doit changer.

La politique étant une science, il faut en avoir une vision cartésienne.

Il faut, comme pour toute sciences, appliquer la pensée scientifique qui est décrite dans Discours de la méthode de Descartes.

C’est un Etat des lieux et un diagnostique qui doit imposer une politique économique.

D’ailleurs, c’est le fait que l’économie soit une science, qui fait que la cassure Gauche-Droite se soit effondré.

Car il est bon ton de rappeler que la cassure Gauche-Droite, qui fut aussi celle de la guerre froide entre les USA et l’URSS, est avant tout la cassure entre deux idéologies économiques.

Or, les deux modèles économiques portés par la Gauche et la Droite se sont effondré, et ont montré leurs limites.

Celui de la Droite est le libéralisme sauvage sans règles du jeu, ou le moins possible (en réalité, il y a plusieurs droites, là, je fais un résumé très grossier).

Or, deux faits historiques, ont montré que ce modèle allait dans le mur.

Le premier est la crise de 1929, où le fait de pouvoir acheter des actions sans règles (comme pouvoir les acheter à crédit) ont poussé au Jeudi Noir.

C’est pour ça que par la suite, aux USA, on a fixé des règles du jeu.

Seulement, par idéologie, ces règles ont été détricoté, notamment pour raison idéologique par Milton Friedman.

Ce qui a amené la seconde fessé : la crise de 2008.

Car oui, la crise de 2008 est avant tout une sanction du libéralisme sauvage sauce Milton Friedman.

Le pire dans tout ça, c’est que Milton Friedman a vendu le libéralisme sauvage comme étant une nécessité pour une démocratie parfaite.

Sauf que dans les faits, aujourd’hui, la bourse et les entreprises ont plus de pouvoir qu’un gouvernement démocratiquement élu.

Enfin, pour la gauche, son modèle est principalement une économie centralisée. Ça a été vendue par Karl Marx, avec entre autres la lutte des classe et la révolution du prolétariat.

Soyons clair, au temps de Karl Marx, il y avait vraiment des abus. Abus en particulier décrits dans Germinal.

Heureusement, les temps ont changé et les mentalités ont évolué. Entre autres, on a fait de la classe laborieuse des consommateurs. Ils se sont embourgeoisé.

Pour le modèle socialiste, lui aussi, il a été sanctionné par l’histoire.

Sa sanction est la chute du mur de Berlin, le 9/11/1989.

Donc au final, on a une cassure politique, la cassure gauche-droite, qui s’est faite sur deux modèles économiques diamétralement opposés qui ont tous les deux étés sanctionnés par l’histoire.

C’est pour ça qu’au final, les partis centristes résistent mieux sur l’économie, étant donné qu’ils manient aussi bien l’aspect économique et sociale.

C’est aussi pour ça que les partis de gauche de gouvernement, comme le SPD en Allemagne ou les travaillistes (avec Tony Blair) au Royaume Uni sont allé vers un positionnement Centre Gauche.

Enfin, si Emmanuel Macron, que l’on qualifiera de centriste autoritaire, réussi mieux, c’est qu’il n’a pas abordé l’économie de manière dogmatique, mais en partant d’un diagnostic pour construire une solution. D’où ses meilleurs résultats économiques.

28 janvier 2022 Posted by | Politique | , , | Laisser un commentaire

Ce que j’aimerais voir dans le programme de Macron en 2022 (3/5) : Une nouvelle phase de décentralisation en faveur du maire

Sur ce point, je pense que Macron va m’écouter. Je pense que Macron va faire une nouvelle phase de décentralisation en faveur du maire.

En début de mandat, Macron a, comme ses prédécesseurs, il faut le rappeler, maltraité l’élu qui est le maire.

Néanmoins, je pense qu’il a évolué sur la question. 

Aujourd’hui, après la crise des Gilets Jaunes et celle du COVID, Emmanuel Macron a pris conscience que certaines décisions sont plus efficaces si elles sont prises au bon endroit.

Une gestion intelligente et en coopération avec les communes a permis de bien gérer la crise du COVID.

Et puis mon maire, Karl Olive sera là pour rappeler à Macron qu’il faut décentraliser.

Ici, on va parler de décentralisation, de décentralisation en faveur du maire, et d’une tradition bien française, et bien de chez nous, la centralisation.

Bien venu dans le côté obscur de la France, la Centralisation.

Ce que je veux.

Une nouvelle phase de décentralisation en faveur des maires. Que l’on donne plus de pouvoir aux maires.

De quoi je parle.

De Centralisation et Décentralisation.

La Centralisation consiste à concentrer le pouvoir en un seul lieu, en l’occurrence Paris.

L’ensemble des décisions pour la France sont prises à Paris.

La Décentralisation consiste en un transfert de pouvoir de l’Etat vers des personnes morales (en l’occurrence les municipalités en ce qui nous concerne).

Le nouvel échelon a plus ou moins d’autonomie (selon le degré de décentralisation) et un budget propre.

La centralisation est dans la culture française.

C’est un point sur lequel il faut insister. Les français aiment centraliser.

Dans son excellent (mais moins connu) livre « L’ancien régime et la Révolution », Alexis de Tocqueville démontre que le régime centralisateur mis en place par la révolution française existait avant.

En remontant le plus loin possible, on peut voir des Rois comme Philippe Auguste (1165 – 1223) ou Philippe IV le Bel (1286 – 1314) ont tout fait pour affermir le pouvoir royal, surtout vis-à-vis des nobles.

On a Richelieu (1585 – 1642), premier ministre de Louis XIII (1601 – 1643), a renforcé le pouvoir royal.

Le pouvoir royal deviendra absolu sous le règne de Louis XIV (1638 – 1715).

La cause de la centralisation : l’égoïsme français.

A la centralisation excessive se pose une question : pourquoi cette culture de la centralisation.

Pourquoi, depuis des temps immémoriaux, la France a toujours centralisé.

J’ai ma petite idée, et elle ne va pas faire plaisir aux français.

Je pense que le français est égoïste. C’est encore le cas aujourd’hui.

Le français est égoïste, et surtout, au détriment de l’intérêt général.

Si une catégorie de français a des privilèges anormaux, cette catégorie fera tous ce qui est en son pouvoir pour garder ses privilèges, même si ça implique de mettre dans la misère une majorité de gens. Je dirais même surtout si ça va mettre une majorité de gens dans la misère.

Il se peut que des privilèges donnés à une catégorie de la population l’ait été pour une bonne cause.

Mais les temps changent, et des privilèges, qui avaient un sens fut une époque, n’en ont plus quelques siècles plus tard, voir quelques années.

Par exemple, au moyen-âge, la noblesse avait un rôle : défendre la population face aux brigands ou aux barbares. De faire la guerre et protéger la population, c’était le rôle de la noblesse.

Au fil du temps, on passe de la noblesse d’épée à la noblesse de robe (ce qui soit dit au passage est très bien raconté dans la dernière partie de la trilogie des mousquetaires d’Alexandre Dumas, « Le Vicomte de Bragelonne »).

La noblesse a de fait évolué, mais elle a gardé ses privilèges. Pire, elle s’est agrippée à ses privilège, au détriment de la population.

C’est ce qui a causé la révolution française.

D’ailleurs, dans « L’ancien régime et la révolution », Alexis de Tocqueville compare la noblesse anglaise à la noblesse française. Là où la noblesse française n’a pas évolué, la noblesse anglaise s’est lancée dans les affaires, et n’a pas hésité à organiser des mariages avec la bourgeoisie.

Aujourd’hui, on a encore des privilégiés égoïstes prêt à mettre les gens dans la misère et à couler le pays. Ils sont d’ailleurs défendus par des méthodes de voyous. C’est la CGT.

L’un des exemples sont les cheminots. Ils ont comme privilège la retraite à 50 ans.

A l’époque où ils ont eu ce privilège, ça avait un sens. Les locomotives étaient à vapeur. Le cheminot respirait les merdes liées au charbon.  Il partait à 50 ans (en mauvaise santé) pour mourir entre 55-60 ans (s’il avait de la chance).

La retraite à 50 ans, à l’époque de la locomotive à vapeur, était un privilège normal vu la difficulté du métier.

Sauf qu’aujourd’hui, il n’y a plus de locomotives à vapeur. La locomotive est électrique.

Si j’insiste sur cet égoïsme français, c’est parce que je pense qu’il est la cause de la centralisation excessive dont la France souffre.

C’est parce que le français joue contre la France, contre l’intérêt général et donc contre les autres français que le souverain a centralisé.

C’est parce que les nobles ont joué perso contre le roi, que ce dernier a centralisé, ne pouvant faire confiance à personne.

Le plus loin où je suis remonté est pendant la guerre de 100 ans.

Charles VII a dû commencer son règne face aux bourguignons qui jouaient double jeu. Ça a fini par l’assassinat de Jean sans peur, duc de Bourgogne.

Louis XI a bataillé lui aussi contre les bourguignons et Charles le Téméraire.

Louis XIII a bataillé contre sa mère, Marie de Médicis.

Richelieu, ministre de Louis XIII, a été un des moteurs de la centralisation française.

Louis XIV a eu la fronde. Il a été par la suite un monarque absolu de droit divin.

Le problème, c’est que la centralisation est contre l’évolution de l’histoire.

Certains problèmes se traitent mieux au niveau local. Le maire connait mieux son territoire, connait les familles délinquantes, etc.…

De plus, une gestion locale, notamment face au COVID, a été un vrai plus.

Le maire a besoin de deux choses : l’autonomie financière et l’autonomie fiscale.

Avant de continuer l’exposé, il convient de rappeler que le maire a besoin de deux choses : l’autonomie fiscale et l’autonomie financière.

L’autonomie financière est de savoir si la municipalité a les moyens financiers de mener les missions qui lui sont confiés.

L’autonomie fiscale est de savoir si le maire peut lever les impôts comme il le souhaite.

Ce dernier point est plus important que l’autonomie financière. L’autonomie fiscale permet au maire d’avoir le mot sur la politique économique. De pouvoir développer son économie, son service public…

Bref, d’avoir une vraie politique au niveau local.

Le maire, cet élu qui est si maltraité.

On arrive donc au problème de fond. Le maire est l’élu de terrain. C’est le seul élu qui, au final, voit ses électeurs.

Seulement, c’est l’élu qui a le moins de pouvoir.

Le premier coup dur a été la suppression de la taxe professionnelle. Alors certes, la taxe professionnelle était touchée par l’intercommunalité, mais l’impôt qui a remplacé la taxe professionnelle, la CET, a réduit l’autonomie fiscale des intercommunalités.

Effectivement, la collectivité n’a aucunement la main sur la CVAE.

Elle n’en fixe pas les taux.

François Hollande, notamment avec la loi NOTRe, a encore réduit le pouvoir du maire au détriment d’intercommunalité encore plus antidémocratique.

Enfin, Emmanuel Macron a supprimé la taxe d’Habitation (j’en avais parlé ici), ce qui a réduit l’autonomie du maire.

A rappeler que les communes ne touchent pas d’impôts économiques (exemple Malakoff).

 Il faut donc réhabiliter le maire.

Le maire est l’élu de proximité. Il connait son territoire, et il peut gérer des problèmes propres à son territoire mieux que le fonctionnaire à Paris.

La crise du COVID l’a montré.

Même si au début Macron n’a pas été sur la bonne voie, la crise des Gilets Jaunes et du COVID fait qu’il est prêt à s’appuyer sur les maires.

Il l’a déjà fait lors de la crise du COVID.

Aujourd’hui, il faut donc donner plus de pouvoir au maire. De plus, contrairement aux présidents des intercommunalités, il est directement élu par la population.

Mais pour donner plus de pouvoir au maire, il faut lui donner les moyens financiers et le pouvoir de lever les impôts locaux comme il souhaite. Il lui faut l’autonomie fiscale et financière.

Un maire n’a de pouvoir que s’il a l’autonomie fiscale et financière.

Par ailleurs, donner plus de pouvoir au maire doit aller avec les deux prochains points que j’aborderai : la réduction du millefeuille et la remise à plat du système fiscal français.

24 décembre 2021 Posted by | Politique, politique locale, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , , | Laisser un commentaire

« La refondation de la droite doit se faire à l’extérieur du parti [LR] » Valérie Pécresse

Elle a vraiment dit ça. Et pour le coup, comme je suis d’accord avec cette citation, je me suis dit que ça serait une bonne idée de la commenter.

Déjà le contexte. C’est à la suite des européennes 2019 où le candidat LR a fait 8,48% des voix.

Valérie Pécresse décide de quitter LR.

En quittant LR, elle sort cette phrase lors d’une interview, ajoutant « J’ai été de tous les combats depuis la défaite de 2012, mais aujourd’hui je pense qu’il faut un électrochoc, qu’il faut tout rénover du sol au plafond ».

Et d’ajouter : 

« Aujourd’hui, tous ceux qui sont aux responsabilités dans le parti, y compris les parlementaires, ne souhaitent pas ouvrir une réflexion sur la France d’aujourd’hui, dénonce Valérie Pécresse. Cela fait trois ans que je plaide pour un changement de ligne et un élargissement de la droite. J’ai été toute seule pour défendre les droits des femmes, l’écologie positive. ».

Je vais être clair, en ce qui me concerne, je suis en accord avec le constat.

En 2012, LR (nommé l’UMP) a subit une défaite méritée en 2012.

Mérité pour plusieurs raisons.

Déjà le bilan. La politique économique de Nicolas Sarkozy a été une catastrophe (voir le livre de Peyrelevade), a augmenté notre déficit (dixit Thierry Breton), et a fracturé notre société.

Mais Nicolas Sarkozy a également redu poreuse la frontière entre la droite et l’extrême droite.

C’est lui qui a commencé à mettre le PS et RN sur pied d’égalité.

Et drame aujourd’hui, LR pense que RN/Zemmour c’est mieux que le PS et Macron !

Le problème, c’est qu’au lieu de faire un bilan lucide de la présidence Sarkozy, et une analyse de la société actuelle, l’UMP/LR a continué dans l’erreur, en s’empirant au fur et à mesure.

Et ils ont fait la politique du bouc-émissaire. En résumé, c’est la faute à Bayrou.

A l’époque, je me suis déjà prononcé sur le sujet et j’avais voté blanc au second tour Hollande/Sarkozy.

Mais je tiens à rappeler que François Bayrou, en 2007, avait fait de la lutte contre les déficits un marqueur fort de sa campagne. Ça tombe bien, sur le déficit public, Sarkozy a fait exactement l’inverse du programme de Bayrou. Il y a au moins sur ce point un désaccord flagrant…

Donc, par la suite, les militants ont élu à la tête de l’UMP les gens responsables de la défaite à savoir Copé, Sarkozy puis Wauquiez.

Donc sur le fond, oui, Valérie Pécresse à raison. Pour retrouver une droite à qui on peut confier les clés de la maison France, même si on n’est pas sur les mêmes valeurs, ce ne sera pas à partir de LR.

LR continue dans l’erreur, continue à penser que Sarkozy était un grand président, continue la droitisation vers l’extrême droite, et continue à réduire sa représentativité vis-à-vis des français.

LR ne représente même plus toute la droite, vu que la droite modérée est au sein d’Horizon, dirigé par Edouard Philippe.

Donc sur le fond, Valérie Pécresse raison. Sur l’analyse, elle a raison.

Le problème, c’est qu’elle veut être présidente, qu’elle est dans un délire présidentiel et qu’elle est retourné chez LR, parti qu’elle critiquait à juste titre, pour être candidate de la droite.

Et le problème, c’est que LR, qui a réduit sa représentativité, qui est noyauté par le noyau dur, c’est-à-dire les gens qu’elle critiquait, va lui imposer sa politique, si elle est élue.

22 décembre 2021 Posted by | Politique, Politique nationale, Présidentielles 2022 | , , , , , | Laisser un commentaire